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Poésie néo-classique
Mistydog : Delphes
 Publié le 12/03/22  -  4 commentaires  -  1664 caractères  -  93 lectures    Autres textes du même auteur

Poème inspiré par le site de la Delphes antique.


Delphes



La nuit bleue engloutit dans une douce étreinte
Le golfe clair, les coteaux verts, les maisons blanches,
Et le pèlerin peut se recueillir sans crainte ;
Dès l'aube, lève-toi, que l'Éveil se déclenche !

Prends le chemin de pierre et de poussière
Qui, tortueux, s'élève jusqu'au temple ;
Et là, au pied du massif de lumière,
Enfin seul, cœur et corps sereins, contemple !

Projetant sans orgueil ton ombre
Sur la mer des noirs oliviers,
Tu surplombes le plus grand nombre
Ainsi qu'à midi l'épervier ;

Et, tandis qu'au loin l'horizon
Sombre dans un rêve bleuté,
Toi, frissonnante profusion,
Tu conserves calme et clarté.

– Ô fontaines, ô Castalie,
Cascade de cristal liquide
Où l'Or à la Grâce s'allie,
Siège de la lumière, abside

Où l'initié vient s'oublier,
Eau lustrale où le prêtre puise,
En toi le Temps passe et s'épuise
Comme les grains d'un sablier

Qu'on retourne ; Passé, Présent,
Futur, se fondent en ton sein
Pour recevoir tes purs présents
Et rejaillir comme un essaim !

Puits d'où les mots du Dieu réel s'échappent
Comme de beaux et bondissants dauphins
Qui jouent dans l'eau et, si on les rattrape,
Se retournent toujours, sautent sans fin,

Et nous échappent. Mais ses traits
Jamais ne manquent leur but ; Muses,
Qui composez mes beaux attraits,
Vous riez : le savoir m'amuse !

Mais dans le flanc de tes collines
Iridescents se répandent
La sève et le feu des ravines
Comme une perpétuelle offrande.


 
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   Anonyme   
26/2/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Je ne comprends pas trop votre schéma rythmique : premier quatrain d'alexandrins, deuxième de décasyllabes, du troisième au septième inclus octosyllabes, oh tiens, quatre décasyllabes !, pour finir sur deux quatrains d'octosyllabes. Ce n'est pas déplaisant, loin de là, mais pourquoi ? En quoi ce choix de forme sert-il le propos ? En l'occurrence, j'ai été un peu bousculée dans ma lecture ; aucun inconvénient pour moi, un plus serait-ce si ces variations accompagnaient des inflexions dans ce qui est dit. Or, je ne vois pas.
J'ai eu du mal à scander en décasyllabe
Enfin seul, cœur et corps sereins, contemple !
avec son rythme 3/7.
En revanche, j'aime bien le retournement rythmique
Se retournent toujours, sautent sans fin,
où le 4/6 traditionnel des trois vers précédents fait place à un 6/4 alors qu'on parle de dauphins qui se retournent. Là, oui, je trouve que la forme renforce le propos.
Et alors, j'applaudis
Comme les grains d'un sablier

Qu'on retourne
Ça, c'est de l'adéquation forme et fond ! Je vois presque le geste, la main qui prend le sablier, l'instant où l'objet reste en suspens entre deux strophes, pouf on repose. Super.

À part ça, les rimes ne m'ont pas paru éblouissantes, j'aime bien oliviers/épervier mais déplore puise/épuise que je crois de même racine. Idem pour Présent/présents, et pourquoi le sixième quatrain est-il le seul à présenter des rimes embrassées dans tout le poème aux rimes croisées ? Encore une fois, je ne vois pas en quoi cette variation de forme est significative d'un élément de fond.

Pour finir, je dirai que certains vers m'ont vraiment plu, j'aime particulièrement le deuxième alexandrin en trimètre, très visuel, et je trouverais que le dernier quatrain clôt à merveille, malgré la rime collines/ravines entre deux mots facilement liés par association d'idées, s'il n'y avait le à mon avis malencontreux
Iridescents se répandent
heptasyllabe dans un quatrain octosyllabique.

Je me dis qu'il s'en faut de peu que votre poème ait fière allure. Je ne doute pas qu'il vous ait déjà demandé beaucoup de travail, à mon avis il en manque encore, pas tant que ça.

   papipoete   
12/3/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Mistydog
Delphes, ce site que l'on rêverait venir se poser sur une place de Kiev... un genre de no-mans-land où chacun peut aimer son dieu, son prochain, et en choeur proclamer " i have a dream "
NB je ne vois à travers vos lignes, que des vers de paix, d'allégresse que l'on clamerait à Saint Jacques de Compostelle, où afflueraient croyants et agnostiques...difficile de relever un passage meilleur qu'un autre, du moment que tous célèbrent un même thème, la PAIX
Vos vers qui chaloupent de 12 à 10, de 10 à 8 pieds, semblent le rythme si doux d'une chanson, d'un cantique, sépharade, ou qawwali... une caresse sur le coeur.

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12/3/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Je n'ai absolument rien à dire en ce qui concerne la forme et l'écriture en général du poème mais c'est juste que je ne retrouve pas à travers ces vers le site de Delphes. Et là pour le coup c'est dommage.
Rien malheureusement dans ces descriptions ne me rappelle ce lieu.

Même si je pense avoir compris que vous faites ici revivre le Delphes d'époque, il n'y est jamais question du temple d'Apollon et de sa fameuse Pythie, et pourquoi pas de sa non moins célèbre maxime - Connais toi toi même et tu connaitras l'univers et les dieux -

Dans tous les cas je ne m'y retrouve pas.

   Lariviere   
17/3/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Mistydog,

Voilà pour moi l'exemple concret d'un texte étouffé par son ambition prosodique... Moi non plus je n'ai pas compris votre schéma rythmique mais ce n'est pas là l'essentiel, c'est que ce poème travaillé sur la forme à outrance ne délivre pour moi aucune émotion, aucune évocation sincère de la Delphes antique... J'ai l'impression d'assister à un travail de forme qui oublierait l'essentiel, créer un paysage cohérent et universel à travers les vers...

Une autre fois peut être, je vous souhaite une bonne continuation !


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