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Chansons et Slams
Yannblev : La folie douce
 Publié le 14/04/24  -  6 commentaires  -  1850 caractères  -  65 lectures    Autres textes du même auteur

« Le monde entier est un théâtre […]. Et notre vie durant nous jouons plusieurs rôles ». William Shakespeare


La folie douce



https://soundcloud.com/user-635068023-468361789/17-la-folie-douce?si=297a8ae847e0435b8a8ff44ca81203dd&utm_source=clipboard&utm_medium=text&utm_campaign=social_sharing


Folle est la folie douce
Quand on a dix-huit ans
À la « va-comm’-j’-te-pousse »
On devient des amants
Pour une heure, à la vie,
Pour un rien, sans ambages
Mais on mourait d’envie
De ces fruits encore sages,
Un clin d’œil et dedans
Les Marquises ou Java,
Des îles où les parents
N’accostent sûrement pas.

Je t’adorais en rousse
Et tu t’es teinte en brune,
Folle est la folie douce,
C’est fini ! Sans rancune.

Douce est la folie douce
Quand on prend l’âge mûr
Qu’on veut une pelouse,
Des gosses et une voiture,
On ose lui dire toujours
Puisqu’on sait qu’il y a
Un canif qu’est fait pour
Écorner le contrat.
On recompte son argent,
On se bronze à la plage
Où allaient les parents,
Comme en pèlerinage.

Je t’aimais bien en rousse,
En brune tu es mignonne,
Douce est la folie douce
Et la vie monotone.

Mièvre est la folie douce
Quand on bat en retraite
On avance sans secousse
On vit en tête-à-tête
Et l’on croise les mots
À la page des potins,
On s’agace en tricot
D’hier jusqu’à demain.
Quand viennent les enfants
On dit que tout va bien
Nous sommes de bons parents
Hypocrites ou crétins.

Je t’aimais tant en rousse,
Tu n’as qu’un chignon blanc,
C’est de la folie douce
De perdre ses dix-huit ans.


 
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   Robot   
28/3/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Une chanson douce pour exprimer le regret de la folie douce des dix-huit ans.
Tout est dit avec simplicité sur un air de gravité nostalgique soutenue par la musique.
le tempo lent, les quatrains intermédiaires donnent bien l'impression de l'écoulement du temps.

   Ascar   
6/4/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Plusieurs fois que je passe sur cette chanson. Au départ, je n'étais pas convaincu par la cassure du rytme sur le refrain alors que je trouvais la musique particulièrement réussie sur les couplets. Et puis en réécoutant, je saisis mieux l'harmonie globale. Musicalement, c(est vraiment très bien. La voix me plait aussi. Il y un charme presque désuet. C'est un peu comme si la chason était en noir et blanc pour décrire un film de vie assez classique ; la jeunesse, le monde adulte et la vieillesse.
Les paroles sont bien trouvées et collent avec l'ensemble. Bre, c'est finalement un joli moment pour mes oreilles.

   Ornicar   
7/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Ces paroles légères et désabusées croquent bien les trois âges de la vie, une vie qui n'invente rien mais se contente de marcher, à quelques variations près, dans les pas de ses aînés : la jeunesse et l'appel du désir, puis l'âge de la maturité avec la venue des enfants, enfin la vieillesse avec son horizon des possibles qui se retrécit.

Je trouve la première partie un peu convenue, voire un peu mièvre, "datée" ("on mourait d'envie de ces fruits encor sages"). "Mon oeil, oui !" - ai-je envie de dire. "Tu y avais déjà bien croqué, je parie !". De jolies formules parsèment cet ensemble dans les parties suivantes comme par exemple :
- "On veut une pelouse". Ah ! Que n'est-on pas prêt à endurer et à sacrifier pour ce modeste carré symbole d'un rêve pavillonnaire maintenant devenu inaccessible à beaucoup.
- ce canif "fait pour écorner le contrat", prémisse des (inévitables ?) orages et turbulences à venir.
- ces mots que "l'on croise à la page des potins" et puis ce vers,"on s'agace en tricot d'hier jusqu'à demain". Un peu daté aussi, celui-là. Maintenant les mamies jouent au foot.

Je suis plus réservé sur l'accompagnement musical. Je trouve qu'il dessert le texte : Passe encore la mélodie, mais rythmiquement, que c'est mollasson ! On se traîne, on s'embête sérieusement. C'est caoutchouteux, ça manque de nerf et de "peps". Est-ce un parti pris ? Est-ce la technologie qui ne rend pas justice à l'enregistrement ?

   Provencao   
14/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Yannblev,

J'ai bien aimé cette nostalgie "musicale" avec cette perception presque artistique et esthétique de l'existence.

Elle offre des ressources absolues, illimitées d’émotions, de sensibilité dans "cette folie douce".

Joli sentiment musical de relation au temps...

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Damy   
16/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
4 fois 18 et un peu plus… Il y a donc un quatrième âge sans plus un cheveu sur la tête ni plus grand chose dedans. Mais ç'eut été gâcher l'atmosphère.
L'on se voit très bien dans les 3 âges. L'ambiance sociale est bien rendue et c'est bien elle qui enveloppe un peu chacun d'entre nous quand on arrive presque à la fin.

J'ai beaucoup aimé les paroles. La musique un peu moins qui me paraît assez monocorde. Je l'aurais vue plus rock'n roll ou jazzy au début, classique au milieu et bluesy à la fin.

Merci de m'avoir fait passer un bon moment par les temps qui courent.

   plumette   
22/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
chanson nostalgique sur le temps qui passe et nous transforme.

garder un eu de folie en soi, est-ce possible? A vous écouter, on ne le dirai pas ! On serait plutôt dans la répétition " On se bronze à la plage où allait les parents" ou dans le déni et les apparences " quand viennent les enfants , on dit que tout va bien" !

Je crois, pour ma part, que la folie douce peut revenir.

En tout cas, bravo d'avoir mis en chanson cette nostalgie.


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