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Poésie libre
SarahMurmur : Ode à l’engloutissement
 Publié le 22/02/23  -  8 commentaires  -  951 caractères  -  194 lectures    Autres textes du même auteur

C’est un texte écrit dans le souvenir de la chanson « Alfonsina y el mar », chanson écrite dans le souvenir de la poétesse Alfonsina Storni.


Ode à l’engloutissement



L’engloutissement est un mouvement qui nous happe vers les profondeurs.
Il est un désir toujours inassouvi,
car le temps d’y parvenir,
trop tard,
il n’est plus rien à vivre.

Je voudrais me noyer,
rejoindre cet espace sans pesanteur où aucun angle ne me retient.
Mon corps s’étire dans un geste d’abandon.
Aucune goutte ne fait déborder aucun vase puisque c’est à l’océan tout entier que j’appartiens.
Tomber, tomber encore.
Sombrer enfin.

Alors je plonge dans mes souvenirs,
je glane ces instants qui ont la force du présent.
S’y agglutinent les choses passées et enterrées,
ici rescapées.
Un glouglou gracieux m’accompagne,
ainsi qu’une musique festive au son étouffé.
Ton églantier éclate dans mon cœur et ta langue vient parcourir mon corps,
tout comme l’eau.

Une extase.
Des fleurs phosphorescentes m’accueillent à présent.


 
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   Vincent   
22/2/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Sarah

Jai adoré votre texte, car il me parle beaucoup pour des raisons personnelles que je ne vais pas développer dans mon commentaire

Il me parle de l'inconscient et des fantasmes

Votre manière de traiter ce sujet écriture et images me touchent

Merci

   fanny   
22/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Je ne connais pas vraiment cette poétesse, mais la chanson, aux multiples interprétations, est d'une grande beauté.

L'une et l'autre vous inspirent avec bonheur dans un glouglou gracieux à l'évolution surprenante et au très beau final.

Cela mériterait un commentaire plus étoffé, mais je n'ai pas le temps en ce moment.

Bravo et bienvenue Sarah.

   jeanphi   
22/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Sarah,

Il s'agit d'un poème allégorique si je ne me trompe pas. Peut-etre un chant de sirène.
(Relisant, je m'aperçois que cela décrit un chagrin d'amour, qu'à cela ne tienne !)
J'aime beaucoup l'idée de rythmes très changeants comme l'est votre sujet. Les cycles de l'eau : tantôt rouleaux, tantôt clapotis, solide ou à l'état gazeux.
L'eau vitale et impétueuse. Elle abreuve et elle noie tout comme la pensée humaine... Mais ce thème est-il effleuré ou bien entièrement intégré dans la mécanique du récit ? Il est difficile de faire la part entre les métaphores aquatiques sur la condition du vivant, et les évocations littérales de cette dernière. L'eau englouti d'abord et ne fait plus qu'affleurer ensuite, une très belle trajectoire.

Un texte également très subtile, plein d'espoir, une manière réjouissante de mettre des causalités en lien, pour en faire apparaître de neuves.

   Edgard   
22/2/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime beaucoup
Bonjour Sarah,
Tout d'abord merci d'avoir remis dans mes esgourdes cette délicieuse chanson. (Olivia Ruiz l'interprète aujourd'hui merveilleusement). C'est un texte très simple, très profond, de la nature un peu du Fado. Les âmes sensibles ne peuvent que s'y laisser emporter (et les autres aussi).
Votre poème s'inspire du thème abordé: se perdre dans la mer, où la tristesse, la solidude, l'angoisse, de dissolvent, attirées par le chant des conques marines.
Votre poème:
Je l'ai découvert avec plaisir et ce fut une lecture prenante.
Le passage au "tu" à la fin semble dire une peine d'amour. Peu importe en définitive.
Cependant j'ai lu et relu la première strophe, et j'ai un peu de mal à saisir le sens (car le temps d'y parvenir, trop tard, il n'y a plus rien à vivre) n'est pas très clair pour moi.
Le "il" du vers 2 se rapporte ) "engloutissement"...mais le "y" du troisième vers ? Je pense que c'est à "engloutissement"...
Bon. Je ne sais pas trop.
Les trois autres strophes sont pour moi très belles, il y a une progression, jusqu'à le fin où l'engloutissement est peint comme une extase, une délivrance. C'est bien le thème de la chanson. C'est long mais je donne quand même la dernière strophe de la chanson avec sa trad.
Te vas Alfonsina con tu soledad
¿Qué poemas nuevos fuiste a buscar?
Una voz antigua de viento y de sal
Te requiebra el alma y la está llevando
Y te vas hacia allá como en sueños
Dormida, Alfonsina, vestida de mar

