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Poésie en prose
papipoete : Drame
 Publié le 23/03/22  -  18 commentaires  -  1400 caractères  -  252 lectures    Autres textes du même auteur

Ils étaient cinq...


Drame



Elle conduit au paradis terrestre, la route sous bois sinuant jusqu’au lac de Châlain. Sous le soleil d’été, son ombrage salutaire atténue les ardeurs de Phébus, avant de couper son ruban d’asphalte à cent pas. Cet endroit enchanteur, sa plage au sable fin et l’eau d’émeraude du lagon s’offrent à vous.

Quand l’automne éponge le tableau des vacances, subsistent le pêcheur tranquille ; le rêveur déambulant ; l’artiste au chevalet s’appliquant ; le poète taquinant la rime…

Enfin, l’hiver referme son écrin sur la Merveille qui s’endort…

Sur la chaussée assoupie de froid, une auto s’est engagée ; à son bord, le cœur léger, cinq passagers, qui ne voient pas ne songent pas à ce miroir noir… coiffant le macadam.
La haie d’arbres côtiers semble s’être entrouverte, juste là sur le cadre de la glace sans tain.
Comme attirée par cette porte béante, l’auto désemparée s’est engouffrée ; dans le lac s’est abîmée…

Deux brins de filles, trois adolescents insouciants, pour une virée sans retour. Hagard, un rescapé…

Du cercueil d’acier, quatre vies fauchées. Infortune et verglas assassins, pour un tsunami de larmes à venir.
Les gyrophares bleus sont partis en même temps que cessèrent les flashs photographiques ; plus de moteurs, plus de cris. Le silence, la paix, ont retrouvé leur place, sur la petite route ombragée…


 
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   Mintaka   
15/3/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,
La scansion que propose ce texte est semblable à des vers. Il se lit comme un poème, en ayant parfois cette musicale impression que les phrases riment.
Une magnifique prose pour un sujet de douleur.
La phrase de transition entre beauté et drame vaut, à elle seule, son pesant d'or poétique - "l’hiver referme son écrin sur la Merveille qui s’endort…"
De plus, ce tragique accident semble avoir été vécu par le narrateur et c'est de cette sensation ressentie que se tisse un lien émotionnel avec lui.
Prouesse de la poésie qui crée le partage sans qu'il n'en soit rien demandé.

(En E.L)

   poldutor   
16/3/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour
Oui drame, quel malheur de perdre la vie dans la fleur de l'âge, dans des circonstances aussi horribles : mourir noyés dans un cercueil de fer.
C'est un drame que l'on a appris par les médias.
Oui :
"Deux brins de filles, trois adolescents insouciants pour une virée sans retour. Hagard, un rescapé…"
j'ai aimé la simplicité de l'écriture sans pathos, aussi, il m'est difficile d'en rajouter!
Avec tristesse.
poldutor en E.L

   Cyrill   
17/3/2022
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour.
Ce poème joue sur un fait divers, dramatique bien sur, dont j’ai entendu parler. Je n’aime pas cette façon de faire poésie, d’autant plus à si peu de temps du drame en question. Je trouve très peu de plus-value poétique dans cette narration, un journal régional aurait fait de même.
Le début du poème augurait pourtant du bon, un tableau brossé avec une certaine finesse. Mais dès lors que j’ai reconnu de quoi il était question, désolé, je ne marche plus. Autant raconter un truc imaginaire et y aller franco dans l’horreur et le désespoir. Mieux vaut, même. Enfin, je crois.

   Queribus   
23/3/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Un texte en prose mais avec de fortes tonalités de poésie à réciter. La langue est parfaite et sonne bien à l'oreille jusqu'au bout. Le fonds, à mesure qu'on le découvre, évidemment n'est pas très gai et ne plaira pas à tout le monde (certains crieront au mélodrame facile). Personnellement, j'ai beaucoup apprécié la belle écriture même si la fin du récit ne m'a pas emballé.

Bien à vous.

   Miguel   
23/3/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Tout n'est pas égal dans ce texte: certaines parties relèvent de la relation de fait-divers ; mais d'autres sont éminemment poétiques. Le tableau bucolique, les joies des vacances, la nuit, tout cela est si bien rendu ;l'accident est plus prosaïque, surtout les gyrophares et les flashes.

