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Poésie néo-classique
Pluriels1 : Les contentements
 Publié le 07/11/10  -  11 commentaires  -  1103 caractères  -  176 lectures    Autres textes du même auteur

L'émotion d'un regard...


Les contentements



Sous l'ombrelle, ah ! Madame, les belles manières,
Gestes et beau parler au coton des volants
Et, sous vos si longs cils, ce regard affolant
Et, en fruit de satin, votre joue safranière.

Ruban large en ceinture à votre taille fine,
Votre marche dansante éveille à vos jupons
Tout le joyeux plaisir et le bruit des crépons,
Et me semble la plume où l'oiseau se confine.

Bottillons hauts lacés, cuir blanc sur vos bas blancs,
Votre jambe croisée dévoile à vos dessous
Le galbe - aimant parfait - de votre rond genou
Où ma main imagine un geste le plus lent.

Mouvement au silence, un doigt chasse une mouche
Et mon œil, ébloui au ventre blanc du bras,
Baise votre poignet au parfum de cédrat
Et sur votre éventail volent les oiseaux-mouches.

Baiser chaud vient l'odeur troublante du café,
L'alizé fait glisser un brin de vos cheveux
Sur la tempe en sueur où je voudrais - par jeu -
Poser vite une lèvre et y boire assoiffé.


(Extrait de "Cendre Odorante" dans "ROYAUMES")


 
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   Anonyme   
27/10/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour,

ah ben oui, là, voilà ! Les manières de la dame méritent qu'on s'y arrête.

Le thème n'est pas nouveau, la façon de le traiter non plus, mais l'évocation est réussie, qui mêle à la sensualité des images le trouble des parfums, convoquant les sens du lecteur avec bonheur.

Ma lecture a été un peu arrêtée par les deux "et" consécutifs dans la première strophe, par l'abondance de "blanc" que je peux comprendre la première fois, moins la seconde et par ce vers "où ma main imagine un geste le plus lent". Il manque une virgule pour moi, après geste.

Mais ce sont des détails. La sensualité promise est bien là et c'est bien agréable. Merci.

Bonne continuation
Jphil

   Anonyme   
7/11/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
c'est la façon de traiter le thème qui me bloque, ce ton maniéré m'ennuie, mais je vais faire l'impasse contre mes goûts personnels et avouer que ce poème réussi l'exploit de mettre mes sens en éveil. L'odeur du café chaud, parfums, le caresse lent, le genou, les bas, oiseau-mouche...toutes les sensations sensorielles sont subtiles, enivrantes et sensuelles, un poème vivant, merci pour le tourbillon de sensations, c'est rare.

   Arielle   
7/11/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Fragonard, Boucher semblent avoir glissé leurs pinceaux dans le bouillonnement des jupons de la belle.
Délicieux portrait !
Pourtant je lui reprocherais l'abondance de "et" nuisant à la grâce légère du tableau comme le faisaient ces "mouches" qu'on se collait un peu partout pour faire ressortir la pâleur de son teint.
Et si j'aime beaucoup cette image des jupons qui "me semble la plume où l'oiseau se confine." je trouve plus curieuse celle du "ventre blanc du bras"
Enfin, la rime "mouche" "oiseaux-mouches" me paraît un peu facile mais l'impression générale reste plutôt séduisante.

   Anonyme   
7/11/2010
 a aimé ce texte 
Passionnément
Je reste béat d'admiration devant un texte de cette sorte, tout est là : la musique, la science de l'écriture... Cela froufroute, vacille, cotonne, volète, se froisse, chuchote, susurre... L'élégance des belles manières. Une merveille !

   Anonyme   
7/11/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Salut Pluriels ! Que te dire, si ce n'est que tu peux ajouter un contentement, le mien, suite à la lecture de ce très beau poème...
J'aime cette ambiance et cette écriture légèrement surannées, la sensualité aussi qui se dégage de ce texte. Bref, j'aime tout sauf les quelques hiatus qui pénalisent un peu la lecture.
Exemples ? En voici : "Et, en fruits"... Pas très heureux
tout comme " et y boire assoiffé" ; deux simples détails pour lesquels le vieil emm... que je suis t'accorde son pardon !
Un très beau texte dans l'ensemble, ne boudons pas notre plaisir !
Amitiés, Alex !

   thea   
8/11/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
un très beau texte

la rime n'est pas forcément ma tasse de thé mais je doit avouer quand j'y trouve le talent cela fonctionne et là il y a tout, la musique la technique pratiquement maitrisée, et ce gout de suranné qui n'est pas pour me déplaire..

je regrette la répétition de blanc..

bravo

   Anonyme   
9/11/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Parfois vraiment j'aimerais bien m'exprimer ainsi. Rafiné et siècle passé idéal féminin vachement bien planté. D'un autre côté j'me dis çà existe encore des mecs qu'écrivent comme çà. Purée les gonz's qu'est-ce qu'elles doivent se marrer avec des ... attention, j'insulte pas... j'veux pas avoir des soucis côté modération, enfin bref, soit les filles que je fréquente sont pas rommantiques pour deux sous, où alors on fait pas partie du même monde. Mes copines qui sont pas toutes des moches, elles trouveraient ringard d'être encore assimilée à une forme d'objet...
Mais c'est vachement bien tourné, désuet c'est le mot que je cherchais...

   Lechat   
10/11/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Pluriels1

Je serai moins enthousiaste devant ce texte que certains commentaires qui me précèdent.
J'ai relu ce texte plusieurs fois et je bute à chaque strophe sur un emploi des prépositions et des tournures qui me paraissent malhabiles.
L'utilisation des "et", "à", "au", "en" fait souvent que la formule qui suit soit semble là pour respecter les contraintes sur le nombre de syllabes, soit s'enchaine carrément de façon bancale.
Par exemple le "au coton des volants" du deuxième vers est plaqué sur la première partie du vers. Même chose pour "à vos dessous", "un geste le plus lent" ... un peu plus loin.

Seul le dernier quatrain est vraiment fluide.
Ces tics d'écriture qui sans doute pourraient être corrigés à moindre frais plombent une grande partie du texte.
Un peu dommage.

   shanne   
10/11/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,
J'ai lu plusieurs fois ce poème avant de venir mettre un commentaire, que dire ? oui, j'ai aimé, ce moment d'émotion est bien décrit.
J'ai aimé particulièrement: Le galbe-aimant parfait- de votre rond genou et sur la tempe en sueur où je voudrais- par jeu- poser vite une lèvre et y boire assoiffé.
C'est léger, sensuel ...
Merci à vous

   machin   
21/11/2010
Ce poème sans nul doute, plairait à mon arrière grand-mère. Le “ventre blanc du bras” a ébloui fugacement mon regard par sa sensualité cachée. Hormis cela, il me semble que l’image féminine est un peu vieillotte.Ton poème reste néanmoins, un très beau et réussi daguerréotype.

   Coline-Dé   
18/12/2010
 a aimé ce texte 
Bien
On n'est pas obligé de ne peindre que l'époque dans laquelle on vit, fort heureusement ( être obligé, quelle horreur, en poésie plus encore qu'ailleurs !)
Donc ce poème décrivant une dame passée et les rapports (ou plutôt : juste avant !) entre des personnages bien séduisants, me parait le faire avec une grâce qu'on ne rencontre pas si souvent: évocatrice, sensuelle, élégante...
Je déplore toutefois certaines " aspérités" qui ont égratigné ma lecture, tels ces deux ET dans les premiers vers. ("dessous vos si longs cils " resterait dans le ton en évitant la répétition)
L'impression d'ensemble demeure très positive et je me laisse volontiers porter par cette évocation .


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