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Poésie néo-classique
Phileau : Le poète errant
 Publié le 26/04/10  -  9 commentaires  -  1455 caractères  -  147 lectures    Autres textes du même auteur

Poésie néo-classique. Regard d'un poète sur son époque.


Le poète errant



J’ai visité ce monde en attendant mon sort,
Assoiffé d’inconnu, sous des cieux sans remords,
Caressant de mes vers des courbes généreuses
En humant des parfums aux langueurs prometteuses.

J’étais un conquérant, me voici devenu
Un spectre au regard blême, un homme revenu
De promesses sans gage aux bouches misérables,
De baisers à regret, d’amitiés ineffables.

De sordides pays, j’ai connu bien des mots
Clamés dans un soupir ou criés contre maux,
Portant les noms bonheur, délivrance ou courage,
Proscrits comme la peste et méritant la cage.

Sous d’autres horizons, j’ai connu la passion
D’être né jaune ou blanc et parler religion,
Ou de peau rouge ou noire et chanter la tristesse
Quand venait sur ma joue une main, en détresse.

De montagnes en mers, de plaines en maisons,
J’ai côtoyé les cœurs comme chaque saison,
Les pauvres et les purs, les riches et les lâches,
Un tas de gens communs aux vêtements sans tache.

J’ai même pénétré des brumes sans matin
Où chaque ombre vivante était une catin,
Se glissant contre moi, comme une feuille morte,
Les mains et le cœur froids au perron de sa porte.

Trop de murs élevés m’ont contraint au retour,
Après avoir troqué mon espoir tous les jours.
Quand enfin parvenu sur ma terre natale,
L’aurore avait changé pour une aube fatale.


 
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   Anonyme   
26/3/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Personnellement je n'aime pas trop. Mais cela demeure à mon avis un poème parfaitement lisible et recommandable. Dès lors comment "noter"? Bon.

Les images employées, l'expression ne me sont pas apparues des plus originales. (à mon goût s'entend)

Le rythme est bon à mes noneilles, le propos "se tient".

Mais je suis un peu "rebuté", par l'impression d'avoir lu ce genre de vers bon nombre de fois. (sans parler du tout de plagiat hein, mais dans l'expression)

Suis pas certain d'avoir été très constructif désolé, je donne mon impression à la lecture (du moment), mon avis, c'est tout, et il vaut ce qu'il vaut.

Au plaisir de vous lire

   bulle   
5/4/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
C'est un texte 'témoignage'.. la marche du poète..
Un parcours d'observation.

C'est un thème maintes fois abordé, qu'il est difficile de retranscrire, sans ne tomber dans les 'clichés' précédents.

La musique accompagne l'expression soutenue, ce qui est agréable, par ces rimes plates qui scandent le pas.

L'avant-dernier quatrain m'est un plus à l'oreille et aux yeux :

"J’ai même pénétré des brumes sans matin
Où chaque ombre vivante était une catin,
Se glissant contre moi, comme une feuille morte,
Les mains et le cœur froids au perron de sa porte."

Le vers final m'a surprise.. "L’aurore avait changé pour une aube fatale.", en ce sens qu'il me semble que l'aube précède l'aurore..
Petite pirouette arrière ici donc..

Au final, un gentil moment pour moi.

   pieralun   
5/4/2010
 a aimé ce texte 
Un peu
Musicalement, un bon poème, très fluide. Il se lit donc très facilement, le fond est clair.
En revanche, je n'ai pas trouvé de vers qui interpelle; beaucoup trop de poncifs:
- "Assoiffé d’inconnu, sous des cieux sans remords,"
-"Sous d’autres horizons, j’ai connu la passion"
-" Après avoir troqué mon espoir tous les jours.
D'autres vers semblent être là uniquement pour la rime:
-" Les mains et le cœur froids au perron de sa porte."
-" Proscrits comme la peste et méritant la cage."
- "Un tas de gens communs aux vêtements sans tâche.(celui-là...sincèrement..)
J'oubliais, le dernier vers est beau:
-"L’aurore avait changé pour une aube fatale.

