Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie classique
Lebarde : Manies un peu fourbes
 Publié le 13/10/22  -  13 commentaires  -  1029 caractères  -  190 lectures    Autres textes du même auteur

Personne n’y croit… pourtant avant de jouer, beaucoup ont ces attentions avec une balle, un ballon, une boule, des dés, des cartes… que sais-je encore.


Manies un peu fourbes



En ce temps sombre et froid, le privant de sortie,
Le golfeur attristé regrette les beaux jours
Qui donnent le plaisir d’aller sur les parcours
Apprivoiser sa balle en quête d’empathie,

Car son âme a besoin de multiples égards.
Peu docile souvent, elle agit par caprice
Et le prend, il le sait, pour un pauvre jocrisse
Quand il vient l’implorer de ses plus doux regards.

Avant de la frapper, il lui fait des caresses,
La serre dans la main pour bien la réchauffer,
Avec des mots flatteurs ose l’apostropher,
Espérant conjurer ainsi ses maladresses.

Comme d’autres naïfs, il pense qu’un baiser
Permettra d’assurer une parfaite ligne,
Et – serait-il matois – de fustiger la guigne
Qu’un faux-rebond mesquin peut souvent aiguiser.

Il nous dit volontiers, croyons-le sur parole,
Qu’un certain jour béni, la balle ira bien droit,
Et rien ne tarira l’éloge à son endroit.
Alors Il se prendra pour le roi du pétrole.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
3/10/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Sympathique, me dis-je, la rime caprice/jocrisse ! Riche et espiègle.
Sinon, bon, pourquoi pas ? Le sujet ne me fascine pas, disons-le, mais j'apprécie la légèreté à l'œuvre, pas si évidente avec ce choix d'alexandrins classiques (selon les normes formelles en vigueur sur Oniris) en quatrains à rimes embrassées. En résulte, me semble-t-il, une tendance à l'insistance car la tentation du qualificatif ou de l'adverbe est grande pour "remplir" les douze syllabes. Ainsi les regards sont-ils forcément les plus doux, le jour certain et béni, on réchauffe bien la balle et le faux-rebond est mesquin. Une autre métrique aurait peut-être apporté plus de légèreté mais, je me répète, l'ensemble conserve une espièglerie plaisante selon moi.

   Anonyme   
13/10/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

Le sujet est traité de façon plutôt amusante. Ce pauvre golfeur ne s’en prend pas à son manque d’adresse mais aux caprices espiègles imputés à une petite balle. Ce qui rappelle un peu le proverbe : A mauvais ouvrier il n'y a pas de bons outils. Je tique un peu sur « roi du pétrole » j’aurais vu quelque chose de plus original mais l’ensemble se lit bien.

Mot appris : jocrisse


Merci pour ce texte gratuit et le temps passé sur le green pour nous l’offrir.

Anna championne de mini-golf


EDITH me souffle que finalement si le jeu de mot entre golf (golfe) et pétrole était voulu, elle trouve ça bien vu !

   pieralun   
13/10/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bjr Lebarde,

Un poème sur la balle de golf: il fallait y penser !
Le texte se lit aisément, il est fluide et plutôt humoristique.
Je ne suis-je pas golfeur, mais à l’écoute de quelques uns, je retrouve bien le caractère un peu maniaque qui les caractérise ( ce n’est pas péjoratif)
Bien sûr, je n’ai pas trouvé de poésie dans ce texte, mais ce n’est pas le but.
Donc dès vers bien balances, solides avec un brin d’humour.
Bien vu !

   Anonyme   
13/10/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

Une histoire humoristique sur la balle de golf que le golfeur traite
un peu comme une amante.
Mais bon, si l'on enlève les rimes, il ne reste pas grand-chose
de poétique comme l'a déjà dit une autre commentateur.
Aucun vers ne me frappe particulièrement et c'est dommage.

Bref, un texte qui se lit sans déplaisir mais ne se déguste pas.

   papipoete   
13/10/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Lebarde
Au golf le green est au repos, les clubs et caddies remisés, mais la balle non point ; il faut l'avoir sous les yeux, comme pour lui parler, la chouchouter pour de futures parties qu'elle doit remporter !
Ah ces joutes mémorables, où le joueur après l'avoir dans ses mains câlinée, des mots doux susurrés, le petite balle devrait aller au trou sans faute...
NB comme à un chien à qui l'on dirait " va chercher la baballe, ramène la baballe... c'est bien mon chien ! " ou bien le joueur de pétanque à sa boule, lui prodiguer caresses et mots magiques, pour aller téter le cochonnet ; ou cette truite là pile devant le pêcheur, supplier sa mouche de tomber juste devant sa gueule...
Plein d'exemples tel ce que nous narre ce jour l'auteur, sur un fairway, plantant tee, rêvant d'un par...
L'avant-dernière strophe nous montre, ce que l'auteur voulut nous faire partager avec " ces manies un peu fourbes ", et l'on sourit !
des alexandrins sans faute pour louer cette petite amie, qui lui rendra si belle victoire !

