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Poésie contemporaine
Lhirondelle : Aujourd'hui, je sais
 Publié le 04/10/09  -  25 commentaires  -  1272 caractères  -  1052 lectures    Autres textes du même auteur

...


Aujourd'hui, je sais



Je sais l’embrasement du ciel et de la terre,
En hymen rougissant l’échéance des jours.
Est-il plus désarmant que ce profond mystère
D’être encor là demain pour le mirer toujours ?

De ses atours poudrés ou écharpe de brume
L'aube rose, je sais, vient dévêtir la nuit
Et pare la nature en doux éclats d’écume
Au voile cristallin où la lune s’enfuit.

Je sais aussi, vois-tu, de ces larmes des nues,
Averses et crachin, orage et tendre grain,
Que pour l’humus, la glèbe, elles sont bienvenues,
En des perles d’eau vive et nullement chagrin.

Je sais tous les soupirs emportés sur la brise,
L’aveu de doux serments au murmure des vents,
Que le zéphyr nous berce et bien souvent nous grise,
Attise les sarments bien plus que nos tourments.

Je sais que les saisons ne sont point des rivales,
Chacune a sa couleur puisée à l’arc-en-ciel,
Que l’azur des frimas ou chaleurs estivales
Est de ce même bleu, à notre âme, essentiel.

Tu sais, hier encor, je regardais la vie
Simplement me frôler au détour des chemins.
Aujourd’hui, je m’éveille avec au cœur l’envie…
Lui offrir, au jardin, le labeur de mes mains.


 
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   Anonyme   
4/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très beau poème. Coulant et bien imagé.
Du joli travail. Pour un premier poème publié, bravo! Cela laisse présager de bien belles choses... Du "classique" qui me cause.
Je goûte particulièrement à la première et à la cinquième strophe.
Force et inspiration!

   Lapsus   
4/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Des alexandrins de belle facture et des rimes riches, l'amateur de poésie classique en a pour sa lecture.
Des images lumineuses au service d'un verbe optimiste, la vie est belle, Lhirondelle.

   thea   
4/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
voilà de quoi me réconcilier avec la poésie classique
l'hirondelle c'est beau... c'est tout ce que j'aime..ce frôlement murmuré en ode à la nature et à la vie....Bravo

forme et fond une harmonie rare que je consume avec délice merci pour ce partage je m'en vais muette et heureuse..

   Luz   
4/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai bien aimé, bien que n'étant pas très attiré par la poésie classique : surtout la première strophe ; les "je sais" des 5 1ères strophes et le "tu sais" de la dernière. Bravo.
Bonne continuation,
Luz

   jaimme   
4/10/2009
 a aimé ce texte 
Passionnément
Quelle merveille!
Tout est beau, tout est fluide, tout est pure poésie!
Tout est dit à demi-mots dans la dernière strophe.
Et comme j'ai ressenti cela, exactement cela, en aimant: adorer la vie quand on aime! Vouloir tout lui donner. Le monde par son travail. Le soleil.

Merci, vraiment merci Lhirondelle. Apporte-nous encore tes poèmes!

   colibam   
4/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Des frissons dans les yeux, une hirondelle a composé un rêve de lumière.

Le titre a tout de suite accroché mon regard. « Aujourd'hui, je sais ». Il y a une puissance contenue, un voile de sagesse dans ces mots simples.
La technique est parfaitement maîtrisée et rehaussée de savoureuses images :

« L'aube rose, je sais, vient dévêtir la nuit »
« L'aveu de doux serments au murmure des vents »

Les « Je sais » qui se transforment en un « Tu sais » final qui s'ouvre sur une dernière strophe au contenu splendide.

Bravo !

   Chene   
5/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Lhirondelle

Je ne vais pas rompre la belle unanimité qui salue la qualité tant émotionnelle que formelle de ton poème.

Six quatrains finement ciselés comme il m'en a été rarement donné l'occasion de lire : rythme, sonorités, musique douce des mots, belles rimes concourent à la fluidité de ton poème.

Merci pour l'émotion et le charme de tes mots, ils ont fait mouche !

Chene

   pieralun   
5/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Peu a à ajouter aux commentaires précédents, si ce n'est que j'ai aimé tout particulièremenet le 5eme quatrain et le 6eme à un degré moindre.
Toutefois, " essentiel " est fait de 4 diphtongues, le vers est donc de 13 pieds, et " ti_ el " ne peut pas rimer avec "ciel "qui est monosyllabique ( en poésie classique).
Magnifique tout de même

   Anonyme   
6/10/2009
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Une merveille, un vrai moment de plaisir. Une ballade tout en mélodie, tout en douceur et en mélancolie.

Tout y est, il n'y a, je crois, rien à ajouter ni à retrancher. Je pourrais dire que j'ai particulièrement aimé le dernier ou le quatrième quatrain mais les autres me semblent tout autant digne d'éloges...

Harmonie et équilibre parfait de la forme pour porter ce beau message. La vie que s'éveille et passe d'observateur à acteur de son destin.

