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Poésie contemporaine
Michel64 : Les martinets [Sélection GL]
 Publié le 11/08/14  -  21 commentaires  -  1292 caractères  -  551 lectures    Autres textes du même auteur

Le martinet noir (à ne pas confondre avec les hirondelles) a ceci d'extraordinaire qu'en dehors des périodes de nidification il ne se pose jamais. Son habitat est… aérien !


Les martinets [Sélection GL]



J'aime, les soirs d'été, au-dessus du village
Suivre le carrousel des jeunes martinets
Qui vrillent nos tympans de leurs vibrants sifflets
Et fendent de leur faux l'air aux parfums d'orage.

Dans leur ronde effrénée, à chaque tour ils frôlent
Les balcons et les toits, et le chat sous le buis
Sans même ouvrir les yeux de l'oreille les suit,
Dans son rêve agité que l'escadrille affole.

Soudain l'un d'eux dévie et tous quittent la danse
Pour chaluter le ciel, ouvrant grand leur gosier,
Et leur ventre soyeux n'est jamais rassasié
Du plancton aérien que le vent leur dispense.

Puis quand le jour s'éteint, gagné d'un sombre voile,
Ils descendent, assoiffés d'avoir bu le vent frais,
Déchirent de leur bec le miroir du marais,
Avant de repartir vers la première étoile.

Ils s'endorment alors, se faisant un couchage
D'une bulle d'air chaud, quand à la nuit tombée
Les éclairs laissent voir dans le ciel tourmenté
Les gros bourgeons nacrés d'éblouissants nuages.

C'est ainsi, cet oiseau quand il n'est pas au nid
Ne se pose jamais, et dans son plus jeune âge
Peut voler deux ans pleins avec pour seul bagage
Son plumage de cendre et le ciel infini.


 
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   Anonyme   
26/7/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'adore apprendre ce genre de détail naturaliste ! Je n'avais pas idée de cette prouesse du martinet que, moi aussi, j'aime beaucoup observer en bandes. Même leur cri désagréable, comme un grincement, je le trouve plaisant car accompagnant bien leur vif trajet...

J'ai apprécié aussi votre poème enlevé, au mouvement net qui correspond bien au sujet. Vous ne vous perdez pas en fioritures, décrivez avec assurance ces oiseaux et m'avez fait passer un bon moment instructif. La rime "frôlent"/"affole" est une erreur à mon avis, car faisant rimer un "o" fermé avec un "o" ouvert : pour moi, ce n'est pas le même son. Les autres rimes m'ont paru peu inventives.

Les vers dans l'ensemble m'ont paru beaux, expressifs, par exemple :
"Qui vrillent nos tympans de leurs vibrants sifflets
Et fendent de leur faux, l'air aux parfums d'orage"
"Les gros bourgeons nacrés d'éblouissants nuages"
et les deux derniers qui ouvrent sur du rêve...

   margueritec   
27/7/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Un poème animalier, ce n'est pas écriture aisée. Mais j'ai été sous le charme de ce vol de martinets. Bercée par le rythme et les images bien choisies, il m'a semblé moi-même virevolter dans le ciel.

J'ai apprécié, par exemple :

"Pour chaluter le ciel",

"Du plancton aérien"

"Déchirent de leur bec le miroir du marais,"

"un couchage / D'une bulle d'air chaud, "

Certes, quelques images banales :

"Qui vrillent nos tympans"

"Puis quand le jour s'éteint"

"quand à la nuit tombée"

mais parfois revisitées :

"avec pour seul bagage / Son plumage de cendre et le ciel infini."

Et, terminer votre poème par le mot "infini" accentue ce vol incessant. Cette "chute" donne davantage de force à votre texte.

   David   
27/7/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

L'histoire est très jolie, c'est un rêve très poétique ce que la nature a offert à ces jeunes oiseaux : "deux ans pleins" sans toucher terre :) J'aime beaucoup la strophe 2 et 3, la 5, mais l'ensemble est de belle qualité.

   Pimpette   
11/8/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'avoue tout de suite que les martinets, leurs us et coutumes ne m'intéressent guère, que je suis née sur du bitume et n'en sort que rarement!

MAIS
Tu as une écriture si belle(que j'avais remarquée dans le Season) que je te lis comme on écouterait une langue étrangère inconnue , pour la beauté de ses sonorités.

Crois moi si tu veux, c'est déjà TRES agréable!
Continue!

