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Poésie contemporaine
poldutor : Le tigre
 Publié le 24/08/22  -  11 commentaires  -  1292 caractères  -  165 lectures    Autres textes du même auteur

Faisant une infidélité à Heredia, je m'inspire de Charles Marie René Leconte de Lisle et de son « rêve du jaguar », avec un fauve moins alangui.


Le tigre



La jongle resplendit et bruisse de cent cris.
Dans les bosquets touffus les aras chatoyants
Se posent en douceur sur les grands flamboyants
Se gorgent de nectar comme des colibris.

Ils jacassent criards, leur aspect coloré
Fait dans le soir qui vient un effet lumineux
Que ne camouflent pas les rameaux épineux.
Le silence s’abat soudain sur la forêt.

À l’abri bien caché ne faisant aucun bruit
Le tigre circonspect tous les sens en alerte
Se meut à pas feutrés parmi les ombres vertes
Et s’arrête parfois pour écouter la nuit.

Son mufle carnassier cache des crocs pointus
Qui mettent en lambeaux les prises effrayées,
Sa queue tout doucement bat ses côtes rayées.
Il rêve de tueries de gibiers abattus.

Il surveille attentif toutes les proies agiles
Et perçoit dans les airs une senteur furtive
Que déplace en fuyant une biche craintive
L’innocente ingénue passe près du vigile

Qui lance déchaîné sa griffe en retour
Et déchire cruel la bête sans pitié
La victime périt broyée sur le sentier,
Le drame consommé la vie reprend son cours.


 
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   Anje   
24/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Poldutor,

Ce petit voyage dans la jungle (je l'écris avec un u) sans crainte des animaux sauvages m'a bien plu. Les vers s'enchaînent avec fluidité sur le rythme régulier de douze syllabes (sauf le 21ème) jusqu'au dernier un peu brutal mais qui correspond à l'histoire. J'ai peut-être été légèrement gêné par la ponctuation aléatoire. Je trouve que "soudain" n'est pas trop à sa place car il fait trop écho avec s'abattre qui porte en lui-même la notion de précipitation mais j'aime l'allitération du s du silence qui se pose plutôt comme un serpent.

Les aras comme les colibris... çà fait beaucoup de couleurs agréables. C'est du sang de gazelle sur le sentier l'est moins mais le tigre est rassasié.

Merci.

   Anonyme   
24/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Poldutor,

Vous voilà dans la poésie animalière. Et la prédation. Vos vers coulent bien, le décor est soigneusement planté et l'on ressent bien bien l'approche létale du fauve. J'ai songé à Kipling évidemment, livre que j'avais dévoré dans ma préadolescence mais aussi au lion de Kessel. En revanche, je doute que les biches fréquentent la jungle, plutôt la savane, dirais-je, il faudra vérifier.

C'est un travail soigné et agréable à lire.

Anna de Birmanie

   papipoete   
24/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour poldutor
Après une journée ordinaire, quand les aras ont rangé leur sifflet, et le soleil éteint son ultime rai... on bouge dans un fourré, sans faire le moindre bruit, les moustaches en éveil, les babines pourléchées d'avance . Sa majesté le Tigre s'avance, alors qu'une biche remplit sa panse... en un bond, le fauve a planté ses crocs dans la belle innocente.
NB chaque instant est bien rendu, on marche derrière le tigre, qui semble nous dire " doucement ! fais attention où tu mets tes pieds gros malin ! " et le maître donne sa leçon de chasse, sans faute, et imparable attaque !
Qui a vu un chat guetter un mulot devant son terrier, peut facilement imaginer son " très grand frère "...
La dernière strophe put choquer l'âme sensible, avec " déchire cruel... " mais c'est ainsi que ça se passe dans la jongle ; et la vache qui attend son tour dans un box de l'abattoir... on put épiloguer, mais ceci est une autre histoire !
La 3e strophe a ma préférence ( entre autre " pour écouter la nuit " )
au 10e vers, j'aurais mis une virgule après " circonspect "
le 21e vers mesure 11 pieds
dans le dernier vers, j'aurais mis une virgule après " consommé "
dans la seconde strophe, pas sûr que " coloré " rime avec " forêt "
vers la fin, pas d'alternance dans les rimes ( masculin/féminin )
je joue au censeur... simplement j'essaie de relever toute raison, qui ne permit pas la forme " néo-classique "

   Anonyme   
24/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

Évidemment n'est pas Leconte de l'Isle qui veut mais, malgré à mon
goût, une prosodie avec trop de détails ( comme je vous l'avis déjà
reproché dans le brame du cerf si je me souviens bien)
ce poème se laisse lire sans déplaisir.
Quelques belles tournures :

Se meut à pas feutrés parmi les ombres vertes
Et s’arrête parfois pour écouter la nuit. Entre autres.

