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A propos du fils de pute (le texte, hein...)
Maître Onirien
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Déjà, merci à tous les gens qui ont travaillé sur ce texte en centrale, et lui ont permis d'arriver jusqu'ici :)

Merci également à tous ceux qui ont pris le temps de le lire.

Un merci tout particulier à ceux qui ont pris le temps de donner leur avis en commentaire.

Pour ceux que ça intéresse, voilà comment est né ce texte (Pour ceux qui s'en foutent, je réponds aux commentaires dans le post d'après donc vous pouvez sauter) :

Le principe du concours m'a bien plu, et j'ai très vite eu envie d'y participer. Restait à choisir la chanson qui va bien. Brassens et Brel m'offraient un vaste choix, mais je craignais de les voir trop utilisés. Eddy Michell me tentait bien avec sa couleur menthe à l'eau ou sa dernière séance... mais non. J'ai exclu d'office tout le punk-rock que je considérais comme un peu trop marginal, et me suis retenu de craquer pour "Gaspard le nain", d'Alexis HK.

Donc non, désolé de décevoir tous les commentateurs qui ont vu dans ce texte "Lili Marlène", mais ce n'est pas ça :)
Je précise que je n'ai pas cherché pour autant à tendre un piège, Lili Marlène s'est retrouvée dans le texte grâce à Marlène Dietrich, rien de plus. Je n'ai même pas imaginé, naïvement, que l'on pourrait croire que c'était la chanson, vu que j'en donne le titre explicitement.

D'ailleurs, je considère qu'avec Lili Marlène, j'aurais été hors sujet, le lien entre la chanson et mon texte s'arrêtant au prénom :/ (c'est une histoire d'amour certes, mais bon)

Au final, mon choix s'est arrêté sur "Marlène" la chanson de Noir Désir. C'est une chanson que j'aime beaucoup, et dont l'interprétation que je fais des paroles ma inspiré le personnage de Marlène, tel que décrit dans le texte.

L'idée de Marlène, "la pute", la "fille à soldats" comme le dit plus poétiquement Bidis, était née. Mais empreinte de cette sorte de noblesse, de pureté qui loin de la souiller ou l'avilir offre une rédemption aux soldats qui affrontent la souffrance et la mort. Je l'aurais probablement jouée moins poétique, mais pour coller à la chanson c'est bien comme ça qu'il m'a semblé falloir la dépeindre.

C'est en furetant un peu sur le net, pour voir ce qui avait inspiré cette chanson au groupe, que j'ai trouvé qu'une des interprétations renvoyait à Marlène Dietrich. (Et aux nombreux concerts qu'elle a donné pendant la seconde guerre mondiale, pour soutenir les alliés au front.)

Wikipédia consacre d'ailleurs un paragraphe à cet épisode de sa vie, dont je me suis inspiré au passage.

L'allusion à Marlène D. est donc surtout là pour coller à l'ambiguïté de la chanson, qui parle tour à tour du "creux de ses bras" (la Marlène de Michel) et de "la chaleur de sa voix" (Marlène Dietrich). J'ai surtout voulu creuser le personnage de "Marlène la fille de joie", mais il m'a semblé rigolo de placer quand même une allusion à Marlène Dietrich, d'où la confusion -bien involontaire- avec la chanson Lili Marlène. Bref. Voilà pour l'histoire.

Je précise au passage que je me suis inspiré en grande partie de faits réels (ou tout du moins historiques) :

Si Marlène (la mienne), Christian et son père son inventés de toutes pièces, tout le reste s'inspire de fais historiques et de personnages réels glanés sur internet :

Principalement dans l'Operation Torch (Wiki) :

Les combats de la libération d'Alger
José Aboulker (complété de sa biographie Wiki)
Le jeune Lieutenant Dreyfus et son assassin l'adjudant chef Constant
Les autres personnages secondaires : Darlan, de Gaulle, etc.

Toute la scène de la Grande Poste, ainsi que le parcours de Michel aux côtés de José (départ à Londres, Enrôlement dans les FFI, opérations de parachutages de matériel sanitaire, etc.) ne sont donc pas issus de ma débordante créativité, mais du parcours trépidant du jeune José Aboulker, dont je n'ai fait que romancer la vie (enfin son début), accompagné de son ami imaginaire Michel Bethouard.

Raison pour laquelle je me suis senti obligé de classer la nouvelle en Réalisme / Historique.

Pour le reste, rien de bien original. Pour transposer Marlène dans une "situation inédite" (but du concours) il m'a semblé rigolo de la transformer en maman, ce qui permettait d'adoucir encore un peu son portrait. Mais en maman morte, histoire d'éviter le pathos de larmoyantes retrouvailles.

Restait celles du père et du fils, froides comme l'hiver, dans ce café sans cachet.

Voilà voilà, vous savez tout.

Passons aux commentaires :)

Contribution du : 27/03/2014 17:41
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Re : A propos du fils de pute (le texte, hein...)
Maître Onirien
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@ Socque :

Citation :
J'ai été vraiment déroutée par la scène d'amour avec Marlène, mêlée de manière hallucinatoire au souvenir de la mort du jeune combattant que n'a pu sauver Michel ; une réussite, je ne savais plus où j'étais !


