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Poésie classique
Lebarde : Entre terre et mer
 Publié le 30/11/23  -  12 commentaires  -  875 caractères  -  227 lectures    Autres textes du même auteur

En bref les E vexés tentent de se venger.


Entre terre et mer



Les elfes éthérés me bercent lentement.
Je célèbre le temps, le prends en référence.
Les grèves et les ergs me servent l’excellence,
Entre terres et mers, le sel est le ferment.

En rêve je me perds et berger véhément
Je rejette l’enfer et ses spectres. J’encense
Les bêtes des déserts ; les êtres en présence
Je les entends, en bref le verbe me défend.

Je fête les genets, les blés, les herbes sèches…
Le béret enlevé, le vent mêle mes mèches,
Entêté je descends les pentes en dévers.

Les sternes et pétrels, les cerfs et les belettes,
Septembre et ses vergers, les scènes de tempêtes,
Ces germes éternels ensemencent mes vers.

Je cherche le reflet des gemmes de mes fées,
Le texte de Pérec pénètre mes pensées
Et J’espère percer les secrets de l’envers.


 
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   EtienneNorvins   
3/12/2023
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très aboutie
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aime un peu
Je salue la performance, dans le sillage assumé de Pérec ; mais j'ai du mal à aller au delà du constat d'un exploit technique.

Certes c'est musical, comme une variation autour d'une même note - mais en quoi la virtuosité de cette vengeance (?) du 'E', tyran banal de la langue française, permet-elle d'espérer, par l'exclusion arbitraire les autres voyelles, "percer les secrets de l'envers" ?

J'avoue que là, ma sensibilité décroche.

[En EL]

   Miguel   
20/11/2023
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Quel exploit technique, digne en effet du grand Pérec. Après "La Disparition", il a lui-même vengé l'"E" en écrivant un autre roman avec cette lettre pour seule voyelle: un fou génial, ce Georges. Mais revenons à notre poème : rien n'est sacrifié à la contrainte de départ ; on s'en aperçoit à peine, et sans l'exergue et l'évocation de Pérec, la remarquerait-on seulement ? On est porté par la beauté du texte, par les images, par ces noms de la flore et de la faune, et les sonorités en "e", "é", "è" créent une douceur qui berce l'esprit. Un vrai chef d'oeuvre.

   Polza   
22/11/2023
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Joli exercice oulipien qui me donne envie de dire "on a retrouvé (non pas la septième compagnie) mais bel et bien le « E » qui avait disparu ! ».

Ce n’a vraiment pas dû être facile de créer un sonnet estrambot qui tienne la route tout en utilisant (et réhabilitant par la même occasion) pour seule voyelle le E.

C’est déjà très bien je trouve, mais ça aurait même pu être encore mieux s’il n’y avait pas eu cette cassure de rythme et cet enjambement, rejet,contre rejet (je ne sais jamais !) dans « Je rejette l’enfer et ses spectres. J’encense/Les bêtes du désert » et cassure rythmique également dans « Je les entends, en bref le verbe me défend ». Il faut bien chicaner un peu !

« Le texte de Pérec pénètre mes pensées/ Et j’espère percer les secrets de l’envers » Je me suis demandé pourquoi vous n’aviez pas écrit « Et j’espère en percer » peut-être pour ne pas avoir la sonorité « en/en » avec « l’envers » me suis-je dit…

Polza en EL

   Geigei   
23/11/2023
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et
aime bien
Un Perec à l'envers. Une seule voyelle, 215 fois utilisée.
Le tout reste cohérent. C'est un hommage à la vie et à la nature.

Un grand bravo pour la performance !

