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Poésie classique
Sarah_K : Rouge cerise
 Publié le 21/06/19  -  18 commentaires  -  636 caractères  -  454 lectures    Autres textes du même auteur

[...]
Ô Dame ! regardez enfin ces raffinées,
Celles qui vont fuyant les baisers masculins
Pour entre elles unir, par des gestes câlins,
Leurs féminines chairs de l'homme détournées...
[...]
(Lucie Delarue-Mardrus)


Rouge cerise



Rouge cerise est votre bouche,
J'aimerais tant y mordre... un peu.
Non ? Il ne faut pas que ce jeu
Vous fasse peur, vous effarouche !

L'azur du ciel est dans vos yeux,
Rouge cerise est votre bouche,
Blonds comme blés sont vos cheveux,
Ô permettez que je les touche...

Mais vous me montrez le chemin...
Vous n'êtes point sainte Nitouche !
Rouge cerise est votre bouche,
Quand sur vos seins glisse ma main.

À l'heure où le soleil se couche,
Allons, ma Mie... osons, osez :
Je vois bien qu'après mes baisers,
Rouge cerise est votre bouche !


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Mokhtar   
21/5/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Cette forme de versification est, à mon avis, assez délicate à réussir. La quadruple répétition d’un vers détermine déjà la moitié des rimes. Le vers choisi doit être aussi élégant que possible, mais également insérable de façon pertinente et sensée. Un peu passe partout.

Ici la forme est parfaite, les octosyllabes donnent le rythme à ce badinage promptement troussé. Le vocabulaire galant convient au batifolage. Pas un à-peu-près, pas une facilité, pas une faiblesse. Rimes parfaites. Du grand art.

Voyons l’insertion du : « rouge cerise est votre bouche ».

Premier quatrain : le « j’aimerais tant y mordre » justifie le premier vers.
Deuxième quatrain : Le rouge entre l’azur et le blond. Parfait.
Quatrième quatrain : La bouche est rouge après les baisers. Logique

Mais pour le troisième…La bouche est rouge quand la main glisse sur les seins ! On aurait bien vu rougir le front ou les joues, mais on ne peut concevoir un lien de cause à effet entre l’incarnat de la bouche et la caresse.

C’est l’aiguille dans le diamant. Dans un texte qui demeure tout de même de très grande classe.

Mokhtar, en EL

   Lebarde   
27/5/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Joli poème classique en octosyllabes tout en délicatesse et sensualité.

Le jeu de la séduction atteint sûrement son but lorsqu'il est mené avec raffinement, tact, et savoir faire, entre personnes gourmandes des deux sexes ( ou entre dames, comme le laisse à penser l'incipit).

On peut d'abord être timide:
"Non? Il ne faut pas que ce jeu
Vous fasse peur, vous effarouche".

Puis se laisser gentiment faire:
"Mais vous me montrez le chemin..
Vous n'êtes point sainte Nitouche!"....
"Quand sur vos seins glisse ma main",

Avant d'atteindre l'extase programmée de la dernière strophe!

La répétition "glissée" du vers :
"Rouge cerise est votre bouche"
( figure de style dont le nom m'échappe à l'instant?)
donne un rythme plaisant au texte.

J'ai perçu une grande maîtrise dans l'écriture ( j'ai moins aimé le " osons, osez ")

Merci pour cette superbe poésie.

   embellie   
29/5/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
L'incipit semble vouloir nous aiguiller vers des relations charnelles féminines, mais le poème ne le révèle en rien. Cela ressemble à une chanson, sur les jeux de l'amour en général. J'y vois un érotisme suranné : "Quand sur vos seins glisse ma main","Allons ma Mie...osons, osez".
Ce poème à forme fixe est un maillet, très bien composé. Le premier vers et le dernier doivent être identiques. Selon la règle établie, le premier vers passe en deuxième position au deuxième quatrain, puis en troisième position au troisième, pour finir en quatrième position à la fin du poème.
Les poèmes à forme fixe sont assez rares sur le site, j'apprécie celui-ci que je trouve fort bien réussi.

   papipoete   
30/5/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
classique
oh, un maillet ! c'est la première fois que j'en trouve un, qui ne soit pas de ma plume !
Au jeu de l'amour et du hasard, se prête votre écriture, de coquine mais adorable façon !
C'est frais comme un panier de cerises, que l'on viendrait de cueillir !
NB en plus d'une forme poétique que j'affectionne, vous écrivez ( comme moi très souvent ) en octosyllabes !
Je les vois parfaitement " classiques "
papipoète

   Anje   
21/6/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
C'est comme un clafoutis !
Toujours les mêmes règles
Et les mêmes outils
Depuis des ans, des siècles.