Tu t’en vas Alfonsine, avec ta solitude
« Quels poèmes nouveaux allais-tu chercher ? »
Une voix ancienne de vent et de sable
Adoucit ton âme et l’emporte
Et tu t’en vas de-ci de-là comme dans les rêves,
Endormie, Alfonsina, habillée de mer.

Les vers "Ton églantier éclate dans mon cœur et ta langue vient parcourir mon corps,
tout comme l’eau." sont absolument dans le thème, mais sont très personnels, c'est ce qui fait leur charme, avec cette belle écriture.
Donc je vous dis un grand bravo.

   papipoete   
22/2/2023
trouve l'écriture
convenable
et
n'aime pas
bonjour SarahMurmur
Une ode à un moment qui semble vous faire envie ; tellement, que vos vers pourraient manquer, pour remplir ces abysses qui selon vous, seraient à savourer mieux qu'un fameux nectar...
NB tous les goûts sont dans la nature... et me voir couler, jusqu'à perdre mon souffle, rendre le dernier même avant de toucher le fond, me fait frémir !
Bien sûr, si c'est " me noyer dans ton regard, et m'abîmer au creux de ton corps ", est tout autre désir.
Mais je comprend pourtant que c'est ma vision première, qui vous fascine...j'ai encore regardé une vidéo, où un navire sombrait, " corps et biens " avec ce remous diabolique, lorsque sous la surface, la coque disparait ; quoi de plus glaçant !!!
Tous les goûts sont dans la nature...

   EtienneNorvins   
25/2/2023
J'avoue que j'ai failli détester...

Je n'ai lu d'abord qu'une espèce de fuite morbide, et la citation de la chanson qu'Egdard donne en son commentaire (merci !) me semblait aller dans le sens de cette lecture - d'une énième 'blanche Ophélia flottant comme un grand lys'...

Mais la musique intime du texte m'a retenu jusqu'à la conclusion, en effet si personnelle, originale, qui change tout - dans cette soudaine floraison du passé de l'églantier au présent des phosphorescences, qui ouvre et apaise après cette mystérieuse et très sensuelle extase.

Alors j'ai relu - le texte continue de me résister (à moins que ce ne soit l'inverse) mais il a une qualité indéniable d'ondoiement, d'imprégnation - il bruit à bas bruit, jusque dans l'inattendu 'glouglou gracieux'. C'est finalement à la Pavane pour une infante défunte que je l'associerais.

Merci beaucoup.

   Catelena   
28/2/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Il y a comme un tangage dans votre ode à l'engloutissement, où tout, ou presque tout, va et vient sans cesse, où l'on se laisse ballotter dans la bulle qui monte et qui descend avec un sentiment léger plutôt agréable malgré le fond sombre de l'histoire de la poétesse argentine.

De toutes les images, me retient celle ci, magnifique  :
« Ton églantier éclate dans mon cœur et ta langue vient parcourir mon corps, »
Peut-être parce que j'en ai déjà apprécié toute la quintessence dans la chanson d'Olivia Ruiz, La Femme Chocolat.

Pourriez-vous me dire si votre inspiration a pris aussi (en plus de Alfonsina y el mar) sa source dans la chanson d'Olivia ?

Merci pour le partage

EDIT : lisant les autres commentaires, je vois que les oreilles d'Edgard connaissent le même refrain. Ce qui conforte mon ressenti...

   sigrid   
10/3/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
La lecture est facile, elle sonne comme une chanson. Sûrement dû aux assonances, que je trouve d'ailleurs plutôt recherchées et pas trop lourdes (gl), même si j'ai du mal à comprendre l'image de l'églantier. J'ai bien ce sentiment d'être entourée d'eau et de me noyer. Un poème très intéressant.


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