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Poésie néo-classique
papipoete : Paraître [Sélection GL]
 Publié le 12/08/19  -  17 commentaires  -  912 caractères  -  301 lectures    Autres textes du même auteur

Pour plaire, dans certaines sphères, il faut savoir être "bien ordinaire"...


Paraître [Sélection GL]



Je ne côtoie que des gens « bien »
À mon image de Marquise.
De noblesse j’ai ce maintien
On me le dit, je suis exquise !

Chez ce riche Ami bordelais
Maître de prestigieuses caves,
L’on ne boit pas en son palais
L’on hume arôme et ton suaves !

J’aime rouler cheveux au vent,
D’une Porsche la passagère,
Auprès d’un chevalier-servant
Lors d’une échappée bocagère !

Je ne porte que sac Vuitton
À mon bras seyante parure,
Quand du pied fluet, le python
Habille à ravir ma chaussure !

Hum ! Boire un thé à l’Alcazar
À cette célèbre terrasse,
Où vint en personne le Tsar
Il n’y a pas meilleure place !

Oui ! J’évite le roturier !
Mon Dieu, il est d’un ordinaire !
Voici venir mon voiturier ;
« À la maison mon bon Silvère ! »


3 octobre 2018


 
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   Lebarde   
12/8/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bien évidemment ce poème se lit au deuxième degré , si tel n’était pas le cas : quelle puanteur!
Et pourtant de telles créatures existent. Elles ne sont pas rares mais ne font pas parti de ma sphère. D’ailleurs je ne roule pas en Porsche.

Sinon très joli poème en octosyllabes d’une grande rigueur d’ecriture, plein d’un humour moqueur tout en finesse que j’aime beaucoup.
Marie Chantal n’a probablement pas d'auréoles sous les bras ( quoique par cette canicule ! ) et son parfum est sans doute de très grande qualité!
L’auteur(e) n’en a pas parlé mais je le sens d’ici et tout compte fait je le trouve agréable à condition de ne pas en mettre trop.

Le sujet est traité avec une dérision subtile et je lis et relis avec plaisir ce joli poème tout en fluidité et délicatesse.

En EL

Lebarde

Ed: correction de deux fautes d'orthographe qui auraient pu nuire à ma réputation!!!

   poldutor   
22/7/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,
Amusante poésie sur le "paraitre".
Il existe hélas de ces "nantis" qui méprisent les "laborieux", ceux qui ne sont pas nés dans la "soie". L’exergue est toute ironie.
J'aime le :
"Chez ce riche Ami bordelais
Maître de prestigieuses caves,
L’on ne boit pas en son palais
L’on hume"...
Cordialement.
poldutor en E.L

   Miguel   
24/7/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Voilà ce qui s'appelle un texte vivant : à le lire, on voit et on entend cette pimbêche, on se régale de cette caricature. Des personnages de cinéma viennent confusément à l'esprit. Ce passage en revue de tous les musts du snobisme et du fric, jusqu'au langage désuet, est une vraie récréation. Au vers 20, j'aurais écrit "Il n'est pas" au lieu de "Il n'y a pas" : cela faisait encore plus chic et respectait la mesure de l'octosyllabe ; mais à part ça, tout va très bien, madame la marquise.

   Anonyme   
12/8/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Que c'est agréable de lire une poésie distrayante relatant avec humour les travers d'une bourgeoisie puante où le "paraître" , avec grosses voitures luxueuses et autres accessoires de marque, constitue leur quotidien.
Il en est, c'est certain, et vous les moquez sans exagérer , sans trop en faire ou plutôt en écrire.
La classe en dessous vous remercie .

   Anonyme   
12/8/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je connais bien ce texte ; je n'ai hélas pas pu le mettre en musique car il nécessite une interprétation féminine. Mais il n'a nul besoin de musique pour s'affirmer.

Le genre " m'as-tu-vue " est fort bien rendu.
C'est réel, précis et cinglant à souhait.

