Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie néo-classique
Nehohemeih : Le chœur [Sélection GL]
 Publié le 22/07/19  -  11 commentaires  -  693 caractères  -  261 lectures    Autres textes du même auteur

À ceux qui ne sont pas souvent visibles, mais qui de leur voix nous transportent.


Le chœur [Sélection GL]



L'azur, ici, paraît aussi frais qu'exalté.
En poupe de la nef, un curieux marin,
Passager timoré, aux traits de pèlerin,
Marche, en un chapelet de Kyrie chantés.

Grisé par les embruns d'une marée d'encens,
Il vibre, chancelant, sur la houle des psaumes.
Ceint de sourds murmures, qui en son âme embaume,
Résonne, Alleluia, cri pur et innocent !

Parvenu jusqu'au cœur de ce navire antique,
Sainte arche charriée des glorieux cantiques,
Resplendit, flamboyant, Magnificat sans fin !

Il l'aperçoit alors, ce chœur aux mille voix,
Timonier volubile à la céleste voie,
Répond, écho charnel, au verbe séraphin.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   poldutor   
21/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Thème original,l'église est comparée à un bateau (ne dit-on pas la nef en parlant d'un navire), le chœur en est l'équipage "en poupe" ,
" les embruns d'une marée d'encens"
" sur la houle des psaumes"
" ce navire antique"
voila pour le coté marine, mais il y a le coté religieux avec :

"un chapelet de Kyrie",
"Alléluia,"
" Magnificat sans fin"

Beau sonnet en vers dodécasyllabes, à l'exception du quatrième :
"Marche, en un chapelet de Kyrie chantés"...11 syllabes, peut être remplacer kyrie chantés par kyrie ENchantés, ce qui à mon avis ne change pas le sens du vers, et permet d'obtenir les 12 syllabes, mais ce n'est qu'un détail.

   Anje   
27/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Néo-classique
J'aurais écrit kyriés, avec un accent et un s s'agisant d'un chapelet. Mais ce que mon oreille entend dans cette strophe, ce sont de nombreuses tonalités en é. Il me semble qu'elles alourdissent la lecture, créent une sorte de martelage.
Bien que le hiatus soit toléré ici, le "qui en" du vers 7 a sonné dans mon oreille comme "quillant". Ca peut engendrer une incompréhension.
Plusieurs mots en diérèse viennent ralentir le rythme de lecture, comme les ondulations vocales du chœur. J'aime bien.
Un chœur dans une église çà résonne toujours très bien à tous publics. Et qu'il réponde aux voix séraphine, c'est à chaque cœur d'y croire, ou pas. Mais l'auteur fait passer son message sans nul besoin de notice.
Anje en EL

   Gabrielle   
1/7/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un texte magnifique qui laisse apparaitre le talent de l'auteur(e).

De belles métaphores, le choeur est roi.

Merci à vous pour ce joli poème, comme un psaume.

Bien à vous.

   Miguel   
22/7/2019
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
J'aime beaucoup le thème du poème, ses images, mais je suis gêné par quelques points de grammaire : quel est le sujet du verbe "embaume" qui est au singulier ? Que signifie "arche charriée" ? Il faudrait ici un déterminant à "Magnificat" :"le", "un"... Je sais que la mesure du vers s'y oppose, mais je pense qu'un vers est réussi quand (entre autres choses) la prosodie et la grammaire (qui fait le sens) s'accordent. De même, de la façon dont la dernière phrase est construite, on ne trouve pas de sujet au verbe "répond". Tout cela me gêne beaucoup et me gâte un plaisir qui eût été bien grand.

   Vincente   
22/7/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Dans une association improbable mais très "impressionnante", une église-navire chante, créant pour le pèlerin une musique attirante comme celui du chant des sirènes. Enveloppant l'atmosphère, la mélodie confère à l'espace le solennel du liturgique et l'évanescence de l'immensité marine. Ce doit être très beau, à n'en pas douter.

J'ai beaucoup aimé l'audace de ce mariage et la humilité de son expression ; c'est simple, parlant, chantant, sans artifice et pourtant très imagé. La justesse du ton et de l'évocation délivre une belle réussite dans le corps d'un sonnet.

   senglar   
22/7/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Nehohemieh,


L'église une nef, comme j'aime cette image. La nef, le navire majuscule. jésus marchant sur les eaux, tout au moins au travers des vitraux, transfiguré par le soleil dardant ses rayons d'azur et les chants venus d'en haut où l'on ne voyait pas les chanteurs... ni les chanteuses, devant l'orgue, au pied de l'harmonium. Quelle magie nous restituez-vous ici Nehohemieh !

Pour n'avoir pas été de choeur me revoilà enfant !

A genoux dans l'allée, balbutiant, ballotté, les rotules à vif sur le carreau froid, noir et blanc losangé... un bon souvenir finalement car il me fait souvenir des belles envolées du choeur, coeur céleste, céleste félicité au temps où se courber, plier et puis croire, croire, plier et se courber faisaient notre félicité.

Finalement ça n'est pas sans nostalgie que je repense à mon église, ma nef, à mes curés et à ce choeur si pur, si mystérieux même si aujourd'hui je suis devenu mon propre timonier :)

"Il vibre, chancelant, sur la houle des psaumes."