Brodées sur plumetis,
Vos rimes espiègles
Sont comme un clafoutis.

Un régal…

   Robot   
21/6/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
La difficulté du maillet réside souvent dans le dernier quatrain car il faut éviter que le vers répété tombe à plat. Ici l'exercice a été bien mené.

Un léger érotisme parcourt ce poème suave agréable à dire aussi avec ces rimes en "ouche".

   Anonyme   
21/6/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

Bien joli ce petit maillet en octosyllabes.

Heureusement que ce n'est pas moi qui ai produit toutes les inversions,
j'eusse été lyncher par certains commentateurs.

Passons ! L'ensemble reste agréable à lire et la pratique de cette
forme de poèmes est difficile.

   Annick   
21/6/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Sarah_K

Que j'aime cette élégance et cette légèreté entêtante dans ce phrasé à peine suranné.
Tout est ludique dans ce poème : le maillet convient parfaitement à ce jeu de l'amour, tactile, futile, joliment colorié en rouge.
Les inversions sont comme autant de pirouettes et de révérences.
Les images sont ultra simples "L'azur du ciel/ Blonds comme blés" et participent de la légèreté de cette danse des mots.
Le cœur de ce poème bat dans ce vers " Rouge cerise est votre bouche" qui fait écho tout au long des quatrains.

Joli comme un petit coquelicot au beau milieu d'un champ de blé. Mais là, mon imagination se débride...

Merci !

   Anonyme   
21/6/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

Un bien joli maillet écrit avec une indiscutable maitrise , mais aussi avec une belle élégance qui sied parfaitement au fond de votre poème.
J'ai beaucoup aimé.

   Anonyme   
21/6/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
L'exergue nous oriente vers des relations saphiques mais le texte lui même laisse planer le doute ; peut-être ce vers : " Allons, ma Mie... osons, osez ".

Une invitation, un érotisme tout en finesse.
Une ingénuité feinte " Mais vous me montrez le chemin...
Vous n'êtes point sainte Nitouche ! "

Suave est votre poésie.

   poldutor   
21/6/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Sarah_K,
L'exergue laissait supposer une poésie d'inspiration saphique (pardon Pizzicato de vous plagier, j'écris toujours mon commentaire avant de lire ceux des collègues, le hasard nous a réuni dans les mêmes phrases !) mais la lecture ne permet pas de trancher : homo/hétéro (?), mais qu'importe
très astucieuse et habile répétition du vers
"Rouge cerise est votre bouche", vers qui descend d'un rang à chaque strophe !
J'ai beaucoup aimé.
Cordialement.
poldutor

   Lulu   
21/6/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Sarah_K,

Bien plus que les mots en eux-mêmes, j'aime l'esprit de ce poème et le ton qui, d'une façon concise et alerte, donne à voir et à ressentir…

Le titre est prometteur, et la lecture du poème ne déçoit pas. Il y a un côté coquin, poétique et doux à la fois qui court dans ces vers tout plein d'entrain et de complicité avec le lecteur, la lectrice.

J'aime assez la simplicité de ce poème. Simplicité certes apparente, mais simplicité, tout de même. On ne se prend pas la tête entre les mains pour trouver du sens à ces mots, et cela apaise et fait plaisir à lire.

La couleur dominante, "Rouge cerise", est par ailleurs très belle. Elle semble être comme l'échos d'une touche de folie ou de passion discrète.

Bonne continuation, et tous mes encouragements.

   senglar   
21/6/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Sarah_K,


Invite rouge cerise aux baisers enflammés. Bouche, cheveux, seins... Quatrain après quatrain le rouge cerise se précise en descendant :
- 1... - 2... - 3... pour à la quatrième strophe se situer au quatrième vers "A l'heure où le soleil se couche". Je gage que surviendra dès lors un lever de cerise.

