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Poésie contemporaine
sigrid : Oublier
 Publié le 27/07/22  -  17 commentaires  -  1037 caractères  -  259 lectures    Autres textes du même auteur


Oublier



Oublier
Oublier jusqu’à ton nom, le goût de tes lèvres
Ôter de mes chansons l’ardeur de cette fièvre
Traverser l’océan, te laisser sur la grève
Chuchoter ma frayeur dans le vent qui se lève.

Oublier cette odeur qui me ronge les veines
Chasser des tréfonds de mon âme cette peine
Blâmer de mon ennui les souvenirs qui viennent
Accuser tous mes torts : que rien ne se souvienne.

Oublier la douceur, la douleur de ton corps
Pour condamner tes mots crier encor plus fort
Entamer mon deuil comme si tu étais mort
Brûler cette candeur coupable de mon sort.

Oublier mon envie d’être placée plus haute
Laisser le choix au ciel d’attribuer la faute
Amener le soleil dans mon cœur qui sanglote
Guérir de ton poison, en trouver l’antidote.

Oublier tout d’hier pour s’ouvrir à demain
Prendre ton cœur si fier et l’ouvrir à deux mains
Achever les espoirs de mes tourments sans fin
Déchirer le passé pour t’oublier enfin.


 
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   Anonyme   
12/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"Ôter de mes chansons l’ardeur de cette fièvre"
C'est tellement ça !
Une fusion s'est réalisée à 1453 °C. L'alliage semblait inoxydable.
Et bim !

"Oublier mon envie d’être placée plus haute
Laisser le choix au ciel d’attribuer la faute"
Pas facile, n'est-ce pas ?

Ne pas oublier ce joli poème.

   EtienneNorvins   
16/7/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
J'ai beaucoup de sympathie pour ce texte ; néanmoins, il reste trop superficiel : ce sont, vers après vers, comme des variations sur une même surface, qui finit un peu par tourner en rond - voire se contredire ? (dans le souhait exprimé dans la dernière strophe, de 'Prendre ton cœur si fier et l’ouvrir à deux mains' : pourquoi prendre et ouvrir ce qu'on veut oublier ?)

On aimerait davantage de profondeur (qui n'est qu'esquissée en tête de l'avant dernière strophe : "Oublier mon envie d’être placée plus haute" ) - même si l'on sent bien que "ça ronge" et serait douloureux...

[En EL]

   Miguel   
20/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Quelques beaux vers, mais on attendrait que cette suite d'infinitifs débouche sur quelque chose de concret. On reste dans le vague d'une aspiration à l'oubli, un oubli qui ne semble pas pour tout de suite; c'est plutôt la douleur et le ressentiment qui ressortent ici. On ne comprend pas l'enjambement des vers 3-4.

   Donaldo75   
21/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien
J’ai bien aimé le côté « ostinato » imprimé par le verbe oublier ; il lui confère un rythme de chanson, du moins inconsciemment dans ma lecture, et permet de décliner une tonalité sombre et romantique qui colore ce poème. Les cinq quatrains sont équilibrés et la progression poétique c’est-à-dire l’exposition du thème suit cet équilibre de manière à ce que le lecteur rentre dans le cœur des vers.

   Eskisse   
27/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Sigrid,

Je ne suis pas une grande fan des poèmes construits sur une série d'infinitifs, mais là je trouve que ça fonctionne très bien grâce à la musicalité des alexandrins.
Ces infinitifs sonnent comme autant d'injonctions à vouloir effacer le souvenir... J'aime beaucoup l'aspect catégorique de "rien" dans " que rien ne se souvienne" et l'image :
"Amener le soleil dans mon cœur qui sanglote"

En revanche, je ne comprends pas bien le geste d'ouvrir le coeur.
Peut-être le poème aurait-il pu gagner en unité s'il évoquait un souvenir précis ... Je ne sais.

Merci pour cette lecture agréable.

   Corto   
27/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Voici un beau texte qui nous fait passer de la déchirure à la résilience.
On sent que ces souvenirs sont douloureux, la blessure n'est pas guérie, les remords sur ce qui aurait pu/dû se passer sont encore bien présents.
Cette succession d'infinitifs qui à chaque quatrain se mettent au service du leader "Oublier", donne une force au tableau intime.
J'aime bien l'audacieux "Prendre ton cœur si fier et l’ouvrir à deux mains", image liée à cet amour qui n'a pas réussi à convaincre. Néanmoins l'utilisation de "ouvrir" en deux vers successifs me semble trop périlleux.

