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Poésie libre
Proseuse : Y a un trou dans le temps ! [Sélection GL]
 Publié le 31/07/20  -  12 commentaires  -  1244 caractères  -  208 lectures    Autres textes du même auteur

La cachette improbable... et pourtant !


Y a un trou dans le temps ! [Sélection GL]



Y a un trou dans le temps
Une cachette sous le cadran
Le repaire secret où se prélasse
En douce, l'heure de la sieste...

Vous m'y trouverez souvent !
À cet endroit les aiguilles nonchalantes
Marchent à l'envers sans bruit
Et moi, le paresseux, j'aime...
J'aime, leurs tactiques
À dépasser à reculons
Tous les tic-tac du temps
Tous ces jours qui courent à l’endroit,
À toute vitesse de l'autre côté
Pour finalement ne tourner qu'en rond !

Je suis le paresseux,
Le bonhomme sans peine
Le sonneur du silence
Le veilleur des heures creuses
Celles où résonne l'écho des songes
Je suis le vagabond des heures perdues
Le mendiant de vos heures sans sommeil
Le coureur de jupons des saisons de torpeurs

Je suis le paresseux, vous dis-je
Et sans me fatiguer
Du haut de ma cachette, moi aussi,
Je contemple les siècles qui s'effilochent
S'usent, s'étourdissent, se rabibochent
Et même s'illuminent...
Et puis surtout, là... je rêve !

Vous ne me croyez pas ?
Alors...
Venez voir derrière la pendule
Là, au dos du réveil, j'y serai
Et je vous ferai visiter !...


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
12/7/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,

Un poème très réjouissant qui a tout pour me plaire.
Un titre à la formule familière, sympathique et qui entraîne vers une méditation plus longue concernant le Temps.
Je me plais à rêver à l'évolution de cette notion au fil de l'histoire.

Vient ensuite le poème, ce narrateur, rêveur avant tout, entre dans un temps.
La construction est intéressante. Les lieux sont d'abord décrits puis la "caméra" se rapproche et le narrateur apparaît dans cet endroit improbable. Enfin la vue s'élargit à nouveau et invitation est faite au lecteur à rejoindre cet espace hors-temps.
Le registre de langage est efficace, simple sans simplisme.
Douceur et sensualité émanent du texte, les images sont bien trouvées.

J'ai particulièrement bien aimé :
Le premier paragraphe,
"J'aime, leurs tactiques
A dépasser à reculons
Tous les tics-tacs du temps
Tous ces jours qui courent à l'endroit ,
A toute vitesse de l'autre côté
Pour finalement ne tourner qu'en rond !"
"Le veilleur des heures creuses"
"Le coureur de jupons des saisons de torpeurs"

On peut se poser la question du "bien fondé" de l'appel final au spectateur, je choisis d'adhérer à la démarche et j'applaudis l'ensemble.

Bravo et merci du partage

   Lebarde   
13/7/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
L’idee est bonne de vouloir remonter le temps de cette manière: « une cachette sous le cadran »
« A cet endroit les aiguilles nonchalantes
Marchent à l’envers sans bruit »...

J’ai bien aimé : « j’aime leurs tactiques/ A dépasser à reculons /Tous les tic-tacs du temps ».

L’auteur paresseux se place avec un brin d’humour dans cet univers de « réalités oniriques ».
L’écriture est fraîche, simple, donnant une lecture plaisante que j’apprécie assez malgré ma réticence habituelle pour la poésie libre.

« Je suis un paresseux «  moi aussi aujourd'hui et passerai directement au remerciement .

En EL

Lebarde

   Anonyme   
18/7/2020
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Pour moi, la dernière strophe est inutile, voire casse la cohérence du poème : jusqu'à présent le narrateur jouissait en paix solitaire de sa contemplation, de son évasion par le trou dans le temps, et je ne vois pas bien pourquoi il serait repassé de "l'autre côté" histoire de venir attirer un complice.

Sinon, je trouve l'idée sympathique, mais sa déclinaison ne m'a pas fait décoller au royaume du rêve... Une mention pour les aiguilles nonchalantes qui marchent à l'envers, seulement je trouve que l'ensemble du poème, avec sa suite d'appositions expliquant ce qu'est le paresseux (je suis le paresseux, le bonhomme le donneur etc.) donne une impression de saccadé, de haletant, qui ne convient pas au propos. Le paresseux ne devrait-il pas se montrer plus serein dans sa paresse, pourquoi cherche-t-il à toute blinde à se définir et ne donne-t-il pas davantage à voir le résultat de sa contemplation ? Voilà, je crois, ce qui me donne l'impression que votre poème rate sa cible.

   Anonyme   
31/7/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

J'avoue être un peu déçu de la chute mais j'ai été enchanté jusqu'à "je rêve !"
édit du 31/07/2020 : le dernier quintil me semble dénué d'intérêt poétique surtout comparé au texte qui précède.

