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Poésie libre
l_enz98 : La défense des forêts
 Publié le 23/05/21  -  4 commentaires  -  755 caractères  -  141 lectures    Autres textes du même auteur

De retour chez soi après une journée de travail, grillée de fatigue, soûle de la foule des transports parisiens et de la transe du quotidien.


La défense des forêts



Je suis un arbre dans une forêt dense.
Une forêt danse,
Tourbillonne.
Tout bouillonne.
Et les tours bout à bout
Reflètent le ciel qu’elles chatouillent
Chats, houille dans le reflet
pour nous brûlés,
Par nous dressés
oubliés, errants, se réfugiant
en haut d’un arbre agité.
La face creuse noircie
miroitant me regarde
Et moi, moite tant je garde
le poids de l’espoir
la stupeur des peurs,
Je me vois charbonnée
creusée de l’intérieure, vidée.
Nulle idée
que de danser
ascender
essoufflée
la forêt s’affole
vacille
dérive chavire,
effondrée.
Et tous trébuchons à bout de la danse
Denses tours tombent toutes.


 
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   Anonyme   
23/5/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour L-enz98
(Pas facile à retenir et écrire votre pseudo)
Bienvenue sur Oniris et à ce premier poème publié.

Si le titre me semble assez commun, voire militant écolo, le poème et son entame est bien plus à mon goût.
Le jeu sur les mots et les sens est très agréable, bien trouvé, bien enchaîné (enchêné ?)
Le néologisme ascender me plaît, comme tout le poème.
L'exergue n'encourageait pas forcément à vous suivre, dans cette forêt de mots.
Une petite réserve pour le dernier vers, certes ou le jeu est visible, mais moins "amusant" à mes yeux.
(ce qui me rassure c'est que vous pouvez vous ressourcer en forêt, imaginée, imaginaire ou réelle)

Merci de ce bon partage,
Éclaircie

   Corto   
23/5/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour L-enz98,
Moi qui ne supporte guère les tours à partir du 5ème étage car je sens très nettement le bâtiment vaciller, vous m'avez confirmé qu'il faut fuir ces forêts de tours.
Votre titre engage dès le début la partie de jeux de mots et de sensations que vous nous proposez. Et très vite la "forêt danse, / Tourbillonne." Le vertige s'installe.

Le vers final "Denses tours tombent toutes" relève-t-il de l'invocation, du projet, du réalisme ?

Votre tableau est fort bien construit et l'on en ressent "la stupeur des peurs".

   Pouet   
24/5/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Slt,

un poème où les "jeux de mots" et les assonances servent un message semblant plus universel, plus "profond".

Je trouve que le texte "résonne" bien, c'est agréable à lire, la noirceur a comme un parfum de légèreté, la fantasmagorie rejoignant le réel dans une dense danse, un tourbillon d'espoir et de mélancolie mêlés.

Au plaisir.

   Cyrill   
24/5/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour l_enz98

J'ai apprécié certaines homophonies : dense/danse, tourbillonne/tout bouillonne, comme un écho allant des arbres aux tours, comme un reflet des uns sur les autres.
Je comprends moins "Chats, houille".

J'aime aussi les impressions en cascade :
"oubliés, errants, se réfugiant"
"la forêt s’affole
vacille
dérive chavire,
effondrée."
L'ensemble donne le vertige, essouffle par ses vers courts, et par la progressive tension jusqu'à la chute (des tours), c'est bien vu.

Merci du partage.


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