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Poésie néo-classique
Lebarde : Macabres arrangements [Sélection GL]
 Publié le 28/07/19  -  18 commentaires  -  704 caractères  -  349 lectures    Autres textes du même auteur

"BIvOcalIsme " et "lIpOgramme" n'entrent pas dans le cadre. C'est dommage !


Macabres arrangements [Sélection GL]



De ma bancelle je regarde dans l’espace
La belle frégate alléger mes errements,
Je rêve de danse et de spectacles charmants
Et sans prétexte le chant des enfants m’agace !

Déjà ma cervelle régale les rapaces,
Ma peau se lézarde, je cherche des calmants,
Je me fâche, me bats, je la vends chèrement.
Avec grand regret je déleste ma besace.

De l’alphabet, des lettres le vent a chassées.
Le temps me blesse l’âme et fane ma pensée,
La bête m’agresse, me dévaste et m’entrave.

J’entends la crécelle, vers le néant je penche.
Le grand chêne j’abats et prépare des planches,
Avant le départ ma dalle en marbre je grave.


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Gabrielle   
9/7/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une danse macabre qui donne froid dans le dos...

Une perception assez morbide de la réalité..

La danse se fait chant morbide.

Merci pour ce partage.

   Anonyme   
10/7/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

Je n'ai pas trop compris l'exergue et attends donc la publication(éventuelle) pour en connaître le sens donné par l'auteur.

Un énième poème sur l'approche de la mort. Cependant intéressant car assez original, tout à fait soigné pour la forme.
Pas un brin de lamentation romantique mais un traitement moderne dans une forme classique.
Un petit bémol pour le premier vers, moins musical et harmonieux que l'ensemble.

J'ai bien aimé,
merci du partage,
Éclaircie

   Queribus   
10/7/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Un grand bravo tout d'abord pour le respect des règles néo-classiques qui élève ce style de poésie à la hauteur du"classique" et lui donne ses lettres de noblesse.

Pour ce qui est du fonds, même si ce dernier n'est pas très gai, il est traité de façon très habile avec un progression adroitement menée. Un défaut peut-être, un langage très recherché parfois à la limite de la préciosité mais le tout laisse une impression de rigueur, de recherche. Enfin globalement, du bon boulot.

Bien à vous.

   Anje   
28/7/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un poème sans o en pleine canicule, ce n'est pas prudent....

L'irrégularité des césures affecte le rythme et la fluidité du texte. Elle peut entrainer un effet de saccade à la lecture.

Peut-être désirée, la rime interne en elle des premiers vers de chaque quatrain est à éviter et peut surprendre. Elle ne m'a pas gêné mais s'entend parfaitement.

Invertir à plusieurs reprises dans le même tercet le sujet et son verbe n'est pas très agréable à la lecture.

Ceci dit, sans o, je dis brav... à l'auteur car j'ai pris plaisir à suivre ses Macabres arrangements même si le titre ne m'attirait pas.

   Cristale   
28/7/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ah ! Eh!
ni hi ! ni ho ! mais un nu s'est glissé tout petit dans la "peau" du lipogramme.

Le dodécasyllabe cousin pauvre de l'alexandrin met l'accent sur les "e" muets bruyants" de certains hémistiches. Les rimes des vers 1 et 4 des quatrains étaient presque équilibrées mais le pluriel de l'une d'elles vient troubler mon regard pareillement à celles des 2 premiers vers de chaque tercets. Perso, pour obtenir un ensemble plus net, même en néo, j'aurai essayé des accords identiques, singulier ou pluriel : "et fane mes pensées" par exemple, s'accordait avec "chassées".
Les inversions donnent un ton auto-dérisoire solennel, la poésie n'est pas le langage ordinaire parlé (sinon autant écrire un article de journal dans la rubrique nécrologique :)...) donc ça colle parfaitement au style et au propos.

C'est bien de préparer sa future demeure, laisser ce soin aux survivants est un manque de savoir mourir :)
Une approche humoristique et grinçante de la mort pour laquelle je sonne le glas avec plaisir.

C'est bien d'avoir osé cet exercice difficile.
Bravo !

(la flèche vers le sol c'est à cause du U...)