Merci !

Je suis très content de cette fin, d'autant qu'elle n'était pas vraiment planifiée. Tout au long de la rédaction j'avais une autre fin (assez pourrie je dois dire) et ce n'est qu'en finissant la nouvelle le jour de la dead-line que ce qui devait n'être qu'un flashback s'est imposé comme devant être la scène finale :)

Citation :
Sinon, j'ai aimé cette histoire qui se termine en queue de poisson, où aucune rédemption n'est offerte mais où l'amour est bien présent. Je trouve que cela sonne vrai.


Content que ça sonne vrai, et que j'ai réussi (pour une fois !) à ne pas avoir l'air de faire de la morale ^^

Je ne suis toutefois pas aussi négatif sur la fin du texte. J'ai à tout prix voulu éviter le larmoyant, et il n'aurait pas du tout été dans le caractère de Chris de tomber dans les bras de son père.

Mais à mes yeux, il est malgré tout chamboulé par cette rencontre. Désarçonné aussi de découvrir que ce père, qu'il avait oublié tant il le méprisait, s'avère avoir une histoire passionnante et avoir vécu plus de choses que lui n'en vivra probablement jamais, embourbé qu'il est dans les galères de son quotidien et de son époque, où ABBA est probablement ce qui se fait de plus épique en France (bon j'exagère un peu). C'est à double tranchant car ça peut ajouter de la jalousie à sa haine, mais son père est désormais passé du statut de "personne" à "quelqu'un". Et s'il n'est pas prêt à passer l'éponge et envisager de renouer des liens, la porte n'est pas définitivement fermée...

C'est du moins ce que j'ai voulu très légèrement sous-entendre avec cette phrase discrète :

Il n’avait aucune envie de partager la merde dans laquelle il pataugeait depuis sa naissance. Pas pour l'instant en tout cas.


Un jour, peut-être. Ca les regarde.

Citation :
L'écriture manque peut-être un peu de relief à mon goût, n'évite pas les clichés (...), mais elle me paraît efficace.


Tout à fait d'accord avec toi ! J'assume cette façon d'écrire, elle me correspond bien ;)

Merci Socque !

@ Mistinguette :

Citation :
En relisant, les événements ont fini par s’imbriquer chronologiquement dans mon esprit, mais il me reste quelques lacunes sans doute dues à mon manque de culture concernant la 2ème guerre mondiale.


Connaître un peu le contexte aide probablement à la compréhension, mais si tu as du t'y reprendre à deux fois j'ai probablement aussi foiré quelque chose.

Citation :
Par exemple, je n’ai pas compris où se situait la grande poste, au Maghreb ou à Marseille ?


La Grande Poste se situe à Alger. C'était un des points clés de la ville à prendre pendant la nuit par les résistants. (Si ça t'intéresse, c'est décrit dans le lien de l'Opération Torch, que j'ai donné en intro).

Citation :
Pas saisi non plus pourquoi le lieutenant Dreyfus se fait tuer par un de ses compatriotes ?


Car le lieutenant Dreyfus , comme Aboulker, comme Michel, et comme près de 400 volontaires ont décidés de s'allier avec les américains pour renverser le pouvoir vichyste qui pactise avec les allemands et tenter d'offrir une tête de pont aux Alliés au Maghreb, en prévision de la libération du reste de la France.

Mais Vichy, c'est l'état français (enfin ce que les allemands ont bien voulu en laisser, et qu'ils tiennent d'ailleurs en laisse).

Français contre français. Certains suivent leur patriotisme en considérant que la vraie France, c'est celle qui est libre et qui continue à lutter (et qui deviendra celle de de Gaulle), tandis que les autres continuent de considérer que la France, c'est celle de Pétain, et à lui obéir (ce que sont censés faire les soldats, au demeurant).

Voilà pourquoi les deux hommes se sont retrouvés face à face, bien que tous deux français. Après, pourquoi l'un à tiré dans le dos de l'autre... je n'étais pas sur place, et encore moins dans sa tête.

Citation :
L’âge de ce jeune militaire, aussi, m’a interpelée. C’était possible, à l’époque, d’être appelé ou de s’engager dans l’armée à quinze ans ?


Si tu parles du jeune gamin dont le souvenir hante Michel à la fin, pour moi ce n'était pas un soldat : juste un civil, un pauvre gamin qui a dû prendre une balle perdue au hasard des combats de la libération... peut être en essayant de rentrer chez lui ou de se mettre à l'abri. La guerre ne tue pas que les soldats, malheureusement.
Sinon, beaucoup de très trop jeunes gens se sont faits tuer à la libération, en prenant les armes. Et d'autres avant eux, pendant l'occupation, en passant des messages, en cachant des gens, ou en exposant trop clairement leurs idées...

Citation :
Le passage avant que Marlène n’entre en scène : il s’agit bien de Marlène Dietrich et pas de la Marlène de Michel ?


