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Poésie contemporaine
Sodapop : Antithèse de l'Amour
 Publié le 08/02/17  -  11 commentaires  -  1316 caractères  -  1951 lectures    Autres textes du même auteur

(.ǝıoſ ɐן ǝp suoısıʌıᗡ)


Antithèse de l'Amour



Un écrin de verdure où la forêt soupire.
Ce soir, enfin, l'esprit est libre d'errer.
Les feux de cheminée ont englouti la nuit,
De leur parfum intense venu de la vallée.

Dans l'automne profond exhalent les corps décomposés.
Quiddités macabres se mêlent aux pluies froides d'octobre.
Agonie faunesque, le brame du gibier déchire la sorgue,
Macule l'eau du ru d'un sang noir et vermeil.

Nemrods sanguinaires, à la lisière du bois,
Bouleversent la nature de leur violence morbide.
Couchés sur l'herbe humide, des cerfs en proie qui expirent
S'en viennent dissiper nos rêves d'autrefois.

Me reviennent en mémoire les chênes infinis,
La nature éclatant en myriade d'essences,
Où nous faisions l'amour, alanguis sur la crypte.
La mousse dévorait la brume sur nos sens.

Paradoxe de l'horreur dans leurs regards infâmes,
Plaisir sombre de la mort au cœur d'un paradis :
L'Éden palpitant réduit en champ de batailles,
Royaume de la peur et de la tyrannie.

La bête est-elle vraiment celle que l'on croit ?
Se cache-t-elle au bourg, se cache-t-elle au bois ?
Sous les traits de la hyène ou bien du villageois.
Antithèse de l'Amour, divisions de la joie.


 
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   Donaldo75   
24/1/2017
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour,

Je suis mitigé par ce poème sombre:

Les (+):
La charge morbide
Les images sombres qui amènent bien le dernier quatrain

Les (-):
La surcharge parfois, dans le choix même des mots
Le rythme haché par des vers bancals

C'est inégal. Dommage.

Donaldo

   silvieta   
28/1/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un paysage évocateur et vraiment beau qui rappelle, tant par les images que le style très soutenu, ces tableaux du dix-septième siècle aux forêts brumeuses.

Il s'agit de scènes de chasse et je souscris entièrement à l'intention de l'auteur. Ces carnages sont l'antithèse de l'amour.

La force du poème est de nous transporter dans cette forêt, dont on ressent ici les charmes d'automne, brisés par les hécatombes commises par les chasseurs " agonie faunesque "
" ...Macule l'eau du ru d'un sang noir et vermeil ".

Juste quelques petits bémols :

1- " dans l'automne profond exhalent les corps décomposés " ( 14 ou 15 pieds , ou 13 si l'on ne prononce aucun " e " ...Or, théoriquement, en poésie, on ne doit pas dépasser les douze syllabes...)

2- " Où nous faisions l'amour, alanguis sous la crypte ". Le poème aurait été encore plus poignant si l'on n'avait pas quitté le registre des animaux des bois. On aurait pu avoir des scènes de flirts entre animaux ou de tendresses entre une biche et son faon. Mais ce n'est que mon point de vue.

3- Dernière strophe: que vient faire " la hyène " dans une forêt de cerfs ? Choisis ton camp, camarade ! Il suffit de remplacer " la hyène " par " le loup " ou ( hou ) si l'on tient à notre alexandrin " la louve " et tout redevient en phase.
"Sous les traits de la louve ou bien du villageois".

Conclusion: un beau poème harmonieux, une leçon nécessaire, et pas grand chose à corriger, seulement ce que j'ai signalé en n° 1 et 3.

   Pouet   
28/1/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bjr,

J'ai bien apprécié l'écriture de ce poème dont le rythme, assez déroutant, ne se laisse pas facilement dompter, je suis un peu sceptique à ce sujet, j'ai parfois eu du mal avec la musicalité des vers.

Le premier quatrain est très joliment tourné, c'est assez doux, et cela tranche bien avec la suite. Le premier et le quatrième quatrains emporteront ma préférence.

Des vers bien trouvés à l'instar de "La mousse dévorait la brume sur nos sens.", une certaine originalité et une écriture assez agréable.

Toutefois il me semble que certains vers pourraient être repris afin de leur donner plus de fluidité comme par exemple: "Couchés sûr l’herbe humide, des cerfs en proie qui expirent, ", enlever le "qui" me paraît opportun.

Peut-être qu'un peu plus de "simplicité" ne nuirait pas à l'ensemble, je pense que l'idée est bonne, que l'écriture est correcte bien qu'un peu inégale, que cela est améliorable.

Cordialement,

Pouet

   hersen   
8/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un poème tout en ambiance pour dénoncer le saccage carnassier l'automne venu.

Il est bon de le rappeler, et vous le faites de belle façon.

"Plaisir sombre de la mort au coeur d'un paradis"

Tout est bien là, et cela rappelle toutes les formes de chasse.

J'ai vraiment aimé ce poème descriptif, je suis dans cette forêt, aux aguets.

Merci de cette lecture.

