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Poésie classique
pieralun : À Léopoldine
 Publié le 13/02/23  -  9 commentaires  -  544 caractères  -  298 lectures    Autres textes du même auteur


À Léopoldine



Esprit, qui sans cesse le frôle,
Plume d’un ange offerte au vent,
Tu veux peser sur son épaule ?
Le mort n’atteint pas le vivant…

Vois-tu, même les pleurs d’un saule
N’ont pour ses yeux rien d’émouvant,
Tant la rudesse de sa geôle
L’aveugle aux beautés du levant.

Alors, suis son humble voyage,
Vers le couchant dont le sillage
Sous l’horizon disparaîtra,

Nimbe un buisson blanc de bruyère,
Il voudrait en fleurir ta pierre ;
Sois sûre, il te reconnaîtra.


 
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   Miguel   
14/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Le titre semble renvoyer au drame de Victor Hugo, et certains éléments du poème au célèbre et poignant "Demain dès l'aube: Le levant, le "Vois-tu", le couchant, la bruyère, la tombe (ici la pierre) ... mais "Le mort n'atteint pas le vivant" m'étonne : dans l'univers hugolien, et bien avant comme après la mort de Léopoldine, c'est tout le contraire: rien n'est plus présent que les morts. Le dernier vers est un peu prosaïque.
J'aurais bien écrit "frôles", car grammaticalement la deuxième personne est celle du destinataire ; mais, bon, admettons cette petite licence, on la trouve quelquefois, par nécessité de la mesure ou de la rime, comme ici.

Miguel, en EL

   Anonyme   
6/2/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Beaucoup de tenue et d'allure dans ces octosyllabes je trouve, un hommage émouvant à Victor Hugo, une sorte de mise en abyme de « Demain, dès l'aube… », mon poème préféré de ce père meurtri. Une écriture classique très maîtrisée, j'applaudis notamment la rime saule/geôle ! Une réserve toutefois sur disparaîtra/reconnaîtra, entre deux verbes de radicaux similaires, conjugués au même temps et mode.
Je ressens aussi un léger regret parce que votre beau poème ne dit guère autre chose que ce qu'il dit. Je reconnais que jouer avec la déclinaison d'un tel sujet fait courir le risque de choir dans un insupportable mauvais goût ; c'est sa limitation intrinsèque.

   Anonyme   
13/2/2023
Bonjour

Je suis un peu partagé sur ce poème entre nostalgie d'école
et réalité de l'écriture.
Oui, Hugo porta toute sa vie le fait d'avoir appris l'inéluctable
concernant sa fille en étant en promenade avec Juliette du coté
de Rochefort.
D'où ce formidable recueil des "Contemplations" qu'un père écrivit
en entier pour sa Léopoldine.

Mais je ne retrouve que partiellement l'esprit de "Demain dès l'aube"
dans ce texte et ça me chagrine pour l'auteur que j'admire beaucoup.

Je ne saisis pas bien ces :

Tu veux peser sur son épaule ?
les pleurs d'un saule
et les 2 verbes à la rime : disparaîtra et reconnaîtra.

Bref en quelques mots, c'est pour moi, une déception.

Peut mieux faire.

J'aime un peu + comme appréciation.

   Lebarde   
13/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour pieralun

On ne m'a pas présenté ce poème en EL, mais je l'avais repéré et j'attendais qu'il le soit pour le commenter.

"A Léopoldine" bien sûr on pense à Victor Hugo et son poème "Demain dès l'aube" même si votre sonnet en octosyllabes est d'une forme quelque peu différente.
Peut être y a t'il d'autres références à découvrir...peut être... mais j'ai du mal à démêler le fil du propos que je trouve un peu obscur si je m'éloigne de la peine hugolienne.

Sinon quelle fluidité et quelle élégance dans l'expression, quelle poésie dans l'écriture.
C'est superbe, Bravo

Dommage quand même pour le "flou" dans mon ressenti que plusieurs lectures n'arrivent pas à dissiper.
Oui dommage mais peut être allez vous m'éclairer?