   Provencao   
23/3/2022
Bonjour Bel ami papipoete,


"Le silence, la paix, ont retrouvé leur place, sur la petite route ombragée…"


Un véritable cri, pour ce drame, cette tragédie qui se veut le seul code
à même d'aliéner "l’hiver referme son écrin sur la Merveille qui s’endort…"


. Si tel est le génie, la valeur de l'écriture , force lui est de continuer à chanter, à crier, à sourire â vivre: seule empreinte d'un non fatalisme , d'une liberté , aisance, supérieure....

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Pouet   
23/3/2022
Slt,

sans doute me pardonnerez-vous si je vous donne sincèrement mon avis et vous avoue de n'avoir que modérément goûté à votre texte, d'autant que d'évaluation il n'y aura.

Le "paradis terrestre" de l'entame ne m'a pas mis dans les meilleures conditions de par son caractère un brin ressassé. Ensuite la route "sinue" (comme souvent vous en conviendrez) et puis "les ardeurs de Phébus", bon. Bref, le début ne m'emballe pas. Et puis et puis "plage au sable fin", "le coeur léger", la "porte béante", la "glace sans tain, les "vies faûchées" ... Je ne vais pas tout citer parce que c'est personnel et subjectif, mais j'ai trouvé beaucoup de ce que je considère comme des clichés d'expression dans votre poème, ce qui me donne une impression qui m'est propre de linéaire, de surface.

Enfin, la ponctuation est trop présente et alourdit plutôt qu'allège à mon sens.

Mais j'ai aimé d'autres choses, ne vous inquiétez pas, je ne suis pas qu'à charge!
Par exemple j'ai apprécié "la chaussée assoupie de froid".
Et puis j'aime assez la réalisation simple de l'idée dans la dernière phrase.

Faut-il le préciser, ceci n'étant qu'un avis personnel n'ayant pas vocation de vérité.

Bien à vous.

   Lariviere   
23/3/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour papipoète,

Sur le fond, je n'ai pas perçu le sujet comme racoleur mais plutôt comme une sorte d'hommage rendu à ces jeunes gens donc je suis ok avec la démarche qui est tout à fait louable...

Sur la forme, j'ai aimé que ce poème se divise en deux parties un peu comme une opposition entre la vie et la mort, d'abord la vision angélique du lac ou tout n'est que luxe calme et volupté ; cette partie est très évocatrice, assez bien rythmée dans ses phrases et il y a même une sorte de douce musicalité en sourdine qui colle bien au fond du propos... ensuite vient la seconde partie avec le "drame", le rythme est plus haché, les images sont plus crues, puis à nouveau le "silence, la paix"...

Pour moi c'est une prose plutôt bien menée...

Merci pour cette lecture et bonne continuation

   Annick   
23/3/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un paysage idyllique en été, en automne et en hiver.
Triste ironie... "Elle conduit au paradis terrestre, la route..."

Derrière cette douceur de vivre, cette poésie, cette beauté des paysages, (référence à la mythologie : Phoebus), se cache l'extrême violence de la réalité.

La nature semble indifférente aux choses humaines.
Même sous les obus, sous le feu des armes, le soleil continue à briller : c'est ce à quoi m'a fait penser ce joli texte.

La beauté se pose comme un vernis sur l'insupportable dureté de la vie.

"Le silence, la paix, ont retrouvé leur place, sur la petite route ombragée…"

   Myo   
24/3/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Papipoete,

Une entrée en matière qui ne laisse rien soupçonner de ce qui va se produire dans cet endroit qui semble béni des dieux.

Puis, ce fait dramatique nous sort brutalement de notre torpeur.
Un contraste violent qui fait la force de cet écrit.

J'aime beaucoup "l'automne éponge le tableau des vacances..."
"Sur la chaussée assoupie de froid..."

La fin me laisse un peu sur ma faim avec son côté très terre à terre.
Mais un sujet difficile.

Au plaisir.

Myo

   Cristale   
25/3/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Papipoète,

Un dramatique accident de voiture qui s'est produit il y a si peu de temps, quelques petits mois, qu'il m'est difficile de commenter car je pense aux familles de ces jeunes gens et au seul rescapé dont la vie est sans doute aussi brisée à jamais.

Une intention louable du poète connaissant son grand coeur.

