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Poésie néo-classique
TITEFEE : Un vent indiscret luttait dans les plis de sa jupe
 Publié le 01/10/07  -  2 commentaires  -  2705 caractères  -  111 lectures    Autres textes du même auteur

Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiver...


Un vent indiscret luttait dans les plis de sa jupe



Un souffle indiscret luttait dans les plis de sa jupe
Qu’elle retenait serrée entre ses mains. Et ce maudit vent
S’amusait à soulever, fouineur, le dos puis après le devant.
Mais même de tes regards appuyés elle n’était point dupe.

Quelquefois tu regardais alentour, comme un insecte jaloux
S’inquiétant du vol d’un rival, attiré sous les branches,
Par la vue de ta belle, à la peau si étonnamment blanche,
Et par ce régal offert, qui aurait rassasié ses jeunes yeux fous.

Le soir était loin de tomber, même si par ces jours d’automne,
L’obscurité vient vite à ces cieux tourmentés, et à ton bras
Se lovait, frileuse, la belle te murmurant à l’oreille, tout bas :
Rentrons vite, chéri, j’ai si froid ! Sans que cela ne t’étonne.

Tu envisageais déjà tous les déroulements de cette romance.
Elle t’offrait, timide de mots, et aguichante sans le savoir,
Par l’éclat de ses yeux, des folies d’amour à la semblance
De ce qu’elle t’avait déjà offert, te souviens-tu, un soir ?

Et ton cœur cognait vite, et ses battements à tout rompre
Soulevaient ta chemise et donnaient du rouge vif à tes joues.
Tu recherchais, amoureux, l’abri complice d’une rue sombre,
Pour l’attirer vers toi et l’embrasser soudain dans le cou.

Tu retrouvais, dans cette flambée des sens, ton adolescence.
Et même si les jours s’étaient ajoutés longuement aux jours,
Tu voyais en elle des trésors de tendresse, dont la renaissance
Te faisait encore croire aux délices d’un bel et ardent amour.

Et vous étiez enveloppés, comme dans les brumes de Londres,
Par ce brouillard, épais, qui enveloppait de blanc le paysage.
Alors, vos gestes et vos baisers fous, devenaient moins sages,
Et vos mains, affolées, suppliaient de vos corps la rencontre.

Vos souffles courts étaient sauvages, et vos élans si brûlants,
Que vous ne voyiez rien des murs, des fenêtres et des façades.
Vous n’existiez plus alors, qu’en cet îlot de silence évanescent,
Où vos murmures amoureux, enfin, vous donnaient l’aubade.

Alors vous pensez, aujourd’hui bien sûr, à ces gens heureux
S’embarquant pour la vie sans lui demander de blanc-seing
Et parce que vous savez que vous êtes véritablement amoureux
Voilà que vous épousez, sans le moindre doute, votre destin.

Alors l’envie de vivre l’oubli de ce passé s’ouvre à vos vœux
Vous avez l’aspiration de parfaire une existence où le monde
Des plaisirs et des sentiments amoureux seront plus heureux
Et où faux-semblants, inquiétudes disparaîtront dans l’ombre.


 
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   Anonyme   
3/4/2008
 a aimé ce texte 
Bien
TITEFEE est une conteuse
Les mots coulent de source.. source artésienne et fraîche d'une histoire sobre, sereine mais troublée, ''sempiternelle' romance de l'amour toujours neuf

   clementine   
3/4/2008
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Moi cette histoire d'amour un peu coquine, ce vent, ces jupes de fille, tout cela m'a fait penser à Brassens et tout le long du poème, j'ai entendu sa guitare me chatouiller l'âme et le souvenir.
Merci Titefée.


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