Cristale
faucheuse de u

Edit : revenue compléter mon commentaire, rongée par le remord d'une telle pénalité, j'ai mis la flèche à l'horizontal en raison du travail énorme qu'a demandé cette mise en forme.

   hersen   
28/7/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
ah ah ah ah, eh eh eh

très bel exercice, même si un "u" malin s'est subrepticement glissé dans la peau de ce poème, sans compter que du coup, le son "o" apparaît à mes oreilles, et c'est bien dommage ! car la tonalité du poème a un "son" pastel très agréable. j'ai bien une suggestion , ( le derme lézardé) mais l'auteur va sans doute se creuser plus la tête.

Sinon, je pardonne haut la main les inversions, vu la difficulté de l'exercice, et elles donnent un côté précieux à la défection de certaines aptitudes, la fin approchant.

Bref, je salue bien bas l'exercice !

   papipoete   
28/7/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Lebarde
Je rêve à ma sortie de la vie, et imagine ce que mon corps deviendra...
NB :Nous ne sommes pas au gibet de Montfaucon, mais tournons une page des Fleurs du Mal , à celle de " Charogne " où tout un chacun, à moins de partir " en fumée ", finira par se faner !
Le tercet final a ma préférence poétiquement parlant, mais techniquement, j'avoue que les nombreuses inversions me gênent un peu ! ( on me l'a souvent reproché, pour une ou deux... )
la forme néo-classique est sans faute !

   Provencao   
28/7/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
"De l’alphabet, des lettres le vent a chassées.
Le temps me blesse l’âme et fane ma pensée,
La bête m’agresse, me dévaste et m’entrave."

Peu importe la préciosité rencontrée, l'essentiel se trouve à mon sens dans la connivence et dans l'alliance . Belle sensibilité poétique..

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Davide   
28/7/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Lebarde,

Ecrire un lipogramme n'est certainement pas un exercice facile, d'autant plus si l'on s'interdit certaines voyelles, comme ici, le "i" et le "o".
En revanche, l'absence des lettres "k", "q", "w" et "y" ne m'a pas surpris plus que ça. Moi aussi, une fois, j'ai écrit un sonnet sans "w". Pas en anglais, non, en français !
...

Ces "macabres arrangements" promettent une lecture humoristique sur la mort : le narrateur se décompose, se morcelle : sa peau "se lézarde", sa "pensée" se fane, ses "errements" s'allègent...
Si le premier vers du dernier tercet achève cette "danse macabre", avec cette "crécelle" servant de glas funèbre, la suite est autrement plus déroutante.

L'écriture en dodécasyllabes me semble bien maîtrisée, les rimes sont "sonnantes" et variées, malgré le peu de voyelles à disposition.
Cependant, l'absence des sons [o], [i], [ou] et [oi] se fait sentir dans un certain manque de fluidité d'ensemble (mais c'est un parti pris !)

De plus, j'ai trouvé les inversions dans les tercets désagréables à l'oreille, au vers 9 particulièrement, ainsi que dans le dernier tercet, du fait qu'elles se suivent toutes les trois.

Même si l'on sent - un peu trop - les difficultés que génèrent cette contrainte rhétorique, je reconnais là un beau travail, que je salue bien bas !

Merci Lebarde,

Davide

   Anonyme   
28/7/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
L'exergue s'en prend-t-il à cette " peau " qui vient glisser l'intrUs ?

Une façon singulière d'appréhender la mort.

" De l’alphabet, des lettres le vent a chassées.
Le temps me blesse l’âme et fane ma pensée,
La bête m’agresse, me dévaste et m’entrave." Le narrateur fait peut-être allusion, ici, à cette maladie qui détruit la mémoire...
" Déjà ma cervelle régale les rapaces ".

Appréhender la mort, mais sans la redouter
" J’entends la crécelle, vers le néant je penche.
Le grand chêne j’abats et prépare des planches,
Avant le départ ma dalle en marbre je grave. "

Une lecture intéressante.

   senglar   
28/7/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Lebarde,


Que voilà un narrateur qui se lâche ! C'est fou ! fou ! fou ! Il m'a lâché en route. Je relis... pour tenter de reconstituer le parcours... trou après trou... même si je crains le trou final, me demandant s'il est normand ou terrassier. Que dalle j'ai la dalle !

C'est parti !

Oui... Cela parle de Grand Départ... mais sans s'appesantir. tant que l'on taille le marbre c'est qu'on est encore vivant et une gravure est un gage d'immortalité.