Merci Lhirondelle.

   Anonyme   
6/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
tout en délicatesse, une délicatesse fine qui va avec la forme choisie qui pourtant me parle peu d'habitude...

Un grand plus pour le cinquième quatrain qui pour une fois me parle des saisons sans évoquer la chute des feuilles ou la neige ou encore la sève qui remonte...

Un texte superbe

   Anonyme   
7/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je ne suis pas poète, mais je sais reconnaître un travail de qualité. Les images sont belles, les valeurs essentielles. La technique est maîtrisée de A à Z. Merci pour ce joli fragment.

   widjet   
7/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien
C'est un peu comme ça que je vois la poésie, faite de mots simples avec une sonorité douce (je suis friand des vers rimés), un style fluide et de belles images et de sentiments (souvent)nobles et purs.

Ca a l'air facile comme ça...L'air seulement. Beau travail.

W

   David   
8/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Lhirondelle,

Pour un "poème de jardinier", avec un peu d'humour et d'après la fin, je l'appellerais comme ça, c'est assez étonnant de fougue dans les vers. Un très joli morceau, bravo.

   Lariviere   
8/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Très beau poème terrien. Car j'y vois avant tous un hommage à la nature, à la terre, à son sol natal au sens le plus profond...

Celui dans lequel on vit. Celui dans lequel on souffre. Mais aussi celui dans lequel on pousse et on grandit jusqu'à apercevoir la beauté caché et les merveilles retranchées dans les choses les plus insignifiantes...

Je trouve très belles l'entame de ces deux alexandrins :

"Je sais l’embrasement du ciel et de la terre,
En hymen rougissant l’échéance des jours."

Ces deux vers résument bien la richesse et la justesse des images. Leurs beautés, aussi. Une beauté contemplative de celui qui peut dire : "Aujourd'hui, je sais..."

Il y a aussi l'interpénétration de plusieurs lectures possibles dans cette nature. Nature de la terre. Nature humaine. Nature d'un amour, des renoncements et d'une vie qui s'interroge sur ses tourments...

"Est-il plus désarmant que ce profond mystère
D’être encor là demain pour le mirer toujours ? "

Tourments apaisés pourtant, grâce à l'énergie puisé dans la contemplation de cette terre miroir de nous même. J'aime beaucoup le quatrain suivant :

"Je sais tous les soupirs emportés sur la brise,
L’aveu de doux serments au murmure des vents,
Que le zéphyr nous berce et bien souvent nous grise,
Attise les sarments bien plus que nos tourments."

Grâce à la conscience de cette terre, le foyer de la vie reste incandescent, et le vent balaie le reste. On le remercie.

Ensuite, mon quatrain préféré :

"Je sais que les saisons ne sont point des rivales,
Chacune a sa couleur puisée à l’arc-en-ciel,
Que l’azur des frimas ou chaleurs estivales
Est de ce même bleu, à notre âme, essentiel."

Les deux premieres images sont magnifiques et résume bien la marche des choses. La marche des choses de celui qui a enfin compris que la nature ne supportait ni les bipolarités, ni les rythmes binaires et que toutes les couleurs de l'arc en ciel se trouvaient en son sein.

La dernière strophe conclue bien le poème. Une espèce de synthèse en revenant au thème et au titre.

Merci pour ce joli poème. Les images sont riches. La construction est solide. Le poème reste libre et aérien malgré tout...

Bonne continuation !

   Meleagre   
8/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Très beau travail ! C'est une ode à la nature, une ode belle, généreuse, agréable et grande, comme la nature elle-même.
J'aime beaucoup les deux premiers quatrains, qui atteignent une grandeur cosmique, voire cosmogonique ("Je sais l'embrasement du ciel et de la terre" : cela fait penser à la création du monde, par l'amour d'Ouranos et de Gaia dans la Théogonie d'Hésiode ; est-ce volontaire ?) et une harmonie poétique très mélodieuse ("En hymen rougissant l'échéance des jours", "De ses atours poudrés ou écharpes de brume / L'aube rose, je sais, vient dévêtir la nuit.")
Les strophes suivantes évoquent aussi avec harmonie la splendeur des éléments, mais pour moi, elles n'atteignent pas la grandeur des deux premières.
Enfin, le quatrain final évoque la position du je dans l'univers, la prise de conscience, aujourd'hui, de la beauté du monde. Mais, à mon avis, il est trop rapide pour exprimer à sa juste valeur à ce cheminement : peut-être eût-il fallu faire un quatrain sur "hier", et un quatrain sur "aujourd'hui". Cela donnerait peut-être plus de poids, d'intensité à cette envie de lui donner "le labeur de mes mains".
Merci L'hirondelle pour ce très beau premier poème, pour cette ode à la nature et au monde.

   Anonyme   
8/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'aime le rapport nature/état d'esprit qui est plutôt bien mis en relation dans ce poème.

