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Poésie contemporaine
poldutor : Insomnie
 Publié le 03/10/21  -  9 commentaires  -  755 caractères  -  183 lectures    Autres textes du même auteur

Ce poème m’a été inspiré par une douleur rémanente qui a empoisonné mes nuits pendant des semaines… mais ce n’est qu’une source d’inspiration. En aucune façon ce n’est autobiographique.


Insomnie



Un rayon incertain qui blanchit la persienne
Se glisse doucement jusqu’au chevet du lit
Éclairant les rideaux rebrodés à l’ancienne
Il révèle soudain le visage pâli

D’un être décharné telle momie païenne
Recouverte d’un drap en laine d’argali*
Qui livre dans le noir sa lutte quotidienne,
Le halo vaporeux le nimbe, l’anoblit.

Un supplice cruel tourmente sa chair nue
Il abat le gisant luttant sans retenue.
Le grand-duc a gémi dans le hallier voisin

Triste chant de la nuit abominable et sombre
Que le souffle du vent accompagne de loin.
Les ailes de la nuit le couvrent de leur ombre.


* Terme de zoologie. L'un des noms du mouflon. (Littré)


 
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   Gemini   
24/9/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Quelques problèmes pour la catégorie (prosodie, orthographe, ponctuation).
J'ai eu du mal à saisir la finesse de l'exergue. Autobiographique ou pas ? Bon, peu importe.

L'angle d'attaque m'a paru original avec ce "rayon incertain" qui éclaire une douleur, elle beaucoup plus avérée. Le drap, tel un linceul, recouvre le souffrant, hôte d'une insomnie qu'il brave avec dignité. Mais la lutte est inégale. Compagnon nocturne, le grand-duc ajoute par ses cris lugubres à la souffrance du patient.
Le tableau est bien croqué, à mon sens. Le champ lexical aide à l'assombrir.

Petits détails d’écriture, j’ai tiqué sur l’omission d’article dans « telle momie païenne », et j’ai trouvé que « argali » sentait l’obligation de rime, même si le détail de la matière de la couverture (et la description des rideaux) renforce la véracité du tableau.

On sent le travail. Il y manque seulement des points de finition.

   Queribus   
25/9/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Je me permets tout d'abord quelques (toutes) petites remarques en ce qui concerne votre sonnet et la forme classique:
-Vos rimes sont croisées et non embrassées dans les deux quatrains,
-lit et pâli ne riment pas ensemble
-le mot nuit revient deux fois dans le second tercet.
-quelques remarques concernent aussi la ponctuation:nécessité d'une virgule après lit, point après ancienne, point après quotidienne, point après nue, etc.
Ceci vous apparaitra peut-être du "pinaillage" gratuit mais le sonnet classique n'admet aucune faute. Votre sonnet aurait pu d'ailleurs, je pense, figurer plutôt dans la rubrique néo-classique.

Le fonds quant à lui, comporte de très belles images poétiques qui se succèdent: "Un rayon incertain qui blanchit la persienne", "Éclairant les rideaux rebrodés à l'ancienne", ""D'un être décharné telle momie païenne", ""drap en laine d'argali," "Le halo vaporeux le nimbe", etc. reflétant le côté tourmenté de votre écrit.

Je pense qu'avec un tout petit peu plus de rigueur (mais cela vient avec la pratique), votre écrit pourrait être tout à fait honorable.

Bien à vous.

   Donaldo75   
25/9/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J’ai bien aimé ce poème ; En lecture à voix haute, il coule bien, ce qui est agréable dans un sonnet (je dirais même que c’est un prérequis) et les images s’ancrent dans l’imaginaire du lecteur. Le thème tel qu’expliqué en exergue s’avère exposé de manière intéressante, avec pas mal de symboles habituels pour le sujet mais cela ne parait pas convenu pour autant, cette symbolique amène de la profondeur au décor et sans elle en fait peut-être que ma lecture en aurait été plus absconse, comme si l’auteur avait placé des petits cailloux dans la forêt de son poème.

