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Poésie libre
Luz : Le pommier
 Publié le 20/05/23  -  16 commentaires  -  701 caractères  -  228 lectures    Autres textes du même auteur


Le pommier



Il devait se sentir seul, le pommier,
oublié tout au fond du verger.
Il donnait, à l’automne,
quelques petites pommes acides,
vite flétries.

Ces fruits, vieux avant d’être mûrs,
contrastaient avec le pur éclat de leurs fleurs d’avril,
blanches de lune et rose bruyère,
offertes au ciel bleu des abeilles.

Au soleil d’un été, ses feuilles sont tombées
et ses pommes aussi, dures et vertes.

Une nuit, l’hiver l’a poussé de son épaule,
le matin l’a découvert, couché sur l’herbe gelée.
Il semblait s’accrocher encore à la vie,
tenter un dernier printemps.

Le vent gris gémissait entre ses branches mortes.


 
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   Geigei   
6/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Un bel alexandrin pour finir, bien froid, bien triste.

La solitude, peut-être. Ce pommier devait être très affectueux. A-t-il été assez caressé ?

J'ai lu une prose, aidé par les positions des majuscules et minuscules en début de vers.
La poésie est là, naturelle et sincère. Les couleurs sont là. Trois saisons. Mieux que dans les haïkus.

Le peu de transpositions permetrait à ce poème d'être lu dans les écoles. Appris ?

   natile   
8/5/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Quel bel hommage à la nature, à la vie et à la mort des êtres et des arbres. L'écriture est belle , elle fait ressentir toute l' émotion de ce cycle de vie.

   Gemini   
8/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
J'ai trouvé ravissante cette façon de donner corps et âme à ce pommier peu gâté par la nature.
J'aurais lu l'histoire d'un petit âne gris avec la même tendresse. Les mots sont justes et tombent à point pour prendre en pitié cet arbre aux belles fleurs mais aux fruits aigrelets. Sa vie passe en quatre saisons (pas tout à fait dans l’ordre, mais ce n’est pas important), et sa fin, même triste, est chargée d’une poésie si douce qu’elle atténue presque son agonie.
Un peu comme dans "la Mort du loup" de Vigny : ("souffre et meurs sans parler"), on ressent une grande dignité dans le grand départ.

   Robot   
13/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Une observation bucolique et mélancolique pour nous présenter ce vieux pommier qui préférait donner de jolis fleurs plutôt que des bons fruits.
On pourrait y voir une parabole de notre époque opposant l'art et la productivité.
Triste fin:
"Il semblait s’accrocher encore à la vie,
tenter un dernier printemps."
J'ai apprécié la lecture de ce conte en vers libres trés évocateurs.

   Anonyme   
20/5/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Douceur et âpreté de la vie. J'ai apprécié la simplicité expressive de votre poème, un goût de « sic transit gloria mundi » qui m'apparaît d'autant plus savoureux qu'il s'applique à un être que nous humains aurions tendance à qualifier d'« humble ». En fait la saveur de ces quelques lignes m'évoque celle de pommes aigrelettes, je l'ai presque dans la bouche.

J'aurai deux réserves :
- d'une manière générale, peut-être un poil trop d'anthropomorphisme pour cet arbre dont je n'imagine guère qu'il puisse se sentir seul, même si le premier vers installe bien l'ambiance ;
- je ne suis pas sûre de l'utilité de la dernière phrase, peut-être appuie-t-elle trop.

J'aime beaucoup
l’hiver l’a poussé de son épaule,

   Eskisse   
20/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Luz,

Votre regard d'amoureux de la nature, l'attention que vous lui portez est palpable dans ces vers où ce pommier cache un coeur sous son 'écorce.
J'ai beaucoup aimé images et autres personnifications :
" offertes au ciel bleu des abeilles." ( visuel )
"Une nuit, l’hiver l’a poussé de son épaule,"( visuel aussi)
et "tenter un dernier printemps." (là vous nous tirez une larme )

L'ensemble est très émouvant.

   fanny   
20/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Pauvre petit pommier, seul, oublié, qui ne s'épanouit qu'au printemps lorsqu'il nourrit l'espoir d'un aboutissement mais ne parvient à enfanter que des pommes acides, flétries, vieilles avant d'être mures, dures avant d'être mortes.

Bien vaillant, il aime néanmoins cette vie qui ne lui sourit qu'une saison sur quatre, il s'accroche pour les fleurs, pour la lune et la bruyère, pour avril où il s'offre au ciel dans bleu des abeilles.
Il s'accroche pour tenter de vivre un dernier printemps, dans la simplicité et dans l'humilité,  comme il a toujours fait.
C'est triste, joli, attendrissant et nous rappelle plein de gens.

   Provencao   
20/5/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Luz,


"Ces fruits, vieux avant d’être mûrs,
contrastaient avec le pur éclat de leurs fleurs d’avril,
blanches de lune et rose bruyère,
offertes au ciel bleu des abeilles."