Oui :)

Citation :
Ce qui m’a mis le doute, à la deuxième lecture, c’est le fait qu’elle ait envie de vomir, ça m’a fait penser à des nausées de début de grossesse.


Ah, oui tiens, je n'y avais pas pensé. Non, c'est simplement le souvenir de la montée du nazisme qui l'a obligée à s'éloigner de son pays, au point de s'exiler aux Etats-Unis. Ou les débuts de sa consommation excessive d'alcool, qui fera d'elle une alcoolique à la fin de sa vie. (ou les deux)

Merci beaucoup pour ton commentaire Miss :)

@ Tizef :

Citation :

Une vraie histoire, très visuelle, avec des rebondissements et des flashbacks, comme au cinoche ou dans les bonnes séries télé


Merci !

Citation :
Il n'y a pas de happy end, et c'est très bien ainsi,
Le fils se barre - on imagine qu'il va reprendre ses occupations d'avant les Baumettes - et le père reste avec ses souvenirs douloureux.


C'est en effet ce que je voulais éviter. Après, comme je l'ai répondu à Socque, je ne suis pas fermé à une interprétation plus optimiste de leur future relation, il est juste trop tôt pour l'envisager au moment du récit.

Désolé de t'avoir fourvoyé (ainsi que Mistinguette) sur la fausse piste de Lili Marlène, c'est une erreur d'aiguillage que je n'avais pas prévue à la rédaction ^^

Merci pour ton commentaire encourageant !

@ Alexandre :

Citation :
Et oui, Lili Marleen, triste époque mais chanson qui prend toujours aux tripes...


C'est vrai ! Ce n'est pas celle qui a inspiré le texte, mais je l'ai réécouté dans ses différentes versions en écrivant le passage en question, et dur de rester indifférent.

Citation :

comme ce récit tout à fait plausible, une histoire d'homme qui s'appuie sur l'Histoire avec un grand H...


Peut être parce que avant d'avoir un grand H, l'histoire est humblement celle de gens comme nous, qui vivent leur histoire avec un petit h. Et parfois, le petit h devient grand :)

Citation :
Tout ceci est bien mené et l'absence de chute est un plus dans ce genre de nouvelle... La vie continue, chacun de son côté, sans effusions ni émouvantes retrouvailles, chacun avec sa vérité et ses états d'âme...


Mes dernières nouvelles étaient toutes des nouvelles "à chute". Ici, je n'en voyais pas l'utilité, si ce n'est celle de reboucler sur ce souvenir de Marlène, et de ce qui la rendait si merveilleuse aux yeux de Michel (et de Noir Désir).

Merci pour ton commentaire !

@ Bidis :

Citation :
J’ai trouvé que dans cette nouvelle passe un indéniable souffle épique qui emporte le lecteur.


Ca me semble un peu fort, mais tant mieux ! :)

Citation :
« ses sens seraient saturés de fragrances… » : Le simple et brave mot d’« odeur » me semble plus indiqué. (...) mais les fragrances, ce sont seulement des parfums (...) D’autant que le mot « odeur » n’est pas repris par la suite et ne peut donc pas faire répétition


En toute franchise, je me souviens avoir basculé le mot d'odeur à fragrance. Il me semble que c'était pour éviter une répétition, mais comme tu l'as remarqué, odeur n'est pas présent à côté. J'ai partiellement réécrit le début pour économiser quelques caractères. Il est possible que la phrase avec "odeur" ait sauté et que je n'ai pas remodifié fragrance.

Toujours est-il que j'ai quand même vérifié son sens avant de l'utiliser, et que pour la plupart des dictionnaires c'est simplement une "odeur agréable". (Et toute odeur doit paraître agréable ou peu s'en faut quand tu sors de prison). Mais le mot étant trusté par l'industrie du parfum, c'est souvent à ça que ça renvoie en effet...

Citation :
« chaouch », « Gaston Castel », des notes explicatives en bas de page seraient tout-à-fait bienvenues. »


Je n'y ai pas pensé, mais tu as tout à fait raison...

Je rattrape mon erreur pour ceux que ça intéresse (et qui n'ont pas cherché de leur côté) :

Chaouch : Nom porté par les huissiers des légations et consulats de France au Moyen-Orient (Larousse)

>> Par extension, j'ai vu que c'était aussi argotiquement utilisé pour désigner des gardiens, de prison notamment.

Gaston Castel était l'architecte marseillais qui a réalisé le mur d'enceinte de la prison des Beaumettes, devenu œuvre classée depuis (le mur, pas la prison).

Citation :
« Menaçant, le poing de Chris avait jailli de sa poche, les tendons blanchis sous la peau » : J’aurais trouvé plus naturel de dire, par exemple : « Chris serra le poing, prêt à cogner. » Ici, je vois le personnage dans une attitude de boxeur prêt à l’attaque et cela me le rend un peu caricatural, comme un personnage de bande dessinée.


C'est pour ça que j'essaie généralement de m'en tenir (comme le dit Socque) à une écriture qui manque peut-être un peu de relief (...) mais paraît efficace.

