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Poésie néo-classique
Lebarde : Entendre
 Publié le 09/11/21  -  13 commentaires  -  723 caractères  -  270 lectures    Autres textes du même auteur

J’ai tendu mon oreille aux murmures du monde.


Entendre



Entendre et supporter les cloches du dimanche,
Le clairon, le tocsin, le corbeau croasser,
Sur les récifs, la tempête se fracasser.
Souhaiter qu’un air frais fasse frissonner l’anche.

Le plaisir d’écouter la flûte qui s’épanche,
Les cors et violons doucement s’enlacer,
En sortant le mouchoir les chœurs se surpasser,
La mésange casser la graine sur la branche.

J’ai prêté mon oreille aux friselis du vent,
Aux murmures du monde, aux frissons du vivant,
À ces bruissements invitant aux échanges.

Maintenant que l’oiseau s’endort sur son perchoir
J’entends mes souvenirs s’échapper du tiroir
En quête de la voix cristalline des anges.


 
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   Cristale   
30/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Quel bonheur d'entendre les murmures du monde dans les mots d'un poème visuel et sonore.
Les deux premiers vers de chaque quatrain ont ma préférence :

"Entendre et supporter les cloches du dimanche,
Le clairon, le tocsin, le corbeau croasser,"

"Le plaisir d’écouter la flute qui s’épanche,
Les cors et violons doucement s’enlacer,"

ainsi que le premier tercet :

"J’ai prêté mon oreille aux friselis du vent,
Aux murmures du monde, aux frissons du vivant,
A ces bruissements invitant aux échanges."

Dommage l'erreur sur l'hémistiche du vers 3 (4/8) de cet ensemble musical en alexandrins. Le "e" muet non élidable de "tempête" ne permet pas le trimètre mais je peux me tromper.

Le poème me plaît bien.

Cristale

   Marite   
4/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
La lecture de ce sonnet est un véritablement enchantement qui va crescendo du premier vers au dernier. Si les deux premiers quatrains n'offrent pas vraiment de surprise par leur descriptif des bruits faciles à entendre et percevoir, les deux tercets nous entraînent dans une superbe envolée poétique ...

   Donaldo75   
4/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J’ai beaucoup aimé ce poème ; il a du sonnet la musicalité, le côté chanté par les oiseaux que j’apprécie tant et qui donne encore et encore envie de le lire. Il a de la poésie l’imagerie gouleyante qui rend la lecture agréable, porteuse, délivrante parce qu’elle permet de sortir un moment du réel ou d’un quotidien trop carré. Il est de plus intéressant à lire parce qu’il traite subtilement d’un sujet sans le rendre apathique, pontifiant, bien au contraire. Les renvois au mode de la musique par allégorie me plaisent d’autant plus qu’ils rejoignent celui des oiseaux, pour moi les premiers vrais musiciens sans le savoir – et encore, peut-être le savent-ils mais nous ne le comprenons pas pour l’instant – et termine dans l’image de l’oiseau ultime, l’ange.

Bravo !

   Anonyme   
9/11/2021
Bonjour

Une fois n'est pas coutume.
Heureusement que les 2 derniers vers de ce sonnet viennent relever
l'ensemble un peu comme une bouée de sauvetage.
Je ne m'attarderai que sur ces 2 vers magnifiques car tout le reste
est comme un bataillon au garde à vous devant la rime.
Il est vrai qu'avec des rimes semblables pour un sonnet, c'était
le casse-gueule assuré : 4 verbes aux masculines et anche pas simple à placer en féminines, le défi était insurmontable.

Allez, savourons ces 2 vers finaux ( même pas 3) et oublions
tout le reste.

   papipoete   
9/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
bonjour Lebarde
Entendre des bruits peu flatteurs tels clairon ou tocsin, mais rêver d'écouter ceux qu'un orchestre jouerait pour le plaisir...
Tendre l'oreille à ces petits bruits, friselis du vent, bruissement de la vie qui s'endort, et quand vient le grand silence, ouvrir son coeur aux voix des anges...
NB les notions de ce sens qu'est l'audition, se décrivent avec subtilité sous la plume de notre " barde ", et ligne après ligne nous parvenons sur une portée, à écrire une douce partition.
Les tercets ont ma préférence, et je vois avec bonheur ce " friselis " que Cristale me fit connaître, voici quelques lunes !
Un bémol au 8e vers, quand la mésange " casse la graine " , relève davantage de la Vue que de l'audition ?
Notre auteur qui parvint à atteindre le " classique ", ne l'a pas tutoyé cette fois ( c'est pourtant si fastoche... sous la plume de nos glorieux modèles )

   Anje   
9/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un bien joli poème que ce sonnet. Il commence par des bruits qui peuvent sembler banals mais qui tintent pourtant bien. Les cloches du dimanche, le croassement des corbeaux. Bien sûr que l'on connaît le fracassement de la tempête sur les récifs, l'épanchement d'une flûte ou la douceur d'un violon. Mais ici, ils résonnent différemment comme cette mésange qui casse la graine. La banalité que certains pourraient rejeter est pour moi mélodieuse.

