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Poésie néo-classique
papipoete : Ma chère plume
 Publié le 16/01/23  -  22 commentaires  -  909 caractères  -  351 lectures    Autres textes du même auteur

Source pas loin de s'assécher…


Ma chère plume



J’en arrive à douter de toi…
Tu faisais d’une aride page
Une résurgence où se boit
Le nectar d’un riche cépage.

Hardi, je te laissais courir
Libre, dans l'ivresse du thème :
Tu savais si bien discourir
Qu'il me naquit plus d'un poème.

J’étais lu par nombre d'auteurs
Qui – parfois – chantaient mes louanges ;
Et de ces propos laudateurs,
Ne faisais-je pas mes vendanges ?

Ma veine s'épuise aujourd’hui :
Ce cœur ne serre que du vide.
Vois, Plume, à quoi je suis réduit !
Ô ma Muse… à l'encre livide…

Je ne t’en tiendrai pas rigueur
Car je connus bonne fortune
Au temps béni de ta vigueur !
Moi, Pierrot au clair de sa lune…

Mais que vienne à passer un air
Au timbre qui nous ensorcelle,
Nous chanterons bien vite en vers
Cette onde vive qui ruisselle…


 
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   Miguel   
3/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Oui, eh bien cette muse n'est pas si avachie que cela, puisqu'elle inspire à l'auteur ce poème. Il est plaisant à lire, avec ses jolies images ; le premier vers donne à penser qu'il s'agit d'une histoire d'amour; la suite nous oriente vers la création poétique ; mais, n'est-ce pas toujours une histoire d'amour entre le poète et sa muse ?

   Myo   
3/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Je crois que tout amateur d'écriture à connu ces périodes plus ou moins longues où l'inspiration se fait bien discrète voire inexistante.
Mais, la muse est plus coquine qu'il n'y parait ... il suffit de lui tourner le dos pour qu'elle se rappelle à nous quand on ne l'attend plus.

Patience...
Non, vous n'avez pas tout dit, en témoignent ces octosyllabes de bien belle facture.



En EL Myo

   Lebarde   
4/1/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Un poème un peu désabusé et morose d'un auteur en manque d'inspiration dont les octosyllabes, le style d'écriture, les conjugaisons inimitables permettent d'en reconnaitre sans grande peine l'identité.

Ecrire, écrire, encore écrire... et puis l'encrier s'assèche et la plume n'arrive plus à noircir la page blanche comme avant.
Qui n'a pas connu ces pannes?

Avec la nouvelle année, et le printemps qui s'annonce bientôt, la sève nouvelle, bien vive ne manquera pas d'inonder à nouveau les veines d'une inspiration un peu tarie qui retrouvera "le temps béni de (s)a vigueur."
Courage... chuter, se relever et repartir même aidé d'une cane, vous nous avez suffisamment dit que c'était possible!

J'ai bien lu vos octosyllabes, trop prosaïques diront sans doute certains, mais toujours touchants, bien fluides et corrects.
Ne grondez surtout pas trop votre plume, certes moins alerte, elle sait encore parfaitement dire les belles choses du cœur et parler de sentiments.
Il vous suffira de la tremper encore dans de l'encre sympathique pour combler les lecteurs.

En EL
Lebarde un peu perdu lui aussi

   Ornicar   
4/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Sacrée "plume" que ce narrateur-auteur qui ne manque ni de culot ni d'aplomb pour s'épancher de la sorte sur sa supposée perte d'inspiration, en s'adressant à un pur objet inanimé. Lui vouant un véritable culte fait de regrets, de repentir, de prières muettes.

C'est ce point de vue décalé, dès le deuxième vers, qui fait l'originalité de ce poème à la prosodie parfaite à la fois fluide, légère, spirituelle avec le clin d'oeil obligé à l'ami Pierrot, mais tout à fait bienvenu et bien amené par le vers qui précède ( "Au temps béni de ta vigueur !")
Les nombreuses métaphores liquides s'imposent naturellement et servent parfaitement le propos. La lecture est des plus agréables. Sur le fond, le texte est inspiré, chaque strophe développant une bonne idée.

Que l'auteur de ces vers légers ne m'en tienne pas rigueur, si à mon tour je m'adresse directement à la plume qu'il chérit tant, d'une manière un tantinet grivoise, faisant fi de la main et de l'humain qui la tient et la guide :
"Apprenez ma chère que vous avez encore de fort beaux restes et si vous n'étiez déjà prise, je vous ferai bien mienne !"

   poldutor   
6/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour
Ah la peur de la page blanche, la crampe de l'écrivain, qui ne l'a pas éprouvé un jour ou l'autre !

