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Poésie contemporaine
Pluriels1 : L'émeraudière
 Publié le 06/04/13  -  9 commentaires  -  1804 caractères  -  134 lectures    Autres textes du même auteur

… Un chant sur celui d'une vague.


L'émeraudière




Fracassée jubilante, ô Puissante ! J'entends jaillir ce moment
Sonore lourde chose fréquente de ta retombée ainsi feu roulant
Aux plus dures lézardes noires là fendues de la roche ébranlée
Où soulevée houle soudain tu deviens vague finissante enrichie
D'un bruissant remous d'écumes vertes déchirant l'algue frisée


Façonnée scellant le sable au sucre blanc des coraux incendiés
Immédiate rugissante repliant la coupe crémeuse des coquilles,
Ô Retombante ! J'entends rugir ton souffle sur les soleils nus
De l'eau, ton souffle pur et beau comme un cri crépitant régal
Sabrant le coeur profond des roches et dans la nuit son vocéro


Flagellante, ô Proférante ! J'écoute ton étoffe bouillonnante,
Velouteuse parure, rythmer d'un continuel bourdonnement la vie
Paresseuse du lagon et les sommeils de la nuit prennent royaux
Des ampleurs de fécondes fontaines où les rêves agitent hochet
Tes familières démesures saisissantes meneuses de nos passions


Flamme, moissonnante neige liant les turbos noyés au creux dur
De la lave lavée, levant patiente les tables fêlées déhanchées
Et morcelant symphonie sur de lents frottis les galets lourds,
Je te prononce naturelle densité des eaux fulminantes chevelue
Et, haletante spiculaire, feu aiguë rayonnante ô Prophétique !


Fredonnante lumineuse, ô Écoutée ! Ma Ruisselante accompagnée,
Au récif je te nomme ma Murmurée, mon Manteau lapidant, ma Bue
Et mon Émiettée, j'ai ta vibrance sans cesse à naître réanimée
À mes silences présente comme saveur et comme une noce fertile
Tu m'enlaces et l'île toute te marmonne ô Lécheuse des rochers


 
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   rosebud   
20/3/2013
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Plus admiratif que séduit.
Admiratif du déluge de vocabulaire, cataclysme verbal, bouillonnement épithétique (et pourquoi pas du néologisme "émeraudière").
Peu séduit parce que ça brille beaucoup trop. Et cette scansion époumonée me donne le mal de mer. L'escamotage de substantifs aussi finit par être lassant (fracassée jubilante, ô puissante, ô retombante, flagellante, ô proférante, chevelue, haletante spiculaire, fredonnante lumineuse, ô écoutée, ruisselante accompagnée, murmurée, bue, émiettée, lécheuse).
Il y a pourtant des choses douces à mon oreille:
"façonnée scellant le sable au sucre blanc des coraux incendiés"
"la lave lavée"
"ô lécheuse des rochers"

   David   
26/3/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

Ça parle d'une vague, pas en haute mer mais vue depuis la plage, dans un lyrisme bien particulier. Le poème se lit très mal en diagonale, il faut suivre la ligne, presque au doigt parfois, comme pour un vieux grimoire écrit dans une langue oubliée, mais le labeur peut réserve de bonne surprise, comme avec :

"Ô Retombante ! J’entends rugir ton souffle sur les soleils nus
De l'eau"

"Flagellante, ô Proférante ! J’écoute ton étoffe bouillonnante,
Velouteuse parure, rythmer d'un continuel bourdonnement la vie
Paresseuse du lagon"

"Fredonnante lumineuse, ô Écoutée ! Ma Ruisselante accompagnée,
Au récif je te nomme ma Murmurée, mon Manteau lapidant, ma Bue
Et mon Émiettée"

Entre autre...

Le thème m'a rappelé "La Grande Vague de Kanagawa", la célèbre estampe, c'est un peu "surdécrit" de la même façon, j'ai trouvé.

   Pouet   
6/4/2013
Une cascade de participes présents! Trop de "ante" et de "ant" à mon goût. On constate une écriture maîtrisée toutefois mais qui ne me parle guère. Le ton trop "daté", "démonstratif" peut-être je ne sais pas.

J'ai tout de même apprécié quelques vers même si leur construction ne me transcende pas. "Des ampleurs de fécondes fontaines où les rêves agitent hochet" par exemple, mais j'aurais mis perso "leurs" devant hochets. (ça aurait fait une belle rime avec rocher! J'avoue je préfère la poésie rimée de toute façon.)

"la lave lavée", bof en revanche.

Bon l'ensemble ne me plaît pas trop pour être franc.

Je ne note pas car "faible" ou "moyen" ne refléterait pas ma pensée. Juste je n'accroche pas, pas mon style tout simplement.

