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Poésie libre
madawaza : Il pleut
 Publié le 02/07/16  -  14 commentaires  -  1726 caractères  -  247 lectures    Autres textes du même auteur

Pour mon frère, deux jours avant qu’il parte.


Il pleut



JE PLEUX

Quand le ciel est gris
Et que c’est lundi,
Lundi en habit
De vie rétrécie,
Je pleux.
J’ai pris mon imper,
Mais à qui bien plaire
Loin de la lumière,
Près de la lisière.
Je pleux, je pleux
Et goutte à goutte,
Je pleux, je pleux,
Et je t’égoutte.

TU PLEUX

D’un air délicat,
Tu parles tout bas,
Tu restes au-delà
De tous nos éclats.
Tu pleux
Tes plaisanteries
Font qu’on en oublie
Les bizarreries,
Les sensibleries.
Tu pleux, tu pleux
Et goutte à goutte,
Tu pleux, tu pleux,
Même s’il t’en coûte.

NOUS PLEUVONS

Devant l’évidence,
Devant cette offense,
Crie notre violence,
Casse le silence.
Nous pleuvons.
Il fait pourtant beau
Derrière les carreaux,
Ouvrons les rideaux,
Stoppons le rouleau.
Nous pleuvons, nous pleuvons
Et goutte à goutte,
Nous pleuvons, nous pleuvons,
Souv’nirs sans doute.

VOUS PLEUVEZ

Mais n’oubliez pas,
Vous autres ici-bas,
Malgré les fracas
Vogue le trois-mâts.
Vous pleuvez.
Les mots obstinés
N’ont pas évité
La réalité.
Donnez-lui congé.

Mais…

IL PLEUT ?


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
20/6/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Ah ! il serait bien difficile de passer à côté d'un tel texte aux mots si parlants, si touchants, je n'en ferai pas de trop, laissons leurs toute la place. Vous m'avez touché dès ce "Je pleux", et ainsi de suite ...

C'est d'une émouvante justesse, si je peux m'exprimer ainsi, j'ai été au plus haut point émue par tout ce que peut exprimer encore plus fortement ce "Il pleut ?".

Votre texte est "superbement bouleversant", pour des raisons personnelles, mais surtout s'ajoute à cela un texte à fleur de peau, qui n'en fait pas trop, mais qui a une résonance vraie.

La forme est à ma convenance, et pourtant je ne suis pas une adepte des mots en majuscules, ils ont ici une véritable raison d'être.

   Robot   
2/7/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
La déclinaison du thème intéressante et le parti pris de la conjugaison sur un verbe qui ne supporte en général que le "il" offre une originalité bien développée. J'aime bien la simplicité de la composition, répétitive mais jamais ennuyeuse. Finalement, on retrouve ici l'auteur de chanson.

   Anonyme   
2/7/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Oui, la conjugaison de ce verbe impersonnel pour exprimer des états d'âme est originale ; il fallait y penser.
Indépendamment du côté personnel qu'elle relate, c'est la première strophe qui a ma préférence.
Bien à toi.

   funambule   
2/7/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Que la pluie soit, et la pluie fut ! Ainsi toute chose passe et c'est dit avec une infinie délicatesse, le sibyllin pudique d'un Prévert floutant ce qui ailleurs serait fureur. Il pleut... et ailleurs d'autres nuages.

   Anonyme   
2/7/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour madawaza.

Votre poème est très joli, ça ruisselle tristement mais sûrement, vous n'en faite pas trop, c'est harmonieux, et je suis ce doux ruisseau, tranquillement, aimant vos mots qui coulent comme de l'eau.

Merci madawaza, vous avez su me faire pleuvoir.

   MissNeko   
2/7/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir
Quel Beau poème que le votre. Beaucoup de tristesse, de nostalgie, de sentiments.
Ce refrain entêtant qui donne envie d être fredonné.
Merci beaucoup.

   archibald   
2/7/2016
 a aimé ce texte 
Bien
C’est vrai ça : pourquoi le verbe “pleuvoir” n’aurait-il droit qu’à la troisième personne du singulier ? Tu répares une injustice. Or, chaque fois que l’on peut réparer une injustice, doit-on hésiter un seul instant ? Bien sûr que non et merci à toi. Et puis les vers tri-syllabiques, il faut s’y frotter, et cela change du traditionnel alexandrin. C’est léger et mélancolique, agréable.
Le “souv’nirs” me gêne un peu, ainsi que le premier quatrain de “nous pleuvons”, peut-être un brin trop emphatique. Et la conclusion interrogative s’impose-t-elle vraiment ?
Mais au final, une lecture d’un texte original et plaisant.

A bientôt.

   leni   
3/7/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour mada
c'est surprenant et ça coule sans heurt dans une construction sereine
j'ai été d'emblée pris eu jeu CEST bien écriit j 'aime particulièrment ces vers

Mais n’oubliez pas,
Vous autres ici-bas,
Malgré les fracas
Vogue le trois-mâts.
Vous pleuvez.
chahapeau pour cette inspiration Salut amical LENI GASTON

   PatriciaBD   
3/7/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Tout le monde a le cœur qui pleure dans ces circonstances, mais vogue le trois-mâts de la vie !

   Zoe-Pivers   
4/7/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Le rythme léger et cadencé, les mots simples que vous redessinez avec vos couleurs, ça donne encore plus de force à l'émotion.
Et toutes ces gouttes de pluie, ça fait briller les yeux...
Il est beau votre poème, Madawaza

   LJB   
5/7/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Le verbe pleuvoir se conjugue magnifiquement à toutes les personnes.
Cette petite galerie d'images sous les pluies est très délicate et finement écrite !

   Pimpette   
6/7/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
mada

C'est bon et c'est bien toi!
Pleuvoir et Pleurer constitue une bonne trouvaille poétique

MAIS c'est un peu long et une trouvaille doit être forte et légère en même temps...surtout sur un sujet grave...je suprimerais les deux dernières strophes Nul besoin de la totalité de la conjugaison...ON A COMPRIS!!!

Pimpette

   Lylah   
12/7/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est original et plus profond qu'il n'y paraît à première vue...
Je regrette juste la fin qui à mon sens n'apporte rien de plus à ce poème.
Un agréable moment de lecture.

   Dolybela   
25/7/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Voici un texte très original et que je relis avec plaisir. On se perd dans toute cette averse, entre les gouttes et c'est tant mieux. Sans être confus, les mots nous offrent une promenade dans les ondées intérieures.
Les répétitions, offertes par les mots et les rimes suivies donnent un rythme saccadé au texte qui rappelle celui des gouttes s' écrasant au sol.
Le champs lexical de la douleur voire de la destruction dans la strophe "nous pleuvons" révèle ce qui se cache derrière ce rideau de pluie.
Le questionnement de la fin donne un sens nouveau à cette interrogation banale, souvent posées lors des jours gris, alors que l'on discerne mal les gouttes et donne envie de relire le poème.
J'aime particulièrement le message derrière la métaphore du Trois-Mâts, j'y vois un reste d'espoir car malgré tout, si l'on ne peut arrêter la pluie, la lutte continue.
Les jeux de sonorités ("et je t'egoutte") donnent une certaine légèreté au texte qui efface la lourdeur que pourrait apporter la pluie. L'averse est une image qui évoque la tristesse, l'inévitable, et c'est cette métaphore qui fait la beauté du poème.
On se laisse porter par les mots, on s' abandonne aux gouttes, on se laisse pleuvoir alors merci pour ce texte encore une fois très réussi. A+


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