L'élan que l'on sent dans ce poème est convaincant.
Merci Sigrid.

   papipoete   
27/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour sigrid
" à présent tu peux t'en aller... " chantait Richard Antonny, et commençait ce travail de deuil d'un vivant, qui fit du bien un temps, mais tant de mal pourtant.
Oublier ces chagrins et ces peines, mais aussi que l'on s'aima si fort ; le gout de tes lèvres, et nous-deux pris d'une merveilleuse fièvre...
NB une histoire bien ordinaire qui arrive au moins une fois dans la vie, à chacun de nous !
En arriver chez certains à se haïr, oubliant que l'on s'attira l'un vers l'autre, de mots doux d'amour et ces serments " je jure de t'aimer toute la vie jusqu'à... "
La dernière strophe est ma préférée, dans ce poème aux rimes identiques en chaque quatrain ( j'écrivais ainsi avant... )
L'héroïne a bon coeur, et se trouve bien des torts ( lui en a sûrement autant ) dans ces dodécasyllabes bien chaussés de 12

   Cyrill   
27/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Sigrid,
Les groupes de 4 rimes ( 2+ 2 à sonorité proche ) vont bien avec l’insistance de cet «oublier » qui revient en leitmotiv, ainsi qu’avec les phrases infinitives qui a un certain pouvoir d’auto-persuasion.
J’ai bien aimé la progression du poème vers un espoir de meilleur dans le dernier quatrain, et le très beau :
« Prendre ton cœur si fier et l’ouvrir à deux mains »
C’est un texte tourmenté qui ne se laisse pas oublier. Merci pour cette lecture.

   Anonyme   
28/7/2022
Modéré : Ton inapproprié. Se référer au point 6 de la charte.

   senglar   
27/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour sigrid,


C'est très beau et pourtant ça a un goût d'irrémédiable, galamment ici on exécute et curieusement on se prend à vouloir être le prochain exécuté.

Très sensitif, croyant aimer un corps on aime un idéal. La quête ne pouvait qu'échouer; Une telle quête ne pouvait relever que du Graal dont à chaque fois du calice on n'a que la lie.

Les vers s'avancent cadencés au coeur comme des balancelles. J'ai eu l'impression d'être sous un portique. Avec le vent brisé et toutes les odeurs.
L'animal perd toujours quand il se frotte à l'idéal.

Le vers pivot m'a semblé :
"Brûler cette candeur coupable de mon sort."
Il est la clef et la porte qui lui correspond qui mèneront à la libération qui suit ; l'oubli succède à la peine, il y a même la notice d'utilisation.

   Jemabi   
27/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un beau poème parcouru par une douleur qui paraît encore si présente qu'on a un peu mal pour vous. Il est clair que plus on veut oublier et plus le souvenir de ce qu'on désire oublier vous obsède. Le mieux serait peut-être de se jeter à corps perdu dans une nouvelle relation, même si ce n'est pas toujours facile. Ou bien laisser faire le temps, qui guérit bien des blessures. En tous cas, écrire fait partie de la thérapie et vous le faites remarquablement bien.

   widjet   
27/7/2022
 a aimé ce texte 
Pas
Bon, je dois (encore) être à la ramasse, moi.

Je suis pas contre pleurnicher sur les ruptures quand c'est littérairement parlant enlevé et original.

Ici, je cherche et je ne vois hélas rien qui me séduise, m'accroche sur ces mots mille fois lus, ces oppositions hier/demain, poison/antidote usées jusqu'à la corde.

Je passe mon tour.

PS : "ouvrir le coeur à deux mains " ? Vraiment ?

W

   GiL   
27/7/2022
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour sigrid,
Autant le dire tout de suite, votre poème ne m’a pas emballé ; il a pourtant des qualités dont je parlerai plus loin.

Commençons par les défauts.
D’abord, l’exercice est facile : une phrase par vers, suscitée par la rime ; chaque phrase comporte une infinitive indépendante (quelquefois deux). Les rimes, par groupes de quatre, respectent la règle du genre (masculines/féminines) mais pas celle de la marque du pluriel.
Les vers sont tous des dodécasyllabes, mais pas tous des alexandrins. Deux vers ne « passent » pas, pour moi du moins : le 3ème vers du 3ème quatrain (q3v3)  avec un rythme 5/7 (j’ai tendance à escamoter le « e » de « comme », mais alors le vers ferait 11 syllabes !) et surtout le q2v2 qui n’a pas de rythme du tout (je ne sais pas comment le lire...). Curieusement, le q1v1 qui n’est pas un alexandrin « passe » bien, lui : je pense que c’est parce que c’est le premier vers du poème ; le rythme 7/5 ne choque pas, le lecteur ne s’étant pas encore habitué au ronron du rythme 6/6 des alexandrins.
Le choix du vocabulaire est parfois contestable : « Blâmer de mon ennui » (q2v3) ; « Achever les espoirs » (q5v3).
L’ensemble me donne l’impression d’avoir manqué de travail, ou plutôt de finition : par exemple une inversion rendrait, à mon avis, plus fluides les vers q3v2 (plus fort encor) et q4v2 (Laisser au ciel le choix) ; l’emploi du « s’ » au vers q5v1 est erroné (« m’ouvrir » est correct) ; et le vers suivant répète « ouvrir », ça se remarque !

