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Poésie classique
passager : Des amours silencieuses
 Publié le 02/10/19  -  6 commentaires  -  751 caractères  -  222 lectures    Autres textes du même auteur

L'émoi amoureux des adolescents peut naître ou mourir dans le silence, pour souvent croître dans un temps bref ou long côtoyant l'éternel.


Des amours silencieuses



Par un jour de printemps sous un ciel chaleureux,
Un éphèbe assombri distrait d'un pas rapide
S'emporte avec ferveur dans un dessein limpide :
Déclarer son amour sans mots malencontreux.

Brûlé d'un tel émoi, son destin douloureux
Le rend muet de peur tremblant d'un air stupide.
Un vent léger lui souffle une phrase insipide,
Dont l'amer mauvais goût mine ce malheureux.

Brisé dans son élan le désarroi le glace.
Quand sa belle survient il ne tient plus en place.
Amoureux l'un de l'autre un geste les surprend.

Étreinte par l'éclair leur flamme les rassemble,
En deux cœurs enlacés d'un baiser qui les prend.
Pour bien s'aimer comment ne pas le taire ensemble ?


 
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   Anje   
13/9/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Classique.

Sonnet français à la forme correcte qui, pourtant, m'a paru boiteux à la première lecture. Je pense que quelques tournures plutôt maladroites en sont la cause. Par exemple, je n'ai pas compris le deuxième vers, "l'amer mauvais" est un pléonasme gênant, "tremblant d'un air stupide"... Mais ce n'est certainement que l'effet retors d'un travail acharné sur la rime.

Le dernier vers interrogateur ne dispose pas d'un hémistiche net mais il peut être découpé en trimètre ce qui coupe le rythme de l'ensemble du poème et l'effet n'est pas déplaisant.

Ce poème ne me déplait pas mais je pense qu'une remise au chevalet s'impose.
Anje en EL.

   Ioledane   
13/9/2019
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
L'idée d'ensemble est sympathique, j'aime bien la pointe de ce sonnet (sur le fond).
L'écriture comporte pour moi un défaut majeur sur le plan formel, à savoir la ponctuation : trop peu présente, elle est aussi parfois mal placée. Du coup, j'ai buté sur certaines phrases, et je pense que ce défaut nuit à la fluidité du poème.
Les rimes "prend/surprend" et "rassemble/ensemble" me paraissent un peu limite en classique.
Par ailleurs, le style est un peu trop maladroit à mes yeux, les adjectifs parfois surabondants semblent être présents à certains endroits pour habiller le vers et lui permettre de respecter la métrique ... Exemple : "l'amer mauvais goût", un peu lourd.
Je suis dubitative sur "Brûler d'un tel émoi, son destin douloureux" : brûler est-il réellement un infinitif, ou devrait-il être un participe passé ? S'applique-t-il au destin, ou à l'éphèbe ? La phrase manque d'une construction claire.
"Brisé dans son élan le désarroi le glace" : le début de la phrase devrait déboucher sur "Brisé dans son élan, il ..." et non sur le désarroi. Même observation pour "Amoureux l'un de l'autre un geste les surprend" (ce n'est pas le geste qui est amoureux de l'autre).
Un 'plus' pour ce vers : "Un vent léger lui souffle une phrase insipide".
Pour le dernier, j'aurais vu un "pourquoi" plutôt qu'un "comment", mais sans doute était ce redondant avec le "Pour" entamant le vers.

   papipoete   
19/9/2019
 a aimé ce texte 
Bien
classique
" je vais bientôt la rencontrer, l'approcher ; que vais-je lui dire ? "
RIEN ! et la nature fait le reste, joignant à la parole le geste... un doux baiser entre deux coeurs enflammés !
NB cher poète, comme j'aurais voulu avoir ce poème pour sésame, quand " la " retrouvant chaque jour, je n'osais pas ( elle non plus ) et le feu naissant bientôt s'éteignit...
le 8e vers est bien âpre à prononcer, mais Madame Césure est là !
au 9e vers, j'aurais mis une virgule après ELAN
" un baiser qui les/prend " ce verbe semble inapproprié ,
Sonnet parfaitement classique
papipoète

   Davide   
2/10/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour passager,

Passons sur l'exergue inutile, que d'ailleurs je n'ai pas compris...

