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Poésie libre
Lariviere : La complainte (inachevée) d’Esculape
 Publié le 29/08/20  -  14 commentaires  -  786 caractères  -  348 lectures    Autres textes du même auteur

Forme inspirée du sonnet, fond inspiré de l'hôpital public.


La complainte (inachevée) d’Esculape



J’ai bu jusqu’à la lie les maux de mes semblables
Et j’ai couvert leur mort jusqu’au bruit des hoquets
J’ai scellé à mon sort leurs propres cavalcades
Et j’ai laissé les miennes dans leurs yeux évidés

J’ai aidé les mourants jusqu'à glisser mes mots
Dans les voiles nimbées de leur dernière barque
Et j’ai fouillé leur âme dans les limbes des draps
Jusqu'à laisser mes doigts dans leurs doigts déjà froids

J’ai oublié ma peine en écoutant leurs râles
Et l’ai vue rejaillir, comme tout médecin
J’ai vu mourir et mourir, au point que tout est vain

Oui, j’ai vu mourir, s'enfuir la vie trop loin
Dix fois, cent fois, et même plus peut-être
Mais à quoi bon cette complainte, si on n'est pas un prêtre ?...


 
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   Gemini   
15/8/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Autant j'ai été emballé par les quatrains, autant l'enthousiasme est retombé dans les tercets.
J'ai eu du mal avec ce vers : "J'ai vu mourir et mourir au point que tout est vain" La tournure "au point que tout est vain" sonne mal. J'aurai mieux vu : "J'ai vu mourir au point que tout me semble vain" ou bien "de voir mon métier vain." ou encore "que je crois mon art vain".

Je le signale, car ce me semble être la phrase clé du texte, l'explication de la complainte, le départ de la sensation de malaise de cet homme de science qui se tourne vers Zeus (car après tout, à qui d'autre peut bien être adressée cette complainte ?) comme dernier recours, seul être pouvant absorber toutes les souffrances. Lui, ne l'ayant pu. Puisqu'il n'y a pas de majuscule à Esculape dans le titre, j'ai pris le parti de voir dans "médecin" une incarnation du fils d'Apollon.

Je pense qu'il faudrait revoir ces tercets, pour la forme un peu (alors que la métrique est bonne dans les quatrains, elle se dissipe dans les vers 11 et 12, il manque peut-être "vingt fois" entre dix et cent v13. Le dernier vers a bien trop de syllabes), et pour le fond afin de mieux amener cette idée de désespoir, ou découragement, vers le vers final.

   Melorane   
18/8/2020
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour,
Un poème sur un homme/une femme qui a consacré sa vie à soigner les autres.
Le thème très actuel, ne m'a pourtant pas totalement charmée. Peut-être est-ce mon côté optimiste, mais j'aurais aimé quelques lignes sur ce qui rend ce métier gratifiant, car heureusement, les médecins ne perdent pas tous leurs patients, même si c'est surement ceux qu'ils n'arrivent pas à sauver qui restent en mémoire.
J'ai bien aimé ces deux vers:
"J’ai aidé les mourants jusqu'à glisser mes mots
Dans les voiles nimbées de leur dernière barque"
Je suis moins convaincue par le dernier vers, je n'ai pas bien compris ce que venait faire le prêtre là.
Au plaisir de vous relire.
En E.L.

   Donaldo75   
20/8/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
L’exergue m’a intrigué, mon père et mon frère étant médecins mais dans le privé. J’apprécie particulièrement le format du sonnet et je dois reconnaître – sans mal, d’ailleurs, c’est toujours un plaisir de lire un sonnet réussi – que celui-ci est très agréable à lire tellement il est fluide, bien construit et surtout véhicule avec bonheur le fond promis par l’exergue. Le titre est lui-même un sacré clin d’œil à la profession et dans ces temps marqués par une pandémie mondiale il est bon de rappeler la tâche herculéenne qui attend les professionnels de la santé, des être humains comme vous et moi mesdames et messieurs, des personnes confrontés à ce qui nous fait le plus peur, notre propre mort.

Bravo, poète médecin.

   hersen   
20/8/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un poème qui a d'emblée retenu mon attention. le titre, d'abord, très bien trouvé, très bien formulé avec cet (inachevée) entourant complainte et Esculape.
Ainsi donc, le lecteur est ici entre le médecin et ses patients. On nous dit tant qu'il faut s'endurcir (et certainement il le faut) pour pratiquer cette profession, qu'on est ébloui ici par l'expression de l'empathie qui se dégage du texte, et par cette impuissance magnifiquement dite.