C'est une jolie promenade poétique avec de belles trouvailles qui me donnent l'impression de ne pas avoir été "sur-travaillées". Si c'est le cas l'intérêt est que le travail ne se sent pas, vous donnez l'impression d'avoir été inspiré·e sans effort apparent et j'adore ça !

Bravo

Commenté en EL

   Cristale   
19/7/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'espérais retrouver ce texte dans mon espace lecture et eurêka !

Il faut dire que j'ai passé du temps derrière la pendule pour retrouver où se cachait le temps perdu si bien dessiné par les mots de l'auteur. Les vers s'enchaînent et l'on ne s'ennuie pas un instant bien que cette histoire nous parle de temps arrêté...

"J'aime, leurs tactiques
A dépasser à reculons
Tous les tics-tacs du temps
Tous ces jours qui courent à l'endroit ,
A toute vitesse de l'autre côté
Pour finalement ne tourner qu'en rond !"

Les allitérations martèlent une cadence énergique et ce "trou dans le temps" semble un berceau de choix pour "l'heure de la sieste".

C'est joliment écrit, vif, original.

J'ai beaucoup aimé ce poème libre bien que je sois peu habile à commenter cette catégorie, mais quand cela me plaît, j'aime en faire part à l'auteur.

Merci pour ce plaisir de lecture.
Cristale
en E.L.

   ANIMAL   
31/7/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime le thème, j'aime son traitement, hormis la dernière strophe qui contredit le reste du texte.

Le poème se fut-il achevé à "rêve", il eut été parfait. Il n'empêche qu'il est déjà plus qu'agréable à lire. Ce temps sinueux, nonchalant, le "sonneur du silence" et le "veilleur des heures creuses" s'en joue et danse avec lui.

De très jolies allitérations comme :

"J'aime, leurs tactiques
À dépasser à reculons
Tous les tic-tac du temps"

J'aurais bien été visiter le repaire secret derrière la pendule mais il faut laisser le "vagabond des heures perdues" paresser en paix.

Un bien beau voyage temporel, léger, harmonieux, musical et plein de trouvailles.

   papipoete   
31/7/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
bonjour Proseuse
à vous voir courir, je rigole caché dans le dos de la pendule ! Alors que sous le rythme des aiguilles rajoutant les heures, moi sans me fouler je vais derrière celles qui vont en arrière...je suis le paresseux !
NB déjà, grand bonheur de retrouver notre poétesse, si rare dans ces colonnes ; mais quand on l'y trouve, c'est qu'elle a concocté de la qualité !
L'idée d'ajouter au tic-tac de la pendule, un personnage adepte de la sieste, des heures à l'envers, qu'il faut savoir trouver, caché là derrière l'égreneuse de temps...
NB la 3e strophe est particulièrement romantique, et le paresseux semble plus celui qui sait attendre, patienter sans s'énerver et dire " j'ai tout mon temps ! "
C'est écrit par une plume flottante, comme en écume de nuage, et toute la douceur qui en découle, donne envie de dire à la Fée " dis, pourrais-tu m'écrire un mot comme cela, que pour moi ? "
ça vaut le coup d'attendre... pour lire de si tendres lignes.

   Proseuse   
31/7/2020

   Provencao   
31/7/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un voyage avec" tous ces jours qui courent à l'endroit"me plait beaucoup. J'aime ce temps originaire qui s'inscrit donc de manière précise par une multitude d'aiguilles transitionnelles qui marchent et scandent la temporalité de l'heure de la sieste.

Un plaisir de lecture.
Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Anonyme   
31/7/2020
Bonjour Proseuse,
j'aime plutôt les idées générales du poème, un peu moins le ton qu'il adopte, à l'instar du final , presque 'vendeur', 'racoleur', alors que la lecture est achevée.' Toutes les explications étant recevables par ailleurs, je n'aime pas non plus votre façon de passer en coup de vent, de jouer récurremment les filles de l'air.
On ne me refera pas.
Merci

   Gouelan   
31/7/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Il tricote le silence, la pause, le rêve, ses aiguilles sont de vent.
On vagabonde dans ce poème, éloge de la paresse.
C'est léger et astucieux, libre comme l'air.
Merci pour cette escapade.

   Anonyme   
6/8/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
J'adore cette idée de cachette, de repaire dans un recoin secret du temps, et cette sorte d'éloge de la paresse qui y trouve refuge. Un temps pour le rêve aussi, espace du "tout est possible", du "pourquoi pas" et de l'élan de vie.
Autant que l'idée générale et la marche du poème, me plaisent beaucoup les expressions employées et ces vers qui me parlent tant... :
"Ya un trou dans le temps
Une cachette sous le cadran"
"les aiguilles nonchalantes
Marchent à l'envers sans bruit"
"J'aime leurs tactiques
À dépasser à reculons
Tous les tics-tacs du temps"
"Le sonneur du silence
Le veilleur des heures creuses
Celles où résonne l'écho des songes
Je suis le vagabond des heures perdues
Le mendiant de vos heures sans sommeil"

Un grand poème, merci.


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