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Poésie libre
Lylah : N’être
 Publié le 15/03/16  -  19 commentaires  -  1622 caractères  -  350 lectures    Autres textes du même auteur

Jours d’orties, nuits de ronces… la vie, parfois.


N’être




J’habite un doute clos

Naître déjà trop tard
dans un matin trop vieux
pour croire l’aube nouvelle


Il faut

en litanie


Le choix même n’est plus


Le regard appartient
à un autre courage


Voir
n’importe plus

Savoir
importe peu


Accepter l’immobile
dans le silence aveugle


Accompagner la feinte
sans traverser le mur


Donner un autre nom
au sang de chaque pierre


Mais rien
de cet appel
que le vide éconduit


Rien
de ce froid intense
au centre de la chute


Les mots ne s’osent pas
à retenir l’écho
d’une vie qui se crie
en béance durable
hors de son apparence


 
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   Anonyme   
25/2/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
C'est étrange cette forme, elle interpelle, ces espaces entre les strophes sont déconcertants, je dois dire que je n'apprécie pas particulièrement, mais à chacun sa présentation.

Texte qui joue sur naître et n'être, comme si l'un succédait à l'autre, avec des différences profondes et fondamentales. Cependant je reconnais ne pas avoir pu accéder à la compréhension de ce texte que je trouve à mon goût trop hermétique. Plus on avance dans cet écrit est plus le mystère épaissi, plusieurs lectures ne m'ont rien apporté.

   StayinOliv   
27/2/2016
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour.

Je ne saurais commenter car je n'ai tout simplement pas compris.

Le regard appartient
à un autre courage

Accompagner la feinte
sans traverser le mur

Donner un autre nom
au sang de chaque pierre

Désolé mais c'est pour ma part soit trop poétique que ça en devient indéchiffrable, soit trop abstrait.

   Mourmansk   
15/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Je me trompe sans doute mais j'y ai vu une naissance et une souffrance.
Je n'ai pas tout compris mais qu'importe, nous sommes là pour ressentir et non pour faire une explication de texte.
J'ai ressenti à la lecture de ce texte, et c'est le plus important.

   Lulu   
15/3/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Lylah,

J'aime beaucoup votre poème. Je trouve qu'il dégage parfaitement vos sentiments, cette espèce d'impression de vide à laquelle on peut parfois être confrontés dans l'existence.

Personnellement, dans ces moments, je peine à écrire. Mais vous avez trouvé les mots que je trouve très aériens, comme libérés dans le cadre de votre expression. C'est bien là une des nécessités de la poésie pour ceux qui diraient qu'elle ne sert à rien. Elle serait une manière d'exalter ses passions...

Le choix des vers libres me semble pertinent. Le rythme suit à partir de ce premier vers que je trouve très fort : "J'habite un doute clos". La parole se libère dans cet espace, malgré tout.

J'ai beaucoup aimé ces vers : "Le regard appartient / à un autre courage" ; c'est dire si le regard joue, en effet, sur la manière dont on appréhende l'existence.

J'ai aussi beaucoup aimé (mais je pourrais relever tout le poème) : " Donner un autre nom / au sang de chaque pierre" ; comme si les choses prenaient vie ou devaient prendre vie dans le fait de cette impression de "n'être".

Je trouve le poème un peu pessimiste, mais il dit l'essentiel d'un sentiment qu'on ne peut nier et que chacun peut expérimenter malgré soi. Vous avez su l'exprimer et cela est formidable. Je suis d'ailleurs un peu jalouse de votre écriture. Vous dites : "Naître déjà trop tard / dans un matin trop vieux..." Il fallait y songer, savoir le dire..., même si, bien sûr, on ne peut que vous dire a contrario que vous avez la vie devant vous au départ.

Tous mes encouragements pour la suite, en espérant vous lire dans des mots plus joyeux. Le printemps arrive, ça aide.

   Francis   
15/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Dans ces jours d'orties ou ces nuits de ronces, je vois une impossible renaissance. Un nouveau jour se lève mais le jardin est trop longtemps resté à l'abandon et les plaies du mur ont versé trop de larmes ou de sang. Il ne reste qu'un grand vide que le regard ne cherche plus à combler. Le doute est clos. Ces mots semblent traduire une blessure profonde que l'âme ne parvient pas à guérir.

   Anonyme   
15/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Aussi bien le titre que l'incipit (très sombre d'ailleurs) annoncent la relation d'un mal être profond ; décrit, à mon sens, avec un certain fatalisme.
" Accepter l’immobile
dans le silence aveugle "

Il est, par contre, des images dont je n'ai pas perçu le sens exact :
" Accompagner la feinte
sans traverser le mur "
" Donner un autre nom
au sang de chaque pierre "

   Pouet   
15/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un texte dont on reconnait le style assez unique des deux précédents poèmes publiés ici par l'auteur. Moi j'adhère totalement.