Et l'écriture est si fluide, le vocabulaire si bien choisi, qu'on arrive à la fin sans l'avoir vu venir : à quoi bon croire aux miracles, à la vie éternelle, c'est sur Terre que le dieu de la médecine peut nous aider.

Un poème qui résonne en cette période de pandémie, en ces moments inédits où tout le monde est un peu perdu.

Merci de cette lecture !

   Robot   
20/8/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un libre fort auquel la forme sonnet apporte une efficacité au point que l'on ne se rend pas compte en première lecture qu'il n'y a pas de rimes.

Le sujet est traité sans pathos mais avec une rhétorique qui conduit à l'empathie.

Sans même citer la situation particulière de cette période, le texte s'y inscrit tout en restant dans l'universalité.

   papipoete   
29/8/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
bonjour Larivière
J'ai soigné, accompagné, tenu la main à tant de malades ; je n'ai vu qu'eux sans voir mes blessures au corps et à l'âme...j'ai accompli tout simplement mon Serment de médecin..;
NB et de 106 poèmes ! L'auteur écrit ce qui fait la vie d'un soignant, quitte à se crever à la tâche ! mais, accompagné de ses infirmières et infirmiers, ce plus beau métier du monde ( qui ne connait pas la crise ), le toubib inlassablement oeuvrera sans se plaindre...
L'auteur nous a tissé un " faux sonnet " exprès, car je sais que toute forme poétique lui est aisée, aussi ferai-je semblant de croire le contraire !
la seconde strophe est si belle, avec par exemple " jusqu'à laisser mes doigts dans leurs doigts déjà froids "
comme dirait Luchini, " c'est du lourd ! "

   Myo   
29/8/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un écrit qui me touche et que je ne peux que comprendre..."dix fois, cent fois et même plus peut-être".

Cette humanité du soignant, cette grande lassitude. désespérance peut-être, face aux limites des soins est exprimée avec beaucoup de force. Bien-sûr, nous avons choisi ce métier pour guérir mais il nous faut intégrer le fait que nous sommes là aussi pour accompagner, dignement, jusqu'à la fin. Il n'est jamais simple de trouver le juste équilibre entre la compassion et le recul nécessaire pour ne pas vivre chaque départ comme un échec.

Mais si cet écrit est le fruit d'une expérience liée à cette pandémie... alors ce cri de désespoir est légitime ...

Je suis un peu déçue par le dernier vers qui pour moi, n'est pas à la hauteur du reste.

MERCI du partage.

Myo

   bouloche   
29/8/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
« Mais a quoi bon cette complainte, si on n’est pas prêtre ? »
Soigner les corps, apaiser les âmes, Le poème prend tout son sens.
Le médecin angoissé, impuissant à sauver les vies, le prêtre à l’affut.
Ce vers est impressionnant, on devine le désarroi de la science, la résignation, l’abandon, face à l’obscurantisme. C’est ainsi que je comprends votre poème. Cordialement.

   Stephane   
29/8/2020
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Il y a une grande différence de niveau entre les quatrains et les tercets.

Les quatrains sont plutôt bien écrits, alors que les tercets sont épouvantables (excusez-moi pour le terme mais je n'arrive pas à trouver de synonyme adéquat).

Autant le rythme des alexandrins est bon dans les quatrains, même s'il y a des fautes techniques, mais peu importe après tout.

Autant le rythme des tercets est confus et saccadé (nous ne sommes plus du tout sur des alexandrins). A part le 1er vers du premier tercet, que je trouve bien écrit, et le second qui est acceptable, mais pour le reste...

"J'ai vu mourir et mourir, au point que tout est vain" : bien sûr le premier hémistiche compte 7 syllabes au lieu de 6, mais au-delà de ça se sont le choix des mots et des tournures qui ne me conviennent pas, y compris pour la suite... On aurait pu dire, par exemple : "Las, j'ai tant vu mourir, au point que tout est vain" (ce qui permettait déjà d'avoir un alexandrin correctement écrit)...

"Oui, j'ai vu mourir, s'enfuir la vie trop loin" (ok, 12 syllabes mais la césure est mal placée, ce qui m'a fait grimacer) et ce "Oui" ne me plait pas du tout (c'est trop convenu et du domaine du débutant),

"Dix fois, cent fois, et même plus peut-être" (10 syllabes seulement au lieu de 12, et ce "Dix fois, cent fois..." vu et revu),

"Mais à quoi bon cette complainte, si on n'est pas un prêtre ?... :

- 15 syllabes
- ensuite, j'aurais préféré "si l'on est pas un prêtre", cela faisait un peu plus français

Je ne comprends pas non plus l'absence totale de ponctuation dans les deux quatrains (à fortiori dans un sonnet), contrairement aux tercets (avec une ponctuation inachevée, dans le premier tercet).

