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1 Utilisateur(s) anonymes
Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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31/01/2014 22:04 De quelque part entre ciel et terre
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Pas si facile malgré les apparences, j'ai un peu galéré.
Voici le mien Sur les bords de l'automne, un zéphyr, à la brune, Caresse le sentier. Son soupir est resté Fidèle à la langueur des douces nuits d'été. L'ombre glisse, épurant la nature commune. Je vois dodeliner d'exquises roses-thé Sous le chatouillement d'un blanc rayon de lune. A la morte saison, dans l'air frileux aucune N'a jamais plus éclos; le parfum est resté. Le ciel tend sur les toits sa mantille piquée D'étoiles inconnues au pétillement d'or Dont le reflet furtif suit le fleuve qui dort. Une dernière fois sentir l'herbe trempée ; Mon esprit est serein, je me suis préparée A me laisser bercer jusqu'à la douce mort.
Contribution du : 28/07 11:47:51
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"Les mots peuvent être "impuissants" et pourtant ils sont tout ce que nous avons pour étayer nos ruines". Joyce Carol Oates |
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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Hop hop hop ! Je me permets d'abord de glisser, en solution aux derniers b.rimés, le petit essai de Charles Baudelaire :
La servante au grand cœur La servante au grand cœur dont vous étiez jalouse, Et qui dort son sommeil sous une humble pelouse, Nous devrions pourtant lui porter quelques fleurs. Les morts, les pauvres morts, ont de grandes douleurs, Et quand Octobre souffle, émondeur des vieux arbres, Son vent mélancolique à l'entour de leurs marbres, Certe, ils doivent trouver les vivants bien ingrats, A dormir, comme ils font, chaudement dans leurs draps, Tandis que, dévorés de noires songeries, Sans compagnon de lit, sans bonnes causeries, Vieux squelettes gelés travaillés par le ver, Ils sentent s'égoutter les neiges de l'hiver Et le siècle couler, sans qu'amis ni famille Remplacent les lambeaux qui pendent à leur grille. Lorsque la bûche siffle et chante, si le soir, Calme, dans le fauteuil, je la voyais s'asseoir, Si, par une nuit bleue et froide de décembre, Je la trouvais tapie en un coin de ma chambre, Grave, et venant du fond de son lit éternel Couver l'enfant grandi de son œil maternel, Que pourrais-je répondre à cette âme pieuse, Voyant tomber des pleurs de sa paupière creuse ? Allons-y à présent pour les nouveaux proposés par .... Myndie !
Contribution du : 28/07 11:54:30
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Maître et Talons |
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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31/01/2014 22:04 De quelque part entre ciel et terre
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Oups!
Désolée! J'ai grillé la politesse à Charles (et à toi Cyrill) Le rouge de la honte m'envahit ![]()
Contribution du : 28/07 12:06:09
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"Les mots peuvent être "impuissants" et pourtant ils sont tout ce que nous avons pour étayer nos ruines". Joyce Carol Oates |
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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02/10/2012 20:34 De Là-bas
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Myndie : la seule vampirette qui réagit et rougit plus vite que son ombre
![]() Merci Cyrill pour ce message du grand Charles. Bon, le ciel est couvert donc voilà un p'tit truc griffé entre deux palmiers avec les rimes proposées par Myndie : brune resté d'été commune thé lune aucune resté piquée or dort trempée préparée mort Le regard perdu dans la brune* Seul ton visage m’est resté Des souvenirs de cet été Et notre histoire peu commune. L’air fleurait l'essence de thé Et tu m’embrassais sous la lune Sans arrière pensée aucune; Un creux sur la mousse est resté. Mais quelle mouche m’a piquée Quand tu m’offris cet anneau d’or En disant : « Vois, le soleil dort. » ? Je me suis enfuie et, trempée D’effroi, nullement préparée ; Pour moi mariage égal mort. * nuit ![]() Quelle cruche ! J'ai loupé le coche ![]()
Contribution du : 28/07 18:46:43
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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À mon tour, avec un modeste clin d’œil au maître...