Fus-je un séraphin moi, aujourd'hui libre-penseur. Oui, certainement et comme cela me fait du bien :)))


Senglar

   Anonyme   
22/7/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une belle idée, ce pallèle entre la nef - bateau - et celle d'une église ;
ce " curieux marin " qui la parcourt, comme un " pélerin " pour rejoindre ce " choeur " et le coeur du navire.

Belle métaphore : " Timonier volubile à la céleste voie "comme un guide spirituel.

" L'azur, ici, paraît aussi frais qu'exalté. " tout l'esprit de ce poème.

J'ai bien aimé.

   Davide   
22/7/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Nehohemeih,

Curieux périple dans une mer "grégorienne", où le pèlerin solitaire se met en quête (sur la "voie", joli jeu de mot !) d'un "chœur à mille voix". Ces chants, qui résonnent dans l'église, se superposent à la houle et fusionnent avec elle dans une alchimie mystérieuse, limite synesthésique ("écho charnel") et - très - convaincante.

Sur la forme, j'ai tiqué sur certains passages :
v.4 : "marche, en un chapelet" me paraît une image difficile à appréhender.
v.7 : J'aurais mieux aimé "Ceint de murmures sourds, qui en son âme embaume" pour éviter que le "e" muet non élidé de "murmures" ne tombe à l'hémistiche.
Puis, quel est le sujet du verbe "embaume" ? Les "sourds murmures" ? Pourquoi l'accord n'est-il pas respecté ?
v.8 : Même remarque avec "Résonne" : quel est son sujet ?
v.10 : "charriée des" ? Je ne comprends pas. Ne dit-on pas plutôt "charriée par..." ou "charriée dans...".
v.11 : quel est le sujet des verbes "resplendit" et "flamboyant" ? Le "passage timoré" sans doute ? Il m'aurait semblé nécessaire d'ajouter le pronom "il" pour plus de clarté.
v.13 et v.14 : qui "Répond" au vers 14 ? Le chœur ou le timonier ?
Au vers 13, le déterminant "le" devant "Timonier" ne serait pas de trop.

J'ai bien aimé ce poème, d'autant plus que j'affectionne les chants d'église, souvent très épurés, notamment lorsqu'ils sont médiévaux.
Ce "verbe séraphin" est une belle image pour rappeler la portée divine de ces chants a cappella, souvent en chœur ou en style responsorial (soliste - chœur).

Ravi d'avoir lu ce poème bien inspiré, malgré quelques "flottements" sur la forme, sans gravité, mais quelque peu dissonants.

Merci Nehohemeih (difficile à prononcer ce pseudo !)

Davide

   jfmoods   
23/7/2019
Ce poème en alexandrins est à rimes embrassées et croisées, suffisantes et riches, majoritairement masculines et vocaliques.

Au vers 7, le singulier me déroute ("embaume" -> embaument).

J'aurais mis une virgule en fin de vers 6, un point en fin de vers 7 et un point d'exclamation en fin de vers 12. Je n'aurais pas mis de virgule à l'hémistiche du vers 7.

Le vers 11 est syntaxiquement problématique car on y attend en vain le sujet de la participiale du vers 9. Je propose d'élargir sur deux vers la métaphore du vers 10...

Parvenu jusqu'au cœur de ce navire antique,
Sainte arche charriée des glorieux cantiques
Où s'est déployé un Magnificat sans fin,

Ainsi, on récupère, au début du vers 12, le sujet de la participiale du vers 9...

"Il l'aperçoit alors, ce chœur aux mille voix"

---------------------------------------------

Comme soulevée par la densité sensorielle de l'instant (comparatif d'égalité : "L'azur [...] paraît aussi frais qu'exalté", hyperbole : "ce chœur aux mille voix", ouïe : "un chapelet de Kyrie chantés", "Ceint de sourds murmures", "Résonne, Alleluia, cri pur et innocent", "Resplendit", "flamboyant", "ce chœur aux mille voix", "volubile", "écho", "verbe séraphin", odorat : "Grisé", "encens", "embaume", vue : "aperçoit"), l'église prend, pour le récitant en mouvement ("Marche, en un chapelet de Kyrie chantés", "chancelant", "Parvenu jusqu'au cœur"), l'aspect d'un bateau qui avancerait sur les flots ("nef", "poupe", "marin", "Passager", "embruns", "marée", "houle", "ce navire antique", "Sainte arche charriée", "Timonier"), à l'image d'un croyant en route vers le paradis (homophonie : "céleste voie" / céleste voix).

Merci pour ce partage !

   Anonyme   
23/7/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Nehohemeih,

Les charpentes des églises étaient souvent réalisées par des charpentiers de bateaux... chose pour laquelle les travées centrales des églises sont appellées des "nefs". Vous exploitez judicieusement ce détail. Votre "curieux marin" était probablement, je pense, athée à son entrée dans l'édifice, mais l'ambiance du lieu, chants et encens, lui révèle Dieu, lui apportant le sens qui manquait à sa vie... ce poème est une belle métaphore sur l'accession à la foi...

Bravo !

   papipoete   
24/7/2019
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Nehohemeih
Il manque l'odeur de l'encens, sinon l'on marche derrière cet homme pieux, égrenant son chapelet jusqu'à parvenir au coeur de la nef, d'où monte l'écho de psaumes que le choeur aux milles voix entonne.
Un Noé échoué en ce navire, chante le kyrie et m'en remémorant les paroles, je fredonne avec lui...
NB un sonnet de construction " pas ordinaire ", qui se lit avec plaisir, le tercet final ayant ma préférence.


Oniris Copyright © 2007-2023