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Poésie contemporaine
Pluriels1 : Océan des chaleurs [Sélection GL]
 Publié le 25/08/14  -  8 commentaires  -  1044 caractères  -  163 lectures    Autres textes du même auteur

… Un monde de sensations.


Océan des chaleurs [Sélection GL]



Marche vers l'absolu d'un infini de pas,
Course liée aux vents, aux sables et aux schistes,
Un pays sans chemins, dans le règne des pistes,
Élève à l'horizon des folies de stupa.

Désert multiplié d'un jeu d'ombres pervers
Où se perdent les yeux, tout un monde au regard
Lorsqu'au ciel lumineux se hisse le Hoggar,
En maître tout-puissant, sur ses rochers dévers.

Sommeil, au lit d'un chott, des fatigues du corps
Sur la nuit d'étoiles lorsque, fête et sermon,
Source au désert un chant, voluptueux démon,
Quand l'aube avance au ciel ses fastueux décors.

Châteaux, lointains rochers, hissés en nombre autour
Des brumes, ô Seigneurs !, silencieux régnants,
Immobiles devins, sentinelles des vents,
S'imposant haut pouvoir sur la magie du jour.

Ô Somptuosités ! Pureté de l'éveil,
Comme une autre naissance, les yeux, en grand, ouverts
Sur le nu des cailloux, immortel univers
Où chante la couleur sous un poids de soleil.


 
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   margueritec   
7/8/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'aime ce poème qui m'entraîne vers des déserts, imaginaires ou non.

Les images et alliances de mots fortes ("infini de pas", "jeux d'ombres pervers", "source au désert un chant", "sur le nu des cailloux", "sous un poids de soleil") liées à une désarticulation de la syntaxe (" tout un monde au regard", "Source au désert un chant", "S'imposant haut pouvoir ") provoquent cette rêverie.

De même le parti pris de ne pas utiliser de verbe principal conjugué excepté à la première strophe ("Un pays sans chemins .../ élève à l'horizon"), de n'utiliser que des verbes conjugués introduits par un mot subordonnant :
2° strophe : "Où se perdent ..."
3° strophe : "Quand l'aube avance"
5° strophe : "Où chante ..."

ou encore comme à la 4° strophe de n'employer qu'un verbe au participe présent "S'imposant"

frappe notre imagination.

Cet écart par rapport au langage courant, l'enjambement à la 4° strophe (" hissés en nombre autour/Des brumes,") donnent au texte un impact visuel très fort, par touches de couleurs, de sensations et rendent compte d'une expérience des sens qui nous emporte progressivement vers cet éveil que la mention "anagéographique" des stupas suggéraient.

   Lulu   
14/8/2014
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
J'aime beaucoup la dernière strophe qui éclaire tout le texte que je trouve quelque peu tortueux, parfois en raison de maladresses, comme "S'imposant haut pouvoir sur la magie du jour" (il me semble qu'il manque là quelque chose) ou "Source au désert un chant, voluptueux démon,".

Je trouve l'ensemble trop superficiel, restant trop en surface de la description, contrairement à la dernière strophe qui apporte quelques éléments de sentiments pour faire vivre le poème.

Je ne suis donc guère touchée par l'ensemble.

Peut-être une autre fois ?

   LeopoldPartisan   
18/8/2014
 a aimé ce texte 
Bien
il est parfois bien difficile de faire partager son ressenti, ses sensations. Ce qui chez certains semblera l'évidence même, chez d'autres n'aura aucun écho. C'est mon cas pour ce texte.

Cela n'a rien à voir avec la démarche et l'écriture qui sont aussi louable que correcte. C'est peut être l'antropomorphisme que l'auteur donne à certains éléments du décor dans une forme peut être trop dirigée et trop sophistiquée, allez-savoir...

"Châteaux, lointains rochers, hissés en nombre autour
Des brumes, ô Seigneurs !, silencieux régnants,
Immobiles devins, sentinelles des vents,
S'imposant haut pouvoir sur la magie du jour."

J'ai moi aussi une passion pour ces décors du Hoggar ainsi que pour la magie des déserts. Dommage dès lors car entre moi et l'auteur c'est vériatblement un rendez-vous manqué.

Avec tout mon respect.

   Uranie76   
18/8/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Les reliefs d'un désert projetés dans l’infini et dans l’éternel, dessinent un monde, un pays, un règne, alors que le titre m'a induit en erreur, me préparent à lire une certaine métaphore liant le désert à une étendue d'eau.

Mais implicitement, lorsque je lis "règne des pistes, maître tout puissant, fastueux décors, châteaux, lointains rochers hissés en nombre autour (remparts), devins, sentinelle, magie, somptuosité.."Je suis loin de l'océan, je suis dans un règne, un royaume, une citadelle, où règne le Hoggar en maître.

