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Poésie libre
Luz : Le ruisseau
 Publié le 24/10/21  -  15 commentaires  -  632 caractères  -  219 lectures    Autres textes du même auteur

Un lendemain d'orages.


Le ruisseau



Ragaillardi par une veillée d’orages,
le ruisseau dégringole des bois.
Les eaux ont imprégné la bourbe acide de ses rives,
étirant une frange pacageuse.
Ombres d’étoiles, les feuilles arrachées par la nuit
scintillent sur cet espace terraqué.

Au-delà des aulnes, le pré s’ébroue, disperse ses brumes.
Le soleil du matin inonde la gaîté du vent,
essaime des micas verts sur l’herbe ployée.

Un homme venu changer de ciel
respire l’eau, la terre, l’haleine de la vie ;
l’air limpide et les mousses guident ses pas
vers l’évidence du chemin.


 
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   papipoete   
11/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
libre
Cette nuit, le ciel chagrin a tant pleuré que le petit ruisseau, débordant de larmes s'est essuyé les rives sur le pré, se console à présent sous l'astre solaire rayonnant. Les pleurs du ciel ont souri à la nature, elle respire, inspire le citadin à la visiter...
NB un orage qui n'aura causé aucun dégat, mais arrosé la nature alentour, et constellé au petit matin, l'herbe des prés de milles étoiles;
Une jolie façon de peindre Dame Nature, que nul béton n'envahit, et elle peut se prélasser dans les prés, tout à son aise !
Les deux premières strophes purent se suffire ? je les aime particulièrement !
papipoète

   Anonyme   
14/10/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Je trouve que votre poème comporte de fort belles formules :
Le soleil du matin inonde la gaîté du vent,
essaime des micas verts sur l’herbe ployée.
par exemple, et surtout cet à mes yeux superbe
Ombres d’étoiles, les feuilles arrachées par la nuit
scintillent
Mais pourquoi dans la foulée appuyer cette image vertigineuse en précisant que ces étoiles chues scintillent sur un "espace terraqué" ? Cela me paraît plus qu'inutile, carrément dommageable ; comme si vous me teniez, moi lectrice, pour une béotienne qu'il faudrait guider de bout en bout en l'éblouissant au passage par un vocable snob.

Par ailleurs, je regrette un côté trop articulé au propos : aucune ellipse dans la manière de dire, tous les mots-outils sont présents. En fait vous avez écrit un texte grammaticalement complet, avec des passages à la ligne pour marquer les vers. Or, la catégorie onirienne de "Poésie libre" permet justement d'user de juxtapositions, du passage à la ligne comme articulation grammaticale implicite, bref de toute une panoplie formelle pour fluidifier et alléger l'écriture, passer d'une notation à l'autre comme vagabondent les eaux d'un ruisseau gonflé après l'orage. Par exemple.
Du coup, le poème m'apparaît beaucoup trop pensé, bâti, au vu d'un sujet pour lequel j'aurais apprécié davantage de perception brute. Impression aggravée par la figure de l'observateur humain qui déboule dans la dernière strophe. Dommage,
l’évidence du chemin
qui clôt a une sacrée classe à mon avis, mais je l'estime mal amenée.

   Donaldo75   
20/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Je suis fan. Cette forme libre, même si je n’ai pas tout compris – mais est-ce si important quand le poème emporte ma lecture loin des sentiers battus et du réel gris ? – au premier abord. Ce poème a de la tenue, du style, un sens de l’image qui emmène le lecteur dans une autre réalité. Sa musicalité amplifiée par les sonorités des vers le rend encore plus impactant ; je ne peux que demander encore et encore à mes yeux de revenir sur cet ensemble tellement réussi.

Un vrai plaisir de lecture.

   Pouet   
24/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut,

pour moi ce sont les quatre derniers vers qui emportent tout, vraiment sublimes, rien à jeter fond et forme. Ce qui précède est aussi de qualité évidemment, mais j'ai été moins conquis, peut-être quelques mots un peu trop "recherchés", un sentiment d'ensemble "un peu trop soigné" à mon goût si tant est que je m'exprime intelligiblement.

Mais alors ce dernier quatrain mes aïeux, ce dernier quatrain...

Au plaisir

   hersen   
24/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Les micas verts sur l'herbe ployée" "la gaîté du vent"

La première strophe est emplie de l'odeur du mouillé, de cette vie humide en permanence.

Une très poétique exposition du sujet, dont les quatre derniers vers donnent toute la valeur.

Un très beau poème sur l'homme qui a besoin de la nature pour se ressourcer, constamment.

merci de la lecture !

   Eskisse   
24/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Luz,

Le ruisseau, le pré, un homme. Un triptyque, trois volets dans lesquels la nature agit. Les éléments sont personnifiés. Et le poème pose la question de notre rapport à la nature ici harmonieux. Il y est même philosophique dans ce dernier quatrain où la nature fait figure de guide, offre une sagesse inégalée.

   Anonyme   
25/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai beaucoup aimé ton poème, très joliment exprimé !
Ses idées m'ont également séduite : se ressourcer dans la nature, y trouver l'équilibre et la vérité, c'est une expérience que je fais souvent !
L'ensemble est très réussi, selon moi !

   Vincente   
25/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Malgré son thème anodin, il serait déjà un joli poème par l'instantané que présente ce "ruisseau" dans son "lendemain d'orage" où, au mouvement de sa narration attentive, au soin de sa description enrichie de très adéquates formules ("bourbes acide de ses rives" ; "frange pacageuse" ; "espace terraqué"), dans l'émergence de ce superbe vers : "essaime des micas verts sur l'herbe ployée.", à l'émotive empreinte du regard, n'était venue resplendir cette dernière strophe formidable.

