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Poésie libre
Provencao : La toile de l'âme
 Publié le 11/05/21  -  9 commentaires  -  431 caractères  -  178 lectures    Autres textes du même auteur

Quand la toile affiche sa sensorialité aiguisée et métamorphosée.


La toile de l'âme



Votre couleur rouge
qui avoue,
qui augure.

Votre art abstrait
qui chahute,
qui chamboule.

Une toile,
la vôtre,
partiellement épurée,
de tout,
de devenir,
ou purifiée,
de détails,
de pigment affirmé.

Une toile,
craquelée,
dans la disgrâce,
où l'inachevé
ose
l'unique trait
ou glisse
et guide le pinceau…


 
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   Anonyme   
29/4/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

Un poème intéressant par son ambition, définie par l'exergue.

Le titre n'est pas trop top, l'âme est assez galvaudée comme notion.
Ensuite le poème est lui-même ne me semble pas assez sensuel.
Les deux Qui des deux premiers vers m'empêchent de décoller.
Le trop de ponctuation, de même, comme la ficelle du cerf-volant qui le retient.
Cependant, il ne manque pas grand chose (même si je ne sais dire quoi), pour que la magie opère.
Je serais presque (lectrice) la toile où glisse le couteau.

Merci du partage et bonne continuation.
Éclaircie

   Anonyme   
11/5/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

Petit poème en forme libérée qui dit l'essentiel en peu de mots.
On suit la trace du pinceau sur la toile et c'est déjà fini.
Mais il y a-t-il besoin de plus ?
J'aime bien la strophe ultime avec sa toile craquelée dans la disgrâce
de cet ensemble qui nous vante le tableau comme le reflet de l'âme
de l'artiste.

   Luz   
11/5/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Provencao,

Un poème court, mais qui décrit subtilement l'art de peindre.
Jusqu'où aller dans l'abstrait : ôter un peu, rajouter un trait ; comme en poésie, on ne sait jamais : l’œuvre est toujours inachevée.
Bravo !

Luz

   papipoete   
11/5/2021
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Provençao
Qui saurait dire mieux que moi, la couleur de votre âme, que sur une toile secrète je pourrais peindre... de ce rouge " qui avoue, qui augure " Il y court cette ride, ce trait du temps qui passe...
NB bizarrement, cette couleur Rouge est celle qu'affectionne ma mie ; ce rouge que je vis au loin s'approcher, et s'arrêter à ma hauteur... et prendre ma main dans sa main, pour un bout de chemin...
" J'interprète " ce que m'évoque la toile de l'auteure, et peut-être je me perds à l'huile de sa plume-pinceau ?
Mais c'est le propre de l'art abstrait ; " qu'est-ce que cette oeuvre vous inspire ? "
Comme de coutume, notre poétesse écrit façon rébus artistique, où l'on devine cependant tout de suite, la " main de son maître "

   Annick   
11/5/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Le narrateur, dans son discours, emploie le pronom personnel "vous", en s'adressant à un peintre dont il commente la peinture abstraite. Un commentaire qui ne peut être que subjectif.

Dans les deux premières strophes, les verbes transitifs sont sans complément et semblent mettre en exergue l'inachevé, terme d'ailleurs employé dans la quatrième strophe, ou bien le non dit ou encore le possible.
Cette idée est présente également dans la troisième strophe.

Il y a des manques dans cette toile vue par le narrateur et pour clore le tout, il y a "la disgrâce", représentée par les craquelures.

J'aime beaucoup la dernière strophe très poétique avec l'image du pinceau.

Mon commentaire est aussi subjectif que le commentaire du narrateur face à une toile bien décidée à garder son secret. N'est-ce pas la toile de l'âme ?

Un poème aérien grâce en partie à la disposition des vers.

   Zeste   
11/5/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,
Dans le sourire de la joconde, la jeune fille à la perle de Vermeer, l’oreille mutilée de Van Gogh. Modigliani. A une vie courte, un souffle si intense !
Le sublime dans l’expression artistique majeure est dans cette création, qui au travers d’une œuvre , dévoile en même temps que l’instant, l’intemporalité !
Toute l’âme humaine est dans cette expression des arts, elle est sa lumière, sa mémoire !
Votre poésie que je trouve très belle, avec des mots vrais, authentiques, parce que puisés du fond de l’être me touche et me fait inspirer ce commentaire que je vous livre.
Soyez-en remerciée!

   Davide   
11/5/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Provencao,

J’ai été vraiment séduit par cette couleur rouge en entame, sa puissance expressive, celle de la passion peut-être, du cœur en émoi sans doute, qui "avoue" et "augure" bien des choses ; et puis, le raffinement de l’écriture a joliment dessiné l’intimité métaphorique où laisser vagabonder mon regard curieux.

Les nuances de couleurs et les craquelures paraissent celles d’une âme mise à nu, de ses penchants, de ses fêlures aussi, de ses "disgrâce[s]" et désirs inachevés. Alors, "l’unique trait" qui s’ose en point final ne serait-il pas l’unique pont reliant l’inspiration artistique au langage du cœur ? Le poème devient, ici, le lieu d’une alchimie, métamorphose espérée, amour en latence, entre une poétesse et son sujet, une peintre et sa toile, un regard et son regardé.

Oui, je m’émeus lorsque "l’inachevé (…) glisse et guide le pinceau…", lorsque la toile se compose, lorsque les regards font la toile, se fondent en la toile, lorsque la toile n’est plus qu’une osmose au confluent des regards. Un cœur à cœur, donc. Ou plutôt, une âme à âme.

   ANIMAL   
11/5/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Très belle évocation picturale au gré de ce poème qui se pose en petites touches tel le pinceau sur la toile.

Contrairement à ce que l'on peut croire, l'art abstrait n'a rien de simple ni d'aisé. On passe souvent de la peinture quelconque à l'oeuvre talentueuse grâce à :

"l'unique trait
ou glisse
et guide le pinceau…"

Et je vois aussi dans ce poème le déroulement d'une vie qui, comme une toile, se construit tout en traits et nuances.

"Une toile,
la vôtre,
partiellement épurée,"

"Une toile,
craquelée,"

Une lecture intéressante.

   hersen   
14/5/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime vraiment, mais alors vraiment beaucoup, la métaphore de l'art abstrait pour parler de l'âme.
C'est juste grandiose, car justement, quoi de plus abstrait que l'âme ?

"où l'inachevé ose l'unique trait"
Voilà, tout est dit sur l'âme.
Notre inachevé, mais pourtant notre empreinte, ce trait.

merci Provençao de cette lecture !


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