La poésie y perd un petit peu.

   poldutor   
30/11/2023
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Bonjour Lebarde
Alors là, je suis soufflé, réussir un sonnet estambot en n'employant que la voyelle e (mon ennemie personnelle !) tout en rendant compréhensible le poème, alors que j'ai tellement de mal à composer avec toutes les voyelles, je vois là, la différence qu'il y a entre un rimailleur et un artiste de la rime...
Votre évocation de la nature est charmante et on s'y croirait !
Bravo.

   papipoete   
30/11/2023
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bonjour Lebarde
Bien que je ne désespère pas de lire, de Vous quelques vers libres, je viens m'extasier sous ce sonnet, dont l'auteur encense toute créature, que le Très-Haut pas barbu, créa d'un coup de baguette magique !
Même l'erg aride mérite louanges et la grève océane ne la fait pas, attendrissant le poète...du moment qu'enfer et spectres demeurent au fond des abysses !
NB bien que je ne connaisse pas " Pérec ", je vois qu'il doit parler de paix, de contemplation devant le tout-petit comme de l'infiniment grand.
Le premier tercet, qui fait la part belle aux herbes sèches, a ma préférence.
Estrambot, pourquoi pas ; c'est devenu si facile pour l'auteur, l'alexandrin classique, qu'il faut bien un peu compliquer la chose !
Mon bémol va aux " enjambements " que je ne prise pas, mais Lebarde le sait !
Je pourrais aussi vous taquiner avec
belette ( son pointu )
tempête ( son grave )
juste pour vous taquiner !
Quand l'écriture atteint la perfection...bravo poète !

   Cristale   
30/11/2023
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Quel travail ! me dis-je en lisant votre poème. Je connais des voyelles qui doivent être jalouses de n'avoir été invitées à partager ce morceau de choix.
Tous ces "e" "é" "è" "ê" me firent tourner la tête de par la clarté qu'ils confèrent aux alexandrins, point de hiatus, point de diérèse ou "e" non élidé à me mettre sous la dent quand, paf ! Une paille vint se glisser, dans mes yeux éblouis, pile au dernier tercet avec les rimes "fées / pensées" constituées d'un phonème uniforme dont le genre et le nombre ne modifient pas le qualificatif rimes pauvres. Il eut été souhaitable d'utiliser des consonnes d'appui.
Mais bon, qu'est-ce qu'une paille dans l'édifice d'un monument ?
La technique a, pour moi, pris un peu l'avantage sur le fond mais c'est tellement fortiche que je ne puis que féliciter l'auteur.

   Provencao   
30/11/2023
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Bonjour Lebarde,

Chapeau bas pour votre travail....

Merci de nous inviter à trouver l’extraordinaire dans l’ordinaire et à "apprécier à chercher le reflet des gemmes des fées et espérer percer les secrets" .

Merci pour ce merveilleux écrit dessiné par les elfes, la terre, la mer, les genêts et pétrels .... qui nous invite à porter un regard différent sur ce qui nous entoure et que nous ne voyons pas toujours....

Bravo!
Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Quistero   
1/12/2023
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très aboutie
et
aime bien
Comme si les exigences de la catégorie classique n’étaient pas suffisantes, vous vous rajoutez une contrainte comme le ferait un Oulipien de facto moderne. Le résultat est plutôt bluffant avec cette ambiance rendue, oscillant entre l’encensement de cette nature insaisissable autant qu’essentielle et le spleen . La force énigmatique du vers final est à noter. Merci.

   Eki   
1/12/2023
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très aboutie
et
aime bien
Performance réussie que je ne commenterais pas comme elle devrait l'être, n'étant pas experte en poésie...

Mais le plaisir de la lecture était bien présent.
Malgré les contraintes, le texte est fluide, la plume est adroite sans tomber dans le piège des accents graves et des énumérations...

Je fête les genets, les blés, les herbes sèches…

Une poésie qui célèbre les mots...

   Nomad   
5/12/2023
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aboutie
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aime beaucoup
Un challenge poétique.
Je ne connaissais pas cet auteur Perec. Casse tête mais pas chinois une poésie qui m’a transporté et j’avoue sans avoir remarqué sa particularité.
Un challenge donc très bien réussi puisque l’émotion est là, comme un vent de liberté entre terre et mer.
Merci et bravo

   Furax   
10/1/2024
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Me serais-je trouvé un compagnon de route
Aimant tout comme moi à musifier ? Sans doute.
Je n'avais tout d'abord pas noté la contrainte.
Le sens offre à la rime une touchante étreinte.
L'effort a disparu ; une douce folie
Renferme en son coffret une image polie.
Il est fort bien écrit, cet hommage à Pérec.
Ce défi, je le crains, m'aurait vu plutôt sec.
Or vous le relevez haut la main, cher Lebarde.
De vous lire ici même, à présent il me tarde !


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