L'inspiration est une maitresse capricieuse qui aujourd'hui vous sourit et demain vous fait défaut !
"Tu faisais d’une aride page
Une résurgence où se boit
Le nectar d’un riche cépage"

L'inspiration c'est la possibilité de composer de beau vers sans (presque) réfléchir.
"Hardi, je te laissais courir
Libre, dans l'ivresse du thème :
Tu savais si bien discourir
Qu'il me naquit plus d'un poème."

Et puis un matin plus rien...
"Ma veine s'épuise aujourd’hui :
Ce cœur ne serre que du vide."

Mais heureusement la coquette capricieuse peut du jour au lendemain :
"Mais que vienne à passer un air
Au timbre qui nous ensorcelle,
Nous chanterons bien vite en vers
Cette onde vive qui ruisselle..."

J'aime ce poème qui illustre bien les affres du "créateur".

Du point de vue technique une poésie en octosyllabes, avec alternance féminin/masculin, il s'en faudrait de peu qu'elle soit de facture classique !

Cordialement.
poldutor en E.L

   Anonyme   
16/1/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
J'éprouve souvent une espèce d'allergie devant les poèmes traitant… du poème, de l'acte d'écrire, de l'inspiration (bien qu'il m'arrive de me livrer à cette pratique) ; rien de tel ici, parce que je trouve dans vos vers une simplicité légère, une allégresse obstinée, qui me touchent et me font songer : « Seul papipoete écrit ainsi ! »
Et puis ce retour allusif au vin, la rime page/cépage, les vendanges, l'ivresse évoquée de la création, pour moi c'est bon comme un verre entre amis sous la lueur oblique du crépuscule : convivialité, douceur, « le rayon jaune et doux » dont cause par extraordinaire Baudelaire quand il n'est pas en train de gésir sur son grabat…

Un bon mouvement aussi, quoique attendu : constat de la perte qui débouche sur l'espoir de la renaissance ; trajectoire assurée et plaisante. Quelques clichés à mon goût, l'onde vive, la plume qu'on laisse courir, la bonne fortune, un peu trop évident pour moi tout ça. Le cru me semble gouleyant, flatteur, mais je ne crois pas qu'on puisse parler d'un vin de longue garde.

   Robot   
16/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Je suis heureux de retrouver aprés cette longue interruption un poème de papipoète dans son exercice de prédilection, l'octosyllabe. Ta muse t'aurais donc laissé en plein doute. Avec ce texte, il semble qu'elle t'aie souffler une belle inspiration.
Difficile sur ce sujet du mal d'écrire de trouver l'originalité, mais je trouves que tu es bien parvenu à exprimer à la fois le doute et l'espoir et même de la reconnaissance à l'avant dernier quatrain.

   Marite   
16/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Ne soit pas trop inquiet Papipoète, ta chère plume avait peut-être besoin de se ressourcer et avec ce poème, force est de constater qu'elle ne t'abandonnera pas de sitôt. Ce cri du coeur et ces doutes sont exprimés de bien belle façon. L'ensemble se lit d'un trait, sans fausse note, et le plus important, touche certainement nombre d'auteurs qui ont connu ce sentiment d'être abandonnés par elle ...

   Catelena   
16/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Que celui qui n'a jamais connu la panne sèche de la plume, vous prête la sienne, Papipoète.

En attendant que reviennent vos muses, elles vous ont inspiré une bien jolie histoire.

Vous nous la racontez avec une bonne humeur contagieuse, cette ''onde vive qui ruisselle... »

Merci pour le partage.

Elena,
vendangeuse chez Erato

   Angieblue   
16/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Et bien ça va ! Elle en a encore sous le capot cette plume capricieuse.
Je crois qu'il te faudra reporter son oraison funèbre. Son "encre" n'est pas encore "livide".
J'ai beaucoup aimé dans les premiers quatrains la métaphore du vin. Ainsi, au vers 13, tu aurais pu dire "Ma vigne s'épuise".
Joli aussi le quatrain avec "Pierrot" qui je crois est ton surnom dans la vie réelle. Par contre, comme il y a "moi", je n'aurais pas mis "de sa lune", mais j'aurais gardé "de la lune" ou mis quelque chose comme "toujours dans la lune" ou "sous le clair de lune" ou "rêvant sous la lune".
Et, à la fin, enivré par la magie de ses vers, le poète réalise que sa plume a encore d'heureux jours devant elle.
Bravo et longue vie au poète !

   fanny   
16/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Cela me fait très plaisir de voir cette plume, parfois source de vos inquiétudes, vous revenir en une onde vive dans un texte qui nous parle et qui parle à tous ceux qui côtoient les muses, quelque soit la forme d'art pratiquée.

Un Pierrot qui reste affectueux envers sa plume malgré les jours d'encre livide et dont on reconnaît bien là l'esprit de tolérance qui accompagne ce poème léger er fluide.

Tchin tchin Papipoète

   Provencao   
16/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Bel ami papipoete,

"Mais que vienne à passer un air
Au timbre qui nous ensorcelle,
Nous chanterons bien vite en vers
Cette onde vive qui ruisselle…"

Heureuse de vous lire à nouveau bel ami.