Dès que j'essaie de faire plus littéraire, je me force et ça se voit ou sonne souvent bizarre. Mais j'aimais bien les tendons blanchis sous la peau. Ca le fait sur ma main quand je serre le poing ^^

Citation :
J’ai trouvé très réussie la scène finale où l’amour et la mort s’emmêle.


J'avais peur que tu t'y perdes (je t'ai déjà perdue sur d'autres textes avec mes histoires de flashbacks et de récits croisés), alors je me suis appliqué :) Ravi que tu aies aimé !

Citation :
Mais je ne sais pas si je trouve cette histoire d’amour bien réaliste. En tout cas, on ne sent pas vraiment, d’après ce texte, l’horreur que ce doit être d’être une fille à soldats…


Et tu as parfaitement raison, c'est à mon avis très loin de l'horrible réalité. Surtout qu'en creusant un peu pour essayer de trouver des infos sur la prostitution à l'époque, j'ai appris que les soldats américains avaient commis pas mal d'horreurs au lendemain de la guerre (viols et autres joyeusetés), ce que l'histoire à tendance à oublier, vu que ça ne cadre pas trop avec l'image des sauveurs qu'on préfère retenir...

Donc non, ça n'est clairement pas réaliste, mais c'est à peu près conforme à ce qu'évoque la chanson, ce qui restait mon objectif vis à vis du concours.

Merci encore pour ton commentaire, toujours aussi précis ;)

Contribution du : 27/03/2014 20:40
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Re : A propos du fils de pute (le texte, hein...)
Maître Onirien
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@ Pepito :

Cher Pepito, bonjour ! :)

Citation :
A la sortie de prison... j’hésite entre Austin Power et les Blues Brothers ;=)


Blues Brothers, définitivement. Avec un reliquat du début des Fugitifs, quand Depardieu sort de prison. Non, j'avoue sans honte que j'avais clairement la scène des BB en tête, et comme je la trouve très bien faite, je n'ai pas cherché plus que ça à m'en éloigner. (Ceci dit, pas certain qu'on ait 50 façons différentes de sortir de prison).

Je me suis tout de même retenu de glisser un préservatif usagé dans les effets personnels de Christian, mais ça me démangeait :) (Et j'ai peut être eu tort, Widjet aurait pu y voir la touche d'humour qui manque à mes textes se voulant "sérieux").

Citation :
Puis le "Je suis ton Pèèère" est vachement connoté aussi.


Vrai aussi. Après des parents qui retrouvent leurs enfants perdus / enlevés / échangés / abandonnés à la naissance, (ou vice versa) ça arrive malheureusement tous les jours, ou presque. Et "je suis ton père" ou "je suis ta mère" (ou ton fils / fille) ma foi, ça me semble une entrée en matière simple et directe. Plus logique en tout cas que d'aborder un inconnu, lui payer le resto et lui annoncer en réglant la note "ah, au fait, je suis ton père."

Mais tu as raison, la connotation est là malgré tout.

Citation :
Bon, le père qui dégringole sans crier gare, se mange une poignée d'osselet, pour raconter sa version de la guerre (pardon, des Evènements) d'Algérie... difficile à croire.


Honnêtement, je ne sais pas ce qu'on peut se dire dans ces circonstances. Le père a l'air de sortir du placard en effet, mais je n'ai pas évoqué ce qui l'a amené là, et qui rejoint ton autre remarque :

Citation :
"Alors tout ce que je sais, c’est que soit j’étais vraiment ton père, soit j’étais à ses yeux le plus digne de l’être. Ça me suffisait." c'est un truc que je ressent très bien, par contre 20 ans pour s'en rendre compte...


C'est lié. Michel ne s'est probablement pas réveillé le matin en se disant "tiens, et si j'allais retrouver mon fils que je n'ai pas vu depuis vingt ans ? Ça tombe bien, il sort de prison ce matin !"

Je ne l'ai pas décrit car ça n'était pas mon propos et que ça me paraissait très secondaire, mais entre une éventuelle crise de la cinquantaine, des bouleversements dans sa vie qui lui font se replonger dans le passé, ou tout simplement l'accumulation de remords refoulés depuis 30 ans concernant ce fils abandonné, je suppose que cette volonté de le retrouver peut avoir de multiples origines, sans que soit aberrant.

Quant à l'entrée en matière (raconter la guerre), c'est surtout pour moi une façon de poser le contexte qui va amener la rencontre avec Marlène. De mon point de vue, quand on retrouve son gamin au bout de 30 ans, on va soit lui demander de nous raconter sa vie à lui (ce que Christian ne semble pas trop disposé à faire) soit tenter de répondre aux questions que lui-même se pose. En l’occurrence : pourquoi m'avez-vous abandonné ?

Je suis d'accord avec toi sur le fait que c'est un peu brut de décoffrage, et que mes flash-backs reposent sur des ellipses peut-être maladroites qui rendent la chose peu vraisemblable. Mais outre la contrainte de longueur du concours, je ne suis pas convaincu que tout justifier pour que ça paraisse plus bétonné dans les motivations des uns et des autres apporte grand chose au texte.