Diantrement léger et pourtant diablement coquin ce rouge cerise ici croqué, esquisse qui interdira l'esquive.

Bon appétit :)


Senglar qui va essayer de se procurer une édition de cette Lucie Delarue-Mardrus...

   jfmoods   
21/6/2019
Ce maillet est à rimes embrassées, suffisantes et pauvres. Le rythme de l'octosyllabe s'accorde bien avec la vivacité du thème. La répartition en miroir des rimes (féminines / masculines, consonantiques / vocaliques) matérialise l'équilibre sensuel à l'oeuvre (souligné en outre par les allitérations ch / j) tandis que le vouvoiement accentue le caractère transgressif du poème.

Hormis l'entête et l'impératif du vers 12, rien dans le texte ne semble véritablement confirmer que la relation qui s'établit ici concerne deux femmes. À moins que le jeu des inversions (vers 1, 6, 7, 11 et 16) soit à lire comme un clin d'oeil au mot "inversion", terme employé pour désigner l'attrait pour une personne du même sexe.

I) Une séductrice en action

1) L'exaltation de la beauté

La locutrice complimente la femme désirée, s'attardant sur les atouts les plus précieux que présente la belle (anaphore : "Rouge cerise est votre bouche", métaphore : "L'azur du ciel est dans vos yeux", comparaison : "Blonds comme blés sont vos cheveux").

2) De douces avances

Elle déploie un argumentaire tentateur, son discours oscillant entre prévenance (modalisation : "Il ne faut pas que ce jeu / Vous fasse peur, vous effarouche") et supplique ("J'aimerais tant y mordre... un peu. Non ?", "permettez que je les touche").

II) Un charme ravageur

1) Le dépassement des interdits

La jouvencelle ne reste pas insensible à ces travaux d'approche. Elle y répond même volontiers (constat : "vous me montrez le chemin"). Le désir qui la gagne la libère du carcan de la morale (forme exclamative : "Vous n'êtes point sainte Nitouche !").

2) Une invitation au plaisir

Un geste explicite ("sur vos seins glisse ma main") annonce alors la plénitude sensuelle (parallélisme ébauché : "À l'heure où le soleil se couche", nom affectueux : "ma Mie", impératifs : "Allons", "osons, osez", complément de temps : "après mes baisers").

Merci pour ce partage !

   Cristale   
23/6/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Un très joli maillet qui met l'eau à la bouche de par le "rouge cerise".
Quand on en sait le jus goûteux...

L'auteur semble aguerri en matière de prosodie et de formes classiques je n'ai donc rien à relever qui lui soit utile. J'avais concocté par jeu un petit maillet-commentaire mais je ne pense pas que cela soit autorisé.

J'attendrai avec gourmandise votre prochaine toile de maître.

Belle est votre écriture
Son encre me ravit.

Merci pour ce délicieux plaisir.
Cristale

Edit : notation réévaluée pour un classique qui le mérite. Sa relecture en ce dimanche matin m'a enchantée.

   STEPHANIE90   
22/6/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Sarah_K,

vraiment un joli classique !
Ce rouge cerise qui mène la danse de ce maillet invoque la passion. L'ensemble est raffiné et vous avez su garder l'éloquence du début à la fin.
J'ai aimé la rime un peu "Olé-Olé" en "ouche"...
Et le thème s'y prête si bien.

Vraiment très réussi, merci pour le partage,

StéphaNIe

   Davide   
11/8/2019
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Sarah_K,

Les rimes peu sonnantes "peu"/"jeu" et "yeux"/"cheveux" n'amoindrissent en rien la charmante musicalité de ce poème.

Je trouve juste dommage l'emploi du verbe "être" répété (qui plus est, trois fois successivement dans la même strophe) :
"L'azur du ciel EST dans vos yeux,
Rouge cerise EST votre bouche,
Blonds comme blés SONT vos cheveux"
et
"Vous n'ETES point sainte Nitouche !"

Mais l'on pardonne tout à un maillet aussi chantant, aussi joliment écrit.

Sarah_K, c'est toujours un plaisir de vous lire !

Davide

   fried   
2/7/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément
Voilà une poésie pleine d'élan et de passion, j'aime sa couleur, lec rythme et les sonoritées, superbe.


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