"Ma chère plume" est de tous les instants,  pourvu que le regard l'ajourne  là où rien ne la laisserait percevoir. Il y a ainsi de frêles arcanes dans la rencontre de l'inspiration qui ne cessent de  surprendre et d'épater le poète.


Votre muse vous concocte ce délicat poème  et pourvu  que  s'invitent entre les lignes, le nectar d'un "riche cépage ", "de la bonne fortune" ou l’incongruité "d’un pierrot au clair de lune", comme cette "onde vive qui ruisselle"  qui fait alors surgir, dans la faille du vrai et de la chimère,  de l'imaginaire, le singulier, le saugrenu  cette provocation du raisonnable et du décryptable qu’est la poésie.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   JohanSchneider   
17/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Ah ! Les affres de la création !

C'est le malheur merveilleux d'écrire (parfois, peut-être souvent, pour son tiroir) qui est très bien illustré ici.

N'ayez crainte, votre capacité créatrice n'est pas du tout en baisse.

   arigo   
17/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Bonjour papipoete,

Quand Pierrot fait partie de la bande, j'ai toujours un petit faible...
Sur la forme, l'écriture, il n'y a rien à redire. C'est rigoureux, carré et fluide en même temps.

Sur le fond, vous abordez un thème que chacun d'entre sur ce forum a forcément connu un jour. Ce vide, cette "encre livide", cette nostalgie des écrits et des poèmes passés.

Finalement, il faudrait simplement retenir ces deux derniers vers "Nous chanterons bien vite en vers / Cette onde vive qui ruisselle…" gorgés d'optimisme, qui me rappellent personnellement qu'on ne finit jamais d'écrire, malgré les pauses, malgré les pages blanches.

Merci pour ce partage,
Arigo

   Anonyme   
17/1/2023
Bonjour papy

Et bien l'année 2023 commence bien pour vous, foin des lamentations, votre premier texte de cette année nouvelle est publié.

Si l'on ne trouve pas de réelles progressions dans votre écriture avec
toujours ce coté détestable des rimes forcées pratiquement à tous
les quatrains, je ressens quand même un frémissement poétique
que je n'avais pas souvent lu chez vous et c'est tant mieux.

Un Bien + comme appréciation et continuez comme cela.

Bien à vous.

   Luz   
17/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonsoir papipoete,

Elle n'a pas l'air de s'assécher, la plume, bien au contraire.
C'est un très beau poème, du vécu, peut-être en période de canicule ou de sécheresse, cet été...
Je comprends, on a tous "l'encre livide" par moment, et puis la muse reviens, fidèle.
Merci.

Luz

   Mintaka   
17/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Cher Papipoete,
Vous auriez pu l'intituler Ma chère Muse car elle n'etait que somnolente dans le lit de votre imagination poétique.
Je n'en dirai pas davantage car beaucoup a été dit et je ne ferai donc que vous féliciter, vous et votre plume.
Merci à vous

   wancyrs   
19/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Salut Papipoète,

La poésie si simplement écrite a toujours de quoi charmer. On peut sentir que ces mots viennent du cœur, sans rancœur ni aigreur, et cela démontre encore la sagesse qu'on peut accorder aux cheveux blancs...

J'ai souri, et ravi de cette lecture sans accroc, je me suis dit qu'il fallait souligner mon passage :

Merci pour ce moment de lecture !

Wan

   solo974   
22/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Cher Poète,
Un très beau poème sur l'absence d'inspiration qui survient parfois et sur le désir d'y mettre fin et d'écrire, encore et toujours !
J'aime beaucoup la métaphore filée : "se boit", "nectar", "cépage", "ivresse", "vendanges".
Ma strophe préférée est la suivante :
"Ma veine s'épuise aujourd’hui :
Ce cœur ne serre que du vide.
Vois, Plume, à quoi je suis réduit !
Ô ma Muse… à l'encre livide… "
Un grand bravo à vous et merci pour ce partage !

   Liryc83   
24/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour papipoete,
Sortant (à nouveau) d'une longue période de disette, votre texte me touche particulièrement. Les regrets du temps passé, où l'écriture était florissante, qui nous emmènent vers un futur où l'inspiration reviendra dès que passera un air envoûtant. J'ai bien aimé cette petite histoire.
Merci pour le partage.

   pieralun   
26/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Un bel octosyllabes.
Je félicite Papipoete, car je pense qu’il est plus difficile d’écrire sur un sujet qui ne parle pas que de la pluie en vers de 8 syllabes qu’en alexandrins.
Le deuxième quatrain est exceptionnel, riche, fluide, poétique.
Les deux derniers sont bons également.
Une très belle performance.
Bravo

   chacalchabraque   
19/3/2023
Modéré : Commentaire ne traitant pas du texte lui-même.


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