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Poésie libre
Pomme_d_Adam : La bête-mère et ses quarante vers
 Publié le 01/03/20  -  8 commentaires  -  1443 caractères  -  123 lectures    Autres textes du même auteur

Une soirée hivernale, un bond dans le temps et dans l'espace, la métamorphose d'une personnalité.


La bête-mère et ses quarante vers



C’est enivrant,
C’est tellement enivrant…
Elle me berce, la bête-mère et ses mouvements oscillants
Comme ceux du bateau qui sillonne les mers, de l’avion qui fend les airs,
Dans le corps du monstre qui avance
À travers cette nuit d’errance

C’est infini,
Mais si bon cet infini…
La bête qui s’arrête,
Rien n’en sort, rien n’y entre
Mais elle avance, elle se jette
Et ce bus qui peu à peu s’enfonce
Comme ces jours si violents où il vente
Dans cette nuit si latente

C’est éclairé,
Même vivement éclairé…
Les lumières des lampadaires qui me réveillent et
Suivant du regard,
Des voitures et des phares,
Comme des étoiles en retard qui se bousculent et s’allument
Comme cette nuit étoilée

C’est chaud,
C’est tendrement chaud…
Cette chaleur d’antan,
Ce confort charnel
Le ventre de la bête
Le ventre de la mère
À travers cette nuit froide

Ça s’approche,
Ça s’approche et inexorablement,
M’échappant de ce cocon de chaleur,
Un papillon quittant sa chrysalide si chaude si douce pour ce monde si ténébreux,
Pour cette nuit éternelle

Mais bientôt,
La chenille qui s’endort dans sa chrysalide
Mais si tôt,
Ça s’arrête…
Mais cette danse qui sans cesse recommence
Est celle de la bête-mère
Et de la nuit d’hiver


 
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   Luz   
23/2/2020
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour,

Je ne comprends pas grand-chose à ce texte qui en plus ne me paraît pas très poétique. Une énigme à trouver ? Il faudrait donner plus d'indices...

Luz

   Donaldo75   
24/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Ô le beau cas ! aurait crié Sigmund en lisant ce poème. Parce que la force de ce texte, c’est l’impact qu’il a pour le lecteur au point que celui-ci – ma personne en l’occurrence, je ne parle pas pour les autres et surtout quand je sais que des commentaires composés vont suivre, obtenir une belle note au baccalauréat et les vivas du public du club Tupperware de Plouezennec sur Bozon – se pose la question de la psychanalyse, voit l’auteur bon pour en suivre une. Cette symbolique n’est pourtant pas nouvelle et n’a pas attendu l’arrivée du barbu de Vienne pour se développer en poésie ; simplement, la symbolique s’est affirmée avec le bon docteur et depuis elle s’accroche à la création artistique telle le sparadrap du capitaine Haddock.

Eh bien, moi je dis bravo ! Bravo pour avoir suscité cette impression, l’avoir rendue vivace et tenace et pleins de mots en « ace ».

Merci.

   Provencao   
1/3/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
" C’est éclairé,
Même vivement éclairé…"

C'est juste sublime !!!!en cette poésie où nous sommes confrontés à cette incarnation, mue, revirement et évolution , en imposant une pensée assez révolutionnaire du monde qui nous entoure.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Vincente   
1/3/2020
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je suis désemparé…
J'essaie de donner mon ressenti sur un texte quand j'arrive à deviner une intention, à relier des images entre la façon dont elles m'apparaissent et leur raison d'être là. J'avoue pourtant me satisfaire de raisons déraisonnables parfois, ou étirées dans un sens insoupçonné, mais là je ne raccroche rien à rien. Peut-être que les notions de "sens", de "raison", n'ont rien à faire ici, soit ! Mais alors, j'aimerai une musique, des scintillements, une douleur, une émotion…

Vu que le phrasé semble, lui savoir, où il va, assez ardemment d'ailleurs, même s'il convoque quelques la palissades (" Comme ceux du bateau qui sillonne les mers, de l’avion qui fend les airs,"), j'ai l'impression que l'intention est là. Elle ne me lance pas d'invitation, alors je cherche…

Je vois une sorte d'anaphore dans la forme de chaque début de strophe (ce procédé doit avoir un nom propre que je ne connais pas). Cela marque des évidences pour qui voit ou a vu la bête-mère. Je constate que je n'ai pas été capable de l'apercevoir. À moins que ce soit un poème prosaïque qui tout "bêtement" (excusez-moi, c'est pour le jeu de mot ! sinon on dirait "tout bonnement") évoque une chenille qui forme non pas un mais plein de vers sortis d'une chrysalide poétiques… ! Ah mais oui… Je viens de relire et c'est ça, j'y crois : "La bête-mère", c'est la poésie qui dans les ondulations de l'inspiration, vient d'accoucher (en douleur pour le lecteur que je suis) des quarante vers qui composent ce poème.

Si c'est bien là l'intention, elle m'apparaît encore maintenant capillotractée. Une métaphore de la métamorphose plutôt ingénieuse dans le fond, mais dont l'expression tissée m'a bien effiloché.

   Lebarde   
2/3/2020
Bonjour Pomme_d_Adam

Il faudrait que je me prenne la tête, que je me la mette entre les mains, longtemps, sans avoir la certitude d’en sortir quelque chose de cohérent et digne d’interêt.
Alors je renonce humblement et surtout je ne note pas, je ne juge pas ni en bien ni en mal. Je remarque surtout qu’il y a derrière tout cela beaucoup de travail d’écriture et de réflexion qu’en aucune façon je voudrais flétrir.
Désolé il est rare que je ne donne pas d’appréciation, je ne m’en donne pas le droit ici mais je m’autorise celui de le dire.

Cordialement
Lebarde honteux et perplexe

   hersen   
2/3/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
J'ai vraiment aimé lire ce poème pour sa qualité d'écriture, indépendamment du sens. car il a un rythme réel, il y a des ralentis, des soubresauts, l'auteur joue vraiment bien sur la longueur des vers.

je suis moi aussi dans le bus, dans ce cocon où il fait bon et chaud, mais il faudra bien en sortir, de ce cocon, pour vaquer.
Mais toujours ça recommence. demain.

ce poème m'a transportée, disons-le nettement !

Je salue ici grandement le choix du sujet. Quand un auteur ne cherche pas à poétiser sur quelque chose de joli mignon, alors il a tout compris de la poésie.
Ici, l'auteur met en poésie du quotidien rébarbatif, et il en fait un bijou.
Il poétise sur notre vie et ses aléas, sur ce qu'elle a de contraintes.

merci beaucoup pour ce texte qui me réconcilie avec la lecture des poésies.

   papipoete   
2/3/2020
bonjour Pomme_d_Adam
je lis votre poème, comme si je devais me remémorer le scénario d'un cauchemar, dont l'héroïne fut la bête-mère !
Tout ce que j'en retire m'apparait comme la " vie est un long fleuve tranquille ", avec ses personnages monstrueusement ordinaires, chez qui invité à manger, me mettrait les boyaux en désordre...
NB c'est écrit avec un souci d'application, et des images que n'eut pas renié Dalli, aussi ne fustige point ce texte qui réjouira les amateurs du genre !

   BernardG   
5/3/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

C'est puissant....quoique l'affaire puisse exister autrement que dans une nuit d'hiver....
Il y a quelque chose d'émouvant dans ce descriptif dans cette chaleur qui au final tranche avec l'hiver !....Ceci expliquant peut-être cela.
Malgré ce côté brute et animal, il y a de la tendresse dans votre travail et....de facto la métamorphose d'une personnalité.

Bien à vous

Bernard G.


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