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Re : A propos de "Traquenard"
Visiteur 
Ludi, le cas de Callagaire semblant appeler une expertise, je m'y colle. Il n'y a pas dyslexie, étant donné que le pseudo de Wolf est correctement lu la première fois. Si dysphasie il y a, elle est diablement bien compensée, puisque je n'ai retrouvé dans les propos de l'inspecteur aucun des marqueurs d'alerte, mais je réserve mon diagnostic tant que vous ne m'aurez pas fourni un corpus ad hoc et le nombre d'euros suédois attendu pour ce travail libéral et hors nomenclature. En revanche, je penche pour un léger trouble de la mémoire de travail sur le versant stockage, peut-être lié à des défaillances de la micro-motricité des articulateurs, les erreurs de récapitulation articulatoire venant pénaliser la mémoire de travail. D'où le charabia en cascade. CQFD. Nous parlerons de la dysphonie et des modalités de règlement en mp.
Ah, oui, pour la peine, je vais aller vous mettre un commentaire.

Misumena

Contribution du : 29/08/2013 19:59
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Re : A propos de "Traquenard"
Visiteur 
Salut STONY,

Merci d’abord pour ton appréciation globale. Ton long et précis commentaire mérite une réponse proportionnée.

Comme je l’ai dit à Leni, ce texte est une façon à moi de revisiter le monde absurde dans lequel on vit. Mais, qui dit « absurde » dit aussi « logique de l’absurde » et respect des lois narratives. Une fois ce monde virtuel imaginé (tant que ça ?) il faut que les personnages s’y déplacent à l’aise, et racontent tous en quelque sorte la même histoire.

Par exemple, l’anecdote de la banquette, que tu cites au début de ton commentaire. La vérité possible que le narrateur imagine est bien celle que tu proposes à la fin de ton paragraphe :
« le poivrot a gaulé la banquette dans le commissariat, s’en est fait une fête sous un pont de Paris avec ses camarades de quai et s’est vu contraint de la restituer aux flics lors d’une interpellation ultérieure, lesquels se sont empressés de la faire sceller dans le sol du couloir du commissariat ».

« Depuis qu’il l’avait empruntée » est synonyme de « après qu’il l’ait eu empruntée ».
Cette phrase initiale sur la « banquette » me sert, par une ellipse que tu as bien notée, à introduire en une phrase deux personnages (le héros et son adversaire). Par cette ellipse qui reste du domaine de son imagination, on apprend que le héros est probablement installé à Paris, depuis assez longtemps semble-t-il pour avoir déjà vu des clochards sous les ponts, installés sur des banquettes en bois qu’ils ont démontées dans des jardins publics, des commissariats, ou je ne sais où ailleurs.
Cette image dans le commissariat est juste un « courant de conscience » du narrateur, qui trouvera une certaine consistance dans le contexte futur de l’histoire. Il voit cette banquette dans le couloir, il se demande pourquoi elle est scellée au sol, et un courant de conscience lui traverse l’esprit et lui raconte l’histoire de cette banquette. Il y en a d’autres dans la narration, comme par exemple « le peintre clandestin » dont Jean MARTIN ne sait rien en réalité, ou : « Les feuilles volantes de trois dossiers clients se sont mélangées en l’air. J’ai appris quelques jours plus tard que tous étaient devenus coupables », affirmation qui ne s’appuie, bien sûr, sur aucune réalité.


Par ailleurs j’ai bien conscience que le rythme est un peu violent. Comme je l’ai précisé à Acratopège, ce texte est en fait un chapitre de roman dont j’ai déjà fourni ici deux autres chapitres sous forme de nouvelles. Je parle d’adaptation à Oniris, car le texte et le tempo ont été quelque peu transformés pour s’adapter à une lecture rapide telle qu’elle se pratique la plupart du temps sur le net : il faut que ça accroche et que ça aille vite. Je n’imagine pas en effet proposer une nouvelle de beaucoup plus de 15 000 caractères. Je ne pense pas qu’il y ait tellement de clients disponibles pour plus long, en tout cas c’est mon avis.

Tu as raison aussi de souligner que l’interrogatoire ressemble au jeu d’un seul acteur. J’ai voulu créer cet effet miroir de deux personnages qui subissent ensemble l’absurdité des évènements, et en allant un peu plus loin, de leur propre condition. Cette idée est développée dans le roman. D’ailleurs, Callagaire et Jean Martin sont appelés à se revoir…

Merci encore à toi pour ton analyse, toujours aussi fouillée.

Ludi

Contribution du : 30/08/2013 10:48
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Re : A propos de "Traquenard"
Visiteur 
Bonjour MISUMENA,

Evacuons tout de suite un phénomène de magie, de sorcellerie, de charme, d’occultisme, d’enchantement…(suivent 121 synonymes) dont je viens d’être le témoin.
Il concerne votre remarque sur les noms propres en majuscules dans le corps du texte. Je ne sais pas exactement à quel échelon vous posez vos pieds délicats sur l’échelle onirienne, toujours est-il que vous avez été entendue d’assez haut pour avoir provoqué une correction spontanée.
Même le mot « belles » dans l’expression « les plus belle fêtes de Paris » a retrouvé son s. Aussi, Misumena, je vous en supplie, ne leur suggérez pas que mon texte est nul : ils pourraient l’effacer !

