Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie contemporaine
Jemabi : Le reflet
 Publié le 28/07/22  -  7 commentaires  -  999 caractères  -  145 lectures    Autres textes du même auteur

Ce que l'on voit et ce que l'on croit voir.


Le reflet



Le vin dégustation des îles s'amenuise,
Son arôme creuse l'image qui s'évade.
Aux fenêtres voisines, le regard s'épuise
À proposer un sens à cette arlequinade.

Bouteille presque vide, dans un artifice
Elle offre aux trinqueurs sa préférence vitrée,
Tanière urbanisée ou entrée de service ?
Malin celui qui voit, savant celui qui sait !

Perdu dans ses songes du haut de son perchoir,
Le rêveur n'y voit plus qu'un sombre pigeonnier,
Oisellerie prise à partie face au savoir
De l'homme et une cage au flanc du prisonnier.

Mais quel est cet effluve de vieux manuscrits ?
À la niche, les livres sur les étagères
Forment une ronde et semblent reprendre vie
Quand l'érudit suggère un salon littéraire.

À son tour, la bibliothèque disparaît.
Il faut plisser les yeux pour rester dans la rime,
L'ascenseur est en panne et consigne est donnée
De ne plus regarder ce reflet millésime.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Vilmon   
14/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,
Dois-je y comprendre qu’un érudit se saoule au vin doux et on y décrit ce que sa vue et sa pensée diminuées aperçoivent et divaguent ?
De belles tournures de phrases aussi « éméchées » que l’esprit du buveur, mais dont je ne saisi pas toujours le sens. Cette cage, ce pigeonnier, est-ce son corps qui l’empêche de s’envoler dans ses visions ? Cette ronde des livres, les savoirs qui se moquent de ces écarts de pensées ?
J’ai apprécié même si certains vers m’ont échappé.

   Donaldo75   
21/7/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je ne suis pas trop fan du thème – si je l’ai bien compris – où l’analogie entre les livres et le vin me semble franchement tirée par les cheveux. Je veux bien qu’en France on considère le vin comme de l’art – ce qui m’hallucinera toujours, je préfère le préciser – et que la littérature et les livres forment un tout, mais cette idée de mélanger les deux ne me convainc pas dans ce poème. Est-ce la forme dont le narratif ne coule pas vraiment de source ? Est-ce le manque de rythme dans ces quatrains qui restent prisonniers d’un cadre peu libéré ? Je ne sais pas vraiment. Toujours est-il que malgré le travail que je sens derrière cette composition, je suis resté de marbre à la lecture de ce poème.

Une autre fois.

   papipoete   
28/7/2022
 a aimé ce texte 
Pas
bonjour Jemabi
Je lis, relis et envoie à mon cerveau des informations... pas de réponse ! Tout juste, il me fait signe du nez, semblant déceler une intrigue qui se situerait du côté olfactif...
NB j'ai beau lui dire " bien reçu chef ! " Mes yeux ne veulent pas aller plus loin, ruent des quatre fers... "
Je me rends, donne ma langue au chat !

   Anonyme   
21/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Omar Khayyām, un grand poète et savant persan du XIeme siècle, a beaucoup écrit sur le vin qu’il a souvent mis en relation avec la poésie dans ses textes. Du vin, je n’en bois pas mais je peux comprendre la passion autour (comme toute passion). De la à la relier avec celle de la littérature, il y a un pas que je ne franchirai parce qu’à l’instar de mon précédent commentateur, je ne comprends pas grand-chose à votre poème, je l’avoue.

Néanmoins, merci pour cette lecture assez étrange

Anna

   Cyrill   
28/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je plisse un peu des yeux pour lire ce poème, j’ai l’habitude le le faire pour transformer la réalité parce que je n’ai plus envie de me mettre à l’envers en picolant, pour transformer la réalité disais-je et la mettre, pourquoi pas, en vers ou en prose. Autrement dit pour rêver, en images.
Là je les plisse pour essayer de comprendre ce poème parce que je le trouve sonore et bien tourné, avec des métaphores audacieuses si non venant jusqu’à ma compréhension. J’ai l’impression d’un message qui ne se laisse pas décoder, mais faut-il tout comprendre pour aimer ? Je pense que non . Ça passe parfois par des chemins non conscients et ça parle direct aux sens. Je pourrais citer quelques morceaux qui me plaisent :
« le regard s'épuise / À proposer un sens à cette arlequinade. »  
« Elle offre aux trinqueurs sa préférence vitrée, »
J’ai lu vaine dégustation à la place de « vin dégustation », par exemple. Je trinque à vos vers, me laisse aller aux hallucinations que vous suggérez dans ceux-ci en regardant « ce reflet millésime ». Je vois, mais ne sais pas, n’étant pas savant.
Mais au final, ce fut un très bon trip, dans lequel j’ai vu un vieux libraire dans sa librairie, avec pour compagnie les livres et un oiseau des îles, en cage. À moins que ce soit l’homme prisonnier de son addiction ou des ses visions.
Merci pour la lecture.

   senglar   
28/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Jemabi,


Il faudra me dire quel est ce vin afin que je l'évite avant qu'il ne m'invite.
Certaines strophes me sont restées obscures mais j'ai aussi lu de très beaux vers :
"Aux fenêtres voisines, le regard s'épuise
A proposer un sens à cette arlequinade."
Toute la strophe 3
"A la niche, les livres sur les étagères
Forment une ronde et semblent reprendre vie"
J'ai bien aimé ce dernier vers qui mêle le corporel et le spirituel :
"Il faut plisser les yeux pour rester dans la rime"
Je vois de la magie dans ce texte car je suis persuadé que c'est l'alcool donc le vin qui est à l'origine des religions et quelle plus belle religion que celle de la rime.

   StephTask   
28/7/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Le vin, voilà un thème qui inspire souvent les écrivains et parfois les poètes. Baudelaire y consacre plusieurs poèmes dans « Les fleurs du mal ».
Je comprends ici que le buveur grisé perçoit une bibliothèque dans le reflet de sa bouteille et qu’il suggère l’idée d’un salon littéraire.
Le rythme n’est pas toujours fluide, notamment sur des alexandrins débordant au delà de l’hémistiche en 7/5 tels que « bouteille presque vide, dans un artifice », ce qui donne phonétiquement videu/de. Idem pour « effluve de ».
« De l’homme et une cage » sonne mal aussi. Ici, cela manque de consonne. Je reste un peu sur ma soif, même si l’idée d’associer vin et livres est originale. Ces derniers arrivent soudain dans la 4e strophe, comme un cheveu tombant dans un ballon de rouge.
En conclusion, il y a quelque chose de bancal dans ce texte qui désoriente et fait tituber (le pari est donc partiellement réussi). Qu’importe le flacon…


Oniris Copyright © 2007-2023