Citation :
Voilà, j'en suis le premier désolé, mais je n'ai pas accroché plus que çà.


Ah mais c'est moi qui en suis désolé ! :)

Merci en tout cas d'avoir pris le temps de me détailler les raisons de cette déception, je vais laisser mûrir tout ça et y revenir quand j'aurais un peu plus de recul sur le texte, ça m'aidera peut être à voir plus clairement ce qui a cafouillé ^^

@ Monsieur F :

Citation :
après l'avoir lu je suis allé voir le forum hier soir, et j'avais bon, c'était la Marlène de Noir Désir qui était présente ici. Bien entendu il y a Marlène Dietrich aussi.


Tu es pour l'instant le seul (à ma connaissance) à avoir trouvé, bravo ;)

Citation :
C'est ce qui rend ce récit très sympa, la relation 1975/1944, même si et c'est là que je tique un peu, le morceau des Noir Déz date des 90's. Il aurait peut être fallu décaler d'un poil non ?


Il n'y avait pas de contrainte visant à positionner l'histoire à l'époque de la sortie de la chanson dont elle s'inspire. Certes, la chanson est plus récente. Mais je voulais garder ce lien père / fils entre Michel et Chris lors de la rencontre. Transposer ça dans les années 90, c'était faire de Chris un mec de 45 ans, et son père un vieillard. C'est pas comme ça que je voyais les choses, même si c'était possible en effet.

Citation :
Deuxième chose, l'aller retour présent-passé, j'aime bien, c'est simple, efficace, pas novateur, mais efficace.


D'accord avec toi, cf. ma réponse à Socque.

Citation :
La seule chose qui me gêne c'est les italiques, c'est une facilité je trouve. Une façon de dire: regardez, on change d'époque ! C'est important ! Je n'aime pas ce procédé. Je me dis que l'auteur devrait être capable de nous amener dans le passé juste avec les mots, la mise en situation.


Ça c'est intéressant, merci ! Dans le principe, je ne considère pas ça comme de la triche : l'écriture (au sens "graphique" du terme) ne se résume pas aux mots. La ponctuation, la mise en page, la police du texte ou sa mise en forme (italique, gras, etc.) font pour moi autant partie du texte que le reste. Ce sont des artifices, ou des outils, mais ils existent et servent autant à donner du sens que le reste. S'en priver serait à mes yeux une forme de puritanisme littéraire dont je ne vois pas bien l'utilité.

Après, je vois tout à fait ce que tu veux dire, donc la remarque a tout à fait sa place dans tes critiques.

Mais je ne l'ai jamais caché, je ne me considère pas comme un grand écrivain au sens littéraire du terme. J'aime raconter des histoires, souvent visuelles, et accessibles au plus grand nombre. (C'est un peu le type d'écriture qu'Asimov revendiquait (par choix ou parce qu'il avait compris qu'il ne pouvait pas vraiment faire mieux, mais peu importe ^^) et ça me correspond bien aussi.

Si utiliser de telles facilités permet au lecteur de ne pas se paumer dans mon texte, de ne pas buter et devoir revenir en arrière car il ne sait plus où il en est, ma foi je n'ai aucun scrupule à les utiliser.

Mais je prends bonne note de la remarque et chercherai à l'avenir des moyens peut-être plus discrets de marquer ce genre de ruptures dans la narration. Merci m'sieur !

Citation :
le rapport au père. Parfois ça cloche. Déjà le fait que le gamin soit abordé directement à sa sortie de taule par un père que visiblement il ne connait pas, j'ai un peu de mal.


Même chose que pour Pepito. C'est la sortie de taule qui te perturbe, ou le fait que le père ne se soit pas annoncé ? Parce que la rencontre n'aurait pas été moins abrupte en sortant du Auchan, ou de chez lui, si ? La sortie de taule me permettait à moindre fais de renforcer un peu le côté "vie de merde" de Christian, sans trop m'étaler dessus.

Citation :
Comment le père sait par exemple ?


Parce qu'il a fait des recherches. Il sait dans quel orphelinat il a déposé son fils à l'époque, il connaît son âge, sa date de naissance. Il a pu effectuer des démarches pour retrouver sa trace, embaucher un détective... bref, il a fait comme tous les parents (ou enfants) qui recherchent un proche disparu. Ça ne m'a pas semblé important de le détailler, mais ce n'est pas le fruit du hasard, c'est sûr.

Citation :
Comment le gamin se laisse convaincre ? (là ça fait quand même trop deus ex machina je trouve).


Ça je l'ai décrit par contre, donc si c'est pas convaincant c'est que j'ai merdé :)

Chris a bâti toute sa vie, toute sa personnalité sur le fait qu'il était seul, qu'il ne pouvait compter que sur lui-même. Qu'il n'avait pas de père, et que sa "pute de mère" l'avait abandonné. Depuis son enfance il s'est construit cette carapace. Et là, il apprend que tout ça n'est que du vent. Qu'il a un père. Bien vivant. Qui parle, qui se tient debout. Ce n'est pas le spectre insaisissable dont il a tour à tour rêvé et cauchemardé. Et là, il a un choix, soit tourner les talons et disparaître à jamais, soit... essayer de voir. Quoi ? Il ne le sait pas lui-même quand il monte en voiture. Ce qu'il a dire ? Ce qu'il veut ? Ce qu'il LUI veut ?

