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Poésie contemporaine
MissNeko : Apaisement
 Publié le 14/06/16  -  12 commentaires  -  720 caractères  -  302 lectures    Autres textes du même auteur

Après le pluie, le beau temps…
Après la souffrance, l'apaisement.


Apaisement



Au fond de mes poches, j’ai rangé mon étoile,
Oublié Séléné, l’araignée et sa toile,
Attaché des soleils à mes cheveux défaits.

Mes larmes ont coulé vers la triste Saturne,
Rejoindre les remords, la psyché taciturne,
Égarant en chemin les bonheurs contrefaits.

Le ciel boit de l’azur dans l’air froid de l’ennui,
Et les nuages blancs glissent à tire-d’ailes
Pour ainsi se confondre aux bourgeons d’asphodèles,
De pourpres adonis et de belles-de-nuit.

Avide des douceurs du chagrin éconduit,
L’âme apaisée dort, langueurs originelles,
Et dessine, en secret, les murs des citadelles
En dévoilant, au jour, un long chant de minuit.


 
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   Anonyme   
14/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour

Un sonnet inversé ? Soit .Mais ma lecture en est perturbée.

Et lorsque je lis les quatrains d'une grande beauté, je pense
que l'inversion est une erreur tant les tercets sont convenus.
Sauf le vers 3 que j'aime bien.

Autrement quelques vers magnifiques :

Le ciel boit de l’azur dans l’air froid de l’ennui,

Et dessine, en secret, les murs des citadelles
En dévoilant, au jour, un long chant de minuit.

Attaché des soleils à mes cheveux défaits.

Des beautés éparses comme si l'on avait jeté une poignée d'étoiles.

   Cristale   
14/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour MissNeko,

Un "sonnet à rebours" dit aussi "sonnet à l'italienne" dont la forme me rappelle celui de P.Verlaine (Sappho) qui avait la particularité de rimer uniquement sur des rimes féminines.

Le vôtre est plus régulier dans son jeu de rimes à part l'alternance oubliée entre le 2ème tercet et le 1er quatrain, mais nous sommes en contemporain...quand même c'est un tout petit peu dommage surtout que le poème présente un travail précis d'alternance aux quatrains et aux tercets. En mettant les tercets à la suite des quatrains, le problème n'existe plus...mais ce ne serait plus un sonnet à rebours.

Un petit couac à l'hémistiche du 1er vers mais s'il est considéré comme un dodécasyllabe et non un alexandrin, je n'ai rien dit.
"apaisée" aurait mérité une élision du "e" muet plutôt que la prononciation "é-e" pour obtenir le nombre de syllabes.

Voilà qui est joli, entre autres :
"Attaché des soleils à mes cheveux défaits."

"Pour ainsi se confondre aux bourgeons d’asphodèles,
De pourpres adonis et de belles-de-nuit."

Le titre est en effet annonciateur d'une ambiance apaisée dans un univers poétique éthéré où j'ai aimé me promener.

Merci MissNeko pour cet agréable moment de sérénité.
Cristale

   Anonyme   
14/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ce qui me plaît le plus :

"Au fond de mes poches, j’ai rangé mon étoile,

Attaché des soleils à mes cheveux défaits.

Égarant en chemin les bonheurs contrefaits.

Le ciel boit de l’azur dans l’air froid de l’ennui,

Et dessine, en secret, les murs des citadelles
En dévoilant, au jour, un long chant de minuit"

même si c'est un peu bête de décortiquer l'écrit, mais ce sont ces vers qui me font le plus plaisir, et savourer...quoi donc ?
Savourer l'intelligence de ces mots simples qui recèlent tant de sentiments et de pensée, apaisés certes, mais comme encore rouges et chauds sous la cendre.

À vous relire.

Corbivan

   papipoete   
14/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour MissNeko ;
lisant ces vers, je songe à une marche-arrière, où l'oeil du pilote reste rivé au rétroviseur, veillant à ne pas écraser l'imprudent hérisson traversant la chaussée ! Ah si, quelques larmes le furent, coulant vers la triste Saturne !
Voilà un exercice poétique où l'auteure recule de la fin au début sans anicroche ; mieux, elle jalonne ses dodécasyllabes de pépites telle " attaché des soleils à mes cheveux défaits "
et
" le ciel boit de l'azur dans l'air froid de l'ennui " .
Le " contemporain " de cet " apaisement " n'est pas bien loin de son cousin " classique " !
Oserai-je demander à ma plume de tenter ce tour de force ?

