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Poésie contemporaine
SaintEmoi : La complainte de l'aube
 Publié le 09/05/19  -  11 commentaires  -  1081 caractères  -  183 lectures    Autres textes du même auteur

Devant le soleil qui se lève, la mélancolie et l'espoir sont deux énergies créatrices. Pardon pour la simplicité et la naïveté de ce texte, mais il est des jours où nos désirs sont mièvres, car nous avons aussi besoin de ça.


La complainte de l'aube



Dis-moi où est la grâce
De ces femmes qui lasses
Laissent tomber leurs bras,
Sur des hommes peut-être
Où le bonheur s'arrête
À la fin des ébats.

Dis-moi ce qu'il faut faire
Pour encore leur plaire
Moi qui ne me plais pas.
Crois-tu que les miroirs
Peuvent donner l'espoir,
Si l'on ne s'y voit pas ?

Dis-moi où sont mes rires
Quand sur moi l'empire
De l'ivresse s'abat.
Se perdent-ils en l'air,
Se perdent-ils en mer,
Crois-tu qu'un seul reviendra ?

Dis-moi où est l'épaule,
Qui sans être une geôle,
Peut-être m'apprendra ?
À cacher ma rancune,
Quand le soir la lune
Me redit « souviens-toi ».

Crois-tu qu'il est écrit
Que je doive sans bruit
Me cacher sous ces draps,
Où demeure l'odeur,
Qu'une drôle pudeur
Tapisse sur mes bras.

Dis-moi si l'éphémère
D’un rayon de lumière
Peut venir jusqu'à moi.
Quand se lève le jour
Dis-moi si de l'amour
Je connaîtrais la joie.


 
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   embellie   
20/4/2019
 a aimé ce texte 
Bien
L'auteur, dans l'incipit, réunit en oxymore la mélancolie et l'espoir. Je suis d'accord pour l'espoir que peut suggérer l'aube, mais pour moi la mélancolie est plutôt liée au crépuscule. L'auteur n'a pas à se justifier, en incipit, pour la simplicité de son oeuvre. Trop de poètes croient leurs écrits vraiment poétiques seulement s'ils sont abscons, surtout en poésie contemporaine, et c'est bien dommage. Cet avis n'engage que moi, naturellement. La répétition lancinante de "Dis-moi..." explique le titre.Au niveau prosodie, sur des vers à 6 pieds, je relève quelques irrégularités métriques : 3ème strophe : 2ème vers, 5 pieds - 6ème vers, 7 pieds. 4ème strophe : 5ème vers, 5 pieds. Peut-être pouvez-vous corriger là, en mettant Lorsque à la place de Quand ? Il me semble que le tout dernier vers doit être au futur, et non au conditionnel, non ? Si c'est le cas, "je connaîtrai" sans S.
Malgré sa grande simplicité et ses petites imperfections, ce poème m'a touchée.

   Provencao   
9/5/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
"Dis-moi si l'éphémère
D’un rayon de lumière
Peut venir jusqu'à moi.
Quand se lève le jour
Dis-moi si de l'amour
Je connaîtrais la joie."

J'ai bien aimé dans ces imperfections dont vous parlez, du désir "mièvre" ce désir semble être ce qui manifeste à tout un chacun sa personnification.
Une entité qui éprouve, qui pense, qui croit, qui est, qui doit...animée par des envies, des passions pouvant le dépasser, le surpasser, le déborder.

Ce que j'ai apprécié, c'est cette non maitrise du désir en vos vers qui permet de ne pas le subir mais surtout d'y accéder par une voie autre qui pourrait ressembler a la sagesse.


Belle force à mon sens révélée à nous-mêmes... le "dis-moi" renforce bien, je trouve cette résistance à cette force que l'on s' y donne ou qu'on l'assure.


Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
9/5/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour SaintEmoi
votre pseudonyme sied tout à fait à ce poème, qui nous emplit d'émoi !
" Dis-moi, toi que je ne vois, mais que je sais à l'écoute " tant de questions auxquelles je n'ai pas l'once d'une réponse ?
On ne m'aime pas, et moi-même hais l'image que le miroir me renvoie ! Je voudrais tant que sur moi enfin, un regard se pose ; une tête contre mon épaule ; m'offrir son coeur et son corps... me rejoignant sous les draps ?
NB oh rage, oh désespoir ! quand tout s'acharne sur vous, mais qu'aucune douceur ne vient effleurer la peau, réchauffer le coeur, doit-on se dire qu'on est maudit ? puni d'amour ?
Une prière, les yeux levés au ciel, que ces vers disent de belle façon ! ( la 4e strophe a ma préférence !)
Au dernier vers, ne faut-il pas écrire " je connai/trai " plutôt que " connai/trais " ?

   Vincente   
9/5/2019
 a aimé ce texte 
Bien
C'est une mélancolie bien écrite qui s'énonce dans ce poème langoureux. Le plaisir du lecteur vient en découvrant la sincérité élégante de ces questions et ces aveux.
La scansion a une lancinance qui se prête bien au propos.

J'ai bien aimé cette formulation en trompe-l’œil :
"Crois-tu que les miroirs
Peuvent donner l'espoir,
Si l'on ne s'y voit pas ?"