Mon passage préféré...j'y ai lu une peinture avec ce rêve de simplicité, vos mots choisis parlent directement à l'esprit, à l'âme , à la force de la nature: belle émotion en vos vers ..que la lumière s'invite.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Lebarde   
20/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
C'est triste, c'est mélancolique, subtil, émouvant, bucolique, philosophique...symbolique.
C'est diablement poétique, en tous cas dans la veine de ce que je peux apprécier en libre et que vous savez si bien proposer.
De belles images, une écriture délicate et fluide, des mots simples et justes, "tout comme j'aime".

Bravo Luz et merci.

Lebarde

   plumette   
20/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
La nature est vivante, et ce poème triste nous le fait ressentir avec simplicité et justesse.
Je le connais ce pommier aux "fruits ,vieux avant d'être mûrs", décevant la promesse de ses " fleurs d'avril blanches de lune et rose bruyère, offertes au ciel bleu des abeilles."

Un poème doux, nostalgique et délicat.

A vous lire encore!

   papipoete   
20/5/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Luz
Cet arbre seul, isolé au fond du verger, n'a plus l'heur des attentions des gens de la maison ; pourtant, le Printemps l'habille " en dimanche " comme les fiers voisins, mais le mauvais sort guette sa ramure...
NB comme cette histoire est touchante, et ce pommier personnalisé fait tout son possible, pour que sous ombre l'on y vienne cueillir de beaux fruits.
Hélas, il est condamné à la solitude, et sa jolie floraison ne donnera que de piètres pommes, pas mûres, pas mangeables, même pas pour compote !
Il est si damné, que la mort infâme le couchera par terre, en Hiver tout au loin de ses frères... sa ramure en l'air
La seconde strophe, drappant notre héros d'une aube blanche, pouvant laisser espérer une belle récolte, a ma préférence ; mais cette " cette nuit, quand l'Hiver le poussa de son épaule..." est fort émouvante !
Je ne porte aucun fruit, suis vieux et été comme autres saisons, " il suffirait de presque rien... " pour qu'on m'appelle POMMIER
Notre auteur signe ici une de ses meilleures créations, et ses vers libres rutilent...
si je pouvais dire " j'aime passionnément ", je le ferais !

   EtienneNorvins   
20/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Si joliment bucolico-mélancolique...

J'admire la façon dont vous avez réussi en deux vers à saisir la beauté des fleurs de pommier - qui n'a rien à envier à celle rebattue des fleurs de cerisiers ! C'est exactement ça.

L'écho d'un parallèle fait par Queneau entre pommier et poète permet une lecture seconde - il y a quelque chose d'un gentil Diogène dans ce pommier marginal..

Merci pour ce touchant début de journée.

   Edgard   
20/5/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Tout de simplicité et de naturel, ce petit poème est plein d'élégance.
Tout est vivant, personnifié, ce qui nous fait entrer dans une sorte de monde enchanté:
"Il devait se sentir seul, le pommier,"
"Une nuit, l’hiver l’a poussé de son épaule,"
"le matin l’a découvert, couché sur l’herbe gelée."
c'est presque une vision enfantine.
C'est un plaisir de lire des choses simples et belles.
Bien cordialement

   pieralun   
20/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Luz

La poésie du délaissé.
La poésie de celui qui fait toujours ce qu’il peut , mais qui fait peu ou qui fait mal.
Ses fleurs d’apparat faisaient tout de même un petit quelque chose pour les abeilles….
Une vieille et maigre catin peut s’habiller du mieux qu’elle peut, elle pourra toujours flatter le regard jusqu’a ce que ses fruits soient libres de tout corset.
Le tout sur un pauvre pommier, j’ai bien aimé

   Donaldo75   
20/5/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
J’aime beaucoup les images utilisées dans ce poème ; l’allégorie autour de l’arbre est bien déclinée, de manière subtile mais quand même suffisamment compréhensible pour raccrocher les wagons. La progression du thème est bien menée ; j’apprécie particulièrement l’usage du vers court qui représente l’articulation entre l’avant et l’après. Il est visuel, symbolique, concret. Ensuite, la tonalité du poème devient plus triste. Et ça, c’est fort parce qu’autrement la poésie serait restée linéaire ; elle aurait manqué de dynamique. Une belle réussite.

   ferrandeix   
20/5/2023
trouve l'écriture
très perfectible
et
aime un peu
Cette destinée (triste) d'un pommier, dans son déroulement, apparaît bien conçue. La finale est propre à provoquer chez le lecteur une émotion. En revanche, des bizarreries dans l'idée, si on considère le poème sous un rapport plus topique. Pas vraiment d'élégance dans ces vers qui ne coulent pas. Un vers vraiment trop long (14 syllabes). En général, dépasser 12 syllabes dans un poème libre est risqué. On pense plutôt à de la prose qu'à des vers, donc un problème de rythme. Pour terminer, des cacophonies qui passent difficilement:.

seul, le (en l)

épaule,
le (en le)

3 e caducs dans le vers suivant:
quelques petites pommes acides,

Pour l'appréciation d'ensemble, je n'oublie pas les qualités. J'hésite entre "un peu" et "bien". À la réflexion, "bien" me paraît trop.


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