   Cristale   
13/10/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Lebarde,

La rythmique est parfaite, quelques bonnes intentions à la rime, techniquement c'est correct, les règles de versifications sont respectées.

Le texte est un peu trop prosaïque à mon goût dans le sens où la syntaxe manque d'élévation poétique, ce qui justifiera ma notation.

Le sujet est original, le clin d'oeil du narrateur en direction du golfeur prête à sourire, d'un sourire de connivence :)

Merci Lebarde,
Cristale

   fanny   
13/10/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Qui ne les a pas vus en diverses circonstances prier de multiples façons, qui ne nous a pas vu ?
Dans vos poèmes, les petits actes de la vie quotidienne ne semblent pas voir de secret pour vos alexandrins, la poésie de la vie, simple, nue.

Je n'adhère pas tout à fait au titre et à la notion de fourberie, plutôt une forme d'anxiété ou de fierté ; pour votre "roi du pétrole" c'est adapté, le jeux de mot est bon mais je trouve que l'expression alourdit le dernier vers qui manque un peu de fluidité.

Penser que les objets ont une âme qui s'entrecroise avec la notre et nous soutient dans nos fragilités, pourquoi pas, nous aimons ces petits amis qui partagent nos journées roses ou blêmes et nous aident à les appréhender.
Merci pour eux

   Lotier   
13/10/2022
Je ne savais pas qu'il fallait tripoter ses balles avant de jouer au golf. Mais bon, ma connaissance du golf ne va pas plus haut que son gazon. Ah, si, j'ai lu un livre épatant sur le golf, « Les contes noir du golf », de Jean Ray, ça décoiffe…
Je n'ai pas compris pourquoi le i est majuscule dans Il du dernier vers : les joueurs de golf se prennent-ils pour des divinités ?
Sinon, sur la forme, c'est du fétichisme de bon aloi.

   Miguel   
13/10/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Il fallait y penser ; au moins ce sujet ne sera-t-il pas accusé d'être rebattu. Cette petite peinture caricaturale des fétichismes et superstitions du joueur (ici de golf, mais l'exergue souligne cette universalité) a quelque chose de plaisant; ce n'est pas très philosophique, mais c'est très psychologique. L'hyperbole de la fin montre combien on rêve quand on joue ...

   inconnu1   
13/10/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour

Merci pour ce bon moment. Je retiendrai la prosodie parfaite et le brin d'humour. Sur le style, oui il manque peut-être de "poésie" vu le thème mais c'est assumé

Bien à vous

   wancyrs   
14/10/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut Lebarde,

C'est joliment écrit, et je voudrais être un amoureux de golf pour mieux apprécier ces vers, mais hélas ! J'aurais pu être pris sous l'illusion, lorsqu'il parle à la balle comme s'il s'adressait à une femme, mais jadis j'écrivit un texte de même facture, alors l'illusion ne dura que peu : merci quand même.

J'ai souri, signifiant que j'ai aimé mon moment de lecture. À une prochaine !

Wan

   cherbiacuespe   
27/11/2022
 a aimé ce texte 
Bien
N'ayant aucun goût pour ce sport trop fatiguant pour les bras, je ne me prononcerais que sur la versatilité des joueurs, peu importe la nature de l'activité. si ces choses arrondies (évitons le sujet de l'ovalité ballesque dans le rugby, trop controversée) ont une âme, une vie ou un avis, il est évidemment vain de les caresser, de les louer, de les supplier, vu le nombre de brutalités que le sportif leur fait subir. Ce petit poème moqueur et bienveillant, bien vu, bien écrit et bien construit ira fatalement droit au cœur de nos amis coureur de prairies aux herbes bien rases.

   Lavekrep   
17/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Voilà une triste fin. L'histoire d'une pauvre balle emportée dans un trou par des vers à douze pieds (sous terre). Sinon ? Bravo.


Oniris Copyright © 2007-2023