Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie en prose
Lariviere : Fragment du crépuscule (Morceau 43)
 Publié le 04/10/08  -  10 commentaires  -  394 caractères  -  126 lectures    Autres textes du même auteur

Fragment.


Fragment du crépuscule (Morceau 43)



Pensées inachevées cahotent et crèvent, crachent exhortent vomissent toute providence, jusqu'à saturation troglodyte de tes caresses.

Quelle est cette possibilité qui retient son insupportable souffle cristallisé sur nos demeures sous nos soupirs sur les lèvres le feu glacé de l’hiver ?... Soucieux nous sommes…


Fil rouge de nos désirs maculé d’impuissance...


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
4/10/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Très beau.
Court encore une fois, mais ça donne de l'impact.
J'ai particulièrement apprécié la saturation troglodyte de tes caresses .
Et la dernière phrase fait une belle conclusion, avec le mot désir qui est bien à sa place.

   Anonyme   
4/10/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Pensées inachevées cahotent et crèvent.

Rien que ça, ça mérite mon chapeau bas.

Intensité, mots percutants, quelque chose d'expulsé, d'expiatoire aussi.

   Anonyme   
5/10/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Sur le fil d'un rasoir sur les lèvres le feu glacé de l'hiver.

Très beau texte incisif acéré - comme une seule vague qui se brise contre l'ineffable.

   Anonyme   
7/10/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Trop court Larivière et tellement prometteur...

Concis et dense et riche de sémantique !

   FredericBruls   
3/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Un hoquet d'angoisse ! Des allitérations très suggestives pour la première phrase...

Fil rouge de nos désirs maculé d’impuissance...

Très bel alexandrin, pour peu qu'on se donne la peine de laisser tomber le "e" de rouge...

   Anonyme   
18/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Je vais retenir de celui-ci "saturation troglodyte de tes caresses" et "Fil rouge de nos désirs maculés d'impuissance" même si je ne suis pas sûr pour le "maculé d'impuissance", j'aurais plus vu "fil rouge de nos désirs..." Et juste un mot. Principalement pour la musicalité (alexandrin certes mais noyé dans l'ensemble) et pour "fermer" le poème, mais aussi pour l'aspect un peu lourd du rappel "maculé/rouge (sang). Quel mot? Il y en a tant...
Sinon l'intérêt de l'inversion "soucieux nous sommes" m'échappe un brin... Un lien avec le vers suivant? Continuité de la phrase? Certainement.

En peu de mots, le portrait d'une rupture amoureuse (ou pré rupture) et l'incapacité d'y voir clair. Du moins c'est ce que je ressens.

   nico84   
18/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'admire autant ton poéme que le commentaire de 50 lignes d'Estelle2L.

Tu parles peu mais tu parles bien. J'admire cette écriture. J'aurais aimé dire : "trop court" pour me dire "un auteur ne peut faire un poéme en si peu de mot" mais je ne le dirai pas car c'est faux, je suis un peu jaloux.

C'est le talent !

   Pat   
24/5/2009

   Anonyme   
2/7/2010
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
18/5/2009
a trouvé ce texte Exceptionnel –

De retour aux fragments...

J'aime toujours autant les courts, mon tout bo, celui-ci contrairement à l'expression d'impuissance du dernier (vers?) est tout en puissance.

Providence... hazard ou volonté de Dieu...???... double compréhension possible dans mon esprit dérangé, comme ça m'arrive souvent avec tes fragments, je correspond...

Un peu surprise par le terme troglodyte (la phrase est d'une beauté et les images fortes et j'aime le contraste entre la violence des pensées et le terme caresses. ça m'inspire un peu d'amour/haine... bref!) je suppose pour marquer la solitude, l'exclusion, l'enfermement... l'image est saisissante (tu sais que je visualise beaucoup, hein?)... je pense que troglidytique serait plus correct en tant qu'adjectif... non?
Mais c'est du chipot... qui m'a interpellée (troglodyte si je ne m'abuse est utilisé plus pour caractériser l'habitant de la grotte...) et la musicalité est superbe, donc j'absous... LOL

La question posée...me parle beaucoup sur un plan personnel...

Soucieux... est aussi quelque chose de fort. Le mot soucieux, voulu après la question (tu aurais pu dire interrogatifs, songeurs, perplexes, mais non, soucieux...).
Sentiment d'inquiétude... ça met un froid... ça casse un peu avec le début.

Et puis la dernière phrase redevient chaude... rythmée...
Fil rouge, j'aime particulièrement. Je trouve le choix de la locution très pertinente.
ça m'évoque le lien profond qui relie les choses et revient indéfiniment, ça donne une sensation de révolution (dans le sens tourner... tourbillon), impose un rythme... et puis psycho-névrotique que je suis je trouve que ça met un point psychologique plus... humanisé?... aux lignes. Un coté obsessionnel qui tombe à pic et me plait.

et l'aveu d'impuissance... qui clôture parfaitement...

J'ai hésité longuement avant de commenter, avant de noter... et puis merdre comme tu dis, j'apprécie vraiment le travail sur le rythme, le choix pertinent (je me répète) des mots percutants au moment opportun... j'applaudis le travail sous ce tout petit fragment.
Et donc, je suppose que je dépasse le blocage et je note.

Edith : je viens de lire le com de Notrac et je pense comme lui que Soucieux nous sommes... renvoie à la phrase suivante... continuité...

Estelle2L

   jfmoods   
27/8/2018
Le thème de la relation amoureuse structure le poème ("nos soupirs sur les lèvres", "nos désirs").

Le propos est marqué par le comblement introuvable ("Pensées inachevées", "Fil rouge").

Des éléments manifestent la présence d'une certaine tension au sein du couple (verbes : "cahotent et crèvent, crachent exhortent vomissent", groupe nominal élargi : "cette possibilité qui retient son insupportable souffle cristallisé", allitération en k et assonance en i).

L'un des partenaires ne jure que par l'intensité ("saturation troglodyte de tes caresses") et l'autre ne voit, dans cet empressement fiévreux, qu'une mascarade du véritable sentiment amoureux (oxymore : "le feu glacé de l’hiver").

Plus aucune communication n'est possible et le malaise s'installe entre les amants ("Soucieux nous sommes", "maculé d’impuissance").

Comme dans d'autres passages des fragments, le mot "providence" sert de toile de fond à l'évocation. Le couple, foyer d'apaisement, socle de solidité ("nos demeures") se trouve
parasité : il est impossible de goûter le moment dans sa profondeur.

Doit-on lire ce fragment comme la dénonciation d'un des nombreux avatars de la modernité : l'orgasme à tout prix ? La question se pose.

Merci pour ce partage !


Oniris Copyright © 2007-2023