La forme est parfaite et j'ai relevé de belles rimes (frôle/épaule, saule/geôle).

Cordialement

Lebarde

   Catelena   
13/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Comment ne pas penser à Victor Hugo sitôt le titre explicite !

Il y a de l'élégance dans la tenue des vers, et une belle poésie sur les lignes, pourtant mon pas se fait incertain à la lecture. Quelle histoire nous contez-vous ? La vôtre, inspirée du « Demain dès l'aube » ? La vraie « Léopoldine » ?

Vous semblez avoir hésité à vous emparer, ou pas, d'un esprit que l'on ne retrouve pas complètement dans votre poème. Le résultat est forcément entre chien et loup. Dommage...

   papipoete   
13/2/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour pieralun
Les êtres de chair te pleurent ; même le saule sur la berge, qui n'a rien d'autre à faire, semble ne pas se consoler de ce drame dont il fut témoin. " Oh esprit de mon enfant, je suis là tout près de toi... "
NB comment se remettre d'une mort, celle d'un cher enfant ; et être tombé dans les griffes du Diable, qui disait " viens Léopoldine, monte à bord ! tu ne risques rien... "
L'actualité chaque jour nous conte ces drames, sous les bombes, sous les gravats d'un tremblement de terre, où l'on prend dans ses bras un petit d'homme, aux yeux clos à jamais ; on ne s'habitue pas devant ces Léopoldine de 2023...
Le premier quatrain évoque-t-il cette malheureuse, dont la faucheuse appuyait sur sa tête, alors qu'elle put se sauver des flots ?
Des vers en octosyllabes sans faute, semblent autant de sanglots si longs...

   senglar   
13/2/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour l'Ami Pieralun,


Elegie de Léopoldine à Victor, toute de grâce, de légèreté et de délicatesse, l'incarnation du féminin filial éternel, de l'amour filial de Didine pour son père (l'avait peur de rien non plus le grand Totor). Evocation du lien qui attache une fille à son père par delà la mort. Un lien plus fort que la mort, plus fort que l'absence. Léopoldine s'adresse au Père qui fait tourner les tables, qui saura la reconnaître, où qu'elle soit et de quelque manière qu'elle se manifeste. Or quel meilleur truchement, quel meilleur messager que la bruyère . Assurément aucun.
« Demain dès l'aube... »
Merci pour cette touchante, arachnéenne évocation où Léopoldine est ''Esprit'', ''Plume d'un ange'' qui veut toucher son père vieillissant, en route vers elle.

Bien, l'astuce du saule !
Le saule est un arbre que j'aime beaucoup (OK moi c'est le saule têtard, je fais un retour aux sources) Euh... celui-là peut toujours pleurer, Totor s'en bat l'oeil, et si Didine y accrochait une balançoire ?

Merci encore pour ce joli poème, subtil et mystique, aérien :)

Senglar

   Myo   
15/2/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Bonjour Pieralun,

Une recommandation à l'esprit de Léopoldine dont j'ai un peu de mal à comprendre le pourquoi du comment si je puis dire.

Les quatrains sont d'une tristesse délicate, j'aime tout particulièrement le 2e.

Le premier tercet est plus difficile à cerner.
"Vers le couchant dont le sillage..." Le sillage de qui, du couchant ?

Le 2e tercet revient vers cette douce mélancolie.

Mais au delà du thème qui ne m'offre pas une réelle émotion, un travail d'orfèvre assurément.

Myo

   Famineur   
25/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
J'ai trouvé facile à lire ce poème (seul le premier tercet m'a nécessité une relecture pour comprendre que le "sillage" était celui du "voyage" et non du "couchant").

J'aime beaucoup :
"Nimbe un buisson blanc de bruyère,
Il voudrait en fleurir ta pierre ;"

Comme l'a déjà signalé Miguel, il manque un "s" à la fin de "frôle".
Peut-être peut-on contourner la difficulté en modifiant un peu la syntaxe, comme : "Esprit, dont le frisson le frôle," ou "Esprit, dont l'haleine le frôle," ...


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