Le narrateur est une pièce.

Vais chercher mon détecteur de métaux. A défaut de César c'est peut-être un Néron.

"Qualis artifex pereo !"

je prends :)))


Edition : je viens de prendre connaissance des autres com., ça n'est pas un Néron mais bel et bien un César.

"Tu quoque mi fili !"

Je prends aussi et avec d'autant plus d'enthousiasme :)))


Senglar

   ours   
28/7/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Lebarde

Merci pour cette démonstration ! Mêler exercice de style à une forme classique sur un thème qui ne l'est pas moins, je vous salue bien bas ! Sur le fond par contre, même après plusieurs relectures, j'avoue ne pas avoir trouver l'arrangement évoqué dans le titre, serait-ce le sacrifice des ces trois voyelles qui laisse un peu de temps au narrateur / auteur pour écrire ces quelques vers ?

Bien à vous

   Pouet   
29/7/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bjr,

concernant la forme, on regrettera peut-être ce "peau" qui vient un peu tout déranger avec son "u" et son son "o"... A moins que ce ne soit volontaire?

Il m'a semblé que parfois c'était un peu heurté, le dernier vers étant tout particulièrement compliqué à la diction.

Mais j'ai aimé le ton acerbe et sans concession, ironiquement méchant, cruellement réaliste.

Je salue l'exercice.

   natile   
4/8/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
le thème de la mort approché sans pathos mais au contraire dans un affrontement pour gagner la dernière bataille a attiré mon attention. les mots sont posés comme il faut, directs et francs dans l'intention à donner.

   natile   
2/8/2019
Modéré : Commentaire hors charte (Se référer au point 6 de la charte).

   archibald   
12/8/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Pour m'être moi-même risqué sur ce site aux acrobaties oulipiennes, je ne puis que me réjouir de trouver un comparse, ils sont trop peu nombreux à mon goût sur Oniris.
L'exercice n'est pas simple et la gageure est relevée efficacement. Qu'il me soit permis néanmoins de regretter l'absence de réels alexandrins (exceptés les vers 7, 10 et 13) ainsi que quelques inversions un peu lourdes : « De l'alphabet, des lettres le vent a chassé », « vers le néant je penche », « Le grand chêne j'abats », « ma dalle en marbre je grave ». Passons sur l'inadvertance de « peau », facilement rectifiable, mais le premier quatrain reste pour moi assez obscur...
Un principe oulipien demande qu'un texte écrit sous une contrainte doit parler de cette contrainte, le vers 9 satisfait à cette exigence.
Au plaisir de te relire dans ce type d'écrits.

   BernardG   
24/10/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
L'idée qui sous tend le poème est originale mais l'ensemble ne m'a pas séduit pour les raisons suivantes :

10 fois « je » et 12 fois « mes », « ma », « me », « m' » nuisent à la fluidité de l'ensemble et donnent (à tort peut-être) une satisfaction de soi qui se remarque et empêche d'apprécier totalement le travail de l'auteur....

« De l'alphabet, des lettres le vent a chassées »
L'inversion rend ce vers pénible à lire

« Et sans prétexte le chant des enfants m'agace ! »
Peut-être souhaitiez-vous réussir la rime avec « espace » mais la présence de ce vers dans le quatrain m'a paru étrange du fait que dans le vers précédent, vous rêviez de danse et « de spectacles charmants »....Un peu paradoxal pour moi !

A mon sens, ce poème gagnerait à être re travaillé; les images évoquées sont bonnes mais il faudrait - à mon sens - supprimer les 3/4 des "Je"

Bernard G

   Donaldo75   
25/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Lebarde,

Autant dire que ce poème ne m’a pas donné envie de danser la gigue ; pourtant, j’avais mis sur la platine le célèbre « last night a DJ saved my life » d’Indeep mais bizarrement son charme funky est parti dans l’espace. Je reviens au poème. Côté forme, la rime des quatrains donne bien la tonalité sombre et sourde. Et celle des tercets enterre le lecteur. L’agencement des mots dans les vers confère un petit côté cubiste à l’ensemble et ne parait pas forcé, du moins pas trop. J’aime bien le cubisme. Les images tapent juste et dans ce cubisme elles prennent de l’ampleur.

Un poème réussi.

Bravo !


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