   Lebarde   
24/8/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
A l’ouverture ce matin je me suis étonné de ne pas trouver de commentaire sur ce poème, ce qui est assez rare pour être souligné.
Et puis je me suis souvenu de l’avoir eu longtemps en EL et de ce fait de l’avoir lu et relu plusieurs fois sans éprouver le besoin de le commenter.
Allez savoir…Peut-être dès le début « jongle », paronyme de jungle que je pensais pourtant voir corriger avant parution, une certaine lourdeur dans l’expression, une certaine approximation dans le choix des mots et les images (aras/nectar, mufle/carnassier, biche craintive…), une prosodie souvent fautive m’avaient gêné et me gênent encore.
Votre poème n’est pas sans intérêt, mais il ne suscite pas chez moi l’enthousiasme qu’il devrait, ce qui justifie ma notation « mitigée ».

Désolé POLDUTOR.

   senglar   
24/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Poldutor,


Oui, c'est très parnassien tout ça, et ça me rappelle aussi les tableaux du Douanier Rousseau où la jungle est potentielle de tous ses dangers mais affiche cependant une certaine sérénité, ores la cruauté n'est pas ici brutalité gratuite, elle suit tout simplement un cours des choses dont elle fait partie.
Belle lecture.
"Se meut à pas feutrés parmi les ombres vertes"
Bel équilibre de lecture !
Beaucoup de vers très réussis.

   Hiraeth   
24/8/2022
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Je plussoie les critiques de Lebarde.

Les vers sont faibles et lourds, c'est à dire qu'ils disent trop peu en trop de mots ; trop graisseux, ils manquent de nerfs, de muscles sonores, visuels et sémantiques. Ils ne renouvellent pas notre vision du sujet, se bornant au mieux à des images d'Epinal, et souffrent de maladresses et de redondances ("crocs pointus"). Par ailleurs, il me semble très improbable que le tigre "rêve de tueries de gibiers abattus", la formule est maladroite et tend à identifier le tigre à une sorte d'humain psychopathe...

La fin a même réussi à me décevoir, avec cette ponctuation qui soudain disparaît sans raison apparente et cette description sans relief de l'acte de prédation.

Seuls deux vers me paraissent surnager, les v11-12.

   Miguel   
24/8/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Il y a de fort beaux vers, et l'on est bien dans la tonalité de Leconte de L'Isle. Les deux dernières strophes cependant me semblent plus faibles que l'ensemble, et, cher poldutor, je pense que l'absence d'alternance des rimes masculines et féminines ôtera toujours quelques chose à la musicalité d'une strophe.

   inconnu1   
26/8/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai trouvé du plaisir à lire des dodécasyllabes et je salue toujours le travail accompli. Celui-ci est évident. Il faut du temps pour donner de la musicalité à un poème.

Sur le thème, c'est descriptif, certains diront parnassien ou contemplatif. Personnellement j'aime moins quand le poète ne s'implique pas. Mais peut être qu'il ne faut pas se contenter de lire une description. Je m'attarde sur le dernier vers : "la vie reprend son cours". Eh oui, il peut se passer tout ce qu'on veut, une guerre, un massacre, au final, c'est la vie qui gagne. C'est un beau message.

Bon dommage ce 21eme vers à 11 pieds. Que vous est-il passé par la tête?

Bien à vous

   Yannblev   
28/8/2022
Bonjour Poldutor,

L’histoire naturelle mise en vers très joliment troussés, au vocabulaire choisi et précieux pour des images percutantes permet assurément de composer un poème de bon aloi qui peint sans faille une chose à décrire. Dans cet exercice artistique le lecteur ne retrouve pas cependant la part de Poésie intime de l’auteur et encore moins, a fortiori, la sienne. Reste une bien belle observation.

Merci pour le truculent voyage.

   Lotier   
2/9/2022
Bonjour,
Attention à la vraisemblance : par exemple les tigres sont asiatiques, les aras américains, les aras sont granivores et ne se gorgent pas de nectar…
Bon, désolé, la licence poétique, oui, le Pélican de Musset, oui.
C'est juste que j'ai décroché sur ces bizarreries…
C'eût été dans un recueil nommé Utopies animales, je n'eusse sans doute pas eu la même réaction.
Cordialement,
Lotier


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