"Un homme venu changer de ciel
respire l’eau, la terre, l’haleine de la vie ;
l’air limpide et les mousses guident ses pas
vers l’évidence du chemin.
"

L'on passa alors de la sympathique scène bucolique à l'emprise d'un assentiment cosmogonique. Ainsi le double sens du premier vers de ce final invite à de métaphysiques et paradoxales déclinaisons : l'homme change de ciel, il respire l'eau et la terre ; l'air limpide guide ses pas vers l'évidence du chemin….
Le poème alors se dépasse, il parvient à cette quintessence poétique qui le transcende, le voici poème de lui-même, poème du poème ; c'est très excitant !

Écriture adroite et regard extensif signent là une bien séduisante proposition dans un libre fluide et inspiré.

   Cristale   
26/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Que c'est beau, et tellement vivant que je me suis vue les bottes dans la gadoue et la bourbe des rives du ruisseau dégringolant des bois dans les hurlements de ses eaux vives.

De la poésie limpide à s'y baigner dedans comme "Un homme venu changer de ciel." en l'occurence ce serait comme 'une femme venue changer de ciel' ^-^

Orthographe à l'ancienne du mot "gaîté" tellement plus jolie que'avec ce "e" muet intérieur (gaieté) dont on l'a affublé.

J'en boirais bien d'autres vers avec plaisir.


Cristale

   Ombhre   
27/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Luz,

une très belle description, intensément poétique, d'une nature humide de pluie. Je me suis vu au bord de ce ruisseau, amené la par le besoin de changer de ciel, de respirer à pleins poumons ces odeurs de terre gorgée d'eau.
Ce texte court est empli de belles images (ragaillardi par une veillée d’orages, : Ombres d’étoiles, les feuilles arrachées par la nuit / Le soleil du matin inonde la gaîté du vent,...), et j'ai surtout adoré le final qui clôt magnifiquement ce très beau poème.

Merci pour cette belle balade humide et revigorante.

Ombhre

   Davide   
27/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Luz,

Parsemé d’images fraîches et colorées, ce poème pictural m’a envoûté dès la première lecture. Narration efficace : le paysage se réveillant au matin, après l’orage, avec ces feuilles luisantes en « ombres d’étoiles », ce « pré [qui] s’ébroue », ou encore ces « micas verts sur l’herbe ployée » qui, de par leur joliesse figurative et leur verdeur (dans tous les sens du terme), éveillent déjà ma curiosité poétique.

Et puis survient cette dernière strophe si inspirée, si large, que je me retrouve littéralement happé ; le poème semble s’ouvrir, se libérer, et, dans le regard de cet « homme » croisant le mien, le nôtre, le paysage et la poésie se subliment. Si bien qu’à la relecture, les teintes post-apocalyptiques redessinent le tableau et trouvent là, dans l’enchaînement de ses images jusqu’à l’envolée finale, une justesse vraiment touchante, prenante, comme allant de soi. Sans doute le poète a-t-il trouvé là « l’évidence [de son] chemin » et l’a généreusement tracé pour nous… Bien ouéj ! (comme disent les jeunes).

   Myo   
27/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Luz,

"L'homme venu changer de ciel " , voici une bien jolie clef à cet écrit.
Un moment de contemplation intense qui en quelques mots soigneusement choisis, nous fait à notre tour, changer de ciel.

Une lecture apaisante qui nous rappelle l'évidence du chemin.

Merci

   Cyrill   
31/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J’ai trouvé de fort belles expressions dans ce poème très vivant, qui sent l’humus à plein nez, si j’ose dire. Comme par exemple la dégringolade du ruisseau, et les feuilles, ombres d’étoiles.
La renaissance de la nature après l’orage est souvent spectaculaire, est c’est ici ce qu’on ressent.
Les micas m’ont plu (non, pas de pleuvoir), en revanche « l’herbe ployée » m’a moins parlé. C’est bien faible pour qui a subi des trombes d’eau… avachie ou écrasée, plutôt, non ?
J’ai lu plusieurs fois ce poème en remplaçant involontairement, dans « Un homme venu changer de ciel » le de par un le. Et je me suis imaginé cet homme un peu sorcier, faiseur de pluie, venant de sa baguette changer le cours des choses et du ciel. Ça me plaisait bien. J’ai été un peu déçu lorsque j’ai lu (enfin) correctement.
Mais le vers
« respire l’eau, la terre, l’haleine de la vie »
m’a inspiré un tas d’émotions fort positives, bien que le chemin ne me paraisse pas automatiquement évident !

   Anonyme   
2/11/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'adore cette fresque bucolique où se mêlent les bruits de l'eau vive et les senteurs autour du « ruisseau qui dégringole des bois » !

C'est frais, charmant, et en même temps empreint d'une vraie et profonde poésie.

Tout le long du poème résonne « la gaîté du vent »

Merci, Luz. Tu es le poète incontesté des balades au bord des ruisseaux qui ressourcent.


Cat

   Groscoco   
6/11/2021
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime bien l'assemblage et l'impression que ça donne. Ca coule.

J'ai un peu de difficulté avec la dernière strophe, sa structure, sa ponctuation je ne sais. L'homme vient salir le ruisseau.

L'utilisation du mot pacageuse ne résonne rien pour moi dans ce texte. La référence au bétail tranche avec le restant du champ lexical. De plus, je ne le trouve pas particulièrement élégant.

Merci pour ce texte, merci de m'avoir appris un mot: terraqué.


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