"Je ne porte que sac Vuitton
À mon bras seyante parure,
Quand du pied fluet, le python
Habille à ravir ma chaussure " Sans commentaire...

   Quidonc   
12/8/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Quel joli poème; être ou paraître telle est la question.
Je répondrai être. Voici une jeune fille que peut-être fort convoitée mais qui est au final une personne bien peu sympathique.
Probablement la soeur de cendrillon?
Au final un pamphlet très réussi et très jouissif.
Merci pour ce partage.

   leni   
12/8/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Salut papipoète
un regard acerbe sur ceux qui se prennent pour et qui veulent qu'on les regarde Le frime est très fréquente elle fait sourire Et la description
soulignée d'exemples choisis est parfaite bravo papi
voici quatre vers qui sonnet
J’aime rouler cheveux au vent,
D’une Porsche la passagère,
Auprès d’un chevalier-servant
Lors d’une échappée bocagère !
Je viens de relire ton texte et j'ajoute un plus

et les quatre vers finaux me plaisent beaucoup

comme dab un très bel écrit AMITIES LENI

   STEPHANIE90   
12/8/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Papipoete !

que j'ai aimé ces vers pleins de dérision...
Vous voilà le troubadour d'Onirie Papipoete. Merci !
Et vraiment à voie haute, moi, la lectrice (fausse) Marquise à fait éloge de votre éloquence avec brio. Je me suis beaucoup amusé à psalmodié avec verve votre poésie. Un pur régal...
Les images défilent, j'y suis mais je n'ai maintenant qu'une envie, filer vite fait vers des êtres plus riches en vérités.

Merci pour cette plaisante lecture, et bravo !
Stéphanie

   senglar   
12/8/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour papipoete,


Que voilà une marquise qui ne trahit pas sa caste. Parmi les siens elle est "bien" "ordinairement".
Qu'est-ce qu'être ordinairement bien parmi les gens de la Haute ?
- Avoir du maintien
- Humer le bon vin
- Rouler Allemand
- Fouler en serpent
- S'asseoir en terrasse mais à l'Alcazar
Non exhaustif : J'en ai passé et des meilleures.

Heureusement il reste le voiturier pour rappeler ce que sont les gens vraiment ordinaires.
Que nenni !
Celui-là n'est pas ordinaire, il s'appelle Silvère...
Ouf !


Ben non, on n'a pas coupé toutes les têtes en 1789.
Robespierre ? Reviens !
- Peux pas ! On m'a coupé la tête !
- Sob


senglar
Sniff !

   Annick   
12/8/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Voilà une dame qui tient à montrer à quel groupe social elle appartient et aussi à profiter de ses privilèges : savourer du bon vin, rouler en Porsche, porter des accessoires de grandes marques, sortir dans des lieux huppés et en plus, elle tient à faire savoir qu'elle est de la Haute par son port altier :

De noblesse j’ai ce maintien
On me le dit, je suis exquise !

Elle appartient bien à une caste puisqu'elle ne veut surtout se mélanger avec les manants :

Oui ! J’évite le roturier !
Mon Dieu, il est d’un ordinaire !

A la télé, je regarde les émissions type "chefs-d'oeuvre en péril" et je vois souvent de pauvres nobles pauvres ( la répétition est voulue...) ramer comme des galériens pour pouvoir maintenir en état leur château... Tous ne sont pas riches.

Un vocabulaire qui fait mouche et un portrait habilement brossé. Les octosyllabes contribuent à donner un rythme enlevé à ce savoureux poème.

   ours   
12/8/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Papipoete, un très bon moment de lecture plein d'humour et de dérision, une écriture fluide et rythmée qui font de votre poème un petit régal.

Merci !

   jfmoods   
13/8/2019
Ce poème est composé de 6 quatrains en octosyllabes, à rimes croisées, suffisantes et riches.

