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1 Utilisateur(s) anonymes
Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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31/01/2014 22:04 De quelque part entre ciel et terre
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Pas si facile malgré les apparences, j'ai un peu galéré.
Voici le mien Sur les bords de l'automne, un zéphyr, à la brune, Caresse le sentier. Son soupir est resté Fidèle à la langueur des douces nuits d'été. L'ombre glisse, épurant la nature commune. Je vois dodeliner d'exquises roses-thé Sous le chatouillement d'un blanc rayon de lune. A la morte saison, dans l'air frileux aucune N'a jamais plus éclos; le parfum est resté. Le ciel tend sur les toits sa mantille piquée D'étoiles inconnues au pétillement d'or Dont le reflet furtif suit le fleuve qui dort. Une dernière fois sentir l'herbe trempée ; Mon esprit est serein, je me suis préparée A me laisser bercer jusqu'à la douce mort.
Contribution du : Aujourd'hui 11:47:51
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"Les mots peuvent être "impuissants" et pourtant ils sont tout ce que nous avons pour étayer nos ruines". Joyce Carol Oates |
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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08/06/2013 21:10 Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Comité Editorial Groupe de Lecture Responsables Edition Post(s):
26489
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Hop hop hop ! Je me permets d'abord de glisser, en solution aux derniers b.rimés, le petit essai de Charles Baudelaire :
La servante au grand cœur La servante au grand cœur dont vous étiez jalouse, Et qui dort son sommeil sous une humble pelouse, Nous devrions pourtant lui porter quelques fleurs. Les morts, les pauvres morts, ont de grandes douleurs, Et quand Octobre souffle, émondeur des vieux arbres, Son vent mélancolique à l'entour de leurs marbres, Certe, ils doivent trouver les vivants bien ingrats, A dormir, comme ils font, chaudement dans leurs draps, Tandis que, dévorés de noires songeries, Sans compagnon de lit, sans bonnes causeries, Vieux squelettes gelés travaillés par le ver, Ils sentent s'égoutter les neiges de l'hiver Et le siècle couler, sans qu'amis ni famille Remplacent les lambeaux qui pendent à leur grille. Lorsque la bûche siffle et chante, si le soir, Calme, dans le fauteuil, je la voyais s'asseoir, Si, par une nuit bleue et froide de décembre, Je la trouvais tapie en un coin de ma chambre, Grave, et venant du fond de son lit éternel Couver l'enfant grandi de son œil maternel, Que pourrais-je répondre à cette âme pieuse, Voyant tomber des pleurs de sa paupière creuse ? Allons-y à présent pour les nouveaux proposés par .... Myndie !
Contribution du : Aujourd'hui 11:54:30
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Maître et Talons |
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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31/01/2014 22:04 De quelque part entre ciel et terre
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Oups!
Désolée! J'ai grillé la politesse à Charles (et à toi Cyrill) Le rouge de la honte m'envahit ![]()
Contribution du : Aujourd'hui 12:06:09
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