   Anonyme   
11/8/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Michel 64... Bien agréable lecture que ces quatrains bâtis en alexandrins... Je découvre avec stupeur que ces oiseaux vivent sans quasiment se poser. Bien aimé la progression dans le poème ainsi que la clarté du propos.
Un petit bémol, pourquoi ne pas attaquer le vers 11 par "Tant" plutôt que "Et" ?
Tant leur ventre soyeux n'est jamais rassasié...

Simple suggestion, le reste ayant trouvé grâce à mes yeux... et oreilles ! Bravo Michel et merci pour cette information versifiée avec beaucoup de talent.

   Anonyme   
11/8/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
C'est un magnifique poème. Habitant un petit village dont le ciel est zébré chaque soir à la belle saison de ces bruyants martinets, je ne peux que confirmer ce qui est écrit et ici d'une très très belle façon.

   Anonyme   
11/8/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour

J'aime bien ce joli poème qui me rappelle mon enfance
et le piaillement strident des martinets.On n'en voit moins par chez nous mais peut-être sont-ils toujours aussi nombreux en pleine ville.

Quelques très beaux vers entre autres :

Et fendent de leur faux l'air aux parfums d'orage.
Dans son rêve agité que l'escadrille affole.
Du plancton aérien que le vent leur dispense.

Par contre, je ne pense pas qu'on puisse chaluter quelque chose.

Un des rares bémols.

   Anonyme   
11/8/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Michel,

Même si je suis plus porté vers les martinets érotico-ludiques (essentiellement en tant que documentaliste), je suis heureux d’apprendre que les vôtres ne se posent pas non plus.

« Soudain l'un d'eux dévie et tous quittent la danse
Pour chaluter le ciel, ouvrant grand leur gosier, »

Magnifique image poétique : « chaluter le ciel ». Accompagné d’un emploi transitif du verbe « chaluter », interdit chez les grammairiens sourcilleux, mais fièrement revendiqué par un poète inspiré.

Alexandrins beaux et parfaits, à la seule exception, probablement involontaire de celui-ci :

-« Ils descendent, assoiffés d'avoir bu le vent frais »

qui compte treize syllabes, à cause du e muet final de de/scen/dent. Je me permets cette remarque parce que depuis votre arrivée récente et discrète parmi nous, j’ai noté votre intérêt pour la versification au moins néo-classique. Encore un petit effort sur l’alternance des rimes masculines/féminines (je sais que bientôt vous ne pourrez plus vous en passer) et vous serez au panthéon onirien de la prosodie classique. Vous êtes taillé pour, il suffit juste que d’autres vous le disent.

Je suis d'ordinaire assez réfractaire à la mièvrerie courante qui bat des ailes ou pond des œufs dans la nature, mais là j’avoue que la beauté, l’originalité, la force même de certaines images pourraient faire de moi un ornithologue patenté. Même si j'ai envie de tout citer, je ne résiste pas à :

- « Et leur ventre soyeux n'est jamais rassasié
Du plancton aérien que le vent leur dispense. »

Il y a un peu de Hérédia dans ce souffle rythmique :
-« Ou penchés à l'avant des blanches caravelles,
Ils regardaient monter en un ciel ignoré
Du fond de l'Océan des étoiles nouvelles. »

Franchement, si je devais voter à l’aveugle, je ne parierais pas ma maison pour deviner lesquels sont les siens.

Ou encore toute la deuxième strophe :

« Dans leur ronde effrénée, à chaque tour ils frôlent
Les balcons et les toits, et le chat sous le buis
Sans même ouvrir les yeux de l'oreille les suit,
Dans son rêve agité que l'escadrille affole. »

J’en suis baba. Ça mériterait quelques coups de martinet d’une muse bienfaitrice.
Bref, Michel, vous aurez compris que je compte sur vous pour animer l’hiver rude qui s’annonce.

Ludi
flagellateur consentant

   Robot   
11/8/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un beau poème, expressif, sur cet étrange oiseau.
Je ne débattrai pas sur la réalité du handicap de cet oiseau supposé ne pas pouvoir s'envoler quand il est au sol.
Seul le texte m'intéresse et lorsque c'est si bien écrit il faut se régaler.
Tout le texte est virevoltant.
L'image du chalutage et du plancton aérien est très parlante.
"assoiffés d'avoir bu le vent frais" C'est beau.
Tout est prenant dans ce vol agité.