J'aurais mis deux points à la fin des vers 3 et 19, un point à l'hémistiche du vers 7, une virgule à l'hémistiche du vers 14.

Aliénée aux signes ostentatoires du luxe ("Je ne côtoie que des gens "bien"", "ce riche Ami bordelais / Maître de prestigieuses caves", "L’on ne boit pas" / "L’on hume", "D’une Porsche la passagère, / Auprès d’un chevalier-servant", "sac Vuitton / À mon bras", "le python / Habille à ravir ma chaussure", "Boire un thé à l’Alcazar / À cette célèbre terrasse / Où vint en personne le Tsar", "Voici venir mon voiturier"), méprisant tout ce qui ne s'affiche pas de manière tapageuse ("J’évite le roturier ! / Mon Dieu, il est d’un ordinaire !"), la locutrice n'aime rien tant que s'admirer et se donner à voir (titre : "Paraître", "mon image de Marquise", "De noblesse / j’ai ce maintien", "On me le dit, je suis exquise").

Les points d'exclamation trahissent l'incommensurable vanité du personnage.

Merci pour ce partage !

   Cristale   
13/8/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Papipoète,

Diantre ! Que vois-je ? Que lis-je ? Qu'entends-je de mes chastes oreilles ? Osez donc Monsieur brosser le portrait bon chic bon genre de cette marquise si sotte qu'elle croit aux paroles des bonimenteux la disant exquise.

Mais ne croyez point que je médise, ma plus grande qualité étant la franchise, sachez que j'ai apprécié cette gourmandise offerte par votre plume comme une jolie surprise.

Octosyllabes charmantement soulignés de rimes joliettes travaillées, alternées, un rythme pareil à celui d'une valse...de ce poème élégant j'aime la musique légère et fringante, presque classique...

Avec le sourire et une appréciation adamantine, bravo et merci Papipoète.

Et pour un sourire de plus :
https://www.youtube.com/watch?v=FowApjnFNEY


Cristale

   wancyrs   
15/8/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Salut papipoète,

Un recueil de ces petites images et situations par lesquelles certains et certaines se distancent des autres, les méprisant tout en se croyant supérieurs à eux. Bien sûr la plupart du temps ces personnes ne construisent qu'une image qui n'est pas eux, et qu'une fois le rideau tombé fait tomber leur masque aussi. Merci de nous raconter ces gens de la haute avec cette pointe d'humour qui se dégage de vos propos.

Wan

   Ombhre   
21/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Papipoète,

Un poème léger, frais, plein, d'humour... J'ai encore le sourire de l'avoir lu et relu. Les mots sont posés avec une impressionnante précision pour décrire ces moments de vie sur un ton faussement badin.
Une seule micro remarque: les guillemets du premier vers m'ont semblé superflus, tant ils sont sous-entendus par l'ensemble du texte, et ajoutent du coup une lourdeur inutile. Mais ce n'est qu'un minuscule détail. J'ai eu l'impression de lire du Molière, et je me suis régalé.

Bravo !

Amicalement.
Ombhre.

   solo974   
22/9/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour papipoete,
J'ai énormément aimé votre poème.
Quelle magnifique illustration de ce qu'est le "paraître" et que d'humour dans vos vers !
Et quelle chute :
Voici venir mon voiturier ;
« À la maison mon bon Silvère ! »
J'ai - pour ma part - ri aux éclats.
Un grand, très grand, bravo à vous.
Bien à vous et à vous relire.

   Anonyme   
22/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Papipoéte à de l'humour, en plus ! Après le tendre papy qui change un bouton de chemise en diamant, voilà un (gentil) pamphlet sur les nantis. Je ne reviendrais pas sur les bons mots de cette marquise, tout a été dit… Juste sur le fond : il est dans le "tiers-état" des individus bien plus abjects que notre héroïne du jour. Mais cela est un autre sujet.
Reste que par deux fois l'artiste a déployé son talent. Je languis la prochaine.


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