   Anonyme   
6/4/2013
Bonjour Pluriels. Je suis toujours bluffé par le travail que représentent ces vers "justifiés"... Bluffé mais pas vraiment séduit. Je vais faire une comparaison quelque peu osée, j'espère que tu ne m'en voudras pas, en lisant ce poème je ressens la même chose qu'en regardant un tableau de Salvador Dali... Ca part dans tous les sens et j'ai du mal à suivre... pour l'un comme pour l'autre.
En résumé, ça décoiffe mais ce n'est pas mon genre et je me garderai bien d'y coller une quelconque appréciation à l'emporte pièce dans un sens comme dans l'autre.
Bravo pour la construction, il faut le faire !
Edit... Oui, je cherchais le terme qui me fait penser à Dali en lisant ce texte, c'est le surréalisme...

   Ioledane   
6/4/2013
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je salue l'exercice : 25 vers justifiés qui décrivent l'océan couleur émeraude avec force images et allitérations.

Cependant je ne suis pas réellement conquise : le foisonnement d'adjectifs, le ton trop lyrique à mon goût, les tournures nécessairement curieuses quelquefois, me rendent l'ensemble trop artificiel.

   brabant   
6/4/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Pluriels1,


Je trouve cet exercice fascinant ! Que de vocabulaire et de savoir-faire pour arriver à un tel résultat, qui ne méprise pas les sens puisqu'il se termine ici sur une note, m'a-t-il semblé, érotique.

Bien sûr on ne peut se dégager d'une certaine impression d'artificialité avec l'abandon trop souvent utilisé du déterminant qui guinde un peu l'expression, le corset est peut-être trop visible, ou ses baleines :)

Quant à Playtex pour élégante qu'elle soit elle laisse parfois déborder quelques bouffissures :)

C'est pas méchant hein ! On trouve largement son compte à lire ce poème... comme au final de certaines dames :)

Brabant beauf ! Bof !

   Rowley   
7/4/2013
Ne pas penser aux rythmes de Senghor et Césaire est impossible.
Alors se laisser porter par la vague qui, sensation opérante, serait
plus que flot car quand même elle éveille en l'humain une compréhension, signe d'une appartenance de l'homme à ces mouvements du monde.
Et puis, même s'il n'y a pas d'histoire, il y a mieux en ces
eaux avivées, qui nous parlent de ces îles dont il faut bien que nous procédions pour en tant aimer les formes.
Ce fut un plaisir que de suivre les courants, mais ceux des mots surtout , et d'en relire certains comme on refait un beau parcours.

   Anonyme   
8/4/2013
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour,
Parfois un peu perdue par la ponctuation que vous avez choisie, j'ai été emportée par la force de votre poème.
Il fait parti de ces textes qui méritent plusieurs lectures pour être domptés.
Et ça...vraiment j'adore!
Bravo.

   Anonyme   
10/4/2013
 a aimé ce texte 
Pas
Ce texte est composés de vers contenant chacun 62 caractères. Sont comptés comme caractères les signes de ponctuation et les espaces. C’est le principe du vers justifié, écrit avec la police Courrier New dont tous les caractères occupent le même espace. Cet exercice pourrait être réalisé sur une page quadrillée où chaque caractère occuperait une case.

Exercice intellectuellement intéressant, encore faut-il que la ponctuation ne serve pas de cheville pour obtenir le bon compte. Soit vous écrivez tout sans ponctuation, soit vous ponctuez d’une manière grammaticalement logique, mais vous ne pouvez pas faire comme vous voulez, sinon je ne vois pas où est la performance. Or ici la tromperie est flagrante. La ponctuation que vous utilisez n’est pas plus logique là où vous l’avez mise que n’importe où ailleurs dans le texte.

Du coup ce texte me semble être un enfumage de première catégorie, une tarasconnade, un exercice au mérite surévalué.
De plus, vous jouez d’un courant de conscience à la Joyce, procédé qui permet d’aligner tout ce qui passe dans le maelstrom d’un cerveau humain en particulier, à un instant donné. Difficile vous en conviendrez, d’y entrer facilement. Mais là, je veux bien admettre que c’est mon cerveau qui n’est pas adapté.

Attention Pluriels1, je ne nie pas votre travail. C’est justement parce qu’il est intéressant que je le trouve très inabouti.
Car au fond, n’importe qui peut écrire en vers justifiés, une fois le mécanisme acquis.

A titre d’exemple, vous connaissez peut-être une certaine Nabilla qui fait en ce moment le buzz sur internet. Vous savez, c’est cette fille qui a des airbags d’environ 1,20m, dont j’aimerais bien équiper ma voiture, pour le simple plaisir de provoquer un accident tous les matins. Et bien cette fille, que j’estime déjà beaucoup, écrit elle aussi en vers justifiés. Vous pouvez vérifier sur le net :

Allo, non mais allo quoi ! T’es une fille t’as pas de
shampooing ? Allo allo je sais pas, vous me recevez ?
T’es une fille t’as pas de shampooing, c’est comme si
je te dis : t’es une fille t’as pas de cheveux !!!!!!

La police ne peut pas être modifiée ici, mais chaque vers comporte bien 53 caractères, et si vous passez en Courrier New, vous allez découvrir un alignement parfait.
Trop cool cette fille.

Ludi


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