   Garance   
8/4/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Un tour du monde... et en couleur pour un voyage décevant : "No place like home !"
Des déceptions, tous les jours nous les éprouvons, car le réel est loin d'être à la mesure de nos attentes. La lecture de ce poème ne m'apporte donc rien, puisque je préfère aller de par le monde plutôt que de m'enfermer chez moi.
Le poème est bien écrit, je pense que sur un thème différent lire cet auteur devrait me plaire.

   Anonyme   
11/4/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai beaucoup aimé lire le récit de cette errance, qui m'a fait penser un peu - de loin - aux "Murs de poussière" de Francis Cabrel.

Le premier vers m'a séduite d'emblée : "J'ai visité ce monde en attendant mon sort", joli paradoxe, la liberté dans la prédestination ...

Ensuite, j'ai particulièrement aimé les passages suivants :
"Proscrits comme la peste et méritant la cage"
"J'ai même pénétré des brumes sans matin / Où chaque ombre vivante était une catin"
"Trop de murs élevés m'ont contraint au retour".

D'autres m'ont moins plu :
"Criés contre maux"
"Quand venait sur ma joue une main, en détresse" (mal ponctué ?)
"Un tas de gens communs aux vêtements sans tAche" (le "tas", trop familier, me gêne)
et les deux derniers vers, un peu maladroits à mon sens, de par leur syntaxe : "Quand enfin parvenu ..." laisse attendre un "je" qui ne vient pas, d'où une tournure que je pense incorrecte.

Une très agréable lecture, néanmoins.

   tibullicarmina   
26/4/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Un texte qui travaille sur le thème du poète maudit, "devenu un spectre au regard blême". Le poète désabusé par la vie, le poète "errant" dévoile ses désillusions.
Il y a quelques maladresses, me semble-t-il: les séries d'adjectifs qualificatifs à la rime, notamment: généreuses/prometteuses; misérables/ineffables. Ces couples de rimes me paraissent un peu simples au contraire de natale/fatale motivés par le sens. J'ai été gêné également par le "des" de "des courbes généreuses". "Les" me semble meilleur. Attention au parallélisme apparent des vers 3 et 4. Vers 3, "de mes vers" est complément du nom "courbes"; vers 4 "des parfums" est complément du participe "en humant". C'est surprenant tout d'abord. Peut-être cela serait-il plus expressif si notre auteur écrivait:

"Caressant de mes vers les courbes généreuses
Et humant des parfums les langueurs prometteuses."
Ou alors je n'ai rien compris à ces deux vers.

Mais ce sont là des points de détails. Dans l'ensemble, cette variation sur un lieu commun (mais qu'est ce qui n'est pas lieu commun après 2800 ans de littérature en Occident?) cette variation donc est plutôt bonne. L'avant dernier quatrain est très bon.

   jasmin   
28/4/2010
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai beaucoup apprécié votre texte, particulièrement

J’ai visité ce monde en attendant mon sort,

Où chaque ombre vivante était une catin,
Se glissant contre moi, comme une feuille morte

Trop de murs élevés m’ont contraint au retour,

Le rythme est excellent, le texte se lie bien même si le sujet n'est pas des plus original.

Au plaisir de vous relire

   Wencreeft   
1/5/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour,
Un poème convenu, sans vraiment de grande originalité. Le thème du "poète déchu et solitaire" m'offre une curieuse impression de déjà vu...
Cela dit, le poème est de qualité, hormis quelques vers que j'ai trouvé maladroits et existants pour la rime comme

En humant des parfums aux langueurs prometteuses.

Proscrits comme la peste et méritant la cage.

Un tas de gens communs aux vêtements sans tache.

Où chaque ombre vivante était une catin,

Les deux derniers vers en revanche sont réussis.
Pour faire court, poème classique usant d'une thématique classique dans un style classique. Il lui manque ce "souffle" pour sortir du lot.
Bonne continuation.

   PHIL   
4/5/2010
 a aimé ce texte 
Bien
fluide et rythmé, il me plait.
j'aime ce poète en quête.
Ce poème se lit d'un trait et personnellemnt je m'y reconnaît.
Du style de la forme, une rime un peu trop usitée par beaucoup "mots" "maux", seul bémol


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