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Poésie néo-classique
poldutor : Le sorcier
 Publié le 17/01/23  -  6 commentaires  -  697 caractères  -  143 lectures    Autres textes du même auteur

Ou comment on imagine l'histoire.


Le sorcier



En son antre infernal aux massifs murs gothiques,
Se tient occulte et dur le hideux nécromant
Terrible grand sorcier au regard de dément
Parmi les noirs codex, les ouvrages mantiques.

Il brasse avec ardeur, saisi d’élans mystiques,
Dans un chaudron de fer un breuvage fumant ;
Tel un démon maudit, concentré, véhément,
Il prononce tout bas des formules cryptiques.

Sans jamais se lasser et toujours en secret
Il s'active éclairé par un flambeau discret
Et tâche d’achever sa recette létale.

Le labeur est fini, effroyable cuisson,
Élixir cristallin de nature fatale,
Que Socrate prendra comme ultime boisson.


 
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   Anonyme   
2/1/2023
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
Infernal, massifs, gothiques, occulte, dur, hideux, terrible, grand, noirs, mantiques, mystiques, fumant, maudit, concentré, véhément, cryptiques, discret, létale, effroyable, cristallin, fatale, ultime : vingt-deux adjectifs en quatorze vers. Je trouve que cela alourdit considérablement le propos, le rend ressassant. Il me paraît clair que, pour ce qu'il y avait à narrer, un sonnet en octosyllabes aurait amplement suffi, mécaniquement vous n'auriez pas eu besoin d'aligner tous ces adjectifs que je ne puis m'empêcher d'assimiler à du remplissage.

En outre, je ne suis pas du tout convaincue par la pertinence de votre réinterprétation de l'histoire : Socrate a bu la ciguë, nul besoin pour préparer la boisson fatale de faire appel au savoir-faire d'un nécromant qui prononcerait des formules cryptiques ; une infusion et ça va bien. Ou alors cela fait partie du cérémonial de la mise à mort d'un personnage important, et j'aurais apprécié l'évocation de cet aspect particulier, l'indignation de la Cité, la condamnation, le processus de mise à mort. J'aurais sans doute eu moins d'adjectifs inutiles à lire.
Beaucoup d'adjectifs à la rime, c'est obligé, plusieurs rimes qui me chagrinent par leur facilité : létale/fatale (synonymes), secret/discret (association trop directe à mon goût), mystiques/cryptiques (idem). L'antre est infernal, le breuvage fumant, le démon maudit, les formules cryptiques, mon esprit lassé. On peut même permuter, rendre les formules maudites ou le démon infernal, c'est égal.

Bref, je n'ai ressenti ni inventivité dans le propos ni recherche formelle en dehors d'une application certes louable à respecter les règles de la catégorie de « Poésie classique » où vous présentez votre poème.

   Miguel   
2/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Les murs gothiques et Socrate, voilà un curieux mélange. Mais les anachronismes ont leur charme. Quant à notre philosophe, je crois qu'il n'a eu, pour mourir, qu'à ingérer une simple infusion de ciguë, et non une mixture infernale mijotée dans un chaudron.
Le vers 13 me semble grammaticalement fautif : il faudrait "par nature fatal" ou "de nature fatale" ; mais l'élixir ne peut être "fatale" par nature.
Ces faiblesses sont d'autant plus regrettables qu'elles affaiblissent un texte par ailleurs plein de qualités : il y a un souffle certain dans la description du personnage en action, des images fortes, une vraie hypotypose. On voit vraiment, grâce à la force des mots, ce monstre à l'ouvrage.
Hiatus au vers 12. Ça ne me dérange pas mais ça dérange Sorgel.
Je ne suis pas indifférent; je n'ai pas rempli la case "ressenti" car elle ne propose pas le mien.

   papipoete   
3/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
classique
Le diable est très occupé, à préparer un plan machiavélique pour occire en plein jour, ou traitreusement dans le noir de la nuit.
Il oeuvre dans son antre à la recherche non point de bonne confiture, mais du subtile élixir que l'on ne boit qu'une fois !
NB suivant le récit de l'auteur, on voit bien cet affreux personnage, en plein ouvrage s'affairer au breuvage salvateur de souffrances, que Socrate boira plutôt qu'être empalé...
Chaque strophe est bien tournée, et l'on tremble à " souhait "
( pour moi, Dieu ou Satan ne sont pas au Ciel, mais en face de soi... frère ou ami, faux-frère ou ennemi )
le second quatrain a ma préférence
techniquement, je vois dans le 2e tercet, un hiatus ( fini/effroyable ) adieu classique !
papipoète

   inconnu1   
3/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime un peu
Bonjour

Je salue la forme parfaitement classique. Il est parfois difficile de prononcer certains syntagmes (aux massifs murs gothiques) et l'on peut regretter le manque de variation lexicale des rimes (seule la rime secret- discret n'intéresse pas la même classe lexicale) ce qui est un peu ennuyeux pour un sonnet, mais les rimes sont riches et les règles classiques semblent respectées.

Sur le fond, je suis un peu plus critique car j'ai du mal à m'approprier le thème, mais c'est personnel

Mais globalement du bien bel ouvrage.

Bien à vous

   Myo   
3/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
Un petit hiatus au 12e vers qui ne pardonne pas...

Sinon, la forme me semble tenir la route, je regrette un peu l'emploi de nombreux adjectifs. Il y a de la recherche dans les rimes ( je ne connaissais pas le mot "nécromant" )
Le thème ne me transcende pas mais il en faut pour tous les gouts.

Du travail soigné.

En EL Myo

   Lebarde   
4/1/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Un sonnet bien "classique" dans sa forme qui répond sans faute à toutes les règles: belles rimes, alexandrins correctement césurés donnant une lecture fluide et plaisante.
Un travail de spécialiste averti qu'il faut reconnaitre.
Un grand bravo, c'est du bel ouvrage poétique qui ne s'obtient pas sans travail ni compétence de la part de l'auteur(e).

Chapeau bas, je suis admiratif.

Le sujet...pourquoi pas après tout..est très original et surprenant: le travail obsessionnel d'un "sorcier" aux "formules cryptiques" dont le seul objectif serait de faire le mal.
N' en existerait il pas un, qui voudrait faire le bien et soulager son prochain?
Pour ma part je préfère de loin le druide Panoramix qui, lui aussi, "brasse avec ardeur" "Dans un chaudron de fer un breuvage fumant "mais beaucoup plus sympathique, dont je chanterais volontiers les pouvoirs sans un prochain poème.
Merci
En EL
Lebarde hésitant qui inaugure pour l'occasion les nouvelles formules d'appréciations.


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