Sur la forme, ce poème souffre d'un registre de langue incertain, qui se cherche sans se trouver, entre le bel "éphèbe" et son moins joli "air stupide". En effet, l'exigence des rimes riches a contraint quelques expressions, maladroites à mon sens :
- "dessein limpide", comme "destin douloureux", me semble disconvenir à l'évocation d'un amour adolescent ;
- "l'amer mauvais goût" pèse un peu ;
- "il ne tient plus en place" n'est-il pas trop familier ?
...
D'une manière générale, et notamment dans les quatrains, ce poème gagnerait à plus de simplicité, à moins d'emphase, dans le choix des mots comme dans la syntaxe.

En revanche, ce titre est un très beau titre pour ce sonnet, comme un préambule, un écho au dernier vers, joliment inattendu d'ailleurs :
"Pour bien s'aimer comment ne pas le taire ensemble ?"
Sur un trimètre étonnant, le jeu de mots "taire ensemble" (au lieu de "faire ensemble") est une belle trouvaille.

Derrière ces vers transpire toute la timidité de l'adolescent, et avec une justesse très touchante, sa peur "d'une phrase insipide" qui pourrait - pardonnez-moi l'expression - tout foutre en l'air !
J'ai bien aimé le dernier tercet qui nous emmène vers l'imprévisible. Une déclaration d'amour sans mots, une romance sans paroles, je suis touché par le regard qui se pose et se dépose, extérieur, mais tellement complice de cette rencontre.

Pour conclure, j'avoue avoir beaucoup aimé ce partage, mais les accrocs dans la forme m'obligent à baisser mon appréciation - qui reste toutefois très honorable.

Merci !

Davide

   Miguel   
8/10/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Certes, on ne doit pas parler la bouche pleine, et rien de tel qu'un baiser profond pour exprimer sa fougue et son amour. C'est un plaisant poème sur une plaisante idée, à faire lire aux ados timides pour leur édification. Je pense que "le taire" est une erreur de frappe pour "se taire".

   JJund   
12/10/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Passager,

C'est un sonnet plaisant qui mériterait, toutefois, une plus grande attention dans son écriture.

La collocation de certaines idées semble parfois peu heureuse : assombri et ferveur, par exemple. L'un suggère les ténèbres, l'autre l'étincelle ; on pourrait y voir l'antagonisme des sentiments amoureux, mais cette idée se trouve estropiée par celle d'un "dessein limpide", qui suggère quant à lui clarté et discernement.

Le premier vers fait son office d'exposition : printemps amoureux, le ciel semble même sourire au jeune garçon. D'ailleurs, pourquoi "éphèbe" ? Cela désigne aujourd'hui "un jeune homme d'une grande beauté" selon Larousse : avec une beauté pareille, perso, je serais sûr de plaire malgré tous les mots que j'utilise. L'utilisation de ce terme aurait gagné à être plus rigoureux.

J'aime la ferveur qui se retourne contre lui au vers 5. Il y a un bon filon à exploiter dans les sentiments contraires de l'amour (quoique galvaudé, il peut être traité avec originalité si l'on y travaille.)

On ne sait pas si l'auteur est sympathique ou s'il méprise son personnage ; air stupide sonne mal aux côtés du démonstratif "ce malheureux" deux vers plus loin. Là encore, il faudrait que cela s'inscrive dans une logique d'opposition plus claire.

J'aime la vanité du vent au vers 7. En plus, c'est vrai que l'air n'a pas de goût. Mais que lis-je ? "l'amer mauvais goût" le vers suivant ? Dommage, ou alors il faut remplacer "insipide", qui suggère vraiment l'absence totale de goût, autant plaisant que déplaisant.

La description est bien menée ; il y a même du suspense au vers 11. La progression du sonnet avec sa pointe finale fait vraiment cheminer le lecteur avec l'auteur, ce qui est positif.

L'enjambement aux vers 12-13 serait complet si la virgule disparaissait. Mais le sentiment d'étreinte est bien là.

Le propos de ce sonnet me plaît, le langage des gestes est, en effet, quelque chose de fort -- parfois plus fort, il est vrai, que ce qui sort de notre bouche.

Merci d'avoir partagé ce poème au demeurant charmant.

Joachim Jund


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