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Poésie libre
Raoul : Extra-muros
 Publié le 29/09/22  -  4 commentaires  -  649 caractères  -  135 lectures    Autres textes du même auteur


Extra-muros



Extra-muros
les troupeaux de muscles sont les collines où circulent
les danseuses cyclistes
les hérissons punks
les bus qui donnent l'heure abandonnée par l'angélus
les moissonneurs de lilas
et l'hallali dans le désordre

Un grand nu descend l'escalier
haché par le garde-fou en spirale et la minuterie
Il va dès le seuil atteint et saute à pieds joints
profite du soleil allumé depuis que
la sonnette a grelotté son chant du départ

Et il se dit le grand nu féminin
que la châtaigne est un oursin
que les feuilles du varech
et que sous la forêt la mer


 
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   Anonyme   
19/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ouh ! Des images frappantes je trouve :
les bus qui donnent l'heure abandonnée par l'angélus (déploration de la modernité en un raccourci efficace)
Un grand nu descend l'escalier
haché par le garde fou en spirale et la minuterie (très visuel, pour moi c'est pile ça)
par exemple.
Une trajectoire nette, une ambiance d'emblée installée, une belle envolée à la fin, bref un poème abouti à mes yeux.

   Lotier   
29/9/2022
Ah, la télé, ça met pleins d'images en tête ! J'imagine le narrateur avachi dans son canapé, zappant sans conviction, puis quelqu'un sort, le soleil entre furtivement dans la maison, et pensées et regard dérivent…
J'aime ce genre d'allégresse bigarrée. Comme quoi l'imagination peut se passer de substances illicites… quoiqu'ici, je ne sais pas…

   senglar   
29/9/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Raoul,


Sorti des murs tout peut arriver et la campagne devenir un tableau surréaliste avec pour mentor Marcel Duchamp au nom prédestiné.

Curieusement dans cette campagne où les collines montrent leurs muscles et où tournent les danseuses cyclistes ainsi que les hérissons punks comme sur une piste de cirque c'est un tableau de Seurat que j'ai sous les yeux alors que Picasso aurait dû s'imposer devant Chagall.

C'est très vivant et très coloré tout cela, vivifiant. Un bel hallali dans le désordre avec les bus pour angélus (Tiens voilà Millet !) et le poinçon des lilas (Tiens voilà Serge !).

Et puis bien sûr arrive le gros plan sur le grand Marcel, le clou du spectacle jusqu'au spiralé de son escalier. L'art du mouvement où l'on saute à pieds joints tandis que la sonnette à rebours a laissé ses grelots patriotiques.

Désormais tout est permis, la châtaigne devient oursin, les feuilles se font varech et la forêt scaphandrier.

Il n'y a pas à dire cela fait du bien de sortir des murs.

Merci pour cette escapade enchantée, ses images, ses couleurs, ses flonflons et son surréalisme quiet où le punk, fût-il hérisson, s'est égaré dans les méandres du temps magicien.

   Corto   
29/9/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,
Dès le titre on a compris: on n'est pas là pour faire dans le conformisme et même pire à la demande.
Il faut tout de même du temps pour pénétrer les images, les allusions, sauf exception.
OK pour les cyclistes en danseuses, "les moissonneurs de lilas" (Serge reste calme !), et "l'hallali" qui complète bien le désordre.
J'ai des hésitations sur la seconde strophe, sauf pour le dernier vers qui sonne et grelotte bien.
Pour la dernière strophe, ben oui c'est sympa surtout pour "la châtaigne-oursin" (fastoche)
mais au total j'ai du mal à assembler le tout comme devant un puzzle à 10000 pièces.

J'aime l'ambiance mais je n'ai pas tout assimilé.
C'était voulu, non ?


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