J'ai un petit regret pour les rimes féminines. Il me semble que anche/ange ont des sonorités trop proches. C'est la sensation de mon oreille et cette proximité est peut-être voulue.

J'ai prêté mon oreille à vos vers et vu vos murmures avec plaisir.

   Virou64   
10/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aurais bien vu le premier quatrain porté uniquement par les infinitifs Entendre, supporter puis plus loin Souhaiter. Idem pour le second quatrain que j'aurais vu porté par le seul "écouter".
Les infinitifs croasser et fracasser puis s'enlacer et se surpasser à la rime alourdissent ces deux quatrains à mon avis J'aurais plutôt vu des participes passés ou des adjectifs à leur place.
En revanche, les deux tercets sont pour moi une merveille de fluidité. Ils sont eux-mêmes un friselis, un murmure, un frisson, une voix cristalline. Remarquables!
Merci pour le partage.

   Anonyme   
9/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Lebarde,
quelques bizarreries sèment ce poème
supporter, l'arrivée du corbeau qui croasse après des instruments purement humains, sur les récifs qui ne se rattache à rien de par sa virgule, les cors et violons qui s'enlacent, ces échanges, cette structure où un oiseau apparaît dans chaque strophe excepté la troisième, l'absence de virgule inexplicable au douzième vers
qu'un air frais fasse frissonner est d'une grande musicalité évocatrice (imitative) et j'aurais aimé "Entendre" plus de pareilles délicatesses en tels vers
je ne parlerai pas du troisième vers
vous n'êtes pas loin d'un nouveau marotique sur quatre rimes, si l'on en croit Aragon et ses rimes assonantes en ange/anche
le plus bel alexandrin que vous présentez est pour moi celui que vous mettez en exergue
il y a une certaine gratuité des images, non nécessaires mais contingentes, qui, de mon avis, se prêterait bien à un poème de plus grande ampleur, là où le sonnet nécessite une plus grande maîtrise restrictive pour porter
le slalom géant et la descente ne réclament pas les mêmes qualités
bonne journée,
Évariste

   GiL   
9/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Joli sujet, joli sonnet.

Ce que j’ai bien aimé :
Le sujet, bien sûr ; les rimes riches ; la musicalité des vers (le rythme du v3 [4/3/5] ne me gêne pas plus que cela…) ; leur enchaînement harmonieux (pour la plupart) ; les deux beaux premiers vers du premier tercet (qui reprennent d’ailleurs l’alexandrin de l’exergue).

Ce que j’ai moins apprécié :
Le parti pris de mêler les sons de la nature ou des activités humaines à ceux de l’orchestre ou des chœurs, ce que je comprends parfaitement… mais j’aurais préféré, par exemple, entendre la musique dans le premier quatrain, puis la nature dans le second ; dans le v4, l’air « frais » qui fait frissonner l’anche ne m’a pas convaincu ; et enfin je crois que le sonnet tolère mal les rimes dites faciles, comme les infinitifs qui riment entre eux.

J’ai passé un agréable moment à lire et commenter ce sonnet, merci Lebarde.

   inconnu1   
9/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Après la vision, vous explorez maintenant un 2ème sens, l'ouie et je trouve le résultat fort réussi. J'aime tout, mais personnellement, ce sont les deux premiers quatrains qui ont ma préférence. Loin d'une accumulation de sons différents, j'y vois au contraire toute la diversité de ce que peut entendre celui qui s'y attelle. J'aime cet enlacement entre les cors et les cordes...
Mais j'aime aussi les tercets et les images qu'ils véhiculent. Seul bémol, le 3eme vers. Je persiste à penser que les trimères (réussis ou non) rompent l'harmonie.

Donc bravo

   Miguel   
10/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Quoi de plus mélodieux que les cloches du dimanche, "l'airain sonore", comme les appelle Lamartine ? Pour ma part, j'adore les entendre chanter et les voir danser. Les bruits du monde n'ont pas le même sens pour tout le monde, j'en connais qui fondent de plaisir aux pétarades d'une Harley Davidson, d'autres aux vocalises d'un muezzin. A tous les doux bruits, rendus en vers délicats et légers, auxquels notre poète a prêté son oreille, je n'ajouterais que les cloches.

   Myo   
10/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Lebarde,

Voici une jolie manière d'être attentif aux bruits qui nous entourent, en toute conscience, de les accueillir qu'ils soient doux ou plus agressifs sans les subir, sans qu'ils ne s'imposent à nous.

Les tercets me touchent davantage par leur délicatesse.

Vous n'étiez vraiment pas loin du classique.

   Mintaka   
2/2/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Un sonnet qui sonne bien avec des vers qui "tendrement s'enlacent".
Et même si quelques images, comme cette mésange qui casse la graine, semble être l'intruse du 2e quatrain, l'ensemble et notamment les deux tercets sont d'une belle veine poétique. Cela fleure bon la vie paisible, simple et allant à l'essentiel.
Merci pour cet échange.


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