J’ai le sentiment que ce poème est un cri, sorti tout d’un jet : il a les qualités de la spontanéité (mais en a aussi les défauts…). Chaque quatrain qui démarre par l’anaphore « Oublier », forme, malgré le sens différent – et parfois éloigné – de chacun des ses quatre vers, un bloc compact par sa construction et ses rimes répétitives qui donne sa dynamique à l’ensemble. Malgré cela je n’ai pas senti de progression dans cette tirade ; et c’est bien dommage !

Enfin je pense que la spontanéité n’exclut pas la finition, d’où le bémol de mon appréciation.

   poldutor   
27/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Sigrid
Je découvre votre poème et je l'ai apprécié!
Je trouve que certains de nos amis se sont montrés sévères, le chagrin d'amour est un mal qui ronge longtemps, se sentir rejeté, méprisé quand on aime encore peut devenir insupportable.
Pour moi le fond est toujours plus important que la forme... surtout en contemporain, et vous décrivez bien les cris de désespoir de l'amante abandonnée...
"oublier jusqu’à ton nom, le goût de tes lèvres...
Oublier cette odeur qui me ronge les veines...
Oublier la douceur, la douleur de ton corps...
Entamer mon deuil comme si tu étais mort...
Guérir de ton poison, en trouver l’antidote..."
Certains on parlé de pleurs, les romantiques pleuraient beaucoup.

et puis le dernier quatrain, mon préféré, qui finit le poème sur une note optimiste ;

"Oublier tout d’hier pour s’ouvrir à demain...
Déchirer le passé pour t’oublier enfin..."
Je trouve que c'est très beau, peut être parce que je suis un sentimental, d'une fidélité absolue en amour en amitié.
Merci pour ce cri d'amour.
Cordialement
poldutor

   Anonyme   
27/7/2022
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour,

c'est rare que je m'excuse d'avance, mais pardon, je vous lis et je suis totalement fermée à ce genre d'oeuvre.
Mon commentaire je l'espère vous expliquera pourquoi et sans que vous n'en preniez rigueur, surtout.

Tout dans l'oeuvre est orientée autour de la rime, du coup, comme souvent dans ce genre d'exercice, on a des fois des illogismes, des images bancales, des phrases dont le sens est tellement aléatoire qu'il faut se creuser pour trouver la signification d'un vers à cause d'un terme mal posé.

Première strophe, les rimes vre/ève, est très plate, dans le sens où elle n'apporte aucun relief, j'aurais mis au vent qui se lève, pas dans le vent qui se lève, c'est plus poétique par exemple, mais la métrique, certes...

Strophe 2 je pense que l'utilisation aléatoire de Blâmer a été relevée plus haut, on ne blâme pas quelqu'un ou quelque chose avec autre chose. On blâme pour quelque chose (je te blâme pour avoir perdu ton collier), et même si on comprend que c'est en fait l'ennui qui blâme, ce qui serait une License poétique acceptable, là, c'est incorrect.

Je ne vais pas toutes vous les faire, mais globalement, je ressors de ma lecture ennuyée, parce que je n'ai pas réussi justement à ne pas m'ennuyer.

L'oeuvre est cliché, plate, les images sont vues et revues, maladroites souvent par manque de poétique ou par obligation prosodique.

Et puis, c'est excessivement plaintif dans le choix des mots, des émotions que vous voulez transmettre.

Du coup l'ensemble ne convainc pas vraiment au niveau stricte de l'universalité.

J'imagine que les amateurs de textes rimés vont se régaler.

Les personnes s'attachant plus aux sonorités, au sens, au rythme auront surement plus de mal, comme ce fut mon cas.

Avec mes excuses à nouveau pour mon ressenti.

   StephTask   
27/7/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Le sujet a été mille fois abordé et la manière de le traiter ici est parfois maladroite. Ces vers manquent, à mon humble avis, de pudeur.
« Mon cœur qui sanglote », « la douleur de ton corps », « mes tourments sans fin » desservent le propos. Parfois un silence, un regard, une image subtile ont plus de force.
L’accumulation des verbes à l’infinitif, qui fait un peu ritournelle, a pour effet de désincarner le propos, ce qui fait perdre pas mal d’émotion.
Enfin, les 4 rimes identiques à chaque strophe accentuent le côté un peu répétitif. J'aurais préféré de l’alternance, avec des rimes embrassées qui modifient ce rythme, par exemple. Je reconnais toutefois le travail sur le rythme, la recherche des alexandrins et le travail sur les rimes, même si à mon goût cela manque de rimes féminines.

   Anonyme   
29/7/2022
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Litanie monothématique réussie, s'agissant d'un poème. Il semble que la poétesse, la narratrice du poème, n'ait pas seulement été quittés, elle a été humiliée aussi ! Vu le niveau de subtilité, mon verdict est qu'il n'en valait pas la peine :-)
Monothématisme mais parfois en poésie on aimerait voir une évolution comme dans les nouvelles...


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