Pragmatiquement, il se dit probablement que s'il s'en va, il risque de le regretter toute sa vie. Alors que s'il le suit, rien ne l'empêche de s'en aller à n'importe quel moment, et au moins il sera fixé.

C'est un peu ce que j'avais en tête, du moins.

Citation :
Par contre ce que je trouve très bon c'est cette non-fin. Le fait que finalement on en saura pas plus. J'aime bien.


Merci, et merci pour ce commentaire pertinent :)

@ Acratopege :

Citation :
Eh bien je ressors lessivé de cette lecture.


Tant que ça ? :p

Citation :
Je me suis senti chahuté de bout en bout, et la fin en queue de poisson n'arrange rien.


C'est un peu le pendant positif de la remarque de Pepito :

Citation :
J'ai du mal à le choper, ce texte, changement de rythme, de narrateur, de sujet,...


Effectivement ça part dans tous les sens, même si je ne voulais pas aboutir à un rendu complexe ni confus. Mais ta description me plaît bien Acratopege, merci !

Citation :
mais j'ai un peu eu l'impression de lire le synopsis d'une œuvre plus conséquente. Trop de matériel narratif, dirais-je, pour un texte si court, mais le plaisir de la lecture n'en es pas altéré.


C'est mon éternel défaut : je ne sais pas (et n'en ai pas vraiment envie) me contenter d'un truc simple. Là, je voulais juste raconter la rencontre père / fils. Mais pour donner un peu de relief à Michel, j'ai commencé à lire des trucs sur les pieds noirs, l'Algérie, et de fil en aiguille j'ai basculé dans la seconde guerre mondiale, l'opération Torch, la libération...

... et comme toutes ces recherches me font toujours découvrir des trucs super intéressants, j'ai envie de les partager et de les intégrer à mon récit, au risque de surcharger à chaque fois ce qui devrait rester une idée assez simple.

Content que ça n'ait pas altéré le plaisir de la lecture ici, ça n'a pas toujours été le cas dans mes autres textes.

Merci à toi en tout cas ! :)

Contribution du : 31/03/2014 12:52
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Re : A propos du fils de pute (le texte, hein...)
Visiteur 
Citation :
Ça c'est intéressant, merci !


Le reste c'est de la merde, mais ça... (je déconne !)

Citation :
je ne considère pas ça comme de la triche


Moi non plus, je trouve juste que c'est un peu trop visible, mais pas de la triche ça je suis tout à fait d'accord.

Citation :
C'est la sortie de taule qui te perturbe, ou le fait que le père ne se soit pas annoncé ?


C'est marrant, mais c'est la sortie de taule...Il l'aurait alpagué à la sortie d'Auchan, ou du coiffeur, j'aurai été moins "heurté". Comment il sait, le père, que c'est exactement ce jour là, à cette heure là ? (bon on peut supposer un détective privé, ou une longue attente devant le zonz', ou toute autre intervention extérieure), mais ce père je le vois plus suivre son fils 4/5 jours à la sortie de la prison, pour s'imprégner de sa vie, et franchir le pas à un moment totalement anodin, avec peut-être une sorte de "lâcheté" liée à la peur. C'est là que le côté sortie de taule avait pour moi, un aspect "grandiloquent", deux ex machina. Ce sont des gens simples tes héros, pas des Héros justement, et c'est en ça que je les trouve attachants.

Citation :
Pragmatiquement, il se dit probablement que s'il s'en va, il risque de le regretter toute sa vie. Alors que s'il le suit, rien ne l'empêche de s'en aller à n'importe quel moment, et au moins il sera fixé


J'ai relu ce passage, c'est vrai tu l'as mis, et moi j'ai du aller trop vite dans ma lecture, ou dans mon com'. Sorry. :)

N'empêche ça reste pour moi une bonne histoire par rapport à tes ambitions d'auteur (celles que tu détailles dans ta réponse), tu promènes ton lecteur, sans superflu, du début à la fin. Peut être oui qu'il manque une pointe d'humour (le clin d'oeil préservatif aurait été pas mal en effet !)

Contribution du : 31/03/2014 13:49
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Re : A propos du fils de pute (le texte, hein...)
Visiteur 
"J'aime raconter des histoires, souvent visuelles, et accessibles au plus grand nombre. " dis-tu ? Eh bien tu le fais très bien et en lisant tes développements sur les commentaires, je suis encore plus dépitée de ne pas avoir eu le temps de poser le mien sur ton "fils de pute", surtout que j'ai pris grand plaisir à te lire.

C'est donc ici que je te le dis.

Cat

Contribution du : 31/03/2014 14:11
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Re : A propos du fils de pute (le texte, hein...)
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Hello Ninjavert,

La "touche d'humour qui manque" devait être sacrément proche de la surface, vu que j'ai même retrouvé le film ;=)

"...faudra réparer l'allume-cigares !"