   Arielle   
11/8/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
une magnifique évocation de cet oiseau dont je ne connaissais pas la particularité qui m'enchante : une image de la jeunesse universelle qui ne touche pas terre avant de se poser dans sa maturité ...

Une observation très précise, même le chat sous le buis est plus vrai que nature !

Une poésie très sûre qui déploie ses images avec élégance, s'appuyant sur des assonances et des allitérations qui illustrent parfaitement son propos.

Juste un bémol pour ce 14 eme vers et ce" descendent" qui rompt le rythme et pourrait être aisément remplacé par un verbe plus précis (frôlent ?)

Bravo pour ce ciel chaluté et le plancton aérien qui nous offrent une image marine particulièrement surprenante mais juste.

Je relis chaque fois avec plaisir et guetterai vos prochains poèmes

   Marite   
11/8/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je ne connaissais pas non plus cette particularité du martinet.
" J'aime, les soirs d'été, au dessus du village ..." il a suffit de ce premier vers pour que le spectacle commence. Car c'en est bien un que le poème nous offre et il est de qualité.
Je retiens ! "... l'air aux parfums d'orage ... chaluter le ciel (j'adore) ... le plumage de cendre ... " mais chaque strophe est un régal.
Pas un seul instant d'ennui. J'aurais presque envie d'en faire une aquarelle (hélas ... ce n'est pas mon domaine)

   Miguel   
11/8/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
On pense à Richepin, mais cela ne vaut pas dire qu'il y a imitation ; ce poème a sa personnalité propre, son souffle ses images, ses trouvailles, souvent neuves et très réussies ("assoiffés d'avoir bu le vent", pour n'en citer qu'une). C'est tout à fait la poésie dont je suis amateur, dont je ne me lasse pas quand elle est, comme ici, très bien écrite. Décidément, cet homonyme64 fait honneur à Oniris.

   Uranie76   
12/8/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Merci au poète de relever un nombre de ses mystères (à l'oiseau) avec une poésie aussi percutante, pointue que fluide qui ne sacrifie ni pédagogie ni esthétisme, que j'ai bu à gosier déployé.

Je ne me suis rendue compte qu' il y'a une dizaine d'années, que les cris stridents qui ont bercé les week-ends champêtres de mon enfance ne sont autres que des martinets et non des hirondelles (des rumeurs les disent même se disputer ).

Attirés l'été au ras du sol par les éclosions d'insectes principalement (et pas seulement par ceux-insectes- plaqués par les courants descendants ou subsidents..) donc pas toujours annonciateurs d'orages quand ils rasent le sol.

Or, cet oiseau me fascinait pour une toute autre raison, peut être infondée : des personnes proches l'avaient vu déplacer son nid et le déménager et après des recherches sur le sujet j'ai appris qu'ils dotaient en effet chaque nid à d'une sorte de queue ou de timon formé par la réunion d'un certain nombre de brindilles solidement fixées à la couronne, mais nulle confirmation de ce déménagement.

Dans le poème, je m'interroge néanmoins à propos de quelques détails: Ils boivent en volant l'eau en suspension dans l'air et non dans un marais, je me trompe?
"Déchirent de leur bec le miroir du marais". N'est pas là les moeurs de l'hirondelle qui rase l'eau stagnante des lacs et marais, grandes flaques, pour y boire, et même s'y baigner et non le martinet? (vraie question).

J'ai aimé enfin l'allusion à leur dodo au ras de la stratosphère d'où les nuages d'orages, vus d'en haut, leur paraissent comme des bourgeons.

   Anonyme   
12/8/2014
Bonjour Michel

On a chanté les hirondelles
mais rarement les martinets

Tu leur rends justice dans ce beau poème et de quelle manière !
C'est comme si Buffon avait confié ses notes à Lamartine pour qu'ils les mette en forme.

Au fil des strophes, la poésie monte en puissance

J'apprécie la métaphore haliotique où les oiseaux chalutent le ciel pour se gaver d'un plancton de moucherons.
Je suis au nirvana lorsqu'ils
« Déchirent de leur bec le miroir du marais,
Avant de repartir vers la première étoile. »
et qu'ils
« Ils s'endorment alors, se faisant un couchage
D'une bulle d'air chaud »

Merci Michel pour cette leçon d'ornithologie poétique et un grand coup de chapeau

   Michel64   
12/8/2014
Mes remerciements et commentaires en tapant ici

   troupi   
12/8/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Michel64.

