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Poésie en prose
Lariviere : La nuit
 Publié le 11/06/21  -  6 commentaires  -  696 caractères  -  256 lectures    Autres textes du même auteur


La nuit



Malgré les fils d'or que nous portons dans nos rêves, nous portons dans nos yeux les mille feux affaiblis de nos jours d'infortune se tenant à l’affût dans nos orbites sous des sourcils froncés ou sous des traits acerbes, au croisement du triste sort, fauché à la faucille tenace des illusions, à la grandiloquence moissonnée du futile ; prise de lutte et emprise des sens, combats éreintants sur des continents imaginaires, combat naval, châteaux de cartes, avant qu'enfin tout se dissipe et se disperse laissant l'espace libre au profil des plaisirs solitaires du firmament.

Alors
Malgré le silence
Qui nous empoigne
La nuit sommeille
Avec ses yeux de chats


 
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   Cyrill   
22/6/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour.
J'ai remarqué à ma première lecture les allitérations en f, en s dans une moindre mesure. Pas très agréable à l'oreille (trop d'effet tue l'effet) mais c'est sans doute voulu.
Il y a deux fois "nous portons" dans la première phrase, et c'est dommage.
Le propos m'a intéressé : on dirait que nous revisitons la nuit notre vie éveillée, faite de combats, d'illusions, etc. Puis c'est le calme, une fois tout ceci repassé.
J'ai noté quelques expressions qui m'ont plu :
"les fils d'or que nous portons dans nos rêves"
"fauché à la faucille tenaces des illusions"
"grandiloquence moissonné du futile"
Le final en vers courts est agréable et reposant.

Merci pour le partage.

édité pour petit rajout.

   hersen   
11/6/2021
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime beaucoup le fond, et la tonalité du poème.
De plus la présentation, d'abord prose ensuite vers, fonctionne très bien.
par contre, deux points m'ont bloquée pas mal :.
portons x 2 -dont je ne vois pas le but. Et je trouve que c'est un peu trop. Un des "portons" pouvait être remplacé sans nuire au poème, je pense.

Si j'aime bien que la faucille soit tenace (très belle image) là encore, une redondance avec fauché/faucille.
C'est peut-être une insistance, mais elle me semble un peu trop.

J'adore la nuit qui sommeille avec des yeux de chats.

   Vincente   
12/6/2021
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime beaucoup le quintil final. Des mots simples, juste parsemés comme à l'impromptu mais une atmosphère forte s'en dégage, douce et prégnante à la fois. Le "silence / Qui nous empoigne", la sensation s'affiche forte dans cette association d'une notion intangible qui pourtant enserre de la façon la plus tangible qu'il soit.
Et puis "La nuit [qui] sommeille / Avec ses yeux de chats" m'est apparu particulièrement inspiré, d'une superbe poésie.

Par contre le préambule en prose m'a semblé, lourd dans la formulation et assez confus dans sa volonté de planter la scène. La tentative descriptive appuyée se noie dans des phrases à rallonges difficiles à saisir et donc à adopter, pourtant leur complexité met à jour un point de vue et des sensations intéressants en eux-mêmes par leur regard entre onirisme et philosophie. Je devine que cet enchevêtrement sémantique veut suggérer le trouble qui déstabilise et encombre le narrateur, mais tout-de-même, le lecteur se trouve mis en difficulté pour même simplement se mettre à l'écoute de celui-ci.
La répétition dans la première ligne d'un texte si court est du plus mauvais effet.
Ainsi ce paragraphe introductif m'est apparu assez abscons (Edit : je dirais plutôt "fouillu"...) alors que ce qui s'y évoque, cette rencontre perturbante en ce que le rêve peut suggérer de créativité séduisante et la rude réalité qui de toute façon viendra en marquer et les ressorts et la finalité, me semble plein d'intérêt.

   Kytsuh   
12/6/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
Un très beau bouquet de mots, de sonorités, d'images ; j'en redemande !
Les transitions entre les différentes parties de la poésie sont fort bien orchestrées, le rythme qui en découle m'a beaucoup plu (notamment après le point virgule, les mots qui s'empilent pour un dénouement qui retrouve la "dispersion" évoquée avec la fin de la phrase).
J'aime beaucoup les derniers vers, aussi, tout en retenue et pourtant évocateurs.

Si je peux me permettre une petite remarque tout à fait subjective, je pense que "se tenant" aurait pu être remplacé par une virgule afin que la phrase ne soit pas alourdie par l'allitération, mais au contraire qu'elle en profite avec un rythme plus maitrisé (pour le lecteur ou la lectrice).

Merci pour ce partage !

   David   
12/6/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Larivière,

"portons... portons", "combats... combat", je ne pense pas que ce soit des répétitions fortes de sens ou musical comme avec les f du "les mille feux affaiblis de nos jours d'infortune se tenant à l’affût" ou le plus discret "prise de lutte et emprise des sens". Ce sont des équilibres et les seconds m'ont semblé mieux venus que les premiers.

Quoi qu'il en soit, c'est une poésie torrent que j'affectionne, j'entends les vers comme à l'orée du sommeil, dans ce moment délicat où la conscience succombe, mais ça pourrait être un récit noctambule ou insomniaque, ou le sourd débat de la nuance entre les deux :)

Les longues phrases, pas interminables mais qui me mèneraient à bout de souffle sans doute, elles donnent une vitesse trop importante pour pouvoir prendre les mots autrement que comme des images fugaces, et c'est un effet plaisant, avec la fin vers à vers comme pas à pas, comme quelque chose qui se dépose, cela clôt très bien le poème.

   Pouet   
14/6/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Slt,

le jour et son cortège de coercitions, d'éternel recommencement, de malgré tout.
la nuit, il faut pouvoir s'y tenir debout.
le rêve est gratuit, pour le moment...
que le travailleur en profite!
même si.
si le soleil combat la lune, ce n'est pas à armes égales, inégales non plus.
l'horizon est sans dents, l'espoir à la loterie.
le poème est dérisoire
et l'existence? la complétude du grandiose et de l'insignifiant.

Au plaisir.


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