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Poésie contemporaine
TristanHiver : La vie est la même
 Publié le 30/06/12  -  10 commentaires  -  1263 caractères  -  209 lectures    Autres textes du même auteur

"C'est sur ce balancement qu'il faudrait s'arrêter, singulier instant où la spiritualité répudie la morale, où le bonheur naît de l'absence d'espoir, où l'esprit trouve sa raison dans le corps." Albert Camus


La vie est la même



L’Homme du possible
A craché entre ses dents
Abrité sous l’édicule
Étreintes dans le vent
Les mouches s’enculent

Les poètes ont menti
Leurs images mortes
Condoléances
Ne parlent plus au cœur
Courant d’air
Claque une porte
Et vient tromper sa peur

Horizon dégueulasse
Pouls du temps qui jongle
C’est la crasse
Que Dieu a sous les ongles

Chats crevés dans les caniveaux
Vieillesse qui vit impuissante
Cervelle d’oiseau
Qui s’élève et puis qui chante

Racontez vos hivers
Mains crispées sur les textiles
À embrasser le revolver
Contre nos corps débiles

Chaleur de plaque électrique
Trois roses jaunes et du champagne
Chevet pathétique
Pensées de foire d’empoigne

Assis là il fredonne quoi
Un air des mauvais jours
Belles choses tournent
Obstinément
Fumée de cigarette
Trente-trois tours
Tourne tourne
Obstinément

La corde du pendu
L’aromate dans une soupe
Rythme des menstrues
Goutte de sang à la loupe

Insectes cramés dans l’halogène
Générations
Balancement
La vie est la même
La vie est la même


 
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   kamel   
4/6/2012
 a aimé ce texte 
Bien
La vie est la même ,un titre qui se fond en vers dans une poésie libre met en valeur un lexique bien étalé pour le définir.Un moment de contemplation puis la lecture prend sa verticalité jusqu'à la fin en maintenant l'idée générale de cette vie qui est la même.
On ressent dès le début que l'auteur ne peut se dévier de ce chemin et ne peut oser le surpasser à cause de cette itinéraire qui semble être tracé. Le thème étant bien choisi comporte des vers qui s'achèvent par des rimes accentuent le poème dans son ensemble.Un véritable champs lexical converge vers son titre se conjugue à tous les temps pour peindre ce beau tableau.

   Anonyme   
8/6/2012
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Je me sens assez mal à l'aise face à ce texte glauque, accumulant les images peu ragoutantes jusqu'au gore. Le vocabulaire employé est en rapport avec le ressenti évoqué et parfois, dans sa volontaire trivialité, paraît gratuit et exagéré comme un spectacle du grand guignol. Pourtant derrière ces évocations morbides accumulées, on sent un réel mal de vivre et mal à vivre dont, s'il n'est pas le fruit d'une attitude artificiellement "romantique", la sincérité sauve le propos du médiocre. La poésie ne me semble pas, même libre, le moyen d'expression idéal pour exprimer ce dégoût de la vie.

   Pimpette   
8/6/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
je trouve ce texte excellent.
Une tristesse atroce avec juste les mots qu'ol faut.
Pas des abstractions...des faits quotidiens et des images...des façons nouvelles de dire es choses:

"Horizon dégueulasse
Pouls du temps qui jongle
C’est la crasse
Que Dieu a sous les ongles"

...génial ça!

ET ausi:'La vie est la même" répétée qui clôt, comme un marmonnement indécis, ce texte très fort!

La phrase de Camus...que c'est bon et fort. Je garde!

   LeopoldPartisan   
15/6/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Terrible, la rage froide qu'exprime ce texte.
Une rage quasi incontrôlable, dure sans limite ni compromis.
C'est au delà de l'existentialisme à la frontière du nihilisme.

Ce texte c'est une certitude ne plaira vraiment pas à tout le monde, que lui importe sinon d'exister et de mettre mal à l'aise, en cela une grande réussite.

   Anonyme   
23/6/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Exercice salutaire qui nous laisse le souffle court et où la musique s'invite obstinément...Merci pour ce texte ô combien inspiré !

   phoebus   
30/6/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Je relève une contradiction; même pour dire toute cette noirceur on en passe par la poésie alors pourquoi "Les poètes ont menti..." ? La vie est la même, ce sentiment décliné, tout le long, par des images exprimant le cyclique, le glauque, le dérisoire, le morbide,l'absurde en devient désirable. On pourrait répondre que de croire que tous les possibles ont été épuisés peut enfermer l'être dans cette idée-prison d'une vie qui se répète identique à elle-même. C'est certainement ce sentiment qui n'a pas trouvé la sortie, mais peut-être s'éteindra-t-il de lui-même en se sublimant dans la poésie ?

   brabant   
30/6/2012
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Bonjour TristanHiver,


La phrase de Camus parle de bonheur, non ? ... qui naît de l'absence même d'espoir... épicurisme assumé (si je me trompe, peut-être faudrait-il préciser le contexte... C'est tout le problème des citations). En quoi ce poème contemporain vient-il l'illustrer ?


Certains mots ne passent pas pour moi, dans quelque forme de poésie que ce soit d'ailleurs : "S'enculent... dégueulasse... crasse... crevés... débiles... menstrues... cramés". Je ne crois d'ailleurs pas que les mouches s'enculent, ni plus poétiquement qu'elles s'étreignent, y compris dans le vent. Les poètes, Dieu, la vieillesse, le confort matériel (veau d'or), le corps qui saigne : toujours les mêmes boucs-émissaires.

C'est bien commode pour qui a envie de pleurer.

Indécent pour l'acide aminé !


p s : J'aime bien quand même la répétition des deux derniers vers qui reprend l'image du trente-trois tours qui tourne, tourne.

Le problème est que la vie ne tourne pas, elle mute.

   Marite   
30/6/2012
 a aimé ce texte 
Pas
poésie contemporaine ... si l'on considère que la poésie est l'expression de ressentis souvent profonds, ce poème est vraiment inquiétant. J'ai du mal à croire à la sincérité de ce qui transparaît dans ces vers et j'ai plutôt l'impression qu'il y a surenchère dans l'utilisation de mots, comme si l'auteur s'était dit " attendez vous allez voir ... vous n'osez peut-être pas mais moi je vais encore plus loin ..."
Bon je peux me tromper bien sûr et ceci est très subjectif.

   leni   
30/6/2012
 a aimé ce texte 
Pas
Ce texte commence par les mouches qui s'enculent Ensuite tout est à l'avenant Les mots se suivent comme pour choquer La crasse sous les ongles de Dieu....Pour finir par la vie est la même Je recherche en vain quelques images poétique En vain Bref je n'aime pas ce mode d'expression

   wancyrs   
30/6/2012
Le texte n'est ni mauvais, ni magnifique, c'est une opinion, et généralement, bonté ou mauvaiseté, cela dépend du coté où on se trouve.

Je pense que ponctuer spatialement n'était pas la meilleure chose à faire ici. Je pense que lorsqu'on veut partager une opinion, qui n'est hélas pas universelle, il faut le plus possible être clair. La deuxième strophe, par exemple, aurait été meilleure si elle était écrite ainsi :

Les poètes ont menti,
leurs images mortes
- condoléances -
ne parlent plus au(x) cœur(s) ;
courant(s) d’air,
claque(nt) une porte
Et vient tromper sa(les) peur.

Salut


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