Dès le premier vers, "j'habite un doute clos" (magnifique), on est happé par cette poésie fluide, évocatrice, inventive. Ici on ne se perd pas en fioritures ni en vers pompeux ou alambiqués, on a de la poésie brute. Point.

Je ne vais pas citer mes passages favoris car j'aime tout. Sauf (et c'est bien peu) "béance durable" que je trouve peu mélodieux. Et en chipotant un peu "froid intense" pas trop recherché. Mais bon je passe facilement sur cela.

Mais franchement, avec une telle économie de mots, une telle concision dans les images et une telle force évocatrice, on en a pour son argent.

Et moi j'achète, bravo.

   troupi   
15/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Lylah.

Troisième poème et comme les deux précédents j'apprécie le style épuré et les images souvent assez mystérieuses.

Ça démarre fort avec le premier vers - un tiers de haïku - et déjà tout un monde qui s'ouvre à l'imagination du lecteur. Bravo !

La suite empreinte de poésie me laisse supposer que l'auteur face à l'existence applique la philosophie du roseau.

Rien ne sert de lutter contre les aléas, il faut laisser passer la tempête et se relever après.

C'est mon interprétation mais je suppose que chacun pourra avoir la sienne.

   papipoete   
15/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Lylah ;
Même si je ne perçois pas la subtilité de certaines strophes, je conclus à une vision fort pessimiste, de l'horizon du héros . Mais peut-être, n'est-ce pas la ligne de vie de l'auteur ? ce que je souhaite ardemment !
Chaque vers n'est que complainte, résignation tel " le regard appartient à une autre courage " .
Le cri final résonne, comme au fond d'une vallée, que le canyon renvoie de falaise en falaise...

   Teneris   
15/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un poème obscur mais puissant, abyssal dans tous les sens du terme ! Ne pouvant prétendre en avoir compris le sens (qui, d'ailleurs, ne me semble pas univoque - mais cela est à mon sens une force et non un défaut), je me bornerai à commenter les impressions que m'ont laissées sa lecture.

Tout d'abord, j'aime beaucoup le contraste entre la régularité de la plupart des vers et les ruptures qui les séparent, lutte mortelle entre l'illusion de la certitude et le réel, anxiogène et presque plus vain que le rêve lui-même.

Impression renforcée par la pression du silence, froide et orageuse, qui émane du texte. Les ruptures de rythme, la mise en page et le choix des images donnent une place prépondérante au vide, où tout commence et tout semble s'achever. Le vide comme une solitude - celle du poète au sein d'un monde matérialiste, de l'introverti au cœur de la foule, du fou entre les sages (ou inversement)... Tout cela, en quelques mots, enveloppés du même regard.

Enfin, j'y ai retenu une certaine vision fort bien amenée du monde - intérieur comme extérieur - en déliquescence. Voir et savoir deviennent caduc ; le mouvement, nécessaire, est impossible ; la vie elle-même agonise au son de son propre écho. De strophe en strophe, crescendo, vous dessinez l'inévitable, l'emprise d'un mal-être auquel rien ne semble pouvoir échapper.

Deux vers ont particulièrement retenu mon attention :
« Donner un autre nom
au sang de chaque pierre ».
Pour leur fluidité d'abord, (j'imagine volontairement) moins présente au début du texte, qui commence comme un effort avant de s'adoucir, peu à peu, comme s'il s'élevait vers des monts plus calmes dont cette strophe semble la cime. Puis pour leur sens, inattendu, fort, pertinent. Un peu comme si, soudain, une fenêtre s'ouvrait sur autre chose, sur l'inconnu auparavant à peine esquissé.

   Ioledane   
16/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↓
J’aime assez ce qui se dégage globalement de ce poème : un désespoir sans pathos, sans action (peu de verbes conjugués), la vie qui tente de se nier (« naître », mais « n’être ») au milieu des faux-semblants (la feinte, l’apparence).
La vie pourtant habite bel et bien le doute, même s’il semble clos ; l’aube nouvelle, même si l’on n’y croit pas ; l’appel, même si le vide l’éconduit ; et bien sûr ce cri qui n’en finit pas.
« Il faut / en litanie » : j’ai d’abord vu dans ces deux lignes isolées une phrase inachevée dont l’effet m’a déplu ; puis en relisant j’ai pensé à ces litanies de « il faut » (faire ci, ne pas faire ça) que l’on nous sert à longueur de vies, et cela prend sens.
Le « sang de chaque pierre » m’a laissée perplexe.
Je n’ai pas aimé « Les mots ne s’osent pas », formulation qui se veut sans doute originale mais que je trouve disgracieuse.
« d’une vie qui se crie / en béance durable » : le vocabulaire choisi est un peu trop 'intense' à mon goût par rapport à la tonalité de l’ensemble, par ailleurs pleine de retenue (passe encore pour le froid un peu plus haut).
« Le regard appartient / à un autre courage » : je ne sais pas pourquoi, mais j’ai beaucoup aimé. Peut-être parce que c’est un joli renversement de la phrase inverse qui me serait plutôt venue spontanément : « Le courage appartient à un autre regard ».