A qui s'adresse cette complainte, à une divinité improbable, voire en laquelle on croit, au lecteur qui a de bien pauvres armes pour y répondre, à l'oreille d'une âme sœur dormant dans l'ombre ? On ne le saura pas et je crains que l'auteur lui-même ne le sache pas tant il semblerait qu'il laisse sa porte grande... grande ouverte !

   Anonyme   
10/5/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Vous êtes pardonné pour cette" simplicité et naiveté "de vos vers tant votre poème est beau et touchant.
C'est cette simplicité de vos mots qui m'a plu et qui lui donne un charme certain.
Un poème écrit avec le coeur et les états d'âme associés.

   Davide   
9/5/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour SaintEmoi,

L'auteur(e) doit confondre le charme et la mièvrerie.
Ce poème est charmant, pas mièvre.

J'aurais mis une virgule au vers 2, après "qui", afin d'éviter la confusion sur la fonction de "lasses" (adjectif, et non verbe).

Dommage pour ces trois vers qui ne sont pas des hexasyllabes comme les autres : "Quand sur moi l'empire", "Crois-tu qu'un seul reviendra ?" et "Quand le soir la lune".
En choisissant (avec raison) la régularité des vers, la moindre perturbation dénote fortement.

"Dis-moi que l'amour ne s'arrête pas..." a-t-on chanté un jour.
Et l'auteur(e) ici, de s'interroger mélancoliquement :
"Dis-moi si de l'amour / Je connaîtrais la joie."

Les vers coulent harmonieusement derrière la fenêtre, comme une giboulée de printemps. Un arc-en-ciel s'est amarré au soleil levant qu'on voit entre les nuages.
Nul besoin de réfléchir, ce n'est pas la peine, les émotions remontent à la surface comme les odeurs de la terre mouillée.
Des mots fleurissent de cette rêverie semée au coin du jour :
"Dis-moi si l'éphémère
D’un rayon de lumière
Peut venir jusqu'à moi."

J'oserais une réponse au narrateur : "Oui, vous connaîtrez la joie de l'amour !"

Merci pour ce partage si "charmant",

Davide

   senglar   
9/5/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour SaintEmoi,


Je n'ai pas vu de mièvrerie là-dedans sinon la lassitude du faux-amour, de l'amour mécanique alors que l'amant formule pour finir le fol espoir d'un amour éthéré.

Seulement voilà dans l'amour éthéré on ne conclut pas.

Alors il faut choisir entre la petite semence blanche qu'il faudra nettoyer, pas romantique du tout, et le grand blanc, pas jouissif pour un sou, des amours mystiques.

D'une façon comme de l'autre la frustration guette, intergalactique. Ô l'inaccessible étoile !

Lol


senglar

   arigo   
9/5/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

On comprend vite le thème, on comprend vite le problème.
Le sujet est traité sous forme de question, ce qui est intéressant, car on a l'impression que les questions nous sont directement adressées.
Pour être honnête, on ne tombe pas dans la niaiserie, mais certaines parties sont clairement mieux construites et plus jolies que d'autres. Par exemples j'adore ces extraits suivants :

"Dis-moi ce qu'il faut faire
Pour encore leur plaire
Moi qui ne me plais pas."

"Dis-moi où sont mes rires
Quand sur moi l'empire
De l'ivresse s'abat."

En revanche, je suis un peu déçu par la chute, que je trouve moins "spectaculaire" en terme d'image.

Merci pour le partage,

Arigo

   Anonyme   
9/5/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
La simplicité dans l'écriture n'est pas naïveté ; je la préfère de beaucoup aux grandes envolées lyriques qui, en fin de compte, disent la même chose...

J'ai trouvé intéressante cette façon de poser les questions afin d'exprimer un état d'âme.

Des passages qui m'ont plu :
" Où le bonheur s'arrête
À la fin des ébats."

" Crois-tu que les miroirs
Peuvent donner l'espoir,
Si l'on ne s'y voit pas ? "
Dis-moi où sont mes rires

" Quand sur moi l'empire
De l'ivresse s'abat."

J'ai bien aimé.

   hersen   
12/5/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une anaphore, dis-moi, qui donne un ton pressant au poème, qui cristallise une inquiétude.
(pourquoi un "crois-tu', tout à coup ? Dis-moi marchait aussi...dis-moi s'il est écrit..)

Une impossibilité d'aimer pour celui qui ne s'aime pas, mais qui peut répondre à la dernière question, sinon le narrateur lui-même?.

A force de se cacher de tout...eh bien, on devient caché aux yeux des autres, et on s'enfonce solitaire dans son lit.

Je trouve le rythme, un brin saccadé, en parfaite concordance avec le fond et ses questions.

merci de la lecture.

   poldutor   
14/5/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Voici une poésie traitant d’une femme vieillissante et assez désespérée ; c’est triste, pessimiste.
On sent que cette femme solitaire, alcoolique est amère, et souhaite ardemment être aimée.
N’est-ce pas le souhait de tout un chacun ?
La dernière strophe cependant laisse une lueur d’espoir :

dis moi si l’éphémère
d‘un rayon de lumière
peut venir jusqu’à moi.
dis-moi si de l’amour
je connaîtrais la joie.

on à envie de lui répondre : oui

Jaime le rythme des strophes à six syllabes.


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