Si la lectrice que je suis, amoureuse du Hoggar, est habituée à voir chaque poème sur le désert aborder son immensité, c'est rare qu'on m' offre des vers qui me l'humanisent, me le réduisent sans que ça ne lèse une quelconque beauté, qu'on me le rende accessible..j'y ai été sensible.

Séduite également par la finesse du ciselage des images, par une poésie qui imprègne jusqu'aux virgules. Une agréable lecture.

   Robot   
25/8/2014
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Je n'accroche pas. Pourtant, c'est bien écrit mais je trouve que la description manque de simplicité pour me donner envie d'aller dans ces contrées ou je me sentirais écrasés.
Trop de qualificatifs et d'emphase. Je préfère une beauté de la nature plus accessible. Je suppose que vous souhaitiez me donner envie de découvrir ce lieu, cependant votre poème me donne l'impression que ce décor gigantesque me rejette.

   czerny31   
25/8/2014
 a aimé ce texte 
Bien
une belle musicalité au texte. Une évocation d'un paysage et de sensations plutôt réussie. Quelques petits accrocs sur certaines formes qui déconcentrent et en font une lecture parfois difficile. J'ai cependant bien aimé.

   Anonyme   
25/8/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je suis très sensible à ce beau poème et aux évocations qu'il contient. J'aime aussi sa forme syntaxique complexe et tourmentée.
J'ai pensé à certains poèmes parnassiens et notamment à celui très beau de Leconte de Lisle sur le même thème mais en d'autres contrées : « Midi »

« Midi, roi des étés, tombe en nappe d'argent
des hauteurs du ciel bleu… »

vers auxquels on peut rapporter ceux de la dernière strophe :

« Comme une autre naissance, les yeux, en grand, ouverts
Sur le nu des cailloux, immortel univers
Où chante la couleur sous un poids de soleil. ».

Je regrette, en revanche, quelques courts passages teintés d'emphase tels que :

Quand l'aube avance au ciel ses fastueux décors (un tantinet cliché)

Bien encore

Ô Somptuosités ! Pureté de l'éveil,

J'ai, en effet, toujours réticence à entendre l'auteur s'émerveiller alors que j'attends de lui qu'il me donne, à moi, les moyens de le faire.

Cela étend dit, je reconnais à ce texte d'indéniables qualités et une vraie puissance.

   Anonyme   
25/8/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Pluriels

Vous avez beaucoup de publications ici sur Oniris et ce n'est pas sans une légère angoisse que je poste ce commentaire.

Vous savez écrire, vous savez assembler et ordonner les mots comme des notes sur la portée de l'alexandrin.
J'ai écrit à un autre poète en El il y a quelques jours que son texte de poésie libre était tellement obscur qu'il me fallait du temps pour le décoder (quelque chose me plaisait mais il me fallait du temps pour y plonger plus profondément et le discerner) et, donc, que j'espérais qu'il serait publié pour ne pas qu'il disparaisse.

Je tente de décoder le vôtre avec la même attention et je suis mal à l'aise.
Cette strophe par exemple, magnifiquement écrite, que veut-elle dire et stimuler en moi du point de vue de votre émotion ou de votre pensée ? :
"Sommeil, au lit d'un chott, des fatigues du corps
Sur la nuit d'étoiles lorsque, fête et sermon,
Source au désert un chant, voluptueux démon,
Quand l'aube avance au ciel ses fastueux décors."

Le chant est fête et sermon et voluptueux démon quand l'aube avance. Quel chant ? Le vôtre ? Celui de la nuit, de l'aube ? Mais que dit-il en fête, sermon et voluptueux démon ? Cela ça m'intéresse.
Je sens l'exercice plutôt que le partage de contenu, de sens, de sensibilité. Et "sourcer" (je vous passe la définition du Littré de 1876) est défini par Larousse comme citer ses sources d'information, je le remarque juste au passage sans vous reprocher de détourner son sens, bien au contraire.
Et encore ces "Ô Somptuosités " pour mettre de l'emphase mais sans réellement "charger" le texte de ce qui est son coeur à mes yeux et qui mériterait d'être poétisé, partagé de votre intime vers le nôtre sous n'importe quelle forme :
"Pureté de l'éveil,
Comme une autre naissance, les yeux, en grand, ouverts
Sur le nu des cailloux, immortel univers"

J'applaudis l'écriture mais reste sur ma faim de "vous face à cette autre naissance" dans ces lieux magnifiques.
Avec respect et sans a priori négatif sur la forme que vous avez choisie, j'insiste.


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