Au plaisir de vous relire,

Stéphane

   Vincente   
29/8/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Dans le monde malades des malades de l'hôpital, cette «complainte "d'inachevé"» sonne vrai depuis le regard usé d'un médecin désabusé. Nul ne devrait se risquer à contester que le fait de ce ressenti, dûment vécu et incidemment argumenté, est douloureux, prégnant et agaçant.

Si la véracité du point de vue du narrateur et celle de la réalité toute crue coïncident vraisemblablement sur de nombreux points, l'on imagine que la façon d'entrer dans la remise en cause du "système" pourrait justifier un plus relatif questionnement. Mais en fait, là n'est pas le propos, le texte entend dénoncer le sentiment "à bout" des soignants qui se débattent, font front faces aux affronts de l'administration, débattent et bataillent pour soigner vaille que vaille et coûte que coûte… car bien que la santé n'ait pas de prix, elle souffre de valeurs… !
Où se trouve le juste prix à payer pour que le personnel soignant profite des soins que leur statu devrait leur assurer, dans une perspective "parallèle" à celles de ses patients ?

J'ai trouvé poignant l'état de fait épanché et ajustée la forme requise. La plainte aurait pu être déversée en logorrhée, elle se contente des vers riches empruntés au sonnet. Elle aurait pu être coléreuse, elle a préféré la retenue en complainte à l'élégance avouée d'un espoir déçu, à l'espérance déchue. Elle aurait pu généraliser, elle parle à hauteur d'homme, un individu pris dans la tourmente alors qu'il fut nommé capitaine à l'issue de ses nombreuses heures d'apprentissage, mais dont les pouvoirs sont endigués et diminués.

Et dans le détail des images, leur justesse insolite argumente les faits en les augmentant, ainsi ces vers forts :

" J’ai scellé à mon sort leurs propres cavalcades
Et j’ai laissé les miennes dans leurs yeux évidés
"

" Et j’ai fouillé leur âme dans les limbes des draps
Jusqu'à laisser mes doigts dans leurs doigts déjà froids
"

" Oui, j’ai vu mourir, s'enfuir la vie trop loin ". Le vers assurément le plus fort.

Le dernier vers trahit tristement un sentiment désespéré, il n'est pas le plus intéressant (pas le plus pertinemment construit non plus) et pourtant il a une justification ultime, comme si le poème lui-même rendait l'âme, à Dieu ou à quelque force supérieure, comme si son salut était sans appel et lançait une ultime salutation de son narrateur écœuré.

PS : concernant la ponctuation, pourquoi omet-elle les points alors qu'elle consent aux virgules ?

   Anonyme   
29/8/2020
 a aimé ce texte 
Un peu
Esculape devait pas être pote avec Pétrarque. Et pourquoi l’avoir choisi lui, plutôt qu’Hippocrate ? Esculape est surtout connu pour avoir ressuscité des morts, ce qui heureusement provoqua la sienne par le foudre de Zeus, impitoyable sur la prérogative de la résurrection. Pindare propose même qu’Esculape l’aurait fait contre des honoraires somptueux…

Au final, on s’attardera davantage sur le fond que sur la forme. Esculape semble pressé d’en finir, comme s’il s’était dit en cours de route : « Mais qu’est-ce que je suis venu faire dans cette galère de sonnet ? ».
La métrique semble appliquée jusqu’au médecin du dixième vers, si on fait abstraction de la disparition sans doute maraboutée de la ponctuation. On se demande d’ailleurs pourquoi deux virgules dans le premier tercet, alors que d’autres signes semblent aussi nécessaires. Idem pour le second tercet. Bref, on sent chez le Dieu une volonté dilettante et passagère, disons plutôt une tentative timide, de se plier à l’harmonie du genre :
« Et puis non, finalement je suis un Dieu, j’en ai rien à battre de tous ces sonnetistes pondeurs de bronzes calibrés, priorité à mon message édifiant. Et alors, si je veux, pourquoi je passerais pas de 12 syllabes par vers dans ma période studieuse, à 13, puis à 11, puis à 10, pour finir à 15 ? C’est bien mieux comme ça. Maintenant que je me sens plus à l’aise dans le désordre, je vais quand même pas réécrire les deux premiers quatrains ! »

- Le mélange pas très heureux d’une assonance (doigts/doigts/froids) et d’une allitération (doigts/dans/doigts/déjà).
- Une hyperbole un peu convenue du serment d’Hippocrate : « Et j’ai fouillé leur âme dans les limbes des draps ». Merci d’avoir évité la rime nimbes/limbes. Beaucoup de lyrisme d’ailleurs, un rappel qui ne peut pas faire de mal à une profession qui n’en manque jamais : « ben oui, ms’ieur, vous avez un cancer, qu’est-ce que vous croyez ? »
- Un manquement au serment d’Hippocrate : « J’ai vu mourir et mourir, au point que tout est vain ». Au point que tout semble vain me parait un engagement plus rassurant pour le malade. Là, ça fait un peu : « encore cinq minutes avant de tirer ma clope ». Esculape serait pas Raoult déguisé en poète ?

