On peut battre du cœur jusqu’à braver les lois ;
Jusqu’à surprendre sa peur au milieu d’un détroit.
On peut aimer pour rien jusqu’à perdre la foi
Et se prendre par la main pour tomber nulle part.

Jusqu’à rouler par terre perdre sa dignité
Juste pour un regard, on va jusqu’à lutter.
Et tant pis si on tombe sous un coup de lame.
Si on sombre dans la tombe que l’amour nous blâme.

alors... tu me pleureras
Enfin j’espère…

Sur la plage sentir ses pieds dans le sable,
Et pour tes yeux mentir, se faire le prince d’une fable.
Pour peindre le bonheur sur le corps d’une femme
Je vaincrai la douleur que l’enfer m’enflamme

Et Dieu créa le ciel pour y perdre l’ange
La nuit créa l’amour pour y perdre l’homme
Et si je parais fou, c’est que le cœur me ronge
Je serai au rendez-vous sur le quai du train onze.


on peut toucher le ciel et parler aux étoiles
Jusqu’à souiller nos peines, aux quatre vents mettre les voiles
Et creuser les nuages pour un nouveau soleil
et forger des mirages, que la vie soit plus belle.

Et tant pis si au bout, il n’y avait plus rien
Ni dieux, ni diables pour nous accorder la fin
On vivra si l’amour est au creux de nos mains
On vivra de beaux jours sans penser à demain.

Couchés à ciel ouvert
On rêvera.

Je graverai tes rêves sur la tige d’une rose
Que je mettrai sur mon cœur pour que mes veines l’arrosent
Et si tu coules une larme que le vent s’affole
Ma Joconde, ma madone, je t’offrirai mon épaule.

Et Dieu créa le ciel pour y perdre l’ange
La nuit créa l’amour pour y perdre l’homme
Si tu rêves de partir, si l’amour te ronge
Je t’attendrai debout sur le quai du train onze.

et tant pis s’ils crient
si les hommes nous maudissent
si on doit payer le prix
condamnés ou bannis
même si le train s’arrête
à mi-chemin de tes rêves
tu dormiras sur mon cœur
je te couvrirai de mes mains

Comme Dieu créa le ciel pour y perdre l’ange
la nuit créa l’amour pour y perdre l’homme
on peut battre du cœur jusqu’à braver les lois
jusqu’à surprendre sa peur au milieu d’un détroit.