Le crépuscule, ourlé de sa dentelle brune, Jette son lé sur l’onde où mon cœur est resté. Dans l’air marmoréen, sous l’immobile été, Lorsque descend du soir la songerie commune, L’océan s’abandonne en aquarelle thé, Recueillant en son eau quelque reflet de lune. De ses blondes beautés, il n’en subsiste aucune ; Séléné se consume où mon cœur est resté. L’âme peut s’étourdir sous la voûte piquée De clairs joyaux, de fils d’argent ou sequins d’or, Mais nul diamant n’éveillera celle qui dort. Depuis plus de mille ans, dans sa robe trempée, Elle se donne aux flots, paisible et préparée À l’infini silence. Au néant. À la mort.
Contribution du : 29/07 06:13:05
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Maître et Talons |
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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Je refais, V4 et V10 modifiés :
Le crépuscule, ourlé de sa dentelle brune, Jette son lé sur l’onde où mon cœur est resté. Dans l’air marmoréen, sous l’immobile été, Lorsque descend du soir ma songerie commune, L’océan s’abandonne en aquarelle thé, Recueillant en son eau quelque reflet de lune. De ses blondes beautés, il n’en subsiste aucune ; Séléné se consume où mon cœur est resté. L’âme peut s’étourdir sous la voûte piquée De fils d’argent, de clairs joyaux ou sequins d’or, Mais nul diamant n’éveillera celle qui dort. Depuis plus de mille ans, dans sa robe trempée, Elle se donne aux flots, paisible et préparée À l’infini silence. Au néant. À la mort.
Contribution du : 29/07 06:51:01
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Maître et Talons |
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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Je vous applaudis pour avoir si brillamment relevé le défi
![]() Cristale avec ton bel humour, ta si poétique autodérision; Cyrill avec la finesse des grands poètes romantiques. Bon, normalement, on n'est pas ici pour commenter mais un instant, je fus tentée... ![]() A qui le tour?
Contribution du : 29/07 06:58:53
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Re : Bouts rimés |
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Expert Onirien
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Mes frères d'armes aimaient la brune*
À tel point qu'un y est resté Je me souviens des soirs d'été Nos idées faisaient la commune L'absinte parfumait le thé L'extasie fumait sous la lune Nos bières etaient fraîches comme aucune Laitue vireuse au goudron lesté Au payote ma belle fut piquée L'afgan coûtait plus que l'or La datura qui toujours dort Dans les cartons était trempée La psilos était préparée Pas comme nous à la mort... *héroïne
Contribution du : 30/07 00:02:53
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Re : Bouts rimés |
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Maître Onirien
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31/01/2014 22:04 De quelque part entre ciel et terre
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Bravo Jeanphi
![]() Tout cela bien sûr relève du fantasme, de l'imagination poétique? ![]()
Contribution du : 31/07 08:36:42
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"Les mots peuvent être "impuissants" et pourtant ils sont tout ce que nous avons pour étayer nos ruines". Joyce Carol Oates |
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Re : Bouts rimés |
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Expert Onirien
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Non pas du tout, hormis la "brune" qui a donné le thème.
J'ai fais ça de 16 à 18 ans, éther en plus (sauf le fumage d'extasie pour ma part), puis, à 18 ans et demi, premier extasie, décompensation, suicide, comma, un an de psychiatrie, la veille de la rentrée scolaire suivante, rebelote, suicide et un an de psychiatrie. Les autres dérivatifs ne m'avaient jamais provoqué d'effets indésirables auparavant. Mes amis ont continué, on se voit encore, certains travaillent ensemble et ont des enfants... Plusieurs de mes nouvelles recalées en parlaient. Bon, c'est pas tout ! Ça rime ou ça rame ici ?!
Contribution du : 31/07 15:26:18
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