   Alcirion   
14/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour MissNeko,

J'aime vraiment tout dans ce poème, les images, les mots choisis. La phrase est limpide, bien construite, ce qui apporte beaucoup de dynamisme à un texte où il n'y a ni facilités, ni emphase excessive.
Bravo !

   Pouet   
15/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un très beau poème. J'ai beaucoup apprécié cette lecture ce matin.

On pense évidemment aux horreurs du nazisme avec le premier vers.

L'apaisement après l'indicible.

Un texte très doux avec de bien belles images.

Au plaisir, bonne continuation.

   Vincendix   
15/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour MissNeko,
La disposition originale ne nuit pas à la qualité poétique de ce texte.
Une lecture agréable et parfaitement imagée, après l’orage, un arc-en-ciel dessine sa palette dans l’azur.
Les nuages et les fleurs se confondent, c’est bien trouvé !

   Anonyme   
15/6/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour MissNeko,

Tiens donc, un sonnet inversé... Je ne savais pas que ça existait ! Un agencement intéressant s'il en est, pour un poème tout à fait sublime.

Wall-E

   emilia   
16/6/2016
Une forme originale pour cet agréable sonnet musical d’où se dégage une certaine douceur propice à l’apaisement, à travers un jeu subtil d’allitérations en (l) et d’assonances comme dans ce vers : « Oub(l)ié Sé(l)éné, (l’)araignée et sa toi(l)e… », où les sons glissent et se répondent à l’image des nuages, particulièrement dans ce vers qui alterne avec une allitération en (d) : « (l)e cie(l) boit (de) (l)’azur (dans) (l)’air froid (de) (l)’ennui et dont l’écho se poursuit ici : « Avi(de) (des) (d)ouceurs (du) chagrin écon(duit)… » ; bravo à vous…

   Curwwod   
19/6/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Quel joli texte d'une forme et d'une facture originale. Vous avez réussi avec brio mais délicatesse créer ce climat serein plein de douceur apaisée. C'est à travers une évocation plus qu'une description que vous faîtes naître le sentiment vaporeux d'une aube de douceur rassurée empli de bien-être en communion avec l'environnement affectif et la nature.
Une très belle écriture et une prosodie savante.

   Anonyme   
12/10/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonjour Miss,
Alors là, chapeau bas. Un sonnet à l'envers, déjà, fallait oser. Mais moi, le classique en poésie je trouve cela bien rigide et parfois inutile. Ce qui compte avant tout, c'est la musique des mots qui porte un sens, un univers, des impressions, des surprises... Rimes ou non, assonances, rythme et luminosité, loin de ces balisages surfaits qui entravent l'esprit en délire.
Je trouve ton poème magnifique, malgré ce petit pied de nez au classique sonnet ( moi, j'ai vu cela ainsi, ce n'est que mon humble avis...) qui attire. Entre tes mots, il y a de la vraie poésie, des images qui me parlent fort " attaché des soleils à mes cheveux défaits", et ce quatrain :
"Le ciel boit de l’azur dans l’air froid de l’ennui,
Et les nuages blancs glissent à tire-d’ailes
Pour ainsi se confondre aux bourgeons d’asphodèles,
De pourpres adonis et de belles-de-nuit. ", du grand art.
Un travail exceptionnel qui pour moi mérite une note exceptionnelle.
Mille bravos, et merci d'émerveiller ainsi ma lecture.
A bientôt.

   Anonyme   
28/10/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Juste un bémol, qui n'en est pas un d'ailleurs : j'aurai mis Saturne au masculin.
Je n'ai pas grand chose à ajouter aux commentaires, sur l'euphonie de la plupart de vos vers.
Ce qui me marque surtout, c'est la difficulté à inverser le sonnet, auquel nous sommes habitué. Ici, ça marche. Félicitations.


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