Te billes pas trop quand même, c'était une bonne lecture.

Sinon, cela n'a pas trop de rapport (quoique), mais un grand merci pour m'avoir envoyé sur Fredric Brown. (merci aussi à Nan et à Fergas).

Je retourne à la librairie rafler le reste de ses livres, t'imagines, c'est mon auteur préféré et je ne le connaissais pas ...

Contribution du : 31/03/2014 15:15
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Re : A propos du fils de pute (le texte, hein...)
Maître Onirien
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@ Mister F :

Je note pour le côté Deus ex machina. Effectivement, vu comme ça la sortie de taule en rajoute.

Merci pour les précisions :)

@ Cat :

Content que tu aies pris plaisir à la lecture, et que tu prennes le temps de me le dire !

Si quelque chose t'as semblé moins réussi, n'hésite pas je suis toujours preneur ^^

PS : Tu as changé ton pseudo, où j'ai la berlue ?

@ Pepito :

Vu ta culture du genre, je ne doutais pas que tu reconnaîtrais le film ;)

Et un grand de rien pour Fredric Brown, ça m'a fait cet effet là aussi quand j'ai découvert ! (Pour le coup tu me diras quand tu auras lu "Lune de miel en enfer" si tu vois mieux ce que je voulais dire en le comparant à ton texte)...

@ Maître Widj' :

Fervent fan de tes commentaires, c'est toujours un grand moment pour moi car je sais que que tu aies aimé ou pas, je vais apprendre des trucs sur ma façon d'écrire :)

Comme en plus, ça t'as à peu près plu, je suis plutôt content !

Citation :
Bref, la plupart du temps, on y croit et croire à l’histoire (même le temps de la lecture), c’est important pour être embarqué.


Tout à fait d'accord. Merci !

Citation :
Le flash-back s’imbrique pas trop mal, même si je pense qu’il avait moyen d’immerger encore plus le lecteur suscitant davantage nos sens vitaux (visuel, auditif et olfactif)


Argh ! Again ! Un jour j'y arriverai. Quand j'écris, c'est comme quand je conduis... 90% de mon attention est focalisée sur le visuel :(

Citation :
(...) et puis aussi Ninj ne voulait sans doute pas faire une trop longue nouvelle


Ma moyenne est plutôt autour des 40k... en dessous je me force :(
En fait, c'est beaucoup plus pragmatique : la limite du concours était à 20 K.

Mais ça me fait du bien de travailler sur des textes plus court, ça m'évite de vouloir trop en mettre (quoique... en tout cas ça me restreint !)

Citation :
En revanche, grosse maladresse (selon moi) sur la double scène (d’amour/et de mort) qui rappelle une scène cinématographique (qui m’a marqué par son flagrant manque de goût) dans Munich (Spielberg) où Eric Bana copule tout en étant envahi par des images des athlètes juifs exécutés. Je ne sais pas si tu vois à quelle scène je fais allusion, mais ce passage dans ton texte m’y a fait immédiatement pensé.


J'ai vu le film, mais sincèrement je ne me souviens pas de la scène. (Ou ultra vaguement, maintenant que tu en parles...)

Citation :
C’est un pari osé que tu as pris là et même si je vois bien l’intention (confrontation vie et contre mort), je trouve le procédé maladroit ici et le rendu peu convaincant.


Merde, moi je l'aime bien cette scène. En réalité, non, je n'ai pas du tout voulu jouer sur l'opposition vie / mort, même si Marlène l'évoque dans ses propos.

Mon but était de faire comprendre que Marlène n'était pas une simple prostituée, la dernière cartouche qu'on vient tirer de la journée avant d'aller se coucher (merde, j'aurais du glisser ça dans le texte). Pour Michel, et pour beaucoup d'autres soldats, elle était une soupape, un moyen de libérer la pression accumulée au quotidien pour ne pas péter les plombes devant tant d'horreur.

C'est en tout cas ce qu'évoque la chanson de Noir Désir, et c'est du coup ce que je voulais retranscrire. Mais difficile, en parlant très peu de Marlène, de montrer ça. Difficile sur un texte aussi court, de montrer que Michel était au bord de la rupture. Difficile de montrer que contrairement à ce qu'évoque Christian, il n'a pas abandonné ses projets par lâcheté, mais parce que la guerre a failli le rendre dingue. L'hallucination qu'il a pendant cette scène, c'est son quotidien depuis des mois. Et Marlène, la vivante Marlène et son corps sensuel, c'est ce qui lui a permis de tenir.

En gros.

Tu es le premier à buter sur cette scène (en tout cas à le dire). Je suis content que la plupart des autres semblent l'avoir apprécié car je m'attendais à plus de réactions comme la tienne. Je me doutais que c'était le genre de scène qui passe ou qui casse.

(Bon après que tu l'aies trouvée peu convaincante, c'est un autre problème ^^)

Citation :
Contrairement aux autres commentateurs, je n’ai aucun doute sur le fait que ces deux là se reverront, mais si le dénouement ne le dit pas. C’est un premier pas vers cette quête rédemptrice et identitaire pour les deux hommes. Libre à nous lecteur d’y croire. Personnellement, j’y crois, preuve que l’auteur est parvenu à me toucher.