Il y a des strophes somptueuses comme la première, la cinquième et la dernière.
Mais les autres me semblent déjà plus banales et me paraissent plus faire office de "remplissage". Attention, je ne dit pas que ces strophes sont mauvaises, ou atténuent le propos, c'est juste qu'elles n'ont pour moi (et ce n'est que mon avis) pas la même force, le même impact que les autres citées plus haut.

Mais le message est fort et passe toutefois très bien.
C'est presque une évidence de par le fait que c'est toujours bien tourné et sans accroc à la lecture.

   Mr-Barnabooth   
15/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un texte superbe !
Sans la moindre fausse note ...
merci
Mr B.

   sentimentic1   
22/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Tout a déjà été dit. Je me contenterai donc juste d'un : grand bravo à toi.

   Anonyme   
26/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une réussite et on sait que je ne goûte pas trop cette forme-là. Mais une réussite.

"Je sais tous les soupirs emportés sur la brise,
L’aveu de doux serments au murmure des vents,
Que le zéphyr nous berce et bien souvent nous grise,
Attise les sarments bien plus que nos tourments. "

Il y a ici la mesure qui vient d'une métrique savante mais on ne la voit pas. C'est ça la musique : c'est quand on a oublié la partition, pourtant elle est là, omniprésente, incontournable. C'est ça aussi l'écriture. Merci Lhirondelle pour cette charmante lecture, pour cette féminité et cette pudeur qui viennent de tes mots.

   Anonyme   
4/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Poésie pure sur l'émerveillement possible de choses qui paraissent tellement simples et insignifiantes à d'aucuns qu'elles en deviennent invisibles.

La chute rappelle un peu Candide qui conclut que le bonheur, c'est cultiver son potager.

Deux petits point négatifs : l'emploi de "zéphyrs" (mot qui était déjà désuet au XIX ème siècle ! ) et trois petits hiatus (pas choquants, mais tout de même) aux vers 5, dernier vers de l'avant-dernier quatrain et ultime vers de l'ensemble.

Du plaisir à te lire.

   Damy   
16/4/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Quelle belle offrande que celle de vos doigts inspirés au jardin de la nature! J'ai particulièrement aimé le 2° quatrain:

"De ses atours poudrés ou écharpe de brume
L'aube rose, je sais, vient dévêtir la nuit
Et pare la nature en doux éclats d’écume
Au voile cristallin où la lune s'enfuit."

Quelle finesse d'orfèvre cette évocation du petit matin!

Tout y est dans la beauté de cette poésie croisée avec bon nombre de rimes riches.

Bien sûr une musique est montée dans mon âme tout en vous lisant.

Dans une version visuelle qui n'est pas classique et je ne sais pas si vous l'apprécierez:

http://www.youtube.com/watch?v=_1Eb3fTIibc

J'écris mes commentaires sans lire les précédents, pour rester le plus possible authentique. Peut-être que tout a déjà été dit.

En tout cas merci pour ce grand moment de lecture à laquelle je reviendrai m'éveiller et m'abreuver.

   silene   
30/7/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime voir par votre regard, lors que je hais la pluie.
Ce ton de confidence, sans déclamation grandiloquente, me va très bien, et je trouve qu'il sert à merveille votre propos, que je trouve sensible, délicat, et riche d'évocation.
J'aime beaucoup.

   Anonyme   
20/12/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le poème de la sagesse. Il est servi par une douceur de plume peu commune. Beaucoup de musique dans ces vers qui disent tant de choses. Du calme. On entend les mots qui murmurent.

Je mets ceci en exergue, pour le plaisir :

"Aujourd’hui, je m’éveille avec au cœur l’envie…
Lui offrir, au jardin, le labeur de mes mains."

   Anonyme   
3/3/2011
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Très belle réussite que ce texte où les couleurs de la vie sont convoquées dans une douce mélancolie. S'invitent aussi les éléments qui célèbrent les noces du ciel et de la terre, éternel recommencement du cycle de la nature. Comme vous je sais toutes ces choses-là et comme vous les dites bien !

   Anonyme   
31/5/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Se poser sur vos mots, c'est rentrer dans une poésie faite de mots ciselés, vous êtes ce tailleur de mots, qui se sert de sa plume plus que talentueuse avec agilité pour nous sculpter des écrits, véritables chef d’œuvre.

Voilà là encore un écrit qui m'a transporté, émerveillé, enthousiasmé. Au travers de la nature se trace le chemin d'une vie, tout est fait d'un rien et de tout, on apprend avec le temps à se donner les moyens d'être dans la construction intérieure, véritable équilibre qui allie l’Être d'hier et celui d'aujourd'hui, sans conflit. Et surtout et avant tout être humble, généreux, ouvert ...

Je retiendrai cette dernière strophe :

" Tu sais, hier encor, je regardais la vie
Simplement me frôler au détour des chemins.
Aujourd’hui, je m’éveille avec au cœur l’envie…
Lui offrir, au jardin, le labeur de mes mains. "


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