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Poésie contemporaine
sigrid : Je voudrais juste dormir !
 Publié le 02/11/22  -  7 commentaires  -  821 caractères  -  153 lectures    Autres textes du même auteur


Je voudrais juste dormir !



Maudits démons du soir qui tapent sur ma tempe
L'air est si tendre ailleurs, pourquoi m'importuner ?
Allez cogner les peurs des gens plus fortunés
Affronter mes frayeurs n'étant pas de ma trempe.

J'essaie de soudoyer l'insaisissable vide
Qui inlassablement m'invite à mes méandres
Tourbillons incessants que je ne peux suspendre
Insatiable rêveuse en réflexions sordides.

D'étranges araignées viennent coller leurs pattes
Au fond de mes pensées comme un marionnettiste
En emmêlant les fils, misérables artistes
Et mes contentions font de piètres acrobates.

Le vacarme insolent fait tinter ses cymbales
Un dernier tintamarre en guise d'au revoir
Les démons se délectent de ce purgatoire
Et je sombre épuisée, léthargie abyssale.


 
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   Anonyme   
22/10/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
C'est étrange, dans votre poème (si je me réfère au dernier vers) même la venue du sommeil ne fait que prolonger l'accablement de la narratrice : sombrer dans une léthargie abyssale, ça ne fait pas tellement envie. Je ne puis prétendre avoir une expérience étendue de l'insomnie, mais lors de ces occasions quand je sentais l'endormissement approcher il y avait vraiment de l'espoir ; ne pas mentionner cet aspect me donne l'impression d'un déséquilibre, de vouloir donner à vos vers une teinte univoquement sombre. C'est votre choix d'auteur ou d'autrice, mais alors il me semble maladroit de terminer sur l'arrivée de la torpeur tant désirée.
Par ailleurs (toujours si je me rappelle mes moments d'insomnie), à mes yeux le vocabulaire et la construction des phrases sont trop nets avec trop de constance pour m'évoquer ces luttes mentales poisseuses et embrouillées avec l'angoisse, la contrariété de devoir me lever épuisée le lendemain, etc. Les tourbillons incessants et réflexions sordides oui, les araignées qui viennent coller leurs pattes en emmêlant les fils pourquoi pas, il y a une progression, mais ensuite, pour moi, le mot « contentions » est beaucoup trop pensé, et j'ai du mal à imaginer la narratrice en plein marasme envisager de piètres acrobates ou un vacarme insolent qui fait tinter ses cymbales : au bord de l'épuisement, je ne pense pas que, même mentalement, on s'exprime ainsi.

Au final, je me dis que votre poème comporte des moments intenses qui me plaisent (les deuxième et troisième quatrains sont mes préférés) mais pâtit finalement d'une expression trop réfléchie, trop « en dehors » de ce qu'il cherche à illustrer.

   papipoete   
2/11/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour sigrid
On s'y croirait ! Surtout quand, comme moi suis sujet à ces turpitudes nocturnes !
Et chaque strophe en remet une couche, monstres et araignées triturant notre subconscient avec délectation !
" pitié, foutez-moi la paix ! allez emmerder ceux que le spleen jamais n'envahit ! "
NB et comme par hasard, se réveiller d'un rêve merveilleux, vouloir raccrocher les wagons... impossible !
mais le même schéma pour un cauchemar, le train nous attend et c'est reparti !
Parmi ces vers horrifiques, un sourire vient s'immiscer dans le seconde strophe, mais la manoeuvre échoue !

La 3e strophe a ma préférence.
techniquement, malgré les hiatus autorisés, je pense que le dernier vers et son " épuisée/léthargie " est fautif ( é/E ) compte peut-être un pied de trop pour le " néo-classique "

   Lotier   
2/11/2022
J'ai beaucoup de mal avec les poèmes qui jouent sur deux fronts d'une manière que je ne parviens pas à départager : le sens et l'allitération (ou l’assonance)… les effets de style doivent aider le sens et si sens il n'y a pas (poésie surréaliste, par exemple)… alors ne pas fourvoyer le lecteur.
Par exemple
« J'essaie de soudoyer l'insaisissable vide
Qui inlassablement m'invite à mes méandres »
Donc ici, l'allitération en « s », l'assonance en « in » et pour finir « mes méandres » où là, je craque. Mon esprit s'égare, je me demande si vous avez une grand-mère qui s'appelle Andres… comment revenir sur le sens après une telle charge ?
J'y parviens tout de même, les araignées, j'aime bien (j'en ai aussi certainement au plafond). arrive le mot « contentions » et je perds le sens, une contention, c'est un effort sur une idée, ce n'est pas une idée, donc j'imagine bien les idées comme des acrobates, mais les efforts…
Mais de toute façon, ce poème ne me provoquera pas d'insomnie, et c'est déjà ça.
Je sais que conseilleur n'est point payeur, mais si cela ne vous froisse pas, je donnerais le conseil d'alléger ces effets de style et/ou de clarifier le sens…

   Miguel   
2/11/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Les affres de l'insomnie et de son cortège d'angoisses sont bien exprimées. Mais la prosodie relâchée nuit au poème. On n'est pas en classique, je le sais bien, mais l'esthétique garde ses exigences. Il vaut mieux à mon sens carrément du vers libre que cette prosodie claudicante.

   Anonyme   
2/11/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ah c'est si vrai ! Les gens ont besoin de lire des poèmes sur l'insomnie, maladie du siècle ! J'ai fini par en venir à bout, en acceptant pleinement de ne pas dormir quand je le décide, et en réorganisant mes horaires.

Le poème est très clair et métaphorique. Les points forts : démons du soir qui cognent, tout ce que fait l'insaisissable vide. Et quand on dort enfin, le réveille-matin n'est pas loin de sonner, ce n'est pas du repos, on tombe de fatigue comme une pierre tombale.

Le pire est qu'après une nuit blanche et une journée de veille, on ne dorme toujours pas le soir venu... on se demande si on va mourir.

   Donaldo75   
3/11/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonsoir Sigrid,

J’ai bien aimé ce poème ; les images employées dans ces quatrains me parlent et j’imagine que je ne suis pas le seul dans ce cas. La forme contemporaine évite d’empeser la composition, de figer le thème qui est traité ici avec légèreté sans en rajouter des couches psychanalytiques ou je ne sais quoi qui écartèlerait le cul des mouches. Et c’est bon parfois non de tomber dans la pure simplicité laconique mais plutôt de prendre des images faciles à appréhender et interprétables selon différentes perspectives. Ici, en plus, les tournures sont marrantes, animées, incarnées.

Merci pour le partage.
Je vais essayer de dormir.

   Anonyme   
6/11/2022
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime assez cette poésie sur l'insomnie elle ramène quelques semaines en arrière ou le sommeil m'était très compliqué a trouver. Les pensée qui tournent comme on se retourne dans son lit. Bravo !


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