Puisqu’on parle d’orthographe, j’aimerais profiter de vos diplômes de botaniste pour vous soumettre le cas suivant : dans l’épisode où Jean Martin offre des ramettes de papier au « planton » du commissariat, j’avais écrit « plancton ». Les correcteurs ont fini par me signaler la possible dyslexie qui me guettait, et figurez-vous que j’ai hésité à modifier cette jolie métaphore involontaire. En tant que botaniste, zoologiste, orthophoniste et couturière, qu’en pensez-vous ? Devrais-je garder « plancton » dans mon texte définitif ? La scène serait-elle plus crédible si je le mettais près d’un aquarium ? Attention à votre réponse, Misumena, elle sera immédiatement enregistrée par le » Service corrections » dont venez d’être promue membre honoraire.

Je dois aussi vous remercier pour votre expertise concernant la micro-motricité des articulateurs du commissaire. En fait j’ai pensé vous interroger sur son cas avant que vous n’interveniez. Mais, ma timidité étant un éternel obstacle à ma vie sociale, je n’ai pas osé importuner un membre qui ne s’était encore pas manifesté en commentaire de texte. Autant vous dire que votre concours, ajouté à celui d’Acratopège, m’aide énormément à reconstituer la vie de Callagaire. Je retiens de nos échanges que Callagaire était brimé par sa sœur aînée qui l’obligeait à jouer au scrabble, et que pour se venger il la battait régulièrement en trichant, en inventant des mots. Il serait donc plus amusant que sa dysphasie, si vous confirmez, rejoigne le thème du scrabble (par ce fameux « courant de conscience » qui intervient dans sa tête chaque fois qu’il entend un mot qui peut lui rapporter 100 points) et que son charabia (comme vous vous en êtes si méchamment moqué) au sujet de Slim Fish joue sur les mêmes lettres, comme au scrabble. Ça pourrait donner par exemple: MissFhil et autres combinaisons…
Ça a vraiment du bon d’échanger. Est-ce-que Callagaire peut vraiment chausser du 52 ? Vous verriez pas plutôt quelqu’un qui se fait botter le train ?
Vous souhaitez êtes payée en euros suédois, et j’en ai toute une réserve en billets de Monopoly puisque la Suède s’obstine à empiler les couronnes sur la tête de son souverain.

Misumena, c’est un plaisir de passer une visite médicale avec vous. En échange je veux bien vous apprendre à tricher au poker.

Cordialement
Ludi

Contribution du : 30/08/2013 11:15
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Re : A propos de "Traquenard"
Visiteur 
@ IN-FLIGHT,

Votre appréciation me laisse penser que vous avez trouvé un peu de répit sur votre vieux fauteuil déglingué. La lecture comme source d’économies pour la Sécu : bien joué, in-flight.

Votre commentaire est important pour moi car il traite du style et de la caractérisation des personnages. Ma satisfaction, c’est que malgré le peu d’éléments psychologiques et physiques, vous ayez créé votre propre film.

D’une manière générale, dans une nouvelle, je ne caractérise mes personnages que si cela sert l’intrigue. Ici, priorité est donnée au texte, c’est-à-dire au style recherché et aux dialogues. Que Jean Martin soit petit ou grand, blond ou brun, n’a que peu d’intérêt pour l’histoire. Je préfère que le lecteur, comme vous l’avez fait, compose lui-même le personnage.

Il y a malgré tout quelques indications qui sont données dans l’action, et non pas comme un portrait passif : Jean Martin a 35 ans, il a en ce moment une nana qui s'appelle Barbara, il joue fréquemment au poker, il porte des Derby dans les cercles autorisés, il participe à des soirées canailles et ne rechigne pas forcément à lâcher quelques billets pour mieux séduire. Je pense que c’est largement suffisant pour crayonner un personnage. Callagaire, lui, vient probablement au bureau en chemise à fleurs et en tongs, puisque je laisse supposer qu’il a piqué les chaussures vernies au clochard. Voilà mon commissaire ébauché.

Merci encore de votre passage.
Ludi

Contribution du : 31/08/2013 10:28
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Re : A propos de "Traquenard"
Visiteur 
Cher Ludi,

Je vous jure sur ma tête de joueuse de belote et à laquelle je tiens suffisamment pour ne pas vous mentir, que je n'ai rien à voir avec le CE et la correction automatique d'Oniris. J'en conclus que si les majuscules se transforment en minuscules après une de mes remarques, c'est sans doute grâce à un don que j'ignorais mais que je vais m'empresser d'appliquer au format numérique et sur mon compte en banque. Et je vais m'inscrire au D.U. "sortilèges et informatique" de Poudlard.

En ce qui concerne le plancton, je comprends votre hésitation. Tous les lecteurs ne prisent pas le surréalisme. Pourtant, le plancton a des avantages indéniables, notamment le krill, qui contient des oméga 3 dont les effets sur les rongeurs sont à peu près ceux décrits dans "Des fleurs pour Algernon". Preuves à l'appui, écrire au journal qui transmettra.

Quant à la cohorte "dys" que vous évoquez, tant à votre sujet qu'à celui de Callagaire, ben, c'est le weekend. Joker (qui doit faire un paquet de points au scrabble, même en l'écrivant avec "k" au lieu de "qu").

Donnez-nous donc la suite de votre histoire au lieu de baguenauder en forum, c'est très improductif, j'en sais quelque chose.

Misumena

Contribution du : 31/08/2013 19:11
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