Cristale

   Cristale   
24/3/2022
Doublon

   Marite   
25/3/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Papipoète,
Les premières lignes de ce récit, si bellement écrites, ne nous préparent pas du tout au drame annoncé dans le titre surtout avec ce passage qui m'a particulièrement séduite :
"Quand l’automne éponge le tableau des vacances, subsistent le pêcheur tranquille ; le rêveur déambulant ; l’artiste au chevalet s’appliquant ; le poète taquinant la rime…"
La suite, hélas, nous ramène au même lieu mais avec une description précise de ce qui s'est passé, sans cependant nous horrifier (enfin c'est mon ressenti). Peut-être sont-ce les mots choisi et leur agencement qui ont atténué l'impact sur ma sensibilité.

   Anonyme   
25/3/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Papipoète,

Je vais me répéter mais c'est toujours un plaisir de lire l'auteur en catégorie libre, mais aussi en prose poétique comme sous ce poème.
Je me base avant tout sur l'écrit et, même si je n'y connais pas grand chose en prose, je trouve l'ensemble poétique et c'est pour moi l'essentiel.

Continuez ainsi Papipoète

   Atom   
25/3/2022
 a aimé ce texte 
Pas
Franchement je suis très mitigé après la lecture de ce texte.
J'ai ici la désagréable impression d'un fait divers (effectivement dramatique) poétisé.
Je n'aime pas trop l'idée d'embellir le tableau au début du poème (comme pour un site touristique) qui sera en fin de compte le lieu d'un accident macabre.
Tout ici est trop appuyé.
Je trouve l'ensemble vraiment maladroit.

   pieralun   
27/3/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour Papipoete,

J’aime généralement la douceur, la nostalgie, la bienveillance qui se dégagent de vos textes……
Là, j’avoue ne pas avoir adhéré à ce dernier.
Peut-être que le thème est très difficile à traiter, mais j’ai l’impression de me promener dans un article de presse où l’on aurait désiré insérer quelques traits de poésie afin d’en atténuer la tragédie.
Effectivement, dans la première moitié, le paysage est joliment construit, mais là également on retrouve un passage: « Cet endroit enchanteur………. » qui relève plus d’une description de carte postale que de poésie libre.
Par la suite, le fait divers est bien rapporté, mais traité comme un fait divers.
Il me tarde de vous relire dans un registre que je préfère chez vous
Bon week-end Papi

   Anonyme   
27/3/2022
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonjour papipoete,

J'arrive, échevelée, après la bataille, je m'en excuse auprès de vous...

Vous avez réussi un tour de force en prenant ce qu'on appelle communément un "fait divers" (dramatique en l'occurrence) pour en faire en quelque sorte un débriefing poétique. Il fallait oser. Si les journalistes savaient écrire, on aurait pu trouver ce texte en édito de journal local. Mais ce que je trouve vraiment fort de votre part c'est d'avoir construit ce drame comme un triptyque flamand, si j'ose dire, premier tableau l'idylle, niché dans son écrin de verdure, la Merveille, etc, ensuite le drame, cru, factuel, et le troisième volet en forme de rédemption, le silence revenu, la paix retrouvée et le constat amer : quatre jeunes on perdu la vie mais le paysage est sauvé, on va pouvoir redormir tranquille, les viandards sont partis (flic, journalistes, badaud en quête de sang, etc)

Alors rien que pour le risque, l'idée, le traitement et à titre personnel : "vouloir est bien plus puissant que savoir" je ne peux que vous mettre la note maxi

Anna

   Evelit   
14/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Il y a de jolies expressions: "couper son ruban d'asphalte", "L'automne éponge le tableau", "à son bord cinq passagers le cœur léger", "miroir noir coiffant le macadam", "la chaussée assoupie", "cercueil d'acier", et pour fini cette "petite route ombragée". Très belles trouvailles poétiques selon moi. Mes sensations concernant ce poème: j'ai été émue par la fin et je visualise globalement cette route ombragée. Je trouve le thème intéressant et touchant, peu commun. Original. C'est la description poétique d'un moment qui se clôture dramatiquement. Belle description. Mon seul ressenti "négatif" est que par moments j'ai l'impression que c'est un peu compliqué au niveau de la recherche alors que le thème inviterait selon moi à créer quelque chose de plus simple, cru et direct. Mais peut-être que je me trompe car je n'écris moi-même pas de grande littérature... C'est juste un ressenti personnel. Merci pour ce partage.


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