Merci pour ce superbe compliment :)

Citation :
Même si globalement les dialogues sont bons, ça manque parfois de naturel par exemple le père est un peu trop verbeux (...)
C’est un peu grandiloquent par moments, quand même.


Plutôt d'accord avec ça. Comme je le disais à Socque au début de ce sujet, j'essaie de glisser un peu de lyrisme dans mes textes pour relever un peu le niveau littéraire, et c'est pas toujours ni bien dosé, ni bien placé. Les dialogues de Michel n'étaient probablement pas le meilleur endroit pour lyrismer.

Citation :
Pas du grand Ninjavert, mais c’est un texte efficace dont l’intérêt ne faiblit jamais.


Pepito et toi (parmi mes lecteurs réguliers -rends toi compte, un jour je pourrais presque parler de fans !-) avez trouvé mes derniers textes "moins bons". J'ai bien noté le truc.

Pour moi c'est important de travailler ce genre de texte (comprendre sérieuso-introspectifo-machin) qui me diversifie par rapport à mon style habituel plus dans le flinguage et l'action. Mais l'exercice n'est pas aisé (pour moi !) et c'est en tombant qu'on apprend à marcher :)

Mon prochain texte devrait en tout cas plus coller à mes habitudes ;)

Merci pour ce commentaire encore une fois très instructif mister Widj'

@ Marguerite :

Citation :
texte vivant sur les sujets difficiles de l’abandon et de la guerre qui fait vivre la Marlène de Noir Désir de façon très crédible.


Merci à toi !

Citation :
Un texte avec des vrais points forts qui transporte aisément le lecteur jusqu’à la dernière ligne.


Ça reste en général mon objectif principal comme je le disais à Monsieur F.

Pour le raconteur d'histoires que je suis, c'est le plus beau des compliments ;)

Contribution du : 02/04/2014 20:29
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Re : A propos du fils de pute (le texte, hein...)
Visiteur 
Donc je disais, Ninj', que tu racontes bien les histoires. Lisant tes derniers développements, je mesure combien tu aimes le faire, combien tu le prends au sérieux. Alors je dis, respect !
Tu me demandes de te dire si j'ai trouvé quelque chose de moins bien réussi. J'ai toujours beaucoup de mal avec ça. D'autres le font tellement mieux.
Il me semble que si le texte m'accroche, si j'ai plaisir à le poursuivre jusqu'au bout, le constat est suffisant pour moi : j'aime, et basta ! Maintenant je comprends la soif de l'auteur qui a besoin pour évoluer de savoir où loge sa faiblesse.
Le bémol ici, de mon humble avis, c'est la scène du "faire l'amour avec la mort omniprésente". Parce que faire l'amour c'est déjà une petite mort, et la rendre encore plus dramatique m'est insoutenable. Heureusement, il flotte dans ton histoire de guerre et d'abandon, un je-ne-sais-quoi qui donne de l'espoir à l'avenir. Je fais partie de ceux qui sont convaincus qu'il y aura des retrouvailles.

Ceci dit, je salue ton talent de fin observateur^^ - Effectivement j'ai raccourci mon pseudo. Catinou c'est le prénom affectueux que me donne mon amie d'En-Haut, mais ici, Cat me colle davantage à la peau.

Au plaisir de te relire, ici ou là..

Cat

Contribution du : 03/04/2014 10:30
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Re : A propos du fils de pute (le texte, hein...)
Visiteur 
Citation :
Parce que faire l'amour c'est déjà une petite mort,


C'est quand même un peu sombre comme vision de l'acte non ? Je sais que l'orgasme est considéré comme une petite mort (ce qu'il est en partie), mais pour moi faire l'amour c'est justement lutter contre la mort. En ça je trouve le parallèle établi par Ninj' très bon: les images de mort récurrentes donnent un contraste assez saisissant entre cet acte d'abandon (je ne sais pas si on peut parler d'amour ici) et la violence des morts.

Faire l'amour, au delà de la procréation, c'est vivre, c'est Être, je pense. Mais je suis plutôt un optimiste, il faut dire. :)

Contribution du : 03/04/2014 17:42
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Re : A propos du fils de pute (le texte, hein...)
Maître Onirien
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Merci Cat et Monsieur F pour vos précisions respectives !

Et l'optimisme te va bien, F ;)

@ Robot :

Ravi que vous ayez apprécié le texte (même si en effet, la chanson de référence n'était pas Lili Marlène, chose non encore visible quand vous avez rédigé votre com')

Citation :
Un déroulé sans heurt, une récit prenant, un style personnel: Que demander de plus à une nouvelle.


Je pense sincèrement qu'on peut toujours en demander plus à une nouvelle (j'essaie en tout cas de m'en demander plus à chaque fois), mais si j'ai atteint ces trois points à vos yeux me voila comblé :)

Merci !

Contribution du : 07/04/2014 13:14
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