Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie contemporaine
papymordoc : Ophélie
 Publié le 07/09/22  -  8 commentaires  -  1241 caractères  -  117 lectures    Autres textes du même auteur

Vivre en quête de sens dans un monde en souffrance.


Ophélie



Ophélie s’ecstasy à l’ombre de la pluie
Elle noit la vie qui coule, passe sans faire de bruit
Pour ne pas déranger les oiseaux que se mouchent
Au bord des écrans bleus. Elle crack, pipe à la bouche,
Quelques baisers amers, et lèvre des hoquets
De bière et d’herbes folles, soporeux et moqués

La folie d’Ophélie l’éclaire quand il fait nuit
Elle boit l’aube qui saoule, sommeil en parapluie
Pour ne pas réveiller les agneaux qui se couchent
Sur la banquise rouge où pianotent farouches
Des colères vagabondes et des bouches tordues
Elle a peur, elle se noie, elle est un peu perdue

Blottie, au froid qui pique, sous une aile arrachée
Les prunelles en ruisseaux de larmes asséchées
Ophélie pourpre et crache un tango nostalgique
Son pas fragile glisse sous la lune tragique
Noctambule déambule sur les trottoirs souillés
De tièdes vomissures et de regards mouillés

Dans la torpeur épaisse de la bêtise reine,
La solitude griffe Ophélie l’âme en peine
Et puis elle a levé les yeux au firmament
Avalé les étoiles et giflé goulûment
La beauté infinie des rêves endormis
Elle attend d’embrasser l’univers et blêmit


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
7/9/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

De par son thème, c'est un poème qui aurait pu, qui aurait dû, me plaire. Ca n'a pas été le cas et ça me chagrine un peu. Cette Ophélie junky-alcoolo, n'arrive pas à me tirer une quelconque sympathie. Il y a de sincères recherches poétiques, mais elles se diluent souvent dans des maladresses (les larmes asséchées puis les regards mouillés) et des fautes de syntaxe (les oiseaux que se mouchent) et trop d'images que l'on a déjà lues ailleurs (je sais, c'est plutôt pas simple de faire original).

En gros, ça m'énerve d'être déçue...

Anna en EL

   Jemabi   
23/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je crains n'avoir pas tout saisi dans ce poème, je pense quand même avoir compris qu'on suit Ophélie dans une dérive nocturne à la limite d'un délire provoqué par certaines substances illicites. À moins que j'ai tout faux, et en ce cas ce n'est pas grave. Car manquer de clés ne m'a pas empêché d'apprécier l'abondance d'images évocatrices et poétiques (les oiseaux qui se mouchent, le sommeil en parapluie,...) qui font qu'on reste captivé vers après vers. Demeure au final une sûreté et une beauté d'écriture, nonobstant ma difficulté à appréhender le poème dans son ensemble.

   papipoete   
7/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
bonjour " collègue "
Ophélie voit tout en noir dans ce monde où elle vit, et cherche le refuge dans les paradis artificiels, où ça fume, ça pique, ça sniffe sur les trottoirs devenus patinoires pour qui ne sait patiner...
NB une ode au désespoir, que rien ( même un pépiement d'oiseau, des amoureux sur des bancs publics... ) ne peut éclairer d'un timide sourire !
" moi, Christiane F " en long en large, me vient à l'esprit à vous lire.
Techniquement je relève au 3e vers ce " que se mouchent " et dans la dernière strophe " et puis elle a levé... " formules me semblant incongrues !
Dans ce tableau très noir, je relève pourtant la seconde strophe, qui montre une certaine qualité d'écriture.

   inconnu1   
7/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour,

J'aime l'ambiance, les images, les trouvailles "s'ecstasy"... Il y a du rythme, de belles images. Mon principal reproche, même s'il est tempéré par le côté contemporain de votre poème, c'est, comme souvent, l'absence d'homogénéité dans l'utilisation des e muets. Vous les utilisez quand ils vous arrangent. Je suis désolé, je trouve qu'il s'agit là d'une facilité et comme le travail mérite récompense, la facilité mérite reproche

Bien à vous

   Lotier   
10/9/2022
Ce patchwork est un assemblage de morceaux dont la couture a du jeu, je ne sais pas si c'est le compte-rendu d'un voyage réel au pays psychédélique ni dans quelle mesure cette juxtaposition d'images a une finalité. Peut-être faut-il se laisser simplement dériver, à lire sans chercher à comprendre, un peu comme on contemple un Klimt.
C'est la difficulté, pour moi.

   Anonyme   
11/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

C'est une jolie revisite de Shakespeare et de son personnage inoubliable, dans notre monde moderne. Entre les drogues dures, les réseaux sociaux, les violences faites aux femmes, les rapides et faciles de notre époque.

Les images m'ont tout d'abord un peu heurtés, s'ecstasy me semblait tellement facile... que se mouchent qui m'a perturbée (et puis je me suis dit, se moucher dans le sens de taquiner sur twitter, et puis non, c'est incorrect d'un point de vue grammatical, mais est-ce volontaire) et puis au final, l'ensemble est un joli exercice symboliste, et j'aime assez le symbolisme pour en reconnaitre un exercice réussi. Voilà, même si ça n'a aucun poids ni légitimité nulle part, j'apprécie.

La poétique est du coup douloureuse, et c'est mené sans sombrer dans le pathos, sans découvrir les ficelles qui ont mené l'auteur à pondre cette petite pépite toute discrète, toute en violence et en compassion silencieuse.

Merci pour ce partage, et comme le dirait Hamlet beaucoup mieux que moi : "L'on m'a dit aussi que vous vous fardiez. Fort bien! Dieu vous a donné un visage, et vous vous en fabriquez un autre."

   fried   
20/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai aimé vous lire et apprécie l'aspect visuel de ce poème, un vrai tableau bien coloré avec des instantanés comme
"sur la banquise rouge où pianotent farouches
des colères vagabondes et des bouches tordues"

   Evelit   
30/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Papymordoc
J'aime beaucoup Ophélie. Elle ne va pas très bien, me semble-t-il. J'aime les poèmes qui parlent d'une personne et j'aime le prénom Ophélie, très évocateur selon moi. Quand j'ai lu le poème, j'avais l'impression qu'Ophélie était à côté de moi, et c'est donc une réussite pour cela. Il y a de magnifiques trouvailles: Ophélie s'extasie à l'ombre de la pluie, passe sans faire de bruit pour ne pas réveiller les oiseaux qui se mouchent au bord des écrans bleus, elle boit l'aube qui saoule pour ne pas réveiller les agneaux qui se couchent, elle crache un tango nostalgique et la solitude la griffe. Très beau. Pauvre Ophélie.
Ce qui déforce un peu le texte d'après moi, c'est sa complexité. Le texte gagnerait à être un tout petit plus simple car on s'y perd un peu par moments. Il y a des vers moins originaux: la lune tragique et les regards mouillés... Ceux-ci me semblent une "redite", "déjà vu", et cela déforce un peu, c'est dommage.
Mais cela n'enlève rien au fait que j'ai quand même beaucoup aimé grâce à ce que j'ai dit ci-dessus. Merci, et merci pour votre commentaire sur le transat bleu et rose au passage.


Oniris Copyright © 2007-2023