Un concert d'éloges bien mérité pour ce magnifique poème qui rend hommage à cet exceptionnel voilier qu'est le martinet, même s'il n'est pas le seul oiseau à pouvoir rester si longtemps en vol, il méritait un poème.
Malgré plusieurs lectures j'aurais du mal à préférer une strophe à une autre tant elles sont toutes enrichies de tournures et d'images poétiques.
"Déchirent de leur bec le miroir du marais," je cite juste celle-ci car c'est ma préférée.

   Cox   
12/8/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour !

Je suis désolé de me joindre au concert d'applaudissements avec plus de circonspection, mais votre poème ne m'a pas vraiment emporté. C'est regrettable car le sujet était propice à une belle rêverie.

Cependant, si les alexandrins ici sont nickels (à part un petit dérapage), et que l'écriture coule bien, il manque quelque chose pour me convaincre. Je risque de me faire lyncher, mais pour moi la poésie n'a pas été évidente à trouver, sorti de quelques belles images ("assoiffés d'avoir bu le vent frais", "Déchirent de leur bec le miroir du marais", se faisant un couchage / D'une bulle d'air chaud", ainsi que les deux derniers vers).
Pour le reste, j'ai eu un peu l'impression d'un documentaire animalier, qui a eu du mal à me convaincre.

J'ai la solide impression d'être passé à côté de quelque chose au vu des derniers commentaires, mais qu'y puis-je ?

   Francis   
12/8/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Une sarabande à la "haendel ou Bach qui m'a emporté loin du monde bitumé ! De beaux souvenirs d'enfance ont ressurgi sous ces alexandrins.
Une plume de martinet légère et suggestive.

   Myndie   
14/8/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Michel64,

Moi, je ne connais rien aux us et coutumes des martinets ; en me renseignant sur Wikipédia, je me suis rendu compte que j'ai certainement déjà eu l'occasion d'observer leur ballet aérien, tant il est vrai qu'ils se confondent avec les hirondelles.
J'ai donc beaucoup apprécié le côté instructif de votre poème. Mais pas que. Je l'ai aussi trouvé terriblement émouvant, en plus d'être magnifiquement écrit.
Vos vers ont la légèreté de ces oiseaux de cendre qu'ils évoquent avec beaucoup de grâce, et la vivacité de leur vol. Ce vol dont on perçoit sans peine le froufroutement soyeux grâce aux allitérations en f ..
Vos images, fines et jolies, ont une grande puissance évocatrice :
« fendent de leur faux l'air aux parfums d'orage »
« déchirent de leur bec le miroir du marais »
« se faisant un couchage d'une bulle d'air chaud » (ma préférée)

J'ai beaucoup aimé votre poème qui rayonne de simplicité rigoureuse et d'élégance et dont le rythme s'éploie aussi souplement qu'une arabesque au ciel d'orage.

   patro   
12/12/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aimerais encore avoir pour tout " bagage un plumage de cendre" et "le ciel infini", voler aussi haut et aussi loin ...
Ce poème magnifique est une invitation à voir le ciel attentivement, les oiseaux bien sûr mais aussi" les bourgeons nacrés" des nuages du soir.
Ici, j'observe parfois les "bancs" d'étourneaux rassemblés avant la nuit qui tournoient et ondulent autour de cimes éffeuillées : je me rappellerai alors que "le jour s'éteint , gagné d'un sombre voile".
Merci de faire parler votre regard.

   Zorino   
20/5/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonjour Michel,
Concernant ce poème, je n'ai rien écrit sous l'enregistrement que j'ai posté tout à l'heure mais je le fais ici (c'est à croire que la musique que j'ai sélectionnée a été composée exprès pour votre poésie tellement elles collent à la perfection).
J'ai trouvé votre poème d'une grande beauté et j'ai parfois eu du mal à le déclamer tant l'émotion me prenait à la gorge (j'ai dû m'y reprendre à plusieurs reprises). L'histoire en soi est tout simplement magnifique mais en plus, vous y avez inséré des images d'une poésie sublime. A vous faire chialer du gros chasseur alcolo et lui faire troquer son fusil contre un bouquet de roses qu'il offrirait à sa femme après des années d'abstinence (avec elle) :)
Quelques exemples :
Soudain l'un d'eux dévie et tous quittent la danse
assoiffés d'avoir bu le vent frais

Et enfin ma préférée :
Déchirent de leur bec le miroir du marais

J'en chialerais presque tellement c'est beau.
Quel talent !
Bravo à vous et merci pour ce magnifique partage


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