Mes remerciements les plus sincères à tous les Oniriens qui ont pris le temps de lire et de commenter ce poème. La diversité des perceptions exprimées m'amènent à expliquer sa "naissance".
Contexte dans lequel il a été écrit:
un dimanche après-midi, 15-16h, ce moment où l'on décroche du tourbillon des activités de la semaine. Fenêtres et portes ouvertes, un semblant d'air, chaud, venu de l'embouchure du fleuve traverse les pièces. Pas un bruit dans le quartier, rues désertées. Les oiseaux, locataires des acacias voisins font la sieste. Je lisais paresseusement, un profond soupir m'a échappé. Est-ce la chaleur ? la torpeur ? Un instant à l'écoute de tout, de rien, les mots sont arrivés et, c'est vrai Lunastrelle, que je me suis laissée porter.

La première strophe est un constat: la douleur s'enlise réellement jusqu'à disparaître. Oui Wancrys, au risque de te décevoir. Il faudrait un tsunami pour enlever les poussières du temps qui la recouvre au fil des ans. C'est dans l'ordre naturel des choses.

La seconde strophe a suivi: souvenir de soirées d'été en famille, sur la plage que nous ne quittions qu'à la nuit tombée. Le dernier flot ce sont ces vaguelettes de la marée descendante qui s'étalent sur le sable humide pendant que le soleil se couche.

Pour la troisième, je salue la perspicacité de Lunar-K car elle n'est effectivement pas de la même inspiration. Elle a été écrite plus tard, avec réflexion, pour équilibrer (j'aime le chiffre 3). Une première version, très sombre, a vu le jour mais elle ne correspondait pas du tout à ce que j'avais éprouvé à ce moment. Alors je suis revenue à ce retour dans la nuit qui tombe, on se repère aux ombres et aux voix. Et j'ai suivi le schéma du début.

Voilà pour l'histoire.

Maëlle: heureuse du plaisir que tu as eu à le lire.

Bulle: "sensation d'infini" ... j'aime l'espace, l'éternité, peut-être cela transparaît-il et tu l'as perçu.

Kaos: c'est vrai que c'est court mais doit-on n'écrire que de longs poèmes? Une métaphore serait intéressante, ce n'était pas l'inspiration du moment.

Lunastrelle: "Kaléïdoscope" oui c'est un peu ça. Il aurait sans doute fallu plus d'images.

Lunar-K: quelle analyse ! J'en suis abasourdie ! je me retrouve dans tout ce que tu dis.C'est bien ça et pourtant je ne l'ai pas pensé lors de l'écriture. Je crois que je vais suivre attentivement tes prochains commentaires sur le site, ça me permettra de comprendre certains écrits qui me semblent hermétiques.

Pascal 31: A ta formule "Poême à Valeur Ajoutée" je préfère celle d'un ex-Onirien (Isfranco) qui, à la lecture de l'un de mes textes publié en apprentissage avait écrit qu'il aimait "la profondeur sous la surface des mots". Mais nous ne devons pas être de la même génération, alors j'apprécie le "PVA".

Théa: "soupçon de bonheur" ? je n'y avais pas pensé Théa, mais après tout pourquoi pas ? Je vais chercher le "voile tendu".

Flukpe: Très heureuse que ça t'aie plu.

Widjet: Oui, je comprends ton point de vue ... Ton "nom de diou!" m'a faire sourire (seule) pendant pas mal de temps !

Alexandre: c'est vrai, pas de message, pas de métaphore. Un brin de nostalgie ? Oui sans doute, comme toujours quand de bons souvenirs effleurent nos âmes et nos coeurs.

L'Hirondelle: J'adore ton idée de "pioche". Peut-être quelqu'un utilisera la formule pour nous donner en lecture quelque chose d'intéressant ?

Wancrys: Merci à toi de penser à "l'Autre" ... Ton ressenti est très lié à mes précédents écrits. Ton analyse de la dernière strophe mérite que je m'y arrête: quiétude, apaisement, réveil, oui c'est certain. Semi-inconscience ? je m'interroge.

David: "Ce moyen de refaire le plein d'oxygène", j'aime cette phrase qui conclut ton commentaire car c'est tout à fait ça, mais ... si on le lit à l'endroit !

Charivari: C'est sûr c'est du déjà vu et ça se verra encore je pense. Mon intention n'était pas d'innover, seulement d'exprimer des idées sans suite ...

Merci à tous, c'était un plaisir de vous lire !

@ Mona : merci pour ton commentaire. Ce n'est qu'un tout petit poème sorti de je ne sais où et écrit en quelques minutes. Seule la dernière stophe a fait l'objet s'une réflexion pour s'adapter aux précédentes. Disons que ça s'est présenté comme un besoin de mettre les mots sur le papier, pas vraiment construit, rien que du ressenti.

@Vicon : le "exceptionnel" est sans doute exagéré mais je dois avouer que ça me flatte quand même ! J'ai lu ton très long commentaire et n'ai rien à ajouter sauf que je n'ai pas pensé à tout cela quand je l'ai écrit. Tu as aussi remarqué que la troisième strophe n'est pas de la même source que les deux précédente, comme Lunar-K ! Et c'est vrai. Les deux premiers étaient "des moments hors du temps" de "l'espace pur", comme une graine de pissenlit emportée par un souffle de brise, ça n'a duré que l'espace d'une respiration. Pour la troisième je me suis posée pour réfléchir à ce qui pourrait complèter les premiers vers. Merci pour le lien musical : violon, violoncelle ... je pense qu'aux mots peuvent correspondre une musique et aussi des couleurs mais tout ceci ne peut être qu'intuitif et subjectif.

Merci encore pour vous être arrêtés sur ce poème et très bon dimanche à tous les deux. Marité

Ahah ! J'avoue m'etre laissé emporté, mais je trouve toujours ce texte aussi juste ! Qu'il ait été écrit vite, qu'il ne soit pas l'objet d'une longue réfléxion (et que d'ailleurs la strophe qui m'ait le moins plu soit la plus pensée), ça ne m'étonne pas vraiment. On est bien dans la poésie, c'est tout le corps qui parle !

Merci en tout cas pour le retour,
A bientot,
vicon.

Bonjour MissNeko et merci pour votre passage et votre commentaire sur l'un de mes poèmes datant de février 2011. Très heureuse que vous ayiez été sensible au choix des mots. Marité