   Anonyme   
16/3/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonjour

voilà un poème qui me parle au profond, comme on dit.
Oser poser cette question du doute, de la volonté de vivre qui s'obstine – à cause de, ou malgré le doute – par ce 'il faut...en litanie'.

Il y a ce regard qui appartient à un autre courage...c'est tellement vrai.

Et du début à la fin je ressens cette intensité du questionnement, ou plutôt d'un constat un peu amer.
Trop amer à mon avis, car quand vous dites 'les mots ne s'osent pas…' ce n'est pas tout fait exact, puisque vos mots ont osé, et vous, vous avez réussi à faire résonner ce cri (en tout cas en moi).

À vous relire

Cordialement

   emilia   
16/3/2016
Des mots espacés, mais qui disent beaucoup entre les lignes et résonnent avec force depuis le 1er vers ; prisonnière du doute, il ne s’agit pas de « croire » en « une aube nouvelle, mais plus impérativement « il faut… » se hausser vers « un autre courage, « accepter l’immobile…, accompagner la feinte…, donner un autre nom… » ou plus exactement, il faudrait s’orienter vers la nouveauté, mais la réalité offre « le rien/ le vide/ la chute », car « les mots ne s’osent pas… », ne s’autorisent pas à retenir l’écho des cris d’une vie en béance, jusqu’à l’impossibilité d’être « hors de son apparence »… ; une pensée complexe que vous avez su nous transmettre en traduisant un état d’âme susceptible d’évoluer puisque l’incipit précise avec l’adverbe de temps « parfois » que ce mal-être est temporaire…, en lien avec ces « jours d’orties », ces « nuits de ronces »…auxquels nous pouvons être confrontés…

   Anonyme   
16/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai lu votre poème comme un long poème minimaliste. Ce que je dis peut paraître paradoxal, mais je trouve que les 'blancs' prennent trop de place, accaparent à l'excès, sans de véritables rebonds, derrière. Néanmoins votre poème de cavités (feinte/fente?), votre poème de creux, de vacuités et de bosses à l'âme me touche, au regard de la vie conjointement offerte. J'ai particulièrement apprécié la découverte de ces vers:
'Le regard appartient
à un autre courage',
sans m'en expliquer, ou si maladroitement.
(L'association N'être/Naître est quand même, je trouve, une facilité)
A vous lire à nouveau, Lylah.
Merci

   framato   
19/3/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Lylah,

Un texte minimaliste, limpide, plein, où la place faite au lecteur est si grande qu'il en devient plus qu'universel.
Dire tout avec si peu, en quelques touches de pinceau (on dirait une aquarelle en nuances de gris) c'est vraiment très fort.
Ce poème est très réussi, bravo.

Le premier vers est somptueux. J'aime aussi beaucoup :

"il faut

en litanie"

"Donner un autre nom
au sang de chaque pierre" => Ce vers est très fort et le "chaque" très porteur. A lui seul il donne l'impression d'un travail de titan, d'un mythe de Sisyphe, d'une quête inaccessible. Ce mot me semble presque la charnière du texte... tant il est important.
J'ai adoré cette lecture toute en nuances (de gris).
Merci, merci, merci. Pour chaque mot.

   harrycover   
23/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien
j'aime l'économie des mots, leur force, les silences entre les groupes de mots.
J'aime moins le côté hermétique et il me manque de la musique.

   Anonyme   
30/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Ce poème m'a fait pensé à Reverdy, un peu en contretemps. Froid (pas péjorativement) comme las du temps. J'ai bien aimé ce texte mais je le trouve beaucoup trop court.

   MissNeko   
16/8/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Malgré la tristesse qui émane de ce texte, Je sens un appel à la vie.

Même l incipit est beau !
Les mots que vous utiliser sont doux et délicat.

J ai aimé:

J’habite un doute clos

Naître déjà trop tard
dans un matin trop vieux
pour croire l’aube nouvelle

   Brume   
28/8/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Lylah

Et bien j'ai bien fait d'être curieuse car il me plaît beaucoup celui-là.
Les images d'une belle sensibilité me touchent.
Que de tristesse et de résignation débordent en ces vers.
L'émotion est palpable exprimée tout en délicatesse.
Et le rythme est...j'adore, des mots suspendus entre les espaces.
Coup de coeur pour ces passages:
" J'habite un doute clos"

"Naître déjà trop tard
dans un matin trop vieux
pour croire l'aube nouvelle"


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