Edit : j'ai oublié de parler du titre, que je trouve excellent car le mot antithèse est un mot froid, raisonnable, explicatif et accolé au mot amour il le rend, cet amour, absorbé par la "dénature". Bravo.

   papipoete   
8/2/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour Sodapop,
Mon dieu, que ces lignes sont lugubres au milieu de ce décor bucolique où le héros connaissait les délices de l'amour .
Dans les regards " infâmes " de ces nemrods, se lit " le plaisir sombre de la mort au coeur du paradis ", et c'est bien les porteurs de fusils, les véritables bêtes !
NB de belles envolées lyriques avec des mots riches tel " quiddités " de la part de l'auteur qui ne semble pas priser la chasse ! ( moi non plus ) mais ces vers s'appliqueraient à un autre siècle et sa chasse à cour à la dague, ou plus récemment aux pratiques de certains abattoirs barbares !
Je connais des chasseurs avec un coeur tuant sans déshonneur l'animal à " prélever " ; pas de mères ou futures-mères mais ceci est un rude débat !
Votre poème est bien écrit, mais le sang qui coule de votre plume m'effraie !

   Robot   
8/2/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ce qui me gêne dans ce texte c'est sa structure. J'aurais apprécié que tous les vers sur le charme de la forêt qui profite à l'amour soient placés au début du texte pour ensuite se tenir uniquement à l''horreur de la chasse. Passer de l'un à l'autre des aspects en cours de récit rend un effet brouillon qui diminue l'impact du texte.

Le dernier quatrain aurait pu se dispenser de "tirer" sur les villageois en général. Les chasseurs sont loin de représenter une majorité dans les villages dont les habitants sont proches de la nature et la protège. Les "zurbains" ne sont pas les derniers à chasser et c'est souvent des gens bien nantis qui ont les moyens de participer aux grandes chasses organisées sur soumission dans les forêts privées (ou publiques.)

   Alcirion   
9/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Sodapop,

Le ton lugubre et parfois violent me parle bien entendu. Il y a une sorte de détachement, de décalage produite par la narration, c’est une technique réaliste efficace qui évite à l’auteur de s’investir : il dit le malheur (comme il peut dire le bonheur) mais il n’en est pas responsable.

Ce qui me frappe, techniquement parlant, c’est le classicisme de la composition (j’avais déjà remarqué ça dans d’autres textes) qui contraste avec la modernité de l’hermétisme (léger). Il y a quelque chose de sérieux, d’abouti, de travaillé qui se ressent notamment dans les sonorités. Pas facile de manier des vers très longs, c’est une particularité du poème, mais je n’ai pas eu de problèmes avec le rythme.

Une belle impression.

   Anonyme   
9/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Sur le fond je vous suis à fond…pour ce qui est de savoir qui est la bête je n’ai aucun doute…
La référence à division de la joie est bien trouvée…la majorité des chasseurs prennent la nature et ses hôtes sauvages pour un boxon comme dans la division de la joie, on est d’accord. Et il y une certaine qui songe à prolonger la durée de la chasse à l’oie à la demande des chasseurs…qui ne jouissent pas encore assez…voulant jouir à mort...

Sur la forme ? Rien à redire, sauf que j’aime moins le 4e quatrain qui décentre l’attention sur un promeneur pas solitaire, par contre le tout dernier vers sonne comme un cri sauvage…! Enfin à mes oreilles.

À vous relire

   MissNeko   
9/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime l'ambiance qui est décrite : à la fois sombre et lumineuse.
Le vocabulaire est riche et rend le poème intemporel.
La mort côtoie la vie, la beauté coitoie la laideur.
J ai amé particulierement certains vers :

"Les feux de cheminée ont englouti la nuit, "

"La mousse dévorait la brume sur nos sens. "
C est un poème d amour sur fond de forêt automnale. On s'y sent bien et mal à la fois : un véritable paradoxe.
Bravo

   Brume   
10/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Sodapop
Un poème bien sombre qui fait mal au coeur. Surtout en lisant la seconde strophe. L'image qui me vient est déchirante.
Vous n'êtes pas tombé dans le piège du défilement d'adjectifs glauques. Vous nous racontez une histoire dramatique avec des images fortes, tristement colorées si je peux m'exprimer ainsi.
En revanche il faudrait je pense, revoir l'ordre des strophes.
La quatrième strophe devrait être mieux placée en seconde strophe. Et la cinquième strophe la placer en quatrième strophe. Juste pour y mettre une certaine cohérence dans le déroulement de l'histoire. Simple suggestion bien sûr.
Je trouve l'incipit écrit à l'envers original. Comme pour symboliser cette position couchée des animaux abattus.
Une atmosphère lourde, une lumière inquiétante, un mélange réussi.

   Proseuse   
12/2/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Sodapop,

Vaste sujet !! Sur lequel, je ne suis pas en tout d' accord , mais, tu défends tout à fait bien ton propos et tes convictions, le poème sert avec justesse ta cause et en cela, la poésie gagne sur le fond qui lui, ne me convainc pas tout à fait ! ( après .... c' est juste un débat d' idée ! ) :-)
Je te remercie pour ce partage , et bientôt de te relire


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