Désolé, je ne suis convaincu ni par la forme ni par la complainte de ce fils d’Apollon. Cela dit avec le sourire et en toute cordialité.
Bellini

   Malitorne   
30/8/2020
 a aimé ce texte 
Pas
Je vous ai connu plus inspiré Larivière. Pardonnez ma franchise mais ce poème m’apparaît franchement pas terrible. Déjà le thème du médecin dévoué corps et âme qui se sacrifie comme Jésus sur sa croix. Ouais, bof, il est payé pour ça aussi, non ? Va-t-on louer avec de grosses larmes les soldats qui vont en guerre, les pompiers qui combattent le feu ? Ils ont choisi ces jobs et en assument les conséquences, inutile d’en faire des saints. Ça n’enlève rien à leur engagement, bien entendu.
Donc dubitatif sur le fond, guère mieux sur la forme. « Cavalcade » se rattache aux chevaux, le terme me semble inapproprié dans le contexte. Des répétitions (« doigt », « mourir ») malvenues, qui alourdissent l’ensemble. Un dernier vers disgracieux, une prosodie aléatoire. J’arrête là car je ne trouve pas grand-chose de bon dans cet hommage aux soignants, enfin, aux cadors qui ont leurs noms sur les portes, car pas un mot pour les petites mains...

   David   
30/8/2020
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour Larivière,

Je n'ai pas trouvé le poème réussi. Il y a des soucis de mise en place, de forme. Pour l'intention, Il y a la prédominance du "Je" qui lance tous les passages, et même appuie avec un "J'ai... J'ai... J'ai... Oui, j'ai... ". C'est pas un défaut en soi, mais c'est une narration lourde. Avec un "Il", je serai comme lecteur face à une scène qui se déroule, avec un "je", je suis comme lecteur face à un discours, comme devant un témoin relatant quelque chose. Le lyrisme peut transformer ça, si "je" est un acteur d'un théâtre, parle en vers. Ça fonctionne dans les quatrains, mais ça se brise entre les tercets :

"J’ai vu mourir (et) mourir, au point que tout est vain

Oui, j’ai vu mourir, s'enfuir la vie trop loin"

Au moment, à l'endroit plutôt, de l'insistance du "Oui, j'ai... " d'autant plus. J'ai mis le "et" entre parenthèses parce j'aimais bien cette succession de mourir, et sans le "et"", la césure tomber juste, mais l'autre vers ne va pas non plus et je ne vois pas de "rustines métriques" aussi simples que juste auparavant.

Et le souci est plus large en fait, parce qu'on va vers "prêtre" alors que j'étais plutôt chez Charon, il y a le titre, la barque. J'ai pris le prêtre comme latin plutôt que grec. j'aimai bien "esculape" et son assonance, ou sa racine peut-être même avec "coupe", "coupable", le sentiment de culpabilité à être témoin d'un décès.

Le poème me fait penser à un récit de soldat qui n'arriveraient plus à éprouver de la tristesse tellement il a vu mourir de compagnons, et tant il est épuisé. Et je prends cette image parce qu'elle donne le même nom à tous, au lieu de médecin, mourant, prêtre. C'est toujours à propos de vivants qui vivent et de vivants qui meurent.

   Anonyme   
1/9/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Cette empathie décrite dans les quatrains se manifeste par une sorte d'imbrication du vivant dans la mort : " j'ai scellé à mon sort", " j'ai laissé ... dans leurs yeux" , " glisser mes mots...dans " comme si la ligne de partage entre vie et mort s'estompait. Et comme si la mort était avant tout un lieu désigné par la préposition "dans" .
Plus qu'un dévouement, il s'agit ici d'un rapport à la mort. Vie et mort sont reliées , c'est ce que nous enseigne aussi le médecin par son expérience..

Mais on peut aussi ne pas voir dans le "je" forcément un médecin, mais toute personne tentant de soutenir un mourant par le pouvoir des mots emportés dans la barque de Charon. J'ai beaucoup aimé ces deux premiers vers de la seconde strophe.
Merci du partage


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