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Poésie néo-classique
Quidonc : Demain, je dîne avec la mort
 Publié le 04/08/24  -  7 commentaires  -  741 caractères  -  156 lectures    Autres textes du même auteur


Demain, je dîne avec la mort



Quelques ombres, lentes ou feintes,
Patientent le réconfort,
Sous l'œil des étoiles éteintes,
Demain, je dîne avec la mort.
Nous trinquerons au souvenir,
Après nous être mis à table,
Je tairai ce qui fait souffrir,
Sans convoquer ni Dieu, ni diable.

Trempé du chagrin des vivants,
Ayant goûté du pain de larmes,
Au gré du babil des enfants,
Je parlerai de nous, sans armes.
Un souffle déjà me caresse,
Souffle qui bâillonne les cris,
Sans peine, sans joie, je souris,
Sans aucun regret, sans détresse.

Demain, je dîne avec la mort,
Notre accord sera le silence,
Mais, ce soir, je chante et je danse,
Ce soir, je refuse son sort.


 
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   Ioledane   
31/7/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Les ombres lentes ou feintes, l'oeil des étoiles éteintes ... Ce poème commence de manière très poétique, bien que j'aie été gênée par l'emploi du verbe patienter sous une forme transitive.
J'aime aussi "Sans convoquer ni Dieu, ni diable", le "pain de larmes", le "Souffle qui bâillonne les cris", "Notre accord sera le silence".
"Après nous être mis à table" est un peu trop prosaïque à mon goût ; la rime "larmes / armes", trop galvaudée.
"Sans peine, sans joie, je souris, / Sans aucun regret, sans détresse" : la litanie des "sans" est pour moi un peu lourde.
Je trouve le quatrain final réussi, une question cependant : pourquoi évoquer le silence alors qu'il est question de parler dans la strophe précédente ?
Un bel hymne à la vie en tout cas.
Peut-être un peu trop de virgules : elles ne sont pas toutes nécessaires, ou peuvent être remplacées occasionnellement par des points-virgules.

   papipoete   
4/8/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
bonjour Quidonc
Alors que je vous lis, justement sonne au clocher le glas...
Pas très rigolo ce texte, où le héros laisse tout tomber ;
" tu peux bien venir, je t'attends ! mais ce soir je veux encore profiter ; alors demain, on se voit... ce soir, je chante je danse je ris je... "
NB du moment qu'on naît, on a rendez-vous avec la Mort ; mais y a rien qui presse ! mais quand c'est le moment, qu'il faut y aller ce peut être une affaire entre Elle et Nous, sans convoquer
Dieu ni Diable
on devrait pouvoir s'entendre !
Même si la teneur du discours enfonce la tête au fond des ronces, je me suis approché, lu vos constats du passé, et ai bien aimé.
Je vois un résumé de vie assez généreuse, bien " qu'ayant goûté du pain des larmes " ( il le faut bien pour apprécier la " mie du bonheur " )
sobres mais bien écrits ces octosyllabes, néo-classiques ? une césure défaillante ou bien rime suffisante ( silence/danse )
on sera fixé dès qu'un ou une calée du classique vous aura lu !

   Provencao   
4/8/2024
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Bonjour Quidonc,


"Trempé du chagrin des vivants,
Ayant goûté du pain de larmes,
Au gré du babil des enfants,
Je parlerai de nous, sans armes.
Un souffle déjà me caresse,
Souffle qui bâillonne les cris,
Sans peine, sans joie, je souris,
Sans aucun regret, sans détresse."

Je n'ai malheureusement pas accroché avec votre poésie et ce passage en particulier . Je n'ai pas recouvré la pensée de votre poésie. Je n'ai pas lu ni trouvé de profondeur, de sérénité d'où jaillit l'éclaircie et la lumière des mots .

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Cristale   
4/8/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Quidonc,

De jolis octosyllabes bien rythmés permettent une lecture agréable.
Juste des petits "couac" techniques : au vers 15, le "e" du mot "joie" devrait être élidé. Tel quel, le vers n'est pas régulier.
Les vers 4 de chaque huitain ne jouent pas l'alternance féminine-masculine.
Ça ne passe pas en classique mais en néo pas de problème. Je ne l'ai pas commenté en E.L. pour ne pas relever des erreurs qui étaient évitables et peut-être corrigeables.

Sinon, attendez moi pour le dîner demain, j'apporterai des spécialités raffinées, quant à la Mort, on la fera s'étouffer avec un gros Kouign Amann plein de beurre salé arrosé de Chouchen et de Gout'chist' (la ch'tite goutte faite par les aïeux breton ça déménage !)
Je vous assure qu'elle repartira aussi vite qu'elle est venue sans demander de restes :)

"Mais, ce soir, je chante et je danse"

Voilà un joli programme à renouveler demain soir.

   Graoully   
5/8/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonsoir,

Le charme du poème réside essentiellement pour moi dans le ton très désabusé, désenchanté, en même temps que légèrement désinvolte, que l'auteur déroule et maitrise jusqu'au dernier vers, quoique celui-ci apporte une note qui se distingue de ce tout ce qui précède.

Deux interrogations :

L'usage du verbe (?) patienter au deuxième vers ; vers 5 : trinquer au souvenir ? Oui, mais au souvenir de quoi ? La précision manque à mon avis.

Mais l'ensemble est de bonne tenue, cela dit, et se lit avec plaisir.

Une agréable danse macabre.

G.

   Cyrill   
7/8/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Bjr Quidonc,
Léo Ferré chantait "on couche toujours avec les morts", de mémoire.
j'aime bien le thème de votre poème, et le climat que vous avez réussi à installer.
Le transitif de patienter ne m'a pas emballé plus que ça. Le final du 2e huitain non plus, à cause des négations trop répétées ( il y a eu ni-ni plus haut ) et le "aucun" faisant cheville dans l'octosyllabe.

J'ai particulièrement aimé "l'œil des étoiles éteintes", le "pain de larmes" également. Le final m'apparait comme une révolte ultime et je l'aurais aimée plus autoritaire. Mais c'est un bon final.

Un sentiment mitigé, donc, à ma lecture. Au plaisir.

   tentacule_du48   
17/8/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
ah la mort, c'est courageux en fait, moi récemment j'arrive pas ou j'ose pas écrire sur, je sais pas en fait ...

en fait j'aime de ouf la juxtaposition entre la fête de ce soir et la rencontre avec la mort, de demain! crée une atmosphère poignante... oui

genre j'aime bien le fait de décrire la mort comme une invitée à un dîner, ça donne une humanité surprenante à la mort, transformant l'inévitable en un événement presque intime... tu vois

ett tu souligne bien en quelque sorte la paix et l'acceptation qui viennent avec la fin,,meme si c'est simple, essaie dêtre violent au niveau de cette partie tout en écoutant du jazz,,,

j'aime cette affirmation du calme malgré l'approche de la mort offre un sentiment de paix... de paix intérieur ???

voilà

merci ,

bravo

bonjour :)


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