   Anonyme   
3/10/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Les affres de l'insomnie sont bien rendus, même si la douleur est plus sous-entendue qu'entendue dans ce sonnet, je trouve. Il manque, de mon humble point de vue, quelques mots/vers mieux sentis pour que saute aux yeux la souffrance. Comme celui où l'on entend gémir le grand-duc dans le hallier... avec ces gémissements qui nous la rappellent.

Sinon la lecture est fluide, émaillée de belles figurations, ce qui signifie pour l'aveugle que je suis en prosodie, que vous ne vous êtes pas autorisé de grands écarts (s'il y en a) vis-à-vis des règles.

Merci pour le partage, Poldutor.


Cat

PS : mais qui dort encore dans des draps en laine de mouflon, Poldutor ? ^^

   Miguel   
3/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
On pense à l'évocation de l'insomnie du malade, chez Proust. Le contexte obscur et angoissant de la nuit convient parfaitement à cette tonalité de la souffrance, à cette description fantomatique du personnage qui semble espérer comme une même chose la clarté du jour et l'apaisement. De belles images, aussi ; je regrette seulement l'absence de déterminant à "momie païenne", que je comprends pour des raisons de mesure, mais qui ne rend pas très bien. Sinon, bravo.

   papipoete   
3/10/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour poldutor
Insomnie, fidèle compagne pour qui ne dort paisible ; cauchemar récurent ou mal obsédant choisissant la nuit pour sa venue.
Certes, à travers ces lignes l'image d'un être démoniaque, mais je pencherais plus pour un mal, comme " le mal de pierre " venant souvent martyriser le corps alors que la Lune prend garde !
NB chaque ligne put terroriser quelque être peureux ( on le serait à moins ) et l'atmosphère s'appesantit jusqu'au dernier mot écrit !
le second tercet qui fait monter le suspens très haut, est mon passage préféré.
J'aurais placé quelques virgules ça et là, en particulier dans la seconde strophe.
pourquoi pas de forme " néo-classique ? )

   Robot   
3/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ici on assiste non pas à l'insomnie en tant que phénomène chronique mais en tant que résultante de la maladie.
La souffrance doit être encore plus prégnante quand s'ajoute au mal l'impossibilité de trouver le sommeil. Tout celà est fort bien décrit dans un texte qui se déroule sans accrocher.
J'ai apprécié la belle trouvaille que représente cette mention du grand duc qui gémit, comme pour accompagner la douleur du patient et étirer cette longue nuit, interminable.

   Virou64   
3/10/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
On ressent parfaitement l'atmosphère pesante de ce huis clos et la souffrance du gisant. La lumière que l'on devine blafarde, le chant triste du grand duc viennent renforcer l'impression de tristesse qui se dégage de ce beau poème empli de mélancolie.
Un petit bémol concernant l'enjambement entre la première et la deuxième strophe , un peu acrobatique à mon goût.

   Gaspard   
13/10/2021
Le poème déroule ses vers et l'on sent poindre l'horreur du jour pour qui n'a point dormi et s'est battu toute la nuit! Etrange, votre façon de réfuter l'autobiographie, comme s'il elle pouvait porter atteinte à la qualité de vos vers! J'aurais aimé, quant à moi, trouvé un je, fictif peut être, sur lequel m'appuyer, avec lequel m'identifier ... Le poème me semble presque désincarné (momifié?), alors que l'insomnie s'éprouve d'abord dans un corps en ses convulsions! De très beaux vers, assurément, comme "Un supplice cruel tourmente sa chair nue" ou "Triste chant de la nuit abominable et sombre". Musical, envoûtant, tragique, d'une romantique morbidité. Offrez-nous une deuxième strophe ou partie que l'on puisse s'immerger d'avantage